"Ils sont les meilleurs guerriers du monde. Ils possèdent surtout une qualité maîtresse : le mépris absolu du danger et une merveilleuse faculté innée d'exploitation du terrain, une sûreté exceptionnelle dans le tir, une notion étonnante de la tactique, du mouvement d'encerclement, de l'attaque éclair sur le flanc, et enfin, une sobriété qui élimine le ravitaillement et qui confère à leurs formations, ou mieux, à leurs troupes, une mobilité stupéfiante. Tel est le bloc rifain, tribu de race pure et primitive, guerriers incomparables mais incapables de supporter une autorité qui ne provient pas de leurs élus."
[Pierre Dumas, dans sa biographie d'Abd al-Krim]
S'ensuivent quelques exagérations de Attilio Gaudio, auteur d'un livre sur la région Nord du Maroc :
"Tribu remuante indomptée et indomptable, elle est présente dans toutes les guerres du Maroc, des plus anciennes aux plus récentes. Homme dur, intraitable, l'Ouriaghel supporte difficilement chez lui la présence d'étrangers, même Musulmans. Dans le temps, peu d'individus arrivaient à la vieillesse : ils s’entre tuaient avant. Un bon Ouriaghel va à la mort sans pâlir. Aussi considère t-il la vie d'autrui comme aussi peu importante que la sienne. La mort, violente ou naturelle, du chef de famille donne presque lieu à des réjouissances. Les parents offrent un repas pantagruélique à tous ceux qui se présentent. Les écoliers, qui ont suivi le convoi en chantant des vers de la Borda, poème Arabe en l'honneur du Prophète, sont particulièrement choyés (...)
Puritains intransigeants, ces hommes terribles ne tolèrent même pas qu'un homme se troube, même par hasard, trop près de leurs femmes. Quand on en voit une, il faut s'éloigner sans la regarder si l'on ne veut pas être pris pour cible par les fusils de ses parents. Ils ont raison d'être jaloux, car l'Ouriaghlya est très belle. Eux-mêmes sont de forts beaux hommes (...)"
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