L'affaire a couvé avant de gonfler puis d'éclater ces derniers jours sur la commune de La Grande-Motte (Hérault). Dans la caserne des sapeurs-pompiers, des photos pornos mettant en scène une nymphomane et au moins quatre hommes en tenue de combat, masque de feu cachant leur figure sur la tête, lors d'ébats sexuels particulièrement salaces, ont été prises et sont diffusées sur Internet.
Une vingtaine de clichés sous l'intitulé évocateur "partouze chez les pompiers", a ainsi été déversée sur le site de cette femme, se déclarant simple exhibitionniste mais qui, en réalité, s'est spécialisée dans le porno amateur et vit de ce commerce lucratif via le net où une partie de ses "exploits" est payante...
Et si, par précaution, les "acteurs" de la caserne ont dissimulé leur visage, si aucune localisation n'est spécifiée sur le site, des soldats du feu blessés dans leur amour-propre en tombant sur ces images ont donné l'alerte en reconnaissant formellement les lieux du "crime" : la caserne de La Grande-Motte ! Contacté, le chef de corps de la station balnéaire, actuellement en arrêt maladie, a accepté de nous confirmer - après visionnage - que les images ont bel et bien été tournées là-bas : « oui, les locaux sont bien ceux de La Grande-Motte, il n'y a pas d'ambiguïté : le mobilier que l'on voit sur les photos, c'est moi qui l'ai acheté ». Pour le reste, et notamment l'identité de ceux qui se cachent derrière les tenues de combat, le chef avance son droit de réserve.
Du côté de la hiérarchie, embarrassée par cette nouvelle affaire, on prend les choses très au sérieux. Michel Gaudy, président du Sdis (service départemental d'incendie et de secours) de l'Hérault, a annoncé qu'une plainte avait été déposée, « début septembre, dès qu'on l'a su ce qui avait été fait à La Grande-Motte. Vous imaginez un peu l'image qu'ils donnent des pompiers ? C'est inadmissible ». Celui-ci devrait être entendu prochainement par les gendarmes de la compagnie de Lunel alors que le colonel Cassar, le chef des pompiers du département, l'a déjà été voilà quelques jours.
Mais, selon nos informations, il n'y a quasiment aucune chance pour que cela débouche sur des sanctions pénales : « Il s'agit de faits privés avec des gens très difficilement identifiables et ils n'ont rien fait de répréhensible pénalement », rappelle un proche de l'enquête.
En interne, par contre, où l'on est certain qu'il s'agit de vrais pompiers, on promet une réponse foudroyante : « On laisse justice se faire, mais on a diligenté une enquête administrative car ils n'ont pas à utiliser l'image des pompiers pour faire ça ! Quand ils seront identifiés, je les convoquerai en conseil de discipline et je demanderais la sanction la plus grave, la révocation », promet Michel Gaudy.