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Poésie en français
k
19 février 2005 16:36
merci almotanabi pour l'info et pour le poème, si tu peux me filer l'adresse internet ou t'as vu l'info ou les poèmes de ce fabuleux poètes, ça serait sympa.



Je ne te demande pas qu'elle est ta nation, ta religion et ta culture, mais qu'elle est ta souffrance. PASTEUR.Si quelqu'un vous dit je ne sait pas, dites lui apprend, et si il vous dit je ne peux pas dites lui essaye.
a
19 février 2005 20:40
Le plaisir est le mien,

merci pour me le faire decouvrir.

Voici sont site:
[coeurvaillant.net]
Almot
k
21 février 2005 14:40
siryne a écrit:
-------------------------------------------------------
> Kitkita ,
>
> Alors , on veut me virer toujour ?
>
> Bon c'est moi qui m'en vais la tete haut , et toc
> pour vous ,la berthe et toi !
>
> siryne


apres l'étude de ton dossier par le jury de l'enchere, ils ont décidé de te donner une autre chance... winking smiley

Désolé pour cette réponse tardive mais tu sais.. les membres du jury sont tous des fonctionnaires !!... donc...... grinning smiley

k
23 février 2005 10:50
Voici un poème de "Peuchy"

Mon silence

Votre silence s'impose et affaiblit mon âme
De mon regard d'enfant ne jaillissent plus de flammes
C'est le fracas des vagues qui me parle le plus
Que ce bout de falaise, il ne me reste plus.
Malgré moi je vous aime, et vous admire tant
D'une preuve d'amour, vous en coûte-t'il tant ?
Et je parle en silence, me surprends à chanter
Fais vibrer de mes larmes ces mots inespérés
L'horizon est lointain, ma vie entre vos mains
Et de vous supplier, je clame mon chagrin.
Mes dessins s'assombrissent mais ne vous parlent pas
Mes poèmes sont tristes, ils sont tout comme moi
L'ivresse des nuages est ma seule gaieté
Elle fige mon sourire quand je suis allongé
En haut de la falaise, et les bras repliés
Telle une mise en terre, sans caveau ni curé.
Qu'ai-je donc à souffrir, je ne manque de rien
De l'amour qu'on me donne, on me le donne en biens
Une simple caresse, deux mots dit de tout près
M'aideraient tout de même à me sentir aimé.
Mais le mensonge est là, il crucifie mon être
Telle une religion qui m'oblige à paraître
Et qui sournoisement se déguise en comptine
Mais qui embrase en moi ces souffrances enfantines.
Alors, plutôt que de céder à l'attrait de la mort
Je me tais à jamais et ne mens plus à tort
Je vous laisse corrompre la joie et l'innocence
Je me terre à regret au fond de mon silence.
a
23 février 2005 15:21

Merci ktikita,
Almot
k
23 février 2005 15:27
mais je t'en prie almotanabi.
Je ne te demande pas qu'elle est ta nation, ta religion et ta culture, mais qu'elle est ta souffrance. PASTEUR.Si quelqu'un vous dit je ne sait pas, dites lui apprend, et si il vous dit je ne peux pas dites lui essaye.
k
24 février 2005 11:31
Un autre poème de "Peuchy"

L'existence


Nous allons !
Par la douleur et les pleurs, par cette bouffée d'air
On nous pousse à la vie sans commune manière
De la chaleur d'un sein à ces bras qui nous portent
On reçoit l'affection, mais notre tête est morte.

Nous saignons !
L'adulte se suspend à ses rêves d'enfant
L'enfant qui d'un ballon les vivait pleinement
On souffre malgré soi mais on entend le Monde ;
L'existence et la mort à jamais se confondent.

Nous raillons !
C'est la seule lueur, qui pourtant anodine
Nous ramène à la vie, aux bouchées d'amandine
Dans ce passé défunt qui amorça nos liens
Que plus rien ne rappelle, si ce n'est le chagrin.

Nous bravons !
Plutôt que, d'une main apposer la tendresse
D'une larme partager l'oppressante tristesse
De réveiller son coeur pour héberger sans gloire
Celui qui sans compter, bat, esseulé dans le noir.

Nous trahissons !
Nos amitiés et nos amours, de ne savoir les reconnaître
L'éternité, par notre envie de disparaître
Notre bonheur, de ne pouvoir le partager
Notre mémoire, qui n'a de cesse d'oublier.

Nous finissons !
Comme nos larmes que l'on pousse à l'exil
Seul et tremblant, dans nos pensées dociles
Nos âmes chères sont parties en aimant
Il n'est pas triste de mourir à présent.

s
26 février 2005 20:12
Alors aprés avoir reflechi lontemps , je vous accord encore une chance pour reconnaitre que j'ai du talent pour bien choisir mes poème ! hihi

(Berthe tu te tais) hihi


J'ai vu un crocodile

Sur le Nil

Il se promenait sur un fil

Tendu au-dessus d'une île.

Il a mangé une pile

Il se fait de la bile

Il rampe dans la ville

Au mois d'avril.

Il cherche un médecin

Qui soit malin

Qui fait des câlins

Et il se plaint

Car il n'a pas de copain

Et il veut du pain

Pour faire passer la pile.



