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Petit partage cinématographique "Le plafond de verre"
O
1 mars 2006 21:35
Bonsoir, Salam, les Yabiladiens (es).....Quel plaisir de revenir aux sources, vous êtes les premiers que je suis allé voir sur internet depuis ma re-connection. (j'espere que tout le monde vas bien ...).

Je me permet à travers ce mail, de retenir votre attention sur un film (documentaire) qui me parait extrémement pertinent tant dans la forme (artistique) que dans le fond du sujet.


SYNOPSIS

"Le plafond de verre" : l'expression désigne l'ensemble des pratiques sociales et des lois non écrites qui s'opposent à l'égalité des individus. Ce documentaire démontre que les générations issues de l'immigration en sont les victimes quotidiennes. La force du propos vient de son choix de se cantonner aux jeunes diplômés qui, s'ils peuvent désormais gravir tous les échelons scolaires et universitaires, ne parviennent pas à franchir les portes de l'entreprise : le taux de chômage de cette catégorie est trois fois plus important que la moyenne nationale !


Entretien avec Yamina Benguigui, auteur et réalisatrice du Plafond de verre.


Pourquoi ce film ?

Yamina Benguigui : Comme l'indique le titre, le but est de montrer les aspects invisibles et pernicieux de la discrimination dont souffrent les gens issus de l'immigration. Quoi qu'ils fassent, quels que soient leurs efforts, ils se heurteront au "plafond de verre". Contrairement à ce qu'affirme la Constitution, nous ne naissons pas libres et égaux en droits. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l'immigration est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. A compétence et à diplôme égaux, ils n'accèdent même pas à l'entretien d'embauche ! Voilà pourquoi j'ai fait ce film.

Pourquoi vous êtes-vous cantonnée aux jeunes diplômés ?

Y. B. : C'est la toute première génération de diplômés issus de l'immigration qui émerge dans la société française et qui subit de plein fouet une exclusion tacite liée à l'origine ethnique, alors qu'ils ont consenti avec leur famille à d'énormes efforts pour, comme le dit Philippe Bataille dans le film, "remonter la pente, compenser les handicaps". Qui plus est, par l'école et l'université, ils ont su gravir tous les échelons, mais ils ne parviennent pas à franchir les portes de l'entreprise, porteuse de tous leurs espoirs. Pour eux comme pour la société, c'est un terrible constat d'échec.

Le film suggère de mettre en place un arsenal répressif pour lutter contre la discrimination à l'embauche. Est-ce la solution ?

Y. B. : C'est une des solutions qui doit faire partie d'une vraie réflexion sur l'enracinement de toute une composante de la société française ; nous devons travailler à l'évolution des mentalités. Entrouvrir les portes de l'entreprise à ces jeunes Français issus de l'immigration, c'est tenter de réduire les inégalités de notre société ; décoloniser les esprits, c'est leur faire accéder à une citoyenneté à part entière. Ne rien faire, ce serait légitimer le réflexe communautaire. Africagora et Afrique Insertion, deux associations que je montre dans le film, font, comme beaucoup d'autres, un travail utile et précieux. Reste que leur existence résonne à elle seule comme un échec de la République.



Merci et bonne TOILE....
 
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