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Pédophilie : Infâme justice
b
27 juillet 2005 15:28
je viens de lire cette article, et en voyanr les soucis que certaines personnes ont avec la "justice", je comprend mieux pourquoi l'affaire serfaty à pu exister.

Pédophilie : Infâme justice

Pendant 18 ans, il a abusé sexuellement de dizaines d’enfants dans une crèche de Rabat. Des tests ADN positifs lui ont fait avouer tous ses crimes. Une mère a osé le dénoncer. Il n'écope que de 2 ans de prison. Scandaleux. Par Driss Bennani



Rien ne prédestinait Najia Adib, ni son mari, à mener un combat aussi tenace. Respectivement fonctionnaire et professeur universitaire à Rabat, les Adib sont ce qu’on appelle un jeune couple de classe moyenne. Deux enfants scolarisés dans le privé, un habitat correct, des fins de mois parfois serré. Bref, un
quotidien ordinaire, sans faste et sans histoires.
La vie du couple allait cependant basculer le vendredi 28 mars de l’année 2003. Le scénario est classique en cette fin d’après-midi. Ramassage scolaire, toilette des enfants, goûter, etc. "En rentrant à la maison, raconte la mère, mon fils (3 ans) se plaignait de démangeaisons, demandait à ce que je lui fasse sa toilette en premier, répétait comme il avait étrangement pris l’habitude depuis quelques semaines 'Ahmed (son collègue à la crèche) a fait pipi sur moi'". La mère s'était imaginée que les enfants, pour s’amuser, "s’aspergeaient d’urine dans les toilettes". Ce qu’elle trouvait déjà "pas du tout normal". Mais le pire restait à venir. En déshabillant son fils, Najia découvre sur ses sous-vêtements une grosse tache d’un liquide blanc et visqueux. Elle met un long moment avant de réaliser que c’est de sperme qu’il s’agit. Elle frôle la crise de nerfs avant de se ressaisir pour demander des explications à son fils. Ce dernier balbutie maladroitement une dizaine de prénoms. Ceux de ses camarades de classe, tous âgés entre 3 et 5 ans. Au bout de plusieurs heures, le petit prononce enfin le prénom clé : Saïd, le gardien de la crèche. Les deux parents laissent passer le week-end et se dirigent dès le lundi matin vers le laboratoire génétique de la gendarmerie royale. Objectif (fait peu courant dans ce genre d’affaires), effectuer des tests ADN avant de porter plainte. Dans cette dernière, les parents accusent nommément Saïd Ouha, 54 ans, célibataire et gardien de la crèche Ililane à Rabat depuis 1985, selon les PV de la police (depuis 1987, selon les dires de la directrice de l’école).

L’horreur
Le résultat des tests ADN tombe quelques jours plus tard. Positif. "Le sperme retrouvé dans la culotte de l’enfant appartient bien au suspect Saïd Ouha avec un risque d'erreur 1/1810", conclut le rapport d’expertise. Le suspect ne peut plus rien nier. Mieux encore, il décide de tout avouer.
Il commence alors par décrire, dans le détail, ses procédés, ses manières et ses habitudes. Pêle-mêle, il cite une dizaine de prénoms de petits garçons qu’il avait l’habitude de violer avec une moyenne de "quatre fois par semaine", sur les deux dernières années seulement. Le tout à l’intérieur de l’école, près des toilettes ou dans la cour de récréation. "Cela dure depuis 2001", commence-t-il par avouer avant de reconnaître plus loin sur le PV de l’interrogatoire, qu’il "supportait son maigre salaire pour justement assouvir ses appétits sexuels". Le petit Adib n’était donc pas le seul, de l’aveu même de l’agresseur. Il est fort probable que le satyre sévisse dans la même école depuis plus de 18 ans. Il reconnaît d’ailleurs "que de nombreux enfants revenaient le voir même après avoir quitté l’école".
À ce jour, les Adib sont (étrangement) les seuls à être passés à l’acte en déposant une plainte en bonne et du forme. Les autres parents, cités dans les documents de l’enquête policière, préférant plutôt taire l’affaire. Certains ont même déménagé, prétextant "la sensibilité de leur position sociale" ou que leur fils "ne se soit jamais plaint de quoi que ce soit".

