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pendant le mondial, sarko durcit la loi
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28 juin 2006 17:07
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> Le texte sur la délinquance devrait être présenté mercredi au conseil des
> ministres (AVANT-PAPIER)
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> PARIS, 26 juin 2006 (AFP) - Nicolas Sarkozy devrait présenter mercredi au
> conseil des ministres son projet de loi sur la prévention de la
> délinquance centré sur un durcissement des mesures concernant les mineurs
> et dénoncé par de nombreuses associations comme une "atteinte aux libertés
> fondamentales". Mettant en avant une "explosion" de la délinquance des
> mineurs, le texte prévoit notamment, comme l'a expliqué le ministre de
> l'Intérieur le 8 juin, "un placement dans un internat dès l'âge de 10 ans,
> des mesures d'activité en milieu de travail dès 13 ans" et une justice
> "immédiate" plus sévère. Favorable à la réforme de l'ordonnance de 1945
> sur la délinquance des mineurs, M. Sarkozy envisage des "établissements
> adaptés (...), où l'on puisse les réinsérer, où les activités et
> l'encadrement (...) pourraient être formés de réservistes de la police ou
> de la gendarmerie". Il répond ainsi à la socialiste Ségolène Royal qui
> l'a, dit-il, "dépassé sur la droite" en suggérant un encadrement militaire
> pour les mineurs délinquants. Le ministre propose également que l'école
> "cesse d'accueillir les élèves qui ont dépassé l'âge de l'obligation
> scolaire et qui perturbent la vie des autres" et estime qu'il faut "cesser
> de considérer qu'un mineur récidiviste de plus de 16 ans doit bénéficier
> de façon systématique de l'excuse de minorité". Il souhaite une réponse
> "immédiate" de la justice. Si toutes les parties sont d'accord, le mineur
> de plus de 16 ans sera jugé dès la prochaine audience, sans attendre les
> 10 jours suivant la garde à vue, comme c'est le cas actuellement. Le
> projet pointe également du doigt les "parents défaillants" en cas
> d'absentéisme scolaire. Ces derniers seront "mis face à leurs
> responsabilités" et leurs allocations familiales pourront être mises sous
> tutelle selon de nouveaux pouvoirs de sanction attribués au maire, pivot
> du projet de loi. Mais des élus de banlieue, de droite comme de gauche,
> ont récemment refusé d'être selon l'expression de l'UMP Pierre Cardo
> (Chanteloup-les-Vignes, Yvelines) des "sheriffs". Autre front de refus,
> une trentaine d'associations demandent depuis des mois le retrait d'un
> projet qui, selon elles, "porte atteinte aux libertés fondamentales" et
> "stigmatise les populations les plus défavorisées". Le collectif national
> unitaire (CNU) de résistance à la délation et le collectif "zéro de
> conduite pour les enfants de trois ans" ont obtenu victoire: l'un des
> points les plus controversés du texte - le dépistage précoce des "troubles
> du comportement" chez les jeunes enfants - a été retiré du projet, selon
> des sources au ministère de l'Intérieur. Mais il serait intégré à celui
> sur la protection de l'enfance. A l'occasion de la préparation du projet,
> M. Sarkozy n'a pas manqué d'égratigner une nouvelle fois la justice,
> reprochant le 8 juin au tribunal pour enfants de Bobigny de n'avoir "pas
> prononcé une seule décision d'emprisonnement" à la suite des émeutes de
> novembre. Les deux principaux syndicats de magistrats, le syndicat de la
> magistrature (SM, gauche) et l'union syndicale des magistrats (USM,
> majoritaire), ont accusé lundi Nicolas Sarkozy "d'atteinte à
> l'indépendance de la justice" et saisi le Conseil supérieur de la
> magistrature (CSM). De son côté, Jean-Pierre Rosenczveig, président du
> tribunal pour enfants de Bobigny, a affirmé que ce tribunal "agaçait M.
> Sarkozy" car cette institution "incarne d'autres réponses que celles
> purement répressives". il/bp/ei
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