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Les philosophes du dimanche
B
24 avril 2006 00:32
Salam aalikoum




EST CE QUE L'EMOTION PEUT NUIRE L'INTELLIGENCE moody smiley



... en esperant avoir des reponses et arguments interressants INCHALLAH smiling smiley


ps: des exemples basés sur l'actu seraient le bienvenu winking smiley
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
24 avril 2006 00:34
je pense que oui, exemple, les émeutes concernant les caricatures, les destructions d'ambassades, les émotions ont été trop fortes, ce qui n'a pas laisé place à des réactions intelligentes commes des manifestations pacifiques comme ont eu lieu en france et ailleurs!
La vie est dure mais ..."Alhamdoulillah 3ala kouli hal":)[color=#330066]Un humain, un homme, un frére[/color] :)
l
24 avril 2006 00:44
on a parfois besoin d'etre choqué pour réagir. l'émotion suscitée par la decouverte de l'ampleur du probléme des mal logés en 54 a donné lieu à un mouvement de solidarité nationale sans précédent en france. il a fallut que le pen arrive au premier tour d'une election pour que certains politiques se rendent compte d'un malaise profond, il aura fallut les emeutes en banlieux pour mesurer le mal etre.... etc
m
24 avril 2006 12:24
Salam,

Est ce ke l'émotion nuit à l'intelligence ?

D'un point de vue "individu", je dirais ke oui !

Tout dépend du niveau de l'émotion, mais en cas d'émotion extrême qu'on se le dise, le coeur car c'est le coeur ki parle ni +, ni -, chasse et enterre notre raison (d'où logiquement est tirée l'intelligence)

Notre capacité a raisonner intelligemment est obsolète face aux émotions (intenses) que nous pouvont exprimer !

Et des exemples dans la vie quotidienne, nous avons pratiquement tous les jours, j'ai l'ex d'une collègue, qui s'emporte de manière hystérique face à des propos, face à l'injustice, face aux conditions de travail, le pire c k'elle a raison et k'elle dit des choses censées, des revendiquations ke les autres pensent tout bas, mais son émotion est tellement vive, que sa crédibilité en est touchée, de ce fait, dès qu'elle s'exprime, + personne ne l'entend...et son intelligence s'en trouve étouffée par ses émotions, c bien dommage...car elle a un sacré potentiel...

Je ne vais pas faire là l'étalage de toutes les situations auquelles nous sommes confrontés mais dans la vie d'un couple, c pareil !

Disons que les émotions mal controlées peuvent nuir à effectivement à notre image !

Du point de vue de la Sté, je rejoins l'ex de Shams, la blessure provoquée dans les coeurs des musulmans du fait de ses injustes caricatures, a été telle que nos frères n'ont pas pu exprimer leur souffrance de façon à ce k'on paraisse "crédibles". La preuve, quelles ont été les retombées ? ben négatives pour la plupart

Enfin voilà koi, ce n'est ke mon petit avis !confused smiley

Amicalement
24 avril 2006 12:43
Citation
Bass a écrit:



... en esperant avoir des reponses et arguments interressants INCHALLAH smiling smiley

oui!smiling smiley

grinning smiley
Beauté où t'es ?????????? Je t'attends sur yabi ou dans le carré V.I.P !
L
27 avril 2006 03:23
l'intelligeance je ne sais pas bien ce que c'est

la raison peut etre perturbée par les sens en général
(exemple des effet d'optiques)
la raison (analyse intellectuelle)peut aussi etre donc perturbée par l'émotion (l'émotion venant des sens)

par exemple par la raison tu choisis de rester fidéle à ta chére et tendre mais tu te trouve dans une situation d'émotion intence face à la vue d'une congénère bien de sa personne

l'émotion peut aller à l'encontre de ce que te dicte ta raison

la raison veu que tu gardes ton calme (les fonctions intellectuelles étant meilleur dans ces condition) mais face à l'insulte tu peux trés bien te laisser entrainé par l'émotion et perdre ton art de la répartie

