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qlq pensee
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22 septembre 2004 19:36
voici quelque pensees de cioran que je viens de lire et je n'arrive pas a dire exactement ce que j'en pense si vous pouviez me donner vos avis c'est long je c mais faites un effort



Les autres n'ont pas le sentiment d'être des charlatans, et ils le sont; moi... je le suis autant qu'eux mais je le sais et j'en souffre.

Se lever de bonne heure, plein d'énergie et d'entrain, merveilleusement apte à commettre quelque vilenie insigne.

Précipité hors du sommeil par la question : "Où va cet instant? - A la mort", fut ma réponse, et je me rendormis aussitôt.

Par nature je suis si réfractaire à la moindre entreprise, que pour me résoudre à en exécuter une il me faut parcourir auparavant quelque biographie d'Alexandre ou Gengis Khan.

Frivole et décousu, amateur en tout, je n'aurai connu à fond que l'inconvénient d'être né.

On ne s'intéresserait pas aux êtres si on n'avait l'espoir de rencontrer un jour quelqu'un de plus coincé que soi.

Nous sommes tous au fond d'un enfer dont chaque instant est un miracle.

J'aimerais être libre, éperdument libre. Libre comme un mort-né.

Etre en vie - tout à coup je ne suis frappé par l'étrangeté de cette expression, comme si elle ne s'appliquait à personne.

- Que faites-vous du matin au soir? - Je me subis.

Si on avait pu naître avant l'homme!

Nous avons perdu en naissant autant que nous perdrons en mourant. Tout.

Je sens que je suis libre mais sais que je ne le suis pas.

Se tuer parce qu'on est ce qu'on est, oui, mais non parce que l'humanité entière vous cracherait à la figure.

Vivre, c'est perdre terrain.

Dire que tant et tant ont réussi à mourir!

Plus on vit, moins il semble utile d'avoir vécu.

Plutôt dans un égout que sur un piédestal.

L'homme accepte la mort mais non l'heure de sa mort. Mourir n'importe quand, sauf quand il faut que l'on meure!

Si je récapitule mes projets qui sont restés tels et ceux qui se sont réalisés, j'ai tout lieu de regretter que ces derniers n'aient pas eu le sort des premiers.

Personne n'a été autant que moi persuadé de la futilité de tout, personne non plus n'aura pris au tragique un si grand nombre de choses futiles.

Une seule chose importe : apprendre à être perdant.

L'Occident : une pourriture qui sent bon, un cadavre parfumé.

N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi.

Les pires forfaits sont commis par enthousiasme, état morbide de presque tous les malheurs publics et privés.

Lorsqu'on a commis la folie de confier à quelqu'un un secret, le seul moyen d'être sûr qu'il le gardera pour lui, est de le tuer sur-le-champ.

Dès qu'on commence à vouloir, on tombe sous la juridiction du Démon.

"Je me fous de tout" - si ces paroles ont été prononcées, ne serait-ce qu'une seule fois, froidement, en parfaite connaissance de ce qu'elles signifient, l'histoire est justifiée et, avec elle, nous tous.

Chacun expie son premier instant.

Mon mérite n'est pas d'être totalement inefficace mais de m'être voulu tel.

Le plaisir de se calomnier vaut de beaucoup celui d'être calomnié.

Règle d'or : laisser une image incomplète de soi...

Rien ne surpasse en gravité les vilenies et les grossièretés que l'on commet par timidité.

On ne peut pas vivre sans mobiles. Je n'ai plus de mobiles, et je vis.

Il n'est pas de position plus fausse que d'avoir compris et de rester en vie.

Ces grondements intérieurs qui n'aboutissent à rien, et où l'on est réduit à l'état de volcan grotesque.

L'homme dégage une odeur spéciale : de tous les animaux, lui seul sent le cadavre.

Vais-je pouvoir rester encore debout? Vais-je m'écrouler?

Croire à l'avenir de l'homme, je le veux bien, mais comment y arriver lorsqu'on est malgré tout en possession de ses facultés? Il y faudrait leur débâcle quasi totale, et encore!

Naissance et chaîne sont synonymes. Voir le jour, voir des menottes...

Ne pas naître est sans contredit la meilleur formule qui soit. Elle n'est malheureusement à la portée de personne.