Mascarade judiciaire
L’affaire de l’enfant Adib arrive devant la justice. Avec le test ADN, les aveux de l’agresseur et les faits établis, les parents espèrent un jugement rapide. Le procès durera 14 mois. Pourquoi ? "En grande partie à cause de l’incompétence de nos juges à trancher dans des affaires aussi délicates", martèle ce grand avocat au barreau de Rabat. Une anecdote (triste pour le reste) suffit pour illustrer les propos de ce dernier. Pendant plusieurs semaines, le juge a exigé la présence du petit Adib. Présence pourtant fortement déconseillée par ses médecins traitants. Devant l’insistance du magistrat, l’enfant finira par venir témoigner… devant une salle archi comble. Problème, les propos de l’enfant (haut comme trois pommes) ne sont pas audibles. Le juge ordonne de le mettre debout sur une chaise (devant une salle comble). Toujours rien. Il aura finalement fallu le mettre perché au dessus du bureau du juge, à côté des dossiers compilés pour que le magistrat (qui pouvait enfin entendre les babutiments du petit) lui assène des questions directes et sèches. "À quoi bon, qu’espérait-il obtenir ainsi ? Les propos du petit sont consignés sur les PV et ses médecins lui déconseillent d’assister au procès. Le comportement du juge est tout simplement inadmissible", martèle un juriste à la faculté de droit de Rabat. Il y a quelques jours (deux semaines à peu près), le verdict est enfin tombé. Deux ans de prison assorties de 10.000 DH d’amende pour quelqu’un qui avoue avoir sexuellement abusé d’une vingtaine d’enfants sur les deux dernières années seulement. Pourquoi, alors que le code pénal prévoit entre 10 et 20 ans pour ce genre de crimes ? "Aucun signe de violence n’a été constaté", a tranché notre fameux juge. L’enfant (les enfants plutôt) a donc été consentant. Est-il besoin de rappeler que l’enfant consentant en question a seulement trois ans ?
Aujourd’hui, la mère enragée peut légitimement se demander : "C'est comme si on disait aux pédophiles du monde si chez vous, vous risquez des dizaines d’années de prison si vous touchez au cheveu d’un enfant, ici au Maroc, vous pouvez en abuser. Parce que même avec un test d’ADN et des aveux complets, vous vous tirerez d’affaire avec seulement deux années de prison".

Le combat d’une mère
Depuis ce jugement pour le moins inique, Najia Adib n’arrête plus. Elle a d’abord fait appel. En congé ouvert depuis plus d’une année ensuite, elle fait aujourd’hui de la lutte contre la pédophilie son combat personnel. Très peu de ministres et de conseillers n’ont pas entendu son histoire. La dame, hier fonctionnaire lambda, est aujourd’hui de tous les congrès, de toutes les réunions sur l’enfance. Une véritable mère courage qui a osé briser, seule, le mur de silence qui a longtemps servi à cacher ces crimes. Tout à son honneur également, cette initiative de créer une association "Ne touche pas à mon enfant", pour lutter contre tous les pédophiles.
Plus qu’un fait divers, cette histoire interpelle à plusieurs égards. D’abord, les faits (ne l’oublions pas) ont eu lieu dans un établissement scolaire… qui a été finalement acquitté par le tribunal. Quoique interdits d’exercice (depuis quelques semaines) par le ministère de l’Éducation nationale, les responsables de l’école osent encore contester cette décision, "forts" de leur acquittement justement. Principal argument : le gardien doit répondre seul de ses actes. "Soit, mais les parents confiaient leurs enfants à l’établissement qui en était responsable et qui devra assumer cette responsabilité", tranche un avocat qui reprend l’affaire en appel. Autre question, comment est-ce qu’une personne aussi perverse peut sévir pendant d’aussi longues années sans être démasquée ni inquiétée ? Deux bouts de réponse. Il y a d’abord le tabou social qui empêche, à ce jour, des dizaines de parents de s’exprimer, de défendre leurs propres enfants (jusque dans le cadre de cette même affaire). Puis il y a le manque de contrôle, de sensibilisation. Le fameux principe "ça n’arrive qu’aux autres" fera encore beaucoup de ravages.
Entre deux entrevues, Najia Adib continue d’enchaîner les communications et les prises de rendez-vous. Elle veut toucher tout le monde. "Ce n’est, à la limite, même pas pour mon fils que je me bats aujourd’hui, mais pour en finir avec une autre hypocrisie sociale que nos enfants paient de leur chair et de leur équilibre. Il y va de l’avenir de ce pays", argue-t-elle. Le militantisme lui va bien. Reste à espérer qu’il soit contagieux.


