Le premier numéro du Plan B paraît dans les kiosques vendredi 10 mars. Issu de la fusion de PLPL et Fakir, Le Plan B est un périodique de critique des médias et d’enquêtes sociales.
Cette livraison inaugurale titrée « La question sociale ensevelie sous les faux débats » fait voisiner une grande enquête sur le monde du travail avec des articles au vitriol sur la multiplication des « émissions de bavardage », le procès du publicitaire Jacques Séguéla avec l’analyse serrée des déclarations de l’économiste Daniel Cohen sur la mondialisation. Une carte du « Parti de la presse et de l’argent » dévoile l’ampleur de la concentration capitalistique dans les secteurs de la communication et de l’édition.
AU SOMMAIRE : La question sociale ensevelie sous les faux débats
Vive le populisme ? (p. 3) « Populisme » : « Dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple », selon le Robert. C’est devenue l’injure préférée des journalistes.
Dossier : (p. 4-9) : Les ouvriers français sont des Arabes comme les autres
- Enquête sur la condition ouvrière en Lorraine. Laminés par les fermetures d’usines, les habitants des anciennes vallées sidérurgiques sont de plus en plus nombreux à trouver un emploi au Luxembourg. De l’autre côté de la frontière, ils deviennent des « travailleurs immigrés ». Reportage et analyses (p. 4-6)
- « Mobilité, flexibilité, Bruxelles rééduque les frileux » : Le Plan B confronte les prescriptions de la Commission européenne aux conditions de travail des pionniers de la « mobilité » (p. 7)
- « La question sociale ensevelie sous le bla-bla ». La gauche qui renonce au combat social se rachète une conscience sur les « questions identitaires ». Mais pendant que les experts saturent les médias de leurs indignations sans lendemain, le gouvernement multiplie les mesures qui frappent l’ensemble des salariés. » (p. 8-9)
Médias : Qui possède quoi ? (p. 10-11) Le Plan B vous offre la carte du parti de la presse et de l’argent (PPA).
Boycotter Libération ? « Heu... Oui... Bah... Non. » (p. 13) Le référendum du 29 mai a montré qu’il était possible de remporter une victoire politique malgré les médias et même contre eux. Pourtant, les porte-parole de la contestation continuent d’offrir leurs tribunes et leur caution à des journaux dont ils déplorent la nullité ou, dans le cas de Libération et du Venezuela, les mensonges caractérisés. La brigade d’intervention téléphonique du Plan B les a interrogés sur cette contradiction.
Nouvelles chaînes, vieilles badernes (p. 14) A travers l’exemple édifiant de la chaîne « Direct 8 » et de son éditorialiste Alain Minc, Le Plan B analyse la multiplication des émissions de bavardage entre journalistes dorés sur tranche, gloseurs professionnels et Narcisses sur le retour.
Tintin au Congo (p. 16-17) Sur France Inter, « l’économiste » Daniel Cohen a expliqué aux enfants la mondialisation heureuse. Le Plan B a fait examiner sa copie par un véritable économiste. Verdict : doit redoubler - et travailler !
EDF : les vraies raisons d’une coupure (p. 18) Quand le libéralisme fait sauter les plombs... les médias accusent le froid et les résidences secondaires. Le Plan B enquête...
Emeutes : la révolte des « Ciompi » au XIVe siècle (p. 19) Comment les Florentins brûlaient-ils des voitures avant l’invention de la voiture ?
Le Procès de Jacques Séguéla (p. 20) Les déclarations (réelles) de l’accusé ont stupéfait le tribunal.
Et plein d’autres joyaux à découvrir...
Manifeste Pourquoi Le Plan B ?
Parce que le plan A et son modèle économique expirent. La transformation sociale n’est pas seulement souhaitable : elle est urgente. Mais le Parti de la presse et de l’argent fait obstacle au projet d’un autre monde : celui-ci lui convient tout à fait bien !
Journal de critique des médias, Le Plan B crève les haut-parleurs de la résignation qui répètent depuis un quart de siècle : « C’est comme ça, on n’y peut rien ». Il informe sur l’information, son fonctionnement, ses dévoiements, ses cadors. Il n’épargne ni les artistes tirelire, ni les intellectuels à gages, ni les chefs narcissiques de la contestation.
Journal d’enquêtes sociales et de reportages, Le Plan B rend la parole à tous ceux que les journalistes ont voulu enterrer sous leur mépris. Il montre les intérêts communs des gens et des peuples que les puissants s’emploient à opposer.
Devant lui, les rires sardoniques se libèrent et les « experts » tout-terrains détalent.
Féru d’histoire populaire, Le Plan B rappelle avec tendresse que les sans-culottes suspendent parfois aux réverbères les hérons empanachés. Le Plan B est un journal indépendant, financé exclusivement par ses lecteurs ; son capital est réparti à parts égales entre ses fondateurs ; la publicité y est hors la loi. Il n’est lié à aucune organisation politique et s’oppose à la fois aux patrons qui plastronnent, à la droite qui les engraisse, à la gauche qui les courtise. Issus d’un travail collectif, les articles du Plan B ne sont pas signés.