Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Plus de 600 Palestiniens tués dans des "assassinats ciblés" depuis...
y
27 janvier 2008 01:16
Les liquidations physiques de résistants palestiniens ou « assassinats ciblés » sont la preuve évidente du terrorisme d’état pratiqué par Israël.

Si nous parlons de crimes contre l’humanité, il faut savoir que les gouvernements et les groupes officiels peuvent être plus dangereux que les individus. Les gouvernements sont les mieux placés pour faire du mal et sont les plus susceptibles de recommencer. Ce type de terrorisme est des plus dangereux.

Les exécutions extrajudiciaires ou la liquidation physique sont pratiqués très couramment par les Forces israéliennes d’occupation (FIO) contre les Palestiniens.

Elles révèlent le caractère immoral du gouvernement israélien. L’exécution extrajudiciaire n’a rien de neuf et sa pratique n’a pas commencé en 2000. C’est une ancienne et sanguinaire politique utilisée par l’armée israélienne contre les civils palestiniens depuis des décennies. La liste des victimes serait trop longue pour que nous l’affichions ici.

Les exécutions extrajudiciaires ou « assassinats ciblés » (comme les politiciens israéliens se plaisent à les appeler) sont la marque évidente du terrorisme d’Etat. C’est une exécution sans procès. C’est assassiner en dehors de tout cadre juridique. Ce type d’exécutions a pris son essor à partir de 2000, pendant la dernière intifada, et a poursuivi son escalade pour culminer en 2007. Ces crimes suivent aussi de près les événements géopolitiques.

Le gouvernement israélien a fondé sa politique d’exécutions extrajudiciaires sur sa connaissance de la situation politique. De fait, vu la cruauté des exécutions extrajudiciaires, son but politique manifeste est de ne pas avoir de partenaire palestinien pour la paix. Les Israéliens ont des objectifs cachés qui ne sont pas la lutte contre la terreur palestinienne. Ils essaient d’exploiter l’atmosphère internationale de lutte contre le terrorisme et dépeignent les militants palestiniens comme des terroristes.

Ces crimes remettent en question la moralité et le système judiciaire de l’Etat d’Israël. L’assassinat sans jugement de civils et des membres de la résistance palestinienne, est amoral et constitue une insulte pour tout système juridique juste. Regrettablement, ces crimes ont reçu l’appui public de nombreux dirigeants israéliens. Le 4 juin 2001, le quotidien israélien Yediot Ahronot a publié une déclaration du porte-parole des FIO disant « Nous avons établi une liste de Palestiniens dont le gouvernement israélien a approuvé la liquidation physique ; parmi les noms figurent des membres du Hamas, du Fatah, du Front populaire et du Jihad islamique ».

Ces paroles illustrent bien le caractère sanguinaire et la mentalité discriminatoire des officiers et des dirigeants israéliens.

Entre le déclenchement de la deuxième intifada palestinienne le 28 septembre 2000 et juin 2006, les FIO ont entrepris 252 opérations d’exécutions extrajudiciaires. Selon le Centre palestinien des droits humains (PCHR), les FIO ont tué 603 Palestiniens durant ces opérations.

Statistiquement, les victimes de cette politique constituent 20 pour cent de tous les décès survenus pendant l’intifada palestinienne. Les crimes se répartissent comme suit :

- Les assassinats extrajudiciaires ont tué 603 personnes au total

- Parmi les victimes, 319 étaient expressément visées par les FIO

- Pendant ces opérations, 212 civils et passants ont été tués involontairement, soit 35 pour cent des victimes

- Parmi les victimes, on a compté 68 enfants.
On présume qu’eux aussi ont été tués involontairement lors de ces assassinats. Ils jouaient dans la rue, passaient par là ou leurs familles se trouvaient dans des maisons ou des véhicules visés.