Non seulement les sens sont trompeurs mais il peuvent aussi diminuer temporairement certaines interactions cognitives intelectuelles sous l'empire de l'émotion, la colére, du désir .....
p
27 avril 2006 07:07
salam Bass smiling smiley

tiens un beau texte,je crois qu'avec ça tu n'aura pas le temps de t'ennuyer ce long week end.bonne lecture smiling smiley

Lorsqu'ils sont entrés dans la pièce [1], un par un, l'atmosphère — particulière — les a tout juste un peu étonnés. Mais sans doute aura-t-il fallu qu'ils s'installent avant de s'interroger. Ce quelque chose d'un peu plus feutré qui, d'habitude, ne pouvait être imputé à la seule attente…
Début d'un atelier donc, dans ce colloque sur l'apprentissage auquel ils participaient, dans l'ambiance de ce salon — stands en pagaille, informations « en veux-tu, en voilà », multiples communications, interventions plénières au sein de halls immenses, annonces par haut-parleurs interrompant l'orateur pour signaler la visite du ministre… Bref, un incroyable débordement de stimulations.
Et là, dans cette petite pièce, le silence ! Mais pas le vide, non. Un drôle de silence habité de la surprise réservée des premiers participants, comme de l'intense communication qui se déroulait sous leurs yeux entre Guy Bouchauveau et ses deux interprètes. Dans cet espace vibrant de leur présence, on n’entendait guère que les frottements et claquements de leurs mains prestes qui « signaient » à toute vitesse, et les chuintements, vrombissements et soufflements dont leur gorge et leur bouche accompagnaient leurs gestes. En prime, la surexpressivité de leurs mimiques faciales et la participation tonique et posturale de leur corps engagé tout entier, même a minima, parachevaient le tableau.
A notre secours, pauvres entendants perdus au royaume des sourds, les interprètes dont l'intervention, indispensable au début pour nous éviter de tourner rapidement les talons, nous plongea dans la « diffraction » : mots d'une voix de femme que vous ne voyez pas parler (car elle est placée derrière vous) à relier aux gestes et expressions du corps d'un homme qui s'adresse à vous par de multiples signaux tout en envoyant à son porte-parole — dans votre dos — tout un langage de signes qui vous échappe totalement !
Dans l’inévitable décalage de cette transcription — perte de temps, perte de sens — l'absence de repères devenait tangible et chacun réalisait qu'il allait devoir « s'accrocher » pour suivre. D'où la suspension de toute intervention parasite, pour maintenir une attention et une concentration entières. Mais nous n'avions pourtant encore rien vu ! Car l'interprète devait bientôt se taire et nous étions conviés à faire de même pour « plonger » avec Guy comme seul guide dans un monde sans paroles.
C'est ainsi que les participants ont appris à dessiner dans l'espace, avec leur index, différents traits qui, reliés ensembles, leur ont permis de figurer en trois dimensions, une maison, ses fenêtres et porte, son toit, sa cheminée et sa fumée, son jardin et ses arbres, et dans le ciel, au-dessus, nuages et soleil !
Partant de la figuration écrite d'un premier trait, Guy leur fit comprendre par mimiques appuyées et gestes marqués qu'il les invitait à reproduire, puis à construire avec lui le code qui les mènerait à la représentation finale. Chaque personne, sollicitée à son tour devant l'ensemble du groupe, avait à s'essayer, esquissant un premier geste, le corrigeant si la moue de Guy le demandait, le précisant si les murmures dubitatifs l'indiquaient, le retenant si le sourire général en soulignait la justesse, l'abandonnant si l'hilarité le rejetait.
Ainsi chacun, chacune, s'est-il mis en jeu, impliqué(e) et mouillé(e) devant le regard des autres, ayant à supporter l'incertitude, la tension, acceptant déconvenues ou félicitations, tolérant les rires et la perplexité. Certains, fort amusés d'un jeu qui excitait leurs sens, brûlaient de toujours donner leur « point de vue » pour témoigner de leur brusque saisie d'une solution ; d'autres, plus en retrait, s'essayaient comme à voix basse, gestes en catimini ; d'autres enfin, surpris de cette implication, se tenaient plus à distance, se contentant d'observer la scène.
Tous, à l'évidence, participaient intensément. L'émotion parvint à son comble lorsque Guy, approfondissant le niveau d'échange, proposa au groupe de désigner chacun, chacune, non pas par son prénom (prénoms dont la transcription alphabétique en langue des signes n'a jamais « parlé » aux malentendants et qu'ils n'utilisent pas entre eux), mais par ses principales caractéristiques : signes physiques comme traits de personnalité remarquables et déterminants.
Être ainsi projeté au centre du groupe, unique objet de ses observations et renvoyé à son image dans le regard d'autrui, n'est pas pour vous laisser indifférent ! D'ailleurs, qui de nous ne se souvient pas d'avoir reçu pour interdit de ses parents cette double désignation : on ne montre pas du doigt, et on ne dit pas à voix haute ce qui « transpire » de la corpulence, de la stature et des attitudes de l'autre, car ce serait peut-être en trahir quelque intimité secrète.
Mais, contenu par l'attention bienveillante de son guide, le groupe a pu dépasser ses inhibitions pour accéder à de vrais moments de partage et de communication. Émotions qui demandèrent pourtant à être reprises et s'élaborèrent, sans doute, dans l'afflux de questions qui furent posées dans le dernier temps de cet atelier. Invités à parler de nouveau et aidés par les soins de l'interprète, les participants voulurent tout connaître et tout comprendre du vécu des sourds, de leurs joies et de leurs peines, de leur identité et de leur place dans la société. Approche intellectuelle qui reprenait — par des voies plus rationnelles — l'expérience régressive qui venait de se dérouler.

