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Bonjour,

il y'a peu de temps j'ai signalé à un psychologue ce que mon grand frère m'a fait subir lorsqu'il était âgé de 13 ans et moi de 10. Le psy m'a donc dis qu'il était obligé d'informer assistantes sociales et autres professionnels de la protection de l'enfance. Je regrette de lui en avoir parlé car mes parents ne sont au courant de rien et je ne voudrais pas causer de tord à ma famille, qu'ils me considèrent comme une traitresse, et faire penser à mes parents qu'ils ont mal fait leur travail. J'ai donc pensé à me tuer si cela empirerai mais mes croyances me l'empêchent. Je suis au bord du gouffre, incapable de ne pas sentir mon cœur se resserrer en voyant mes parents et mes frères heureux et sachant que bonheur s'effondra bientôt. J'ai peur qu'ils m'en veulent d'avoir gardé le silence et d'en avoir parlé à un étranger. Aidez-moi.

Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Les Musulmans sont les serviteurs d'Allah, Al-Haqq, la Vérité. Qui a honte de la vérité ?
Les Musulmans sont les serviteurs d'Allah, Al-'Adl, le Juste. Qui a peur de la justice ?

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Ce n est pas de ta faute. Parles en à tes parents. Ils risquent d être dans le déni parce que c est difficile à entendre mais informe les.
Si tu as une bonne relation avec ta mère, parles en avec elle.

Ne garde pas ce poids pour toi.

Et sache, que si la psy a décidé de faire ca c est pour te protéger. Et c est Allah qui a fait que ca se passe ainsi, donc que la psy contacte les services sociaux.

Bonjour,
Alors déjà que tu ne doit te sentir coupable de rien !
Ni de ce qui s'est passé, ni de ton silence par la suite, ni d'être allé voir un psychologue !

Tu as vécu quelque chose de grave et c'est très difficile d'en parler !
Qu'a dit ton psy par rapport au fait que tu ne veuille pas en parler à ta famille ?

Ton frère a fait quelque chose de grave, ta famille devra être au courant un jour ou l'autre, il y aura des conséquences, et c'est ton frère qui devra les subir, toi tu n'y es pour rien !

Enfin, tu devrais contacter des associations de victime de viol et d'inceste, elles sauront te répondre et t'aider à te reconstruire, sur ce forum personne n'aura le recul nécessaire pour te donner les bonnes réponses.
Surtout parles en et ne reste pas seule

Citation
Akraw a écrit:
Bonjour,

il y'a peu de temps j'ai signalé à un psychologue ce que mon grand frère m'a fait subir lorsqu'il était âgé de 13 ans et moi de 10. Le psy m'a donc dis qu'il était obligé d'informer assistantes sociales et autres professionnels de la protection de l'enfance. Je regrette de lui en avoir parlé car mes parents ne sont au courant de rien et je ne voudrais pas causer de tord à ma famille, qu'ils me considèrent comme une traitresse, et faire penser à mes parents qu'ils ont mal fait leur travail. J'ai donc pensé à me tuer si cela empirerai mais mes croyances me l'empêchent. Je suis au bord du gouffre, incapable de ne pas sentir mon cœur se resserrer en voyant mes parents et mes frères heureux et sachant que bonheur s'effondra bientôt. J'ai peur qu'ils m'en veulent d'avoir gardé le silence et d'en avoir parlé à un étranger. Aidez-moi.

Salam,

Ce sera un mauvais moment à passer pour toi et pour ta famille, mais ta Psy a raison, il faut mettre les choses en lumière, ne fusse que pour éviter à ton frère de faire du mal à quelqu'un d'autre.
Mais tu vois, la vie ce n'est pas toujours tout rose, il y a des situations qu'on est obligé d'affronter. Essaie de t'y préparer psychologiquement plutôt que de chercher à fuir... Ce sera difficile, demande assistance à Dieu et met ta confiance en Lui, parce que ce qui doit arriver arrivera, mieux vaut l'accepter.
Tu n'est coupable de rien, tu es la victime. Essaie de t'en souvenir, même si on te fait croire le contraire.

Courage, que Dieu te vienne en aide

Tu es encore mineure???

Bonsoir Akraw,


Tu as supprimé ton compte... Mais peut-être continues-tu à nous lire en sous-marin...