Toutefois, l’escalade de ces cas a porté le nombre total de personnes tuées à 664 entre décembre 2000 et juin 2007 ; 434 des victimes étaient spécifiquement visées par les FOI, mais les 230 restantes sont mortes lors des attaques.

Il vaut la peine de rappeler certaines tentatives récentes d’exécutions extrajudiciaires sur la personne d’habitants palestiniens des territoires occupés pour illustrer le mépris des FIO à l’égard des vies civiles palestiniennes.

Le dimanche 20 mai 2007, à 21 h 25 approximativement, un avion militaire des FIO a lancé des missiles guidés contre un complexe résidentiel appartement à la famille Haya dans le quartier de Shohaeya à l’est de la ville de Gaza. Les missiles guidés ont frappé le hall officiel de la famille al-Haya, tuant sept membres de la famille, parmi lesquels deux enfants. Le hall est attenant à la maison du Dr Khalil Isma’il al-Haya, membre du PLC et important personnage du Hamas. Au moment de l’attaque, le Dr al-Haya n’était pas chez lui. Il se trouvait dans une réunion avec des dirigeants du Fatah afin de travailler à un accord pour mettre fin à la crise palestinienne.
y
27 janvier 2008 01:20
(SUITE)

L’entêtement d’Israël à poursuive sa politique d’assassinats et d’intimidation à l’encontre des civils palestiniens constitue une grave violation du droit international humanitaire.

La communauté internationale exprime régulièrement sa profonde préoccupation devant cette politique. Le professeur John Dugard, rapporteur spécial des Nations Unies, critique vivement le gouvernement israélien pour les actions qu’il mène dans les territoires occupés. Il considère les pratiques israéliennes contre les Palestiniens comme de graves violations des Articles 27 et 38 de la Quatrième Convention de Genève.

Selon le droit international humanitaire, les Palestiniens ont des droits significatifs les protégeant des effusions de sang quotidiennes et inutiles causées par les FIO. Parmi les droits applicables aux Palestiniens figurent ceux de la Déclaration universelle des droits de l’homme et par conséquent, le droit à la vie, à la sûreté de leur personne et à la propriété.

L’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme déclare « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». L’Article 6(1) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dit que « Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine ».

La Quatrième convention de Genève se rapporte particulièrement aux exécutions sans jugement préalable. L’Article 3 de ladite Convention interdit toutes atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, tandis que l’Article 32 interdit expressément le meurtre, la torture et les châtiments corporels.

Le PCHR (Palestinian Centre for Human Rights) se préoccupe vivement des assassinats extrajudiciaires commis par le gouvernement israélien dans les territoires occupés :

- Il condamne ces exécutions extrajudiciaires commises par les FIO dans les territoires occupés au mépris de la vie des civils palestiniens et considère qu’elles constituent de graves violations de l’Article 33 de la Quatrième convention de Genève.

- Il condamne le mépris des FIO à l’égard des vies civiles et leur non respect des principes de nécessité et de proportionnalité lorsqu’elles utilisent une force excessive contre des militants palestiniens, dont beaucoup se trouvent souvent dans des zones densément peuplées.

- Il en appelle à la communauté internationale pour intervenir immédiatement afin d’arrêter ces crimes qui enfreignent les lois internationales sur les droits humains et le droit international humanitaire.

Le PCHR (Palestinian Centre for Human Rights) en appelle aux Hautes Parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève pour remplir leurs obligations au titre de l’Article premier de la Convention afin d’en assurer le respect dans toutes les circonstances. En appelle aux mêmes Parties contractantes pour remplir leurs obligations au titre de l’Article 146 lequel leur enjoint de rechercher les personnes prévenues d’avoir commis des infractions graves, et de les déférer devant un tribunal.

Le PCHR en appelle aussi aux Hautes Parties contractes pour assumer, en tant que signataires du Protocole additionnel à la Convention, leurs responsabilités concernant les infractions qui constituent des crimes de guerre conformément à l’Article 147 de la convention.


PCHR Gaza - 13 décembre 2007
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook