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Paroles de Djalâl ad-Dîne Rûmi
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23 avril 2011 13:24
Assalam alaikoum


La reconnaissance

La reconnaissance est une chasse et un piège pour les bienfaits. Lorsque tu entends la voix de la reconnaissance, tu t'apprêtes à faire d'avantage. Lorsque Dieu aime quelqu'un, Il l'éprouve ; s'il endure l'épreuve, Dieu l'élit, et s'il est reconnaissant, Il le choisit. Les uns sont reconnaissants envers Dieu pour Sa puissance, les autres pour Sa grâce. Chacune de ces deux attitudes est bonne, car la gratitude est un antidote qui transforme le courroux en grâce. L'homme intelligent et parfait est celui qui est reconnaissant malgré les épreuves, tant dans la présence que dans le secret. C'est lui que Dieu a choisi. Même si le but de cet homme était de parvenir au feu, par la gratitude il atteint rapidement son but.

La plainte extérieure [l'action de grâce] diminue la plainte intérieure. Le Prophète (paix sur lui !) a dit : "Je suis celui qui rit et celui qui tue", c'est-à-dire : "Si je ris en face d'un méchant, je le tue(indirectement)". L'intention du rire est la gratitude et non la plainte.

On raconte qu'il y avait un juif qui vivait dans le voisinage d'un des Compagnons du Messager de Dieu. Le juif habitait un étage, et faisait descendre les ordures, les saletés, les urines des enfants et l'eau sale de la lessive dans le logement de ce Compagnon. Cependant, ce dernier remerciait le juif et ordonnait à sa famille d'être reconnaissante envers lui. Ainsi se passèrent huit années, jusqu'à ce que meurt le musulman. A ce moment, le juif se rendit auprès de la famille du défunt pour offrir ses condoléances. Il aperçut alors dans la maison toutes les ordures et vit également l'étage d'où elles provenaient. Alors il comprit ce qu'il causait depuis des années, et en eut un très grand regret. Il dit à la famille : "Quel malheur, pourquoi ne m'avez-vous jamais informé et me remerciez-vous toujours ?". Ils répondirent : "Le défunt nous ordonnait toujours d'être reconnaissants et nous réprimandait si nous cessions de l'être". Le juif embrassa l'islam.

Se remémorer les gens de bien incite à la bonté
comme les ménestrels incitent à boire du vin.

C'est pour cette raison que Dieu a mentionné dans Son Qor'ân Ses prophètes et ceux d'entre Ses serviteurs qui étaient vertueux et les a remerciés pour ce qu'ils firent pour Lui qui est Tout-Puissant et Miséricordieux. La gratitude pour téter le lait est une bénédiction. Même si le sein est rempli, tant qu'on ne tète pas, le lait ne coule pas.

Quelqu'un demanda : "Quelle est la cause de l'ingratitude, et qu'est-ce qui empêche la gratitude ?".

Le Maître [Sheikh Shams-ud-Dîn] répondit : "Ce qui empêche la gratitude, c'est la cupidité. Quoi qu'obtienne l'homme cupide, il avait désiré davantage ; et comme il a obtenu moins qu'il n'avait désiré, il ne peut être reconnaissant. Donc, il ne peut comprendre sa faute ni voir le défaut et la fausseté de ce qu'il offre. La cupidité est semblable au fait de manger un fruit vert, du pain non cuit et de la viande crue, ce qui donne inévitablement naissance à des maladies et à l'ingratitude. Quand on sait qu'on a mangé quelque nourriture nuisible, il est nécessaire de vomir. Dieu le Très Haut dans Sa sagesse éprouve l'homme par l'ingratitude afin qu'il vomisse et soit débarrassé de ses pensées corrompues et que cette unique maladie ne produise pas cent maladies. "Nous les avons éprouvés par les biens et les maux, peut-être reviendront-ils ?" (7, 168). C'est-à-dire : Nous les avons nourris d'où ils ne l'escomptaient pas, à savoir du monde invisible. Leur regard déteste voir les causes secondaires, qui sont comme associées à Dieu. C'est ainsi qu'Abû Yazîd déclara : "Seigneur, je n'ai jamais rien associé à Toi". Dieu le Très Haut lui dit : "Ô Abû Yazîd, pas même du lait la nuit ? Tu as dit, un soir : "Le lait me fait du mal". C'est Moi qui cause le mal et le bienfait". Abû Yazîd avait considéré la cause secondaire, Dieu le compta pour un polythéiste et déclara : "C'est Moi qui cause le mal, après et avant le lait, mais J'ai fait que le lait soit comme un péché, et que le préjudice qu'il a causé soit comme une punition, telle que le maître l'inflige".

Quand le maître dit : "Ne mange pas de ce fruit", et que l'élève le mange, si le maître le frappe sur la plante des pieds, il n'est pas juste que l'élève dise : "J'ai mangé le fruit et cela m'a fait mal aux pieds". Ainsi, quiconque empêche sa langue d'attribuer à Dieu des associés, Dieu entreprend de purger son esprit de l'ivraie du polythéisme. Pour Dieu, peu de chose est beaucoup.

La différence entre célébrer les louanges et offrir des remerciements est que les remerciements sont offerts pour des bienfaits reçus. On ne dit pas : "Je le remercie pour sa beauté et son courage". Les louanges sont plus générales.
f
24 avril 2011 22:49
Assalam alaikoum


Le Chant du soleil


Dans le cœur des amants qui boivent la lie, brûlent les désirs ardents.
Dans le for intérieur des sages au cœur sombre, il y a des réfutations.

La raison dit: "Ne pose pas ici le pied, car dans l'anéantissement, il n'y a que des épines."
L'amour répond à la raison: "C'est en toi-même que se trouvent les épines."

Oh! reste silencieux, arrache l'épine de l'existence de ton cœur,
Afin de découvrir dans ta propre âme des roseraies,

Ô Sham Tabrîzî! Tu es le soleil caché dans le nuages des lettres.
Quand ton soleil s'est levé, se sont effacées les paroles.

Je suis devenu comme une prière par tant de prières que j'ai faites;
Quiconque voit mon visage me demande de prier pour lui.

Mais à tes yeux, j'ai la couleur des impies,
Car tes yeux qui tuent sans merci quand ils me voient cherchent la guerre.

Si la séparation d'avec toi me tue, je lui pardonne:
Quel prix du sang peut réclamer à celui qui le tue

Le captif mis à mort dans la guerre sainte?
Je t'ai salué, je t'ai prêté un serment d'allégeance, Tu m'as dit: "Comment es-tu?"

Je suis dans l'état du pauvre cuivre qui appelle la pierre philosophale.
Le portrait est tel que l'a fait le peintre;

Le corps blessé est tel qu'il réclame le remède.
Que tes paroles ne soient pas comme l'ombre devant le soleil!

Les poussière s'enfuient de l'ombre et cherchent un rayon de lumière.
Oh! la générosité et la bienfaisance de Shams de Tabrîz!

Le soleil de la voûte azurée lu réclame un don.
Celui à qui s'est dévoilé le mystère de l'amour,

Celui-là n'est plus, car il s'est effacé dans l'amour.
Place devant le soleil la chandelle ardente

Et vois comme son éclat disparaît devant ces lumières:
La chandelle n'existe plus, la chandelle s'est transmuée en lumière.

Il n'ya plus de signes d'elle, elle-même est devenue signe.
Il ne va de même pour du feu corporel dans la lumière de l'esprit:

Il ne reste pas feu, il devient cette flamme.
Le ruisseau court à la recherche de l'océan;

Il se perd quand il s'est noyé dans l'océan.
Tant que la recherche existe, le cherché n'est pas connu;

Quand l'objet de la recherche est atteint, cette recherche devient vaine.
Donc, tant que la recherche existe, cette quête est imparfaite.

Quant la recherche n'est plus, elle acquiert alors la suprématie.
Tout être sans amour qui cherche un turban

Est dépourvu de tête ne sont alors pour lui qu'une épine.
Comme moi, il est devenu, dans la passion qu'inspire Shams-od-Dîn,
Celui qui dans son cœur recèle tous ces secrets.
f
25 avril 2011 20:51
Assalam alaikoum


La réponse de Dieu


Une nuit, un homme criait "Allah" jusqu’à ce que ses lèvres devinssent douces par Sa louange.

Le démon lui dit : « O homme de beaucoup de paroles, où est la réponse "Me voici" -labayka- à tous ces "Allah" ? Aucune réponse ne vint du trône divin. Combien de temps répéteras-tu "Allah" d’un air sombre ? »

Ces paroles brisèrent le cœur de l’homme. Il se coucha pour dormir et vit en rêve Khadir dans la verdure qui lui dit : « Ecoute ; tu t’es arrêté de louer Dieu : pourquoi te repens-tu de L’appeler ?»

Il répondit : « Nul "Me voici" ne me parvient en réponse. Je crains d’être repoussé loin de la porte. »

Khadir répliqua : « Non, Dieu dit : « Ton "Allah" est Mon "Me voici" ; et cette supplication, cette douleur, cette ferveur de toi est Mon messager vers toi. Ta crainte et ton amour sont le lasso qui saisit Ma grâce.
Sous chaque "O Seigneur" de toi est maint "Me voici" de Moi. »
f
27 avril 2011 00:01
Assalam alaikoum


Que penses-tu, ô mon cœur, de l'excuse de ces défauts?
De Son côté, tant de fidélité, et de ton côté tant de négligence!
De Son côté, tant de générosité, et du tien tant d'opposition et d'insuffisance!
De Son côté, tant de libéralités, de ton côté tant de défauts!
De ton côté, tant de jalousie, tant d'illusions et de soupçons.
De Son côté, tant d'attraits, tant de goût, et tant de présents!

Tant de goût, pourquoi faire? Afin que ton âme devienne douce.
Et pourquoi tant d'attraits? Afin que tu te joignes aux saints.
Que tu te repentes du mal, que tu deviennes orant d'Allah.

En cet instant, s’Il t’attire, c’est pour te sauver ;
Te faire craindre le péché, te faire implorer le remède.
Ne vois-tu pas en cet instant celui qui admoneste ?
S’Il ferme tes yeux, Il te rend comme une balle dans Ses mains ;
Tantôt Il te fait rouler, tantôt Il te jette en l’air,
Tantôt Il met en toi le désir de l’argent, de l’or, de la femme,
Et parfois, dans ton âme, la lumière de Mustafâ.

De ce côté-ci, Il te tire vers les heureux, de l’autre, vers les malheureux.
Ou bien la barque passe, ou bien elle se brise dans les tourbillons.
Fais tant de prière en secret, pousse tant de gémissement dans la nuit,
Qu’enfin de la voûte des sept cieux une voix parvienne jusqu’à toi.

Lorsque les cris de Shu’ayb, ses lamentations, ses larmes pareilles à la rosée
Eurent dépassé toutes limites, une voix vint du ciel, à l’aube :
« Si tu es pêcheur, tu es absous, Je t’ai pardonné tes pêchés.
Si tu veux le paradis, silence, Je te le donne. Renonce à cette prière »

Il répondit : « Non, je ne veux ni ceci, ni cela, je veux la vision de Dieu
Si les sept océans deviennent de feu, j’y pénétrerai pour Le voir.
Si je suis chassé (de ce lieu où je ne puis Le voir) et que mes
Yeux pleins de larmes sont fermés à cette vue,
En ce cas, je préférerais l’enfer, le paradis ne me convient pas.
Sans Sa face, le paradis est pour moi l’enfer et l’ennemi.

Je suis brûlé par les apparences des couleurs et des parfums,
Où est la gloire des lumières de l’éternité ? »
On lui dit : « Enfin, cesse de pleurer, de peur que ta vue ne soit amoindrie,
Car l’œil devient aveugle quand les larmes dépassent toutes limites »

l répondit : « Si mes yeux voient enfin ce Visage,
Chaque parcelle de moi-même deviendra un œil, et je ne
regretterai pas d’être devenu aveugle.
Mais si à la fin cet œil reste privé de Le voir,
Mieux vaut que soit aveugle un œil qui n’est pas digne de l’Ami » !

Dans le monde, chacun est dévoué à son ami,
L’ami de l’un est un sac plein de sang, l’ami de l’autre est un soleil lumineux.
Puisque chacun choisit un ami, bon ou mauvais, selon ce qui lui convient,
Il est regrettable que nous nous anéantissions pour ce qui n’est pas Dieu.
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27 avril 2011 23:30
Assalam alaikoum


Vingt Enfants


Il y avait une femme qui, tous les ans, donnait naissance à un enfant. Mais à chaque fois, le bébé mourrait au bout de six mois, quand ce n'était pas après deux ou trois. Comme son dernier né venait, lui aussi, de mourir, elle adressa cette prière à Dieu :
" Ô mon Dieu ! Cet enfant est un fardeau pour moi pendant neuf mois et je le perds au bout de trois mois. Ainsi, les faveurs que tu m'offres se transforment en tourments!"
La pauvre femme alla aussi exprimer son chagrin devant des hommes de Dieu :
" Mes vingt enfants sont tous morts les uns après les autres, et à chaque fois, le feu de la séparation a brûlé mon cœur."

Or une nuit, elle fit un rêve : elle vit le paradis, jardin éternel et parfait. Je dis jardin, faute d'autre mot. Bien sûr, le paradis est indescriptible mais un jardin en est une image.
Bref, cette femme rêvait du paradis. Et là, elle vit un palais sur l'entrée duquel son nom était gravé. Elle en fut remplie de joie et entendit une voix qui lui disait :
"Ce palais est offert à qui est capable de sacrifier son âme à Dieu. Pour mériter une telle faveur, il faut servir longtemps. Tu commences à prendre de l'âge mais jamais tu ne t'es réfugiée en Dieu et c'est pour cela que tu as subi toutes ces épreuves."
La femme dit alors :
" Ô Seigneur ! Je souhaite encore de nombreuses années comme celles que j'ai vécues. Que je sois noyée dans le sang!"

Puis elle déambula dans ce jardin et, soudain, elle y rencontra ses propres enfants. Alors elle s'écria :
"Ô mon Dieu ! Mes enfants étaient cachés à mes yeux mais pas aux Tiens. Celui qui peut voir l'Inconnu ne mérite pas d'être appelé Homme !"

Toi, tu ne souhaites pas que ton nez saigne. Pourtant, il saigne, et le sang qui coule te procure la santé.
Le fruit a une peau épaisse mais sa chair est savoureuse. Sache que le corps est ta peau. Ton âme, qui est renfermée, vaut bien davantage. L'intérieur de l'homme est ce qu'il y a de plus beau. Aussi, recherche cette beauté!
f
28 avril 2011 23:04
Assalam alaikoum



Celui qui dans son cœur recèle un amour, une quête,
Si son âme ne s'ouvre pas aux autres, il existe une raison à cela.
Va, reste en attente devant la demeure du cœur : car le Bien-Aimé invisible
Vient à l'aube, ou bien au milieu de la nuit.
Une âme séparée est à la recherche de Dieu.
C'est une chose rare, c'est une chose étrange.
Des yeux qui, à partir de ce palais, en aperçoivent un autre,
Possèdent la vision et méritent la louange.
Celui qui est ainsi vit dans la proximité de l'âme ;
Au moment de la mort, il est rempli de joie.
Quand son pied heurte une pierre, une perle tombe dans sa main ;
Quand son âme vient à ses lèvres, elle rencontre l'Amour plein de douceur.
La couronne n'a point de prestige à ses yeux.
Bien que sans père, ni mère, il est de haute lignée.





La voie de l'amour est un mystère, il n'y est point de querelle
IL n'y a là d'autres qualités que le sens profond.
Il n'est point permis à l'amoureux de discuter
C'est de non-existence qu'il s'agit, et non pas d'existence.
f
29 avril 2011 21:42
Assalam alaikoum


Jésus (sur lui la paix) riait beaucoup. Jean-Baptiste (sur lui la paix) pleurait beaucoup (Tous deux étaient cousins). Jean-Baptiste demanda à Jésus: "Es-tu assuré contre les ruses puissantes et subtiles (du démon) que tu ries ainsi?" Jésus répondit: "As-tu oublié les grâces et les bienfaits subtils, agréables, extraordinaires et puissants de Dieu que tu pleures ainsi?" -- Un saint (wali) d'entre les saints de Dieu était présent. Il demanda à Dieu: "Lequel des deux est supérieur?" Dieu dit: "Celui qui a la meilleure opinion de Moi" -- c'est à dire: "Je suis là ou se trouvent les pensées de Mon serviteur1, Chaque créature se fait une autre image de Moi. Ce qu'il imagine de Moi, c'est là que Je me trouve. "
f
2 mai 2011 13:33
Assalam alaikoum


Tu me dis qu'il est une lune : tu te trompes. Qu’est ce que la lune?
Tu me dis qu'il est un roi : c'est une erreur aussi. Qu'est ce qu'un roi?
Tu me répètes si souvent : "Tu te lèves tard?"
Quand le soleil est avec moi, qu'est ce qu’être tard?