L'émotion : définitions
Si l'on s'en tient aux définitions courantes de l'émotion, celle-ci apparaît surtout comme « un trouble de l'adaptation des conduites [2]. », qui se produit chaque fois que le sujet, plongé dans une situation perceptive ou même imaginaire d'incertitude ou de frustration, ne dispose pas d'une réponse toute prête et se trouve désorienté. Le monde sans paroles de l’atelier précédemment décrit en constitue une excellente illustration.
Le mot « émotion » tire son origine du verbe latin movere (comme motivation d'ailleurs), ce qui souligne bien à quel point l'agitation physique et psychique qui s'empare du sujet, le projette en quelque sorte hors de lui et le décontenance. Des émotions fortes comme l'amour, le plaisir, la surprise, la tristesse, la honte, le dégoût, la peine et la colère (qu'elles soient à valence positive ou négative) sont ainsi susceptibles de nous priver de nos moyens comme de notre habituelle intelligence des situations.
L'émotion étouffe, paralyse, inhibe la pensée ou bien excite et agite. Elle apparaît quand il y a un décalage entre exigences contextuelles et capacités adaptatives du sujet. Elle se produira d'autant plus que les motivations seront fortes : lorsque s'ajoute le poids du jugement d'autrui (réactions non verbales du groupe et de son animateur dans notre atelier par exemple), ou lorsque s'interpose un obstacle ou que l'anticipation de l'action est excessive (si nous avions su ce qui nous attendait, n’aurions-nous pas été pris d’avance par un certain « trac » ?), et d’autant plus que la tâche sera difficile.
Cependant, lorsqu'elle reste la dernière ressource, l'émotion peut prendre toute son efficacité et s'avérer finalement adaptative. La colère cherchera par exemple à faire plier l'obstacle, tandis que la peur trouvera sa justification d'avoir assuré la survie par la fuite.
Le degré de désorganisation des conduites ne peut, de toutes façons, s'évaluer qu'en fonction de leur intensité comme de leur inscription dans le contexte qui les a produites : mieux vaut ainsi courir hors d'atteinte du danger que de rester cloué sur place ou, pire encore, s'évanouir de frayeur. Par chance pour nous dans l’atelier, nul autre danger que le risque de se lancer — quitte à paraître ridicule, ce qui ne tue pas — ne nous guettait.