Nul plus que moi n'a aimé ce monde, et cependant me l'aurait-on offert sur un plateau, même enfant je me serais écrié : "Trop tard, trop tard!"

Il n'est personne dont, à un moment ou l'autre, je n'aie souhaité la mort.

Rien ne rend modeste, pas même la vue d'un cadavre.

Fonder une famille. Je crois qu'il m'aurait été plus aisé de fonder un empire.

Seule une fleur qui tombe est une fleur totale, a dit un Japonais. On est tenté d'en dire autant d'une civilisation.

Il est réconfortant de pouvoir se dire : Ma vie correspond trait pour trait au genre d'enlisement que je me souhaitais.

Dans mes accès d'optimisme, je me dis que ma vie a été un enfer, mon enfer, un enfer à mon goût.

"Je me permets de prier pour vous." - "Je le veux bien. Mais qui vous écoutera?"

Il faut être maboul pour se lamenter sur la disparition de l'homme, au lieu d'entonner un : "Bon débarras!"

Un dégoût, un dégoût - à en perdre l'usage de la parole et même de la raison. Le plus grand exploit de ma vie est d'être encore en vie.

Il ne rime à rien de dire que la mort est le but de la vie. Mais que dire d'autre?

La vieillesse, en définitive, n'est que la punition d'avoir vécu.

Tout projet est une forme camouflée d'esclavage.

La timidité, source inépuisable de malheurs dans la vie pratique, est la cause directe, voire unique, de toute richesse intérieure.

L'homme est inacceptable.

Où survit mieux le suicide qu'en un sourire?

Toutes les fois que quelque chose me semble encore possible, j'ai l'impression d'avoir été ensorcelé.

Si on pouvait se voir avec les yeux des autres, on disparaîtrait sur-le-champ.

Ne plus vouloir être homme..., rêver d'une autre forme de déchéance.

Plutôt dans un égout que su un piédestal.

Objection contre la science : ce monde ne mérite pas d'être connu!

Le suicide, seul acte vraiment normal, par quelle aberration est-il devenu l'apanage des tarrés?

On est et on demeure esclave aussi longtemps que l'on est pas guéri de la manie d'espérer.

La mort est un état de perfection, le seul à la portée d'un mortel.

"N'est-il pas suffisamment impressionnant en soi de s'ôter la vie, sans qu'on ait à chercher des raisons ? J'ai le plus grand mépris pour ceux qui raillent le suicide par amour, car ils sont incapables de comprendre qu'un amour irréalisable représente, pour l'amant, une impossibilité de se définir, une perte intégrale de son être. Un amour total, inassouvi, ne peut mener qu'à l'effondrement."

Je ressens en ce moment un impérieux besoin de crier, de pousser un hurlement qui épouvante l'univers.

Une existence constamment transfigurée par l'échec.

Tout misanthrope, si sincère soit-il, rappelle par moments ce vieux poète cloué au lit et complètement oublié qui, furieux contre ses contemporains, avait décrété qu'il ne voulait plus en recevoir aucun. Sa femme, par charité, allait sonner de temps en temps à la porte.

Ce n'est pas la peur d'entreprendre, c'est la peur de réussir qui explique plus d'un échec.

On ne redoute l'avenir que lorsqu'on n'est pas sûr de pouvoir se tuer au moment voulu.

En permettant l'homme, la nature a commis beaucoup plus qu'une erreur de calcul : un attentat contre elle-même.

Rien n'est tragique. Tout est irréel.

Qui ne voit pas la mort en rose est affecté d'un daltonisme du coeur.

Le sentiment d'être tout et l'évidence de n'être rien...

Des arbres massacrés. Des maisons surgissent. Des gueules, des gueules partout. L'homme s'étend. L'homme est le cancer de la terre.

Je ne peux contempler un sourire sans y lire : "Regarde-moi, c'est pour la dernière fois."

Paraître joyeux à tout le monde, et que personne ne voie que même les flocons sont des pierres tombales : garder de la verve dans l'agonie...

L'orgasme est un paroxysme; le désespoir aussi. L'un dure un instant; l'autre, une vie.

r
22 septembre 2004 20:10
passez a mon cabinet grinning smiley

c'est au bout du couloir a gauche

vous verrez vous ne pourrez pas le raté

ensuite jvous dirais se ke jen pense

ben wi jtravail pa gratos !!! grinning smiley

rifia1 winking smiley
 
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