Sache en tous cas que tu as ta place parmi nous si l'envie te prenait de revenir...

Sache aussi que les informations que tu nous as données sont bien troooop vagues pour qu'on puisse te reconnaître... N'aies crainte.

Sache enfin que tu n'as rien à regretter... Si tu as brisé le silence ici ou chez ton psy, si tu as ouvert un post, c'est parce que parler était nécessaire pour toi.

Tu sais... Le silence ne fait pas disparaître les faits, les blessures et ne gomme aucunement la réalité. Il est plus facile de croire que si tu ne dis rien, si tu ne nommes pas, alors cela n'existe pas. Malheureusement, c'est illusoire.

Si tu en es arrivée à parler, à briser le silence, c'est d'une part parce que l'indicible était bien trop insupportable pour ton psychisme mais surtout parce que ton instinct, l'intérieur de tes entrailles qui veille sur toi et sait parfaitement quoi faire et quand agir, a jugé qu'il était nécessaire de parler et a, pour se faire, trouvé les ressources intérieures nécessaires pour t'aider toi-même : la force et le courage.

Oui, t'être rendue chez un psychologue et avoir raconté ton histoire et ce trauma, c'est avoir fait preuve de force et de courage.

Ça, ne le regrette pas. C'était exactement ce que tu devais faire. Tu te le devais à toi-même.

Citation
a écrit:
Je regrette de lui en avoir parlé car mes parents ne sont au courant de rien et je ne voudrais pas causer de tord à ma famille, qu'ils me considèrent comme une traitresse, et faire penser à mes parents qu'ils ont mal fait leur travail.

Ma grande... Je comprends que tu voies les choses ainsi. Seulement, tu vois les choses à l'envers.

Tu ne causeras pas du tort à ta famille, c'est ton frère qui t'a causé du tort. Il n'avait aucunement le droit de poser ses mains sur toi : c'est interdit et par la loi, et par la religion.

Tu n'es pas une traîtresse, tu es une victime.
Le coupable, c'est ton frère. Pas toi. Tu n'es ni coupable de ce qu'il s'est passé, ni coupable d'avoir parlé, ni coupable de quoi que ce soit d'ailleurs. Il te faut comprendre que tu inverses la culpabilité.
Tu as internalisé le mal que ton frère t'a fait, c'est-à-dire que tu partages inconsciemment sa culpabilité et c'est ce processus inconscient qui te laisse penser que tes actes à toi (parler, dénoncer) sont aussi mauvais que ses actes à lui.
Cette internalisation de ses actes te pousse maintenant à protéger son mal et à te sentir toi comme une coupable parce que tu as dénoncé le mal qu'il t'a fait.
Il te faut remettre les choses à leur place. Le coupable, c'est lui. La victime, c'est toi.
C'était à lui, le grand frère de te protéger toi. Ce n'est pas à toi de le protéger lui.

Tes parents n'ont pas mal fait leur travail. Ton frère est seul responsable de ses actes. Malgré ses 13 ans.
Là encore tu inverses les rôles inconsciemment. C'est aux parents de protéger leurs enfants. Et non pas aux enfants de protéger leurs parents.
Lorsque tes parents seront au courant, c'est là qu'ils pourront faire leur travail : protéger leur fille d'abord et ensuite faire soigner leur fils.

Tu sais Akraw, il est important que tu comprennes que les angoisses, la peur, les doutes que tu as te déforment beaucoup la réalité. Comprends que c'est normal dans ta situation de réfléchir de la sorte. Seulement, ce n'est pas la réalité.

La réalité, c'est que tu es une victime, que tu n'as fait aucun mal et que tes parents te protégeront parce qu'ils feront leur travail de parents.

Regarde tous les commentaires que tu as reçus : nous sommes tous des inconnus. Et aucun de nous ne t'a dit que tu étais coupable, que c'était de ta faute et que tu allais briser ta famille. Nous t'avons tous conseillé d'en parler à tes parents parce que nous savons tous que c'est la meilleure chose à faire. Beaucoup sont parents.

Tu es une inconnue pour nous. Et pourtant, nous sommes tous de ton côté.

Alors imagine tes propres parents...

C'est le boulot de tous les adultes, tes parents en premier lieu, de te protéger et d'assurer ta sécurité.

Citation
a écrit:
Le psy m'a donc dis qu'il était obligé d'informer assistantes sociales et autres professionnels de la protection de l'enfance.

