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ok a écrit:
Je ne le connais pas. Mais si j'ai ouvert cette discussion c'est pour qu'on en parle.
Raconte moi sa vie en deux mots S.V.P.
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Coloquinte a écrit:
"Connaissez vous le Cheikh Handhala al-Maghribi?!
Il est en fait très peu connu mais je vais vous raconter son histoire et je vais vous la restituer telle qu'elle m'est parvenue. Que soit avili celui qui y ajoute quoi que ce soit et qu'il en soit de même pour celui qui déformerait ce récit.
Son nom et sa généalogie :
Il est le Cheikh, l'érudit, le docte l'homme de son temps, le généreux, la conseiller avisé, le Cheikh Handhala Ibn 'Abdi Allah al-Mariir al-Maghribi, qu'Allah lui fasse abondance de Miséricorde, l'élève en degrés et fasse de l'évocation de son nom une arête dans la gorge de ses ennemis . Il appartenait à la noble tribu berbère des Banuu Mariir dont les ancêtres avaient repoussé les multiples invasions chrétiennes et s'étaient établis sur les côtes du Rif Oriental, gardant les frontières en sentinelles, repoussant les assauts des infidèles et protégeant le pays de la convoitise des loups et de l'appétit des vautours.
Sa jeunesse et son parcours :
Après avoir étudié pendant près de 7 ans l'arithmétique, la grammaire, la géographie, les sciences religieuses et le maniement de l'épée auprès des érudits de sa tribu, le jeune Handhala s'en alla en quête du savoir. Il parcourut le Rif oriental à la recherche des hommes de savoir et des dévots, écumant villages et vallées recherchant bribes de sciences et traditions, tout en vivant de menu travaux qu'il accomplissait pour le compte de ses maîtres et pour les habitants des villages alentours.
A l'âge de 16 ans, il avait déjà passé la moitié de sa vie à rechercher la science dans les contrées les plus reculées et de l'aveu même de ses maîtres, il avait acquis un vaste savoir dans des domaines divers et variés. Parallèlement et entre deux assises, il se consacrait à ses deux passions, l'équitation et le tir à l'arc, passions pour lesquelles il avait développé une maîtrise proverbiale. Son nom est d'ailleurs toujours cité dans les écoles ou son pratiquées ces disciplines et l'une de ces écoles, construite au treizième siècle dans la ville de Kashgar au Xinjiang chinois, porte toujours son nom.
A l'âge de 19 ans, il s'établit dans un petit village du Rif ou il commença a enseigner, après avoir obtenu une autorisation de son maître. Biensûr, l'admiration qu'il suscitait s'accompagnait d'une certaine méfiance et nombreux furent les envieux qui ourdirent complots et intrigues contre le jeune Handhala. Quelques jeunes parmi ceux qu'Allah avait privé du bienfait d'un coeur sain tentèrent même d'incendier son école mais Dieu voulut que les manigances des injustes se retournèrent contre eux et les coupables furent saisis par les habitants du village et punis d'un juste châtiment public. Et ainsi Allah annihile t-il la ruse des corrupteurs!
Un an plus tard, le jeune Handhala se maria avec la fille du Cheikh du village, Amatu Arrahman bintu 'Abd al Karim Ghadanfar al-Qawakinja. C'était une jeune fille douce et intelligente, dont la peau était d'une blancheur éclatante, avec de grands yeux noirs en forme d'amendes. Handhala fut séduit par sa voix douce et son éloquence lorsqu'il l'entendit pour la première fois, alors que son père l'avait invité à partager un repas une nuit de Ramadan. Il demanda sa main quelques mois plus tard et lui offrit en guise de dot un cimeterre du Yémen incrusté de pierres précieuses dont le manche était en écorce de jujubier sauvage de Zanzibar. D'autres sources rapportent que la mariée reçut aussi une couronne en argent sertie d'améthystes et de cordiérites dites "aux éclairs de sang" à cause de ce qu'elles comportaient d'inclusions d'hématites. Et Dieu est plus Savant!
Le mariage fut célébré le 25 du mois de Muharram 976 H en présence des notables de la région et des dignitaires mais aussi de centaines d'habitants du village et d'autant de badauds venus se délecter de pigeons farcis aux amendes, de pétales de roses confites à la confiture de coings, de soles au safran du Kashmir, le tout arrosé de néctar de goyave au gingembre et au miel des montagnes du Hadramout Yéménite. La cérémonie continua jusque tard dans la nuit et ne fut interrompue que par la voix mélodieuse du Muezzin appelant à la prière du matin.
La suite de cette biographie passionnante, bientôt...
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Coloquinte a écrit:
Le cimeterre du Yémen lui a été légué par son défunt père, un commerçant caravanier qui parcourait l'Afrique et l'Orient pour acheter et vendre des étoffes, de la soie, des épices et de l'encens. Selon certaines sources, ce cimeterre aurait été offert au père de Handhala par le Mahârâja de Junâgadh (Nord de l'Inde) pour le remercier de son dévouement et en récompense de ses efforts. Le Mahârâja était en effet amateur d'une varité d'encens très rare que l'on ne trouvait que dans la région de Salalah, dans le sud du Sultana d'Oman. Le père de Handhala était le seul commerçant qui pouvait livrer à Junâgadh la précieuse résine.
Concernant la couronne en argent, Handhala l'avait obtenue de la part d'un de ses Cheikh, qui la lui remit avant de mourrir, en récompense de services rendus. Le Cheikh était en effet très vieux et n'avait jamais pu avoir d'enfants malgré le fait qu'il ait été marié 3 fois. Handhala s'était mis à son service quelques années, l'aidait dan ses tâches quotidiennes et lui faisait la lecture.
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a écrit:
D'autres sources rapportent que la mariée reçut aussi une couronne en argent sertie d'améthystes et de cordiérites dites "aux éclairs de sang" à cause de ce qu'elles comportaient d'inclusions d'hématites. Et Dieu est plus Savant!