Telquel
L
27 juillet 2005 15:38
La seule solution : aux parents de faire justice eux meme à leur fils - jvous laisse imaginer - et ils prendront au pire, 2 ans ...


K
27 juillet 2005 16:00


Si, il s'avere que cet article dit vrai

c'est DEGUELASSE

LE MAROC EST UN PAYS ARRIERE et la justice est une justice de M E R D E
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C
27 juillet 2005 16:20
c'est vrai, la justice a encore un long, très long chemin a parcourir! Nous on a qq dossiers qui courent depuis 1960 (oui 45 ans!!) au tribunal a Nador, mais tout en vain. On a eu plus de 5 avocats, tous pareilles. Y en a un qui nous a piqué des documents et il ne veut plus les rendre. Il a comme ca titré des terres qui nous appartiennent... c'est ça la justice.
I
27 juillet 2005 16:52
bled mickey tu nous a parlè que de ce qui fache:


>>>>>>sahara


>>>>>>prostituton



>>>>>>pedophilie



Un petit compliment entre deux pour faire passer la pilule,et hop!!

sacré bledgénéral!
27 juillet 2005 17:02
Ces "affaires" qui existent malheureusement partout sont publiées dans des journaux marocains sans aucune censure. Ce point semble échapper à certains, car positif et rare, sinon inexistant dans beaucoup de pays.

Tb'3 alk'ddab h'tta lbab ddar


"Avec un H majuscule"
K
27 juillet 2005 17:17
Hamid a écrit:
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> Ces "affaires" qui existent malheureusement
> partout sont publiées dans des journaux marocains
> sans aucune censure. Ce point semble échapper à
> certains, car positif et rare, sinon inexistant
> dans beaucoup de pays.
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> Tb'3 alk'ddab h'tta lbab ddar
>
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>
> "Avec un H majuscule"



hamid,

le faite que ca existe partout n excuse pas le fait d'exiber un enfant devant tout le monde dans un tribunal pourri au milieu de tout ces voyeurs
kARMOSS / Droits de reproduction et de diffusion réservés © kARMOSS 2004/2020.
S
27 juillet 2005 17:24
Hamid a écrit:
-------------------------------------------------------
> Ces "affaires" qui existent malheureusement
> partout sont publiées dans des journaux marocains
> sans aucune censure. Ce point semble échapper à
> certains, car positif et rare, sinon inexistant
> dans beaucoup de pays.
>
> Tb'3 alk'ddab h'tta lbab ddar
>
>
>
>
> "Avec un H majuscule"


est ce que tu as les liens stp ? merci
27 juillet 2005 17:44

> hamid,
>
> le faite que ca existe partout n excuse pas le
> fait d'exiber un enfant devant tout le monde dans
> un tribunal pourri au milieu de tout ces voyeurs
>
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Je mettais en exergue uniquement l'absence de censure.
"Avec un H majuscule"
27 juillet 2005 18:49
Salmafésia756 a écrit:
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> Hamid a écrit:
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> > "Avec un H majuscule"
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> est ce que tu as les liens stp ? merci


C'est un article qui a été publié par Tel quel il y a plus d' UN AN (!) [www.telquel-online.com]
"Avec un H majuscule"
b
27 juillet 2005 18:51
ce qui me dégoute le pluss dans cette affaire c'est l'impunité que certaines personnes puissent avoir pour de tels actes.
enfin à voir la réactions de certains sur ce sujets, les choses bougent et la conscience collective fera en sorte que de telles décisions de justice ne soient plus rendu en dépit du droit et ce EN TOUTE IMPUNITé !
 
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