Émotion et apprentissage
Mais présentée sous ce seul aspect, l'émotion ne serait qu'entrave à l'apprentissage, régression devant la déstabilisation des repères, incapacité d'accéder aux opérations cognitives les plus complexes. Certains enfants, à la logique encore immature, l’illustrent bien lorsque l’on sonde leur raisonnement, comme c’est le cas dans les épreuves mises au point par Piaget et Inhelder [3]. Confrontés par l'examinateur à la contre-suggestion, ils ne pourront évacuer la tension que par une brusque décharge, réponse tranchée ou réaction vive surchargées de dépit et de colère, répliquant par exemple : « Si je te le dis, c'est que c'est vrai. Il est bête ton jeu ! Je veux plus jouer », ou encore : « Ils pensent pas comme moi ; eh bien ! ça m'est égal, je m'en fiche complètement ! », ou quittant carrément la pièce avec fracas.
Car l’acte de pensée procède bien en effet d’un jeu d’équilibre et de déséquilibre qui doit rencontrer chez le sujet contenance et confiance en soi pour être toléré. La pensée catégorique, égocentrique et binaire qui prévaut chez l'enfant (jusqu’à sept, huit ans) comme chez l'adulte immature ou « simple » ignorera tout ce qui pourrait ébranler ses convictions et l’« émouvoir » trop intensément.
Soulignons pour autant que telle situation réelle ou imaginaire, qui déstabilisera l'un, laissera l'autre indifférent, et vice versa. Certains participants de l’atelier se trouvaient manifestement beaucoup plus stimulés par l’inédit de la situation que d’autres, mais se seraient peut-être trouvés plus mal à l’aise sur d’autres terrains que sur celui de la conjonction de la communication, de l’engagement corporel et du jeu. Chacun apprend donc avec ses motivations, son style, sa personnalité et, pour tout dire, avec son histoire. Et ce sont, en effet, nos expériences vécues qui déterminent nos présuppositions et contraignent l'intégration de nouveaux savoirs.

Émotion et intelligence
Si l’on dresse le panorama des dernières réflexions sur l’émotion, on ne peut ignorer l’existence d’un nouveau courant de pensée américain, qui se voudrait contrepoids au cartésianisme excessif de nos sociétés occidentales (j’y verrais également une invite à la modération du puritanisme ambiant aux États-Unis). H. Gardner [4] a, le premier, parlé d'intelligence émotionnelle, parmi les huit formes d'intelligence [5] qu'il propose de rajouter aux classiques aptitudes linguistiques et logiques mathématiques, seules décrites par les tests de Q.I.
Ainsi définit-il cette intelligence : « détermination précise de ses propres humeurs, sentiments, et autres situations mentales (intrapersonnelles) et de ceux des autres (interpersonnelles), et utilisation de ces informations comme guide du comportement ».
Certains auteurs, comme D. Goleman dans son récent ouvrage [6], vont jusqu'à dire que l'intelligence émotionnelle aurait une plus grande influence que le quotient intellectuel sur notre destinée. Il différencie ainsi les aptitudes émotionnelles des aptitudes cognitives et propose d’en retrouver l’heureuse association qui mènerait à la fluidité, summum de l'intelligence émotionnelle au service de la performance et de l'apprentissage.
Dans cet état de grâce, en effet, l'individu se laisserait porter par le plaisir de l'expérience, perdrait toute notion d’espace et de temps comme de son existence propre, et dégagerait toute son énergie au service de la tâche entreprise. Son attention serait à la fois détendue et très focalisée, et son état affectif s'établirait dans l'harmonie, en deçà de l'inquiétude qui inhibe et au-delà de l'ennui qui démobilise. Même les travaux les plus difficiles lui sembleraient « reposants ou réparateurs plutôt qu'éprouvants ».
Ainsi saurait-il canaliser ses émotions au service de son intérêt, retarder la satisfaction de ses désirs et contrôler son humeur pour faciliter sa pensée au lieu de l'entraver, persévérer malgré ses échecs et développer le maximum de son potentiel intellectuel. Toutes capacités que Freud [7], plus d’un siècle avant ces récents « novateurs », avait décrites en termes de processus secondaires de pensée, issus de l'activité de liaison et de structuration psychique qui mène à la symbolisation.

Émotion et structuration psychique
Plus intéressée à la dynamique qui mène à ces processus qu'à leur simple phénoménologie, la psychanalyse s'est attachée à comprendre comment notre expérience vécue est conditionnée par les représentations internes, conscientes et inconscientes, que nous nous faisons du monde, de l'autre et de nous-mêmes, corps et esprit [8].
L'observation directe des interactions précoces (entre le nourrisson et ses partenaires), la clinique des troubles de la pensée, comme le matériel directement issu de la cure et des nombreuses modalités thérapeutiques qui s'en inspirent, ont en effet révélé que les bébés se trouvent plongés, dès leur naissance (et peut-être même pendant leur vie intra-utérine) dans un monde de stimulations qui les débordent. Les fluctuations de l'expérience auxquelles ils se trouvent soumis les laissent aux prises avec un vécu chaotique, dont il ne peuvent émerger qu'en s'étayant sur l'organisation psychique de leurs partenaires. Ballottés, bouleversés par des sensations, des perceptions et des affects qui déclenchent en eux des réactions qu'ils ne comprennent pas, les bébés s’apaisent grâce à la qualité de l'accordage émotionnel primaire qu'ils trouvent auprès de leur mère (comme de leur père ou des substituts parentaux).
Attentives aux différents états de leur nourrisson, les mères savent en effet les percevoir grâce à leur sensibilité personnelle ( empathie qui les suppose capables de se laisser émouvoir), les contenir (c'est-à-dire en supporter la charge dans leur psychisme), et les interpréter (c'est-à-dire les identifier : peur, plaisir, colère, tristesse…), puis les réadresser à leur enfant dans l'adéquation des gestes et de l'attention dont elles l'entourent.
Cette activité psychique de la mère suffisamment bonne, décrite par Winnicott [9], ou de la mère suffisamment pensante (pour reprendre les termes de D. Anzieu), a été nommée capacité de rêverie maternelle par Bion [10]. Elle est une réponse contenante (parce qu'elle se traduit par une adaptation des soins) aux émois et détresses primaires du tout-petit. Elle lui vient en aide car elle maintient l'illusion d'un environnement bon et harmonieux, qui tempère ainsi les variations de l'expérience et la régule, et convainc le bébé de sa toute-puissance — toute-puissance de son existence confondue avec celle de son environnement qu'il ne perçoit que comme partie de lui-même — centre du monde et toute-puissance de son action sur ce monde dont il se pense le créateur.
La qualité de cette première relation déterminera non seulement le niveau de confiance que le sujet — adulte — gardera dans la vie en général, mais encore dans son environnement naturel comme humain, comme surtout dans ses propres capacités adaptatives. Ne pourrions-nous pas y reconnaître une partie de qualités d’accueil, d’attention, de renvoi et de structuration dont Guy Bouchauveau a su entourer les participants de notre fameux atelier ? Ainsi nous aura-t-il plongés dans un monde dont il avait seul la maîtrise pour nous en faire émerger grâce à la sensibilité de ses fonctions contenantes.
Pour autant, l'ajustement maternel indispensable aux tout-petits ne pourra et ne devra pas perdurer au-delà des premières semaines ou premiers mois de l'existence. Les mères sortent peu à peu de cette « folle » préoccupation maternelle primaire qui les rend extrêmement perméables aux états affectifs de leur bébé, pour réinvestir d'autres sphères de leur vie, comme, en particulier, leur intérêt libidinal pour le père de leur enfant.
Ces écarts dans l'accordage émotionnel seront une menace sur l'illusion entretenue jusque-là : signes de la séparation et de la différenciation inéluctables, ils provoqueront chez les enfants détresse et rage liées à l'éprouvé d'échec. Pour autant, les bébés ne doivent pas être laissés seuls face à la destructivité qui s'éveille en eux. Les mères doivent en effet pouvoir survivre à cette nouvelle agressivité, tout en maintenant l'écart qu'elles ont commencé d'instaurer. Et loin d’exercer des représailles en retour (engagement de rapports de force, retrait psychique, effondrements ou bouleversements émotionnels intenses), elles sauront rétablir un contact que les bébés pourront accepter malgré leur rancune.
Elles pourront alors orienter l’intérêt des enfants sur le monde des objets symbolisants sans les couper des racines émotionnelles de l’expérience (object-presenting de Winnicott, comme enveloppe de mots et de langage qui préfigurent l’entrée dans la représentation).
Ainsi protégés de l'extrême souffrance que produisent en eux l’immaturité et la dépendance, comme rassurés de n'avoir pas inconsciemment endommagé ou dépossédé leur mère par leurs attaques, les enfants pourront développer leur accès au monde conceptuel dès leur plus jeune âge (vers trois à six mois) et, par là même, intégrer et élaborer leurs émotions archaïques dans une intelligence pleine et sensible. Ils pourront alors renoncer à l’immédiate satisfaction de leurs désirs, maintenir la constance de leur attention, et soutenir le plaisir incisif de leur curiosité pour entrer dans les apprentissages.

Intégration de l'émotion
L’émotion ne peut être conçue ni comme simple entrave au fonctionnement intelligent ni même comme amélioration de celui-ci pour la simple raison qu’elle en est l’origine et la condition même. L'émotion soutient notre sentiment d'être habités de mouvements affectifs internes (vitaux ou/et menaçants), sources de nos pensées personnelles les plus authentiques. Elle fait de chacun d’entre nous un sujet au sens plein du terme, capable de supporter l'imprévu, la surprise, la joie, la tristesse, la colère ou le doute, et d'en enrichir son apprentissage de la vie.
Ainsi soutenus par la capacité de rêverie maternelle et l’intelligence sensible de Guy Bouchauveau, les participants de l’« atelier des émotions » ont pu s'approprier un monde de communication qui défiait toutes leurs habituelles connaissances, en intégrant leurs émois pour apprendre avec intelligence.
amicalement.
L
27 avril 2006 11:46
je dis la meme chose mais en plus simple non ?



sans mettre la souce bien évidement grinning smiley
n
28 avril 2006 05:31
Citation
Bass a écrit:
Salam aalikoum




EST CE QUE L'EMOTION PEUT NUIRE L'INTELLIGENCE moody smiley



... en esperant avoir des reponses et arguments interressants INCHALLAH smiling smiley


ps: des exemples basés sur l'actu seraient le bienvenu winking smiley


Salam,

Il existe plusieurs intelligences ce qu'on appele l'itelligence multiples:

L’intelligence linguistique
l’intelligence musicale
l’intelligence logico-mathématique
l’intelligence spatiale
l’intelligence corporelle et kinesthésique
l’intelligence interpersonnelle
l’intelligence intra personnelle

Les deux dernières formes d’intelligence on peut les ruénir sous le titre intelligence émotive. L’intelligence interpersonnelle se rapporte à la conscience et à la compréhension que nous avons de l’expérience des autres, alors que l’intelligence intra personnelle concerne la connaissance de nous-mêmes, la connaissance que chacun possède de ses sentiments, de ses émotions et de ses attitudes.
 
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