J'ai vu un chaton

Manger du thon

Avec un garçon

J'ai vu un mouton

Vêtu d'un caleçon

Qui joue au ballon.



J'ai vu un lapin

qui s'appelait Valentin

qui faisait des câlins

Il était malin

et il buvait du vin

avec Alain

sur un train, hier matin.



J'ai vu mon cousin

déguisé en lapin

qui mangeait du pain

qui prenait son bain

qui plantait du thym

dans son jardin

près du bassin

Il fabriquait des parchemins

il tissait du lin

dans un sous-marin

près de lui un médecin

tenait à la main un gourdin.

siryne
y
26 février 2005 21:16
Salam,
voici une contribution de mon âme soeur... Nous avons été révoltés par un fameux rapport (le rapport Benesti) fait par des parlementaires sur "la prévention de la délinquance".


C’est un rapport démocratique de ces élus despotiques
C’est un rapport préliminaire,
De ces odieux parlementaires,
Prémisses de guerre

Enfant lève toi ! Réveille toi !
Ta liberté est menacée,
L’égalité est muselée.

Quand les lumières sont oubliées
Le spectre noir de telles idées
Sales et abjectes déjà te guette

Enfants d’ici
Tu es leur proie réveille toi !

C’est un rapport démocratique de ces élus despotiques
C’est un rapport préliminaire,
De ces odieux parlementaires,
Prémisses de guerre

Ma peau s'hérisse, j'en tremble encore
Mes yeux meurtris en souffrent,
Ai-je tort?

Seul ton devoir est réclamé
Ta langue tu dois abandonner
Toi l'enfant toi le bébé
En délinquant tu es montré
Au diable les lumières:
Le français n'est pas langue première
Ni langue unique est-ce dramatique ??

Idées communes idées fascistes
Qui chassent le vent de liberté dont je rêvais

Quelle illusion !!
Démocratie venge ton nom

Mais dans l'ombre les décideurs
Montrent déjà d’un doigt rageur
Une langue ça
Non un patois !!!!

Mère berbère, mère bretonne
Parle français je te l'ordonne
Ton enfant est a peine né , horreur ultime
Chass’ de sa bouche encore perlée TES sons voyous
Illégitimes

C’est un rapport démocratique de ces élus despotiques
C’est un rapport préliminaire,
De ces odieux parlementaires,
Prémisses de guerre


Fière patrie t’ai-je réveillée?
Mes pensées vibrent
Mon cœur résonne, et j’en frissonne
Reste l'espoir de voir renaître la liberté


Madame Yassy37 winking smiley


PS : Pour ceux qui sont curieux voici le lien pour lire ce rapport (bourré de fautes d'orthographe !!) [cirdel.lyon.free.fr]




Modifié 2 fois. Dernière modification le 26/02/05 21:22 par yassy37.
k
28 février 2005 10:16
merci de votre participation à tous.


Siryne, mdrrrrr.... qui c'est la Berthe???!!!

mais je le reconnais t'as du talent même si tu cause trop winking smiley
k
1 mars 2005 14:20
Il n'y a pas d'amour heureux

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Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce


Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes


Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent


Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare


Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs


Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux


Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)


k
1 mars 2005 14:55
Encore un poeme pour vous tous :


J'arrive où je suis étranger
---------------------------

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon

Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux

Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus

Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps

C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie

C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux

O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger


Louis Aragon
i
1 mars 2005 15:54
Un autre poème de luis Aragon


Est-ce ainsi que les hommes vivent (adaptation de Léo Ferré)
------------------------------------------------

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.

Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.


Louis Aragon, (interprétation de Léo Ferré)
k
18 août 2005 11:55
Misère du pauvre infortuné


Par ce temps cher mon corps est consumé,
J'ai peu mangé, encore moins humé ;
Et si je suis d'être en ce monde las
La cause y est ; faim me tient en ses lacs ;
Souvent à Dieu l'ai dit et résumé.

Que l'on ait vu mon foyer enfumé
De gros tisons, serait mal présumé,
Je ne fais feu que de vieils échalas
Par ce temps cher.

Quand dîner veux, mon pot n'est écumé,
Mauprest* me sert, qui n'a accoutumé
De souhaiter le relief des prélats.
Faute d'argent me fait crier, : " Hélas ! "
Piteusement d'estomac enrhumé,
Par ce temps cher.




Roger de COLLERYE (1470-1536)

k
19 août 2005 10:09
Pleurant amèrement mon douloureux servage
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Pleurant amèrement mon douloureux servage
Qui tient mon corps mal sain, mon esprit en souci,
Le coeur comblé d'amer, le visage transi,
Cachant l'ombre de vie en une morte image,

Je cherche vainement qui l'esprit me soulage ;
Le médecin du corps, j'éprouve vain aussi,
D'un front saturnien, d'un renfrogné sourcil,
Je trouve tout ami en amitié volage.

Voyant donc mes malheurs croître en infinité,
N'éprouvant rien qu'ennui, peine et adversité,
Un céleste désir élève ma pensée,

Disant, il ne faut plus en la poudre gésir,
Il faut chercher au ciel le bienheureux plaisir.
« N'espère pas salut en une nef cassée. »



Madeleine DES ROCHES (1520-1587)

Emission spécial MRE
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