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Un plateau de choix sur la Palestine en perspectives
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17 janvier 2005 20:54
L’Institut d’études politiques de Paris offre un plateau de choix pour comprendre la portée des élections palestiniennes. Bertrand Badie, Jean-François Legrain et Pénélope Larzillière se retrouvent à la même table, ce mercredi 19 janvier, afin d’analyser « les perspectives pour une reprise des négociations de paix » au lendemain de l’investiture de Abu Mazen à la tête de l’Autorité palestinienne.

Sur l’initiative de l’Union générale des étudiants de Palestine (Gups) et de l’Association de des étudiants de Sciences Po pour une paix juste au Proche-orient (Adala), cette conférence ouvrira à partir de 19H dans l’amphithéâtre E. Boutny de Science Po Paris*. Il ne fait de doute que les places sont comptées pour ce rendez-vous haut en couleurs. Le public est donc invité à s’inscrire au préalable*. La soirée s’annonce particulièrement riche au regard de la qualité des conférenciers invités.

Les intervenants

Pour ceux qui s’intéressent aux Sciences politiques, le professeur Bertrand Badie n’est pas à présenter. Docteur d’Etat, agrégé de Sciences Po et professeur de Relations internationales à l’Institut de sciences politiques de Paris, il est l’un des plus grands spécialistes français dans son domaine. Ce qui lui vaut la direction des collections des Presses de Sciences Po ainsi que celle du Cycle Supérieur de Relations Internationales de Sciences Po. Depuis deux ans, le Pr. Badie dirige aussi le Centre Rotary d'études internationales sur la paix et la résolution des conflits. Autant de responsabilités auxquelles s’ajoutent ses travaux dans le cadre du Centre d’études et de recherches internationales (CERI) pour le placer au cœur des questions de stratégies internationales.

Jean-François Legrain est simplement un incollable sur la question palestinienne. Historien de la Palestine contemporaine et chercheur à La Maison de l’Orient (CNRS) à Lyon, il est auteur d’un nombre considérable de travaux sur la Palestine et le monde arabe. Parfaitement arabisant, M. Legrain est l’un des rares chercheurs à prendre en compte la question religieuse à sa juste dimension dans l’imbroglio palestinien. Pour avoir séjourné plusieurs années en Palestine, ses écrits montrent une maîtrise des subtilités des enjeux apparents et cachés qui animent les différents courants politiques palestiniens, bien au delà des raccourcis médiatiques sur le sujet.

Pénélope Larzillière est sociologue. Chercheuse nouvellement engagée à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), elle a mené auparavant un travail de recherche auprès de la jeunesse palestinienne. Ses travaux sur la violence politique l’ont conduite à s’intéresser, entre autres, à la question des kamikazes palestiniens. Elle est l’auteur de Etre jeune en Palestine (éd. Balland, 2004) où elle lève des zones d’ombres sur les réalités de la vie quotidienne de la jeunesse palestinienne. A peine de retour d’un travail de recherche dans la région, la conférence de mercredi sera certainement l’occasion pour la sociologue d’apporter des données fraîches sur un contexte social dont l’instabilité est l’une des caractéristiques les plus stables.

Décrypter la configuration nouvelle

Au lendemain de la disparition de Yasser Arafat, après la première phase des élections municipales et au moment où les élections présidentielles ravivent les rivalités inta-palestiniennes, ce rendez-vous tombe à pic pour comprendre les nouveaux enjeux que posent ces changements. Et pour cette fois, Le Gups et l’Adala ont choisi de mettre leurs engagements militants entre parenthèses. Le choix des intervenants suffit à le prouver : trois intellectuels de spécialités complémentaires et zéro politique. L’an dernier, les mêmes organisateurs avaient réuni, à Sciences Po Paris, deux chercheurs spécialistes (Aude Signoles et Pascal Boniface) et Leïla Sahid, représentante de l’Organisation de libération de la Palestine en France. Mais la donne a changé depuis.

Pour les observateurs de la situation, la recomposition des forces en présence soulève nombre d’interrogations que seuls des spécialistes sauraient valablement clarifier. Et il ne fait de doute qu’au terme de cette soirée, le public qui fera le déplacement à Science Po disposera d’arguments fiables pour mieux décrypter la nouvelle configuration que prend le conflit israélo-palestinien. Et, pourquoi pas, mieux évaluer les chances de retour des protagonistes à la table de négociations pour reparler de paix non seulement entre Palestiniens et Israéliens, mais aussi entre factions palestiniennes.

