Le directeur de publication Abderrahim Ariri (g) et le journaliste Mustapha Hormat Allah (d) de l'hebdomadaire <em>Al Watan Al An</em>, dont les peines d'emprisonnement ont été revues à la baisse. (Photo : AFP) Le directeur de publication Abderrahim Ariri (g) et le journaliste Mustapha Hormat Allah (d) de l'hebdomadaire Al Watan Al An, dont les peines d'emprisonnement ont été revues à la baisse. (Photo : AFP)
La cour d’appel de Casablanca a allégé d’un mois les peines de prison qui avaient été prononcées le 15 août denier contre Mustapha Hormat Allah et Abderrahim Ariri, directeur l’hebdomadaire Al Watan Al An. Ce journal avait publié en juillet dernier un dossier sur la lutte antiterroriste qui, selon les autorités, portait « atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat ». Le journaliste et le directeur de la publication ont ainsi été condamnés, respectivement, à sept mois de prison ferme et à cinq mois avec sursis. L’amende de 1 000 dirhams (environ 100 euros) a été maintenue. Les avocats de la défense, ainsi que les syndicats de la presse marocaine, considèrent que les peines sont trop élevées, malgré cette réduction.
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L’hebdomadaire Al Watan Al An (La Patrie maintenant) avait publié le 14 juillet dernier un dossier intitulé « Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc » citant des documents militaires, notamment une circulaire confidentielle destinée aux services chargés de la sécurité publique.
Ce document affirmait que le réseau al-Qaïda avait décidé d’envoyer des combattants arabes et pakistanais dans le Maghreb, notamment au Maroc, pour y perpétrer des attentats. Le tribunal permanent de Forces armées royales avait condamné, le 8 août dernier, huit officiers marocains – dont trois colonels et un capitaine – à des peines allant de six mois à cinq ans de prison ferme, pour avoir transmis des documents secrets à l’hebdomadaire.
Détenu pendant plusieurs semaines, le journaliste Hormat Allah avait été remis en liberté le 11 septembre, ce qui semblait être un signe positif. Sa condamnation par la cour d’appel a ainsi suscité plusieurs critiques.
Pour Younès Mujahid, secrétaire général de Syndicat de la presse marocaine (SNPM), « ce qui se passe est très grave et pose une fois de plus la question de l’indépendance de la justice » car, selon lui, « il n’y a aucun fondement légal pour juger le travail de journalistes selon le code pénal ».
Les avocats de la défense disposent de huit jours pour déposer un pourvoi en cassation. Pour Maître Khalid Sofiane, la condamnation de Mustapha Hormat Allah et d’Abderrahim Ariri est une « surprise ». Khalid Soufiani Avocat de la défense
«Le jugement vient contrarier toutes les prévisions.» écouter 0 min 58 sec
il vas passer le ramadan en prison dommage pour lui
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat .
[b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.
Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]