Le derviche qui dispense les secrets cachés
A chaque instant nous fait don d'un royaume.
Ce n'est pas un derviche celui qui mendie du pain,
Mais c'est un derviche celui qui donne la vie.

Cette solitude vaut plus que mille années
Cette liberté vaut mieux que le royaume du monde.
Dans la retraite être un seul instant avec Dieu
Vaut plus que l’âme et le monde, que ceci et cela.

Un instant de la vie de l'homme à la valeur d'une vie.
Un seul de ses cheveux qui tombe vaut un trésor.
Et c'est aussi un homme celui qui montre, par ses paroles,
Que de ne pas le voir, c'est perdre un royaume.

Celui avec qui ton amour s'est uni un instant
On dirait qu'un danger est suspendu sur sa tête.
Mansour a révélé le secret de ton amour
Son coup est suspendu par la corde de la jalousie.

On dit :" le Bien-Aimé n'est pas fidèle". Mensonge!
On dit :" après la séparation, il n'y a pas l'union". Mensonge!
On dit :" le vin n'est pas un délice". Mensonge!
On dit :" ce n'est pas de notre faute". Mensonge!

Mes lèvres ne s'ouvrent pas sans tes lèvres
Et l’origine de tes paroles n'existe pas sans tes lèvres
Dieu a fermé la porte de mon cœur, en l'absence de tes lèvres
Il m'a dit :" n'ouvre pas tes lèvres en l'absence de ses lèvres.

O nuage qui est le royaume de milliers de soleils
Tu accomplis ta tâche à l'envers, le sais-tu?
C'est à cause de ta tyrannie que le monde est pour nous ténèbres.
Donc, pleuré est ce qui nous advient, et toi, tu verses des larmes aussi.

Dans l'assemblé du sultan, j'ai brisé sa coupe
Pour éveiller son courroux et provoquer ses reproches.
Par Dieu ! Je suis son prisonnier, à tel point
Que je ne puis distinguer dureté et douceur.

Sil était possible de dire tes secrets
Le bas et le haut, tout serait une roseraie.
S'il n'existait pas dans l'univers d'orgueil jaloux
Chaque pharaon serait Moise, fils d'Imran.

Fais l'aumône à cet esclave qui n'a pas sommeil
Fais l'aumône à cet assoiffé qui n'a pas d'eau
Fais l'aumône, car celui qui ne donne rien,
Auprès de Dieu est dénué de mérite.

Si tu as un instant de patience dans l'amour
Que fais-tu dans la compagnie des amoureux?
Soit acéré comme l'épine, afin que le Bien-Aimé, comme la rose,
Parfois t'embrasse et demeure avec toi.

Je possède un amour plus pur qu'une eau limpide
Un tel amour est licite pour moi
L'amour des autres, toujours est changeant
Mon amour et mon Bien-Aimé à moi sont éternels.

Un amour parfait et une beauté ravissante
Un cœur plein de paroles, une bouche silencieuse:
Comment se peut un état plus étrange que ceci?
Je suis assoiffé, et devant moi coule une eau pure.

Cette douce parole que nous nous sommes dites l'un à l'autre,
Le dôme du firmament l'a gardée dans son cœur secret,
Un jour, comme la pluie il la répandra
Et notre mystère croîtra sur la place du monde.

Celui que fait souffrir l'amour du Bien-Aimé,
Reçoit l'aide de sa grâce et la libéralité
Considère combien la vie est courte, accorde-moi l'union :
A cause de sa brièveté, aide-la par l'union.

O lune subtile de l'ami dans ma grange,
O lune qui montras ton visage à la lucarne de ma maison!
O ma roseraie de l’âme et de mes yeux brillants!
Quand pourrai-je te tenir enlacé dans mes bras?

Je suis amoureux de l'Amour, et l'Amour est amoureux de moi
Le corps est amoureux de l'âme, et l'âme amoureuse du corps.
Parfois je tends les deux mains vers son cou,
Parfois il tire, comme les belles, le pan de ma robe

Pourquoi ton amour est-il sage et si savant?
Pourquoi ta tendresse est-elle si aimable?
Pour l'amour pourquoi trembler, s'il n'est pas agréable?
Et si l'amour est agréable, pourquoi tant de cri?

