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Poèmes-textes....
f
9 décembre 2009 11:48
Ayant bu des mers entières, nous restons tous étonnés que nos lèvres soient encore aussi sèches que des plages, et toujours cherchons la mer pour les y tremper sans voir que nos lèvres sont les plages et que nous sommes la mer.

Attar
poète mystique persan
(XIIe et XIIIes.)
f
9 décembre 2009 16:20
personne veut m'écrire des textes ?
Tant pis jvais me les écrire toute seule!
h
9 décembre 2009 17:50
bonsoir,
flingueuse, ne dégaine pas si vite s'il te plaît, donne-nous juste le temps de lire ton post et de chercher un poème ou deux à t'offrir smiling smiley
Bon, s'il y a un poète que j'aime partager avec tout le monde c'est le feu Mahmoud Darwich mais comme tu sembles apprécier les mystiques, voici un poème d'Al Hallaj et un autre d'Ibn Arabi.

Ô souffle de la brise
Va dire au jeune faon
Que de boire à la source
Attise encore ma soif
Pour mon aimé l'ardeur
Habite mes entrailles
Je dépose, à sa guise,
mon visage sous ses pas
Son âme est la mienne
Et mon âme est la sienne
Son désir est le mien
et mon désir est le sien

Al Hallaj



Jusqu'à ce jour j'ignorais mon Bien-Aimé
Puisque ma religion de la sienne était éloignée
L'Amour, désormais, est ma seule croyance
Où que se dirige sa caravane,
L'Amour sera ma religion et ma foi

Ibn Arabi
h
9 décembre 2009 18:05
Je ne désire de l'amour que le commencement

Je ne désire de l'amour que le commencement. Au dessus des places de ma Grenade
Les pigeons ravaudent le vêtement de ce jour
Dans les jarres, du vin à profusion pour la fête après nous
Dans les chansons, des fenêtres qui suffiront et suffiront
pour qu'explosent les fleurs du grenadier

Je laisse le sambac dans son vase. Je laisse mon petit coeur
Dans l'armoire de ma mère. Je laisse mon rêve riant dans l'eau
Je laisse l'aube dans le miel des figues. Je laisse mon jour et ma veille
Dans le passage vers la place de l'oranger où s'envolent les pigeons

Suis-je celui qui est descendu à tes pieds pour que montent les mots
Lune blanche dans le lait de tes nuits? Martèle l'air
Que je voie, bleue, le rue de la flûte. Martèle le soir
Que je voie comment entre toi et moi s'alanguit ce marbre.
Les fenêtres sont vides des jardins de ton châle. En un autre temps
Je savais nombre de choses de toi, et je cueillais le gardénia
A tes dix doigts. En un autre temps je possédais des perles
Autour de ton cou et un nom gravé sur une bague d'où jaillissait la nuit

Je ne désire de l'amour que le commencement. Les pigeons se sont envolés
Par-dessus le toit du ciel dernier. Ils se sont envolés et envolés.
Il restera après nous du vin à profusion dans les les jarres
Et quelque terre suffisante pour que nous nous retrouvions, et que la paix soit

Mahmoud Darwich
m
9 décembre 2009 18:21
Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté!
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux.
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle.

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée.

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau

Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

LS Senghor, Chants d'ombre
h
9 décembre 2009 18:22
CIEL BAS

C’est un amour qui va sur ses pieds de soie,
Heureux de son exil dans les rues.
Un amour petit et pauvre que mouille une pluie de passage
Et il déborde sur les passants :
Mes présents sont plus abondants que moi.
Mangez mon blé,
Buvez mon vin,
Car mon ciel repose sur mes épaules et ma terre vous appartient …

As-tu humé le sang du jasmin indivis
Et pensé à moi ?
Attendu en ma compagnie un oiseau à la queue verte
Et qui n’a pas de nom ?

C’est un amour pauvre qui fixe le fleuve
Et il s’abandonne aux évocations : Où cours-tu ainsi,
Jument de l’eau ?
Sous peu, la mer t’absorbera.
Va lentement vers ta mort choisie,
Jument de l’eau !

(…)

C’est un amour qui passe par nous
Sans que nous y prenions garde.
Et il ne sait et nous ne savons
Pourquoi une rose dans un vieux mur nous disperse,
Pourquoi une jeune fille en pleurs à l’arrêt d’un bus,
Croque une pomme et pleure encore et rit :
Ce n’est rien, rien qu’une
Abeille qui vient de traverser mon sang …

C’est un amour pauvre qui contemple
Longtemps les passants et prend
Le plus jeune pour lune : Tu as besoin
D’un ciel moins élevé.
Sois mon ami et tu pourras contenir
L’égoïsme de deux êtres qui ne savent
A qui offrir leurs fleurs …
Il parlait peut-être de moi, peut-être
De nous, mais nous ne le savions pas.

C’est un amour …

Mahmoud Darwich
g
9 décembre 2009 18:23
C'est magnifique!
h
9 décembre 2009 18:29
joli poème musica smiling smiley
m
9 décembre 2009 18:31
Ceux que tu as choisis sont extrêmement beaux Hux02 smiling smiley
h
9 décembre 2009 18:41
On ne remerciera jamais assez les poètes pour toutes ces perles qu'ils nous ont léguées. Et si on essayait de faire vivre ce post le plus longtemps possible?
X
9 décembre 2009 18:54
Je suis celui dont l'aveugle voit les écrits,
Et mes paroles se font entendre du sourd.

al-Mutanabbi.
f
9 décembre 2009 18:58
Ho ! merci les amis merci.
Vous inquietez pas je flingue que les... sinon chui trés gentil
m
9 décembre 2009 19:01
Citation
hux02 a écrit:
On ne remerciera jamais assez les poètes pour toutes ces perles qu'ils nous ont léguées. Et si on essayait de faire vivre ce post le plus longtemps possible?

C'est vrai smiling smiley

Ôù est tata flingueuse? grinning smiley
g
9 décembre 2009 19:49
oui tu es très gentille
B
9 décembre 2009 20:14
O habitants du Hedjaz!
ô vous que j aime si tendrement,
si la fortune soumise aux décrets divins a voulu que je demeurasse séparé de vous,
Eh bien apprenez donc que mon antique passion pour vous subsiste encore aujourd hui,
et que les doux sentiments que vous m inspirâtes autrefois m'animent encore en ce moment.

Vous habitez dans le fond de mon cœur,
Mais hélas vous êtes bien loin de mes yeux.
O toi mon assidu compagnon pendant la nuit si tu veux m être secourable console mon cœur
en m'entretenant de la Mecque!

Oui Le voisinage de la Mecque est ma patrie ,
sa terre est mon parfum et c'est sur les bords du torrent que je trouve mes provisions de voyage;
Là sont les objets de ma tendresse ,
là je m élevais à la perfection,
J étais toujours prosterné devant la station d Ibrahim ,
et les faveurs du ciel descendaient sur moi .

Mais les destinées cruelles m'ont éloigné de la Mecque,
elles ont arrêté le cours des célestes bienfaits ,
et mes communications avec Dieu se sont interrompues
Ah si la fortune m'accorde de retourner à la Mecque ,
peut être reverrai je ces jours qui furent pour moi des fêtes ravissantes.
h
9 décembre 2009 22:25
MA SEULE PRIERE

Autour du sanctuaire sacré
de La Mekke,
les criminels ont imploré Dieu,
lui demandant pardon
de leurs péchés, afin qu'il leur remette
leurs peines.

J'ai crié, à mon tour:
Ô Dieu de miséricorde,
ma première requête
pour moi-même:
Layla!
afin que Tu sois son protecteur.

Si Layla un jour
m'est accordée
au cours de ma vie,
l'intensité de mon repentir
ne pourra jamais se trouver
dépassée
par la contrition
d'aucuns des serviteurs du très-Haut.

Son approche est une
oasis de fraîcheur
pour mes yeux,
et celui qui la dénigre
augmente en moi
la stupeur admirative
éveillée par ma Layla!

Combien sont venus murmurer
à mon oreille:
Repens-toi, afin de gagner
le repos!
Avec obstination
j'ai refusé de leur obéir.
Ceci, est pas ma vie,
un vêtement
que je refuse de porter.

L'âme ne t'a pas quittée,
ô Nuit, malgré les ténèbres
dont tu l'environnes,
mais c'est Layla qui te rend
plus brève, ou plutôt c'est toi
qui n'arrives pas à mériter la faveur
de l'étreindre plus longtemps.

Patience donc, ô mon âme,
et sache, par Dieu, que tu n'es point
la première
qui ait vu disparaître au loin
ta Bien-Aimée.

MADJNOUN LAYLA
f
10 décembre 2009 10:19
Dites :
NOUS CROYONS EN DIEU
à ce qui nous a été révélé à Abraham,
à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus,
à ce quia été donné à Moïse et à Jésus;
à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur.
Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux.

Le Coran, Sourate II,136
m
10 décembre 2009 18:22
Citation
flingueuse a écrit:
Dites :
NOUS CROYONS EN DIEU
à ce qui nous a été révélé à Abraham,
à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus,
à ce quia été donné à Moïse et à Jésus;
à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur.
Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux.

Le Coran, Sourate II,136


Welcome
g
10 décembre 2009 20:43
"Plus grand est l'obstacle et plus grande est la gloire de le surmonter" Molière
g
11 décembre 2009 07:15
La jeunesse est une ivresse continuelle;c'est la fièvre de la santé;c'est la folie de la raison"


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