Sciences Po Paris.
27, rue Saint Guillaume/ Paris 7
Métro : St Germain des prés et Rue du Bac
Inscription obligatoire : [email protected]
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
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17 janvier 2005 21:21
Institut du Monde Arabe : "Yasser Arafat, L’homme Palestine".
Les Jeudis de l’IMA
Un espace de réflexion et de débat autour des cultures et des savoirs du monde arabe.

Jeudi 20 janvier 2005
18h30, Auditorium

Yasser Arafat, L’homme Palestine.
Projection de documentaires.

« Son ardeur, sa confiance inébranlable et son engagement dans la lutte pour la création d’un Etat palestinien ont une valeur emblématique aux yeux de beaucoup de par le monde », écrit Nelson Mandela dans une préface au livre que vient de signer chez Fayard Amnon Kapeliouk Arafat l’irréductible. Yasser Arafat aura porté toute sa vie le rêve de son peuple à vivre dans l’honneur et la dignité dans un Etat libre et indépendant. A cet effet, il mena une lutte tenace contre Israël, mais aussi contre certains pays arabes. Traqué, donné pour « fini » politiquement, il réussit à chaque fois à rebondir pour surprendre ses adversaires. A partir des années 1970, il pesa de son poids sur la balance pour faire adopter à l'OLP une ligne politique plus modérée. Arafat s'opposa aux actes de terrorisme commis contre des intérêts étrangers et aux détournements d'avion. Progressivement, il acquit une stature de chef d'État et participa aux Sommets arabes, obtenant la reconnaissance de plusieurs États. En 1974, devant l'Assemblée générale de l'ONU, il livre un vibrant plaidoyer en faveur d'une solution pacifique au conflit israélo-palestinien, reconnaissant le droit des juifs de vivre en Israël. A de nombreuses occasions, il rencontre des politiciens israéliens modérés. Progressivement, il récolte l'appui de la communauté internationale. Après les accords d'Oslo, conclus en 1993, il met sur pied l'Autorité palestinienne, dont il devient le président. Les Palestiniens le plébiscitent lors de la première élection tenue dans les Territoires occupés. L’espoir de voir se concrétiser la création d'un État palestinien commence à poindre. Les attentats du 11 septembre viennent cependant mettre à bas cet espoir, et renforcer du coup la politique sécuritaire adoptée par Sharon. La mort du raïs le 11 novembre 2004 à l’hôpital de Percy en région parisienne, objet d’une intense polémique, ouvre de nouvelles perspectives porteuses d’espérance pour la région.
Avec notamment : Roland Dumas, avocat, journaliste, écrivain. Ancien ministre des Affaires européennes (1981-1983), ministre des Relations extérieures (1984-1986), il fut également membre du Conseil constitutionnel. Mais c’est dans sa fonction de ministre des Affaires étrangères (1984-1986 et 1988-1993) qu’il a côtoyé Yasser Arafat dès 1989, lors de sa première visite officielle en France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Peuple rassemblé (Flammarion, 2001), L’Epreuve et les Preuves (Michel Lafon, 2003) ; il achève actuellement un ouvrage historique sur l’action diplomatique de la France sous la présidence de François Mitterrand (à paraître chez Fayard en 2005).

Amnon Kapeliouk, journaliste et arabisant israélien, spécialiste reconnu du Proche-Orient et du conflit israélo-palestinien. Collaborateur du Monde et du Monde diplomatique, il est également éditorialiste au grand quotidien israélien Yediot Aharonot. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Rabin, un assassinat politique (Editions le Monde, 1996); son dernier livre, Arafat l’irréductible (Fayard, 2004), est une somme biographique complète. Amnon Kapeliouk a été l’un des premiers journalistes israéliens à interviewer Yasser Arafat, à Beyrouth en 1982, et n’avait cessé depuis de le côtoyer.

Elias Sanbar, écrivain et historien Franco-Palestinien, il a enseigné au Liban, en France à l’Université Paris VII, ainsi qu’à Princeton aux Etats-Unis. Il a fondé la Revue d’études palestiniennes qu’il dirige depuis 1981 et a participé aux négociations bilatérales à Washington avant d’être en charge de la délégation palestinienne aux négociations multilatérales sur les réfugiées. Auteur de nombreux livres dont Figure du palestinien : identité des origines, identité de devenir (Gallimard, 2004), il a aussi écrit en collaboration avec Farouk Mardam Bey : Le Droit au retour (Actes Sud, 2002), et A contre courant : entretiens avec Christophe Kantcheff (à paraître en 2005). Il a également traduit l’œuvre de Mahmoud Darwish, notamment Etat de siège (Acte Sud, 2004).

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