O mon cœur, une telle pauvreté, une si mauvaise réputation!
Est-ce que tu mérites l'amour?
L'amour est une flamme brûlante, et tu n'a pas d'eau :
Mets la poussière sur ta tête, pourquoi l'attiser avec le vent?

Nous avons brûlé nos affaires, notre travail, notre boutique,
Et nous avons appris la poésie, les quatrains, les ghazâls
Dans l'amour qui est notre âme, notre cœur et nos yeux
nous avons brûlé l'âme et le cœur, et les yeux.

Celui qui est triste et qui peut le dire,
dissipe, en la disant , ma tristesse de son cœur.
Considère cette fleur qui s'épanouit en nous :
Elle ne peut ni montrer sa couleur, ni garder son parfum.
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4 mai 2011 01:06
Assalam alaikoum


La peine te prépare à la joie.
Elle évacue violemment toute chose de ta maison afin que la nouvelle joie puisse trouver de la place pour entrer.
Elle secoue les feuilles jaunes de la branche de ton cœur afin que feuilles vertes et fraîches puissent pousser à leur place.
Elle tire les racines pourries afin que les racines cachées dessous aient la place de pousser.
Quelle que soit la peine qui agite ton cœur, de bien meilleures choses prendront sa place.



Quand tu ressens de la peine, remercie Dieu, car cette peine, entre Ses mains, est bénéfique.
Quand Il lui plaît, la peine devient joie, et les entraves deviennent liberté.



Les êtres humains sont comme une cachette non tannée : applique des acides et frotte-les vigoureusement et le cuir deviendra souple et plein de beauté. De même, si tu tannes l'âme humaine avec une dure discipline et de la souffrance, elle deviendra peu à peu pure, aimable et très forte. Mais si tu ne peux te mortifier, accepte les souffrances que t'envoie Dieu, car les afflictions envoyées par l'Ami sont les moyens de ta purification. La médecine devient acceptable pour le malade quand elle concerne la santé.
4 mai 2011 01:48
Salam

Ce sont de tres belles paroles
Mais j'apprécie aussi ses contes qui sont pleins de bon sens et qui peuvent s'appliquer encore à notre époque
Il donne une tels profondeur aux mots
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
4 mai 2011 11:22
Citation
sheera a écrit:
Salam

Ce sont de tres belles paroles
Mais j'apprécie aussi ses contes qui sont pleins de bon sens et qui peuvent s'appliquer encore à notre époque
Il donne une tels profondeur aux mots


Assalam alaikoum

C'est vrai, ces paroles et ces contes nous concernent nous, elle concerne l'être, dont la vérité reste inchangeable.
4 mai 2011 23:05
Salam

Chaque etre porte en lui sa vérité mais toutes se tende vers une seule celle de Dieu



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/05/11 23:07 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
5 mai 2011 01:34
Assalam alaikoum

Quand j'ai parlé de la vérité inchangeable et unique de l'être, ceci dans l'absolu, même si dans le relatif, chaque être, comme tu dis, a sa vérité, aucun ne ressemble à l'autre, comme aucune goutte d'eau ne ressemble à l'autre, même si l'eau est une.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/05/11 22:29 par faqir.
f
5 mai 2011 22:35
Assalam alaikoum


Noces


Notre mort c'est nos noces avec l'éternité

Quel est son secret ? « Dieu est un »

Le soleil se divise en passant par les ouvertures de la maison

Quand les ouvertures sont fermées la multiplicité disparaît

Cette multiplicité existe aussi dans les grappes :

Elle ne se trouve plus dans le suc qui sourd du raisin.

Pour celui qui est vivant dans la lumière de Dieu,

La mort de cette âme charnelle est un bienfait

A son sujet ne dit ni mal, ni bien,

Car il est passé au dessus du bien et du mal.

Attache tes regards sur Dieu, et ne parle pas de ce qui est invisible,

Afin que dans ton regard Il mette un autre regard.

C'est la vision des yeux corporels qui constitue cette vision

Pour laquelle n'existe aucune chose invisible et secrète.

Mais quand le regard est tourné vers la lumière de Dieu,

Sous une telle lumière quelle chose pourrait bien être cachée ?