Tu es tombé sur un bon psychologue. Il a fait son travail : assurer ta protection.

Tu es mineure et encore sous le même toit que ton frère sans que vos parents ne soient au courant. Cela signifie que tu es en danger et que ton frère peut recommencer.

Si le psychologue n'avait rien raconté, il aurait manqué à son devoir et aurait été gravement accusé de non-assistance à personne en danger.

Je te le redis, je te le répète : c'est le boulot des adultes qui t'entourent de te protéger et d'assurer ta sécurité.






Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/04/19 00:22 par Sarazinement Vôtre.

Citation
a écrit:

Je suis au bord du gouffre, incapable de ne pas sentir mon cœur se resserrer en voyant mes parents et mes frères heureux et sachant que bonheur s'effondra bientôt.

On te comprend tu sais... On arrive à comprendre pourquoi tu penses de la sorte.

Mais malheureusement, là encore, la peur et l'angoisse t'obscurcissent la vision.

Tu n'es pas dans une situation qui te laisse le choix entre le bien (le bonheur) et le mal (le malheur) .
Tu es dans un dilemme où de deux maux, il te faut choisir le moindre.

Je suis navrée Akraw de briser ton mythe, mais tu ne vis pas dans une famille heureuse. Une famille où sous le même toit, un frère abuse de sa soeur (et peut-être des autres frères et soeurs) sans que les parents ne le sachent, ce n'est pas une famille où règne le bonheur comme tu le penses. Le bonheur que tu leur prête est factice. Tant que tu es détruite, que ton frère est un agresseur et qu'entre vous pourrit le secret et qu'il te consume, ta famille n'est pas saine et n'est pas heureuse.

Par contre, parler est le moyen justement d'arrêter ce poison qui se dissimule et vous tue à petit feu, c'est la chance qui t'est donnée de pouvoir être protégée, d'assainir tous vos liens familiaux et de vous reconstruire ensemble.

Ce secret finira par exploser. Tôt ou tard. C'est dans la logique des choses. Ce secret, c'est une bombe à retardement.

Là, tu as la chance de la désamorcer, en gardant la maîtrise. Au plus tôt vous la désamorcerez, au plus tôt vous pourrez réparer ce qui a été détruit et vous reconstruire.

Mais si tu continues à te taire, la bombe va juste retarder son explosion. Et le jour où elle explosera (parce qu'elle explosera !), elle explosera dans tous les sens, et les dégâts seront bien plus importants sur toi mais aussi sur tous les autres membres de ta famille.

Alors, oui... Cela va être difficile dans un premier temps. Mais dans un premier temps seulement.

Ensuite, accompagnée de tes parents et d'un psy, tu pourras aller de l'avant.

Fais donc confiance à cette fille qui a choisi de briser le silence : elle sait ce qu'elle fait. Elle te protège. Et continuera à te protéger.

N'écoute donc pas la fille qui a peur et qui te souffle ses angoisses mortifères :

Citation
a écrit:
J'ai donc pensé à me tuer si cela empirerai mais mes croyances me l'empêchent.

Tu ne veux pas parler parce que tu as peur de détruire le bonheur de tes parents.
Donc, tu penses au suicide pour éviter de les faire souffrir.

Penses-tu vraiment que ton suicide permettra leur bonheur ?

Tu laisseras quoi à tes parents et à tes frères et soeurs en héritage ? Une souffrance inouïe ? Une incompréhension totale ? La culpabilité de n'avoir pu savoir, comprendre et aider une des leurs ?

Si tu te supprimes, non seulement tu laisses à ton frère le champ libre de recommencer sur tes autres frères et soeurs, mais tu plongeras tes parents dans la douleur de la mort et les affres de la dépression, ce qui les rendra encore plus ignorants de ce qu'il se passera sous leur toit... Et laisseras encore plus de champ libre à ton frère...

Suis ta propre logique. Tu ne peux te supprimer sans causer le malheur de ta famille...



Akraw, ma grande, je vais m'arrêter là.

Reviens vers nous dès que tu en auras besoin.

Que Dieu te préserve et te protège... Et qu'Il te donne encore plus de force et de courage pour affronter la vérité et faire les meilleurs choix...







Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/04/19 00:25 par Sarazinement Vôtre.