Bien que toutes les lumières émanent de la lumière divine

Ne nomme pas toutes ces lumières « lumière de Dieu »

C'est la lumière éternelle qui est la lumière de Dieu ;

La lumière éphémère est l'attribut de la créature et de la chair.

C'est la lumière infernale qui luit dans les yeux des créatures

Sauf pour celles dont c'est Dieu même qui oignit les yeux de khol

Son feu est devenu lumière pour Son ami Abraham

Les yeux de l'intelligence sont ignorants comme les yeux de l'âne

O Dieu, qui confère le don de la vision!

L'oiseau de la vision s'envole vers toi avec l'oeil du désir !



L'appel de la mort


Debout amis, partons. Il est tant de quitter ce monde.

Le tambour résonne du ciel, voici qu'il nous appelle.

Vois : le chamelier s'est levé, il a préparé la caravane

Et veut s'en aller. O Voyageurs ! Pourquoi dormir !

Devant nous, derrière nous s'élève le tintement

Des clochettes, le tumulte du départ

A chaque instant, une âme, un esprit

S'envole là, ou il n'est plus de lieu.

De ces lumières stellaires, de ces voûtes bleues du ciel

Sont apparues des figures mystérieuses qui révèlent des choses secrètes

Un lourd sommeil est tombé sur toi des sphères tournoyantes

Prend garde à cette vie si légère, prend garde à ce sommeil si lourd

Ame, cherches le Bien-Aimé, ami, cherche l'Ami.

O veilleur, soit sur tes gardes ! Il ne sied pas au veilleur de dormir.



Quatrain


Le roi de la pensée sans trouble

En dansant s'en est allé

Vers l'autre pays
f
6 mai 2011 20:42
Assalam alaikoum


La Baraka


Tout près du Temen, dans la ville de Darvan, vivait un homme plein de générosité, de bonté, de maturité et de raison. Sa demeure était le rendez-vous des démunis, des pauvres et des mélancoliques. Il avait pour coutume de leur distribuer le dixième de ses récoltes.

Quand le blé devenait farine et qu'on en faisait du pain, il en distribuait un dixième. Quelle que soit la nature de sa récolte, il faisait ainsi, quatre fois l'an, semblable distribution.

Un jour, il donna ces conseils à ses enfants:
"Lorsque je serai mort, perpétuez cette tradition afin que la baraka soit sur votre récolte. Le fruit d'une récolte provient de l'inconnu car c'est Dieu qui nous le fournit.
Si vous disposez convenablement de Ses largesses, la porte du profit s'ouvrira pour vous. Ainsi font les paysans qui sèment sans plus attendre une partie de leur récolte. Il peut arriver que ce qui est semé soit plus important en quantité que le reliquat.
Qu'importe! Ils ont confiance! De même, le cordonnier se prive de tout pour acheter des peaux, car c'est là la source de son revenu. Mais la terre ou le cuir ne sont en faits que des voiles.

Et la véritable source de gain, c'est ce que Dieu nous offre. Si vous restituez vos gains à la source, vous récupérez votre mise au centuple. Imaginez que vous ayez placé vos gains à l'endroit ou vous supposez que se trouve leur source et que rien ne pousse pendant deux ou trois ans. Il ne vous reste plus qu'à implorer Dieu.

"N'oubliez pas: c'est Lui qui nous procure joie et ivresse, pas le vin ni le haschisch. Aucune aide véritable ne nous viendra de vos oncles, de vos frères, de votre père ou de vos enfants. Sachez-le: un jour viendra où ils s'éloigneront de vous et vos amis deviendront vos ennemis. Pendant toute votre vie, ils n'auront fait que barrer votre chemin ainsi que des idoles.

"Si un ami s'éloigne de toi avec rancune, jalousie ou colère, ne t'en attriste pas. Bien au contraire, fais des aumônes et rend grâce à Dieu car c'est par ignorance que tu étais attaché à cet ami. Mais maintenant, tu t'es dégagé de ses filets. Cherche donc un véritable ami. Le véritable ami est celui dont l'amitié ne se laisse refroidir par rien, même pas la mort.

"N'oubliez pas ceci: semez votre graine sur la terre de Dieu afin que votre récolte soit à l'abri des voleurs et des calamités. A tout moment, le diable nous menace de pauvreté. Ne lui servons pas de gibier. Au contraire, donnons-lui la chasse car il n'est pas digne que le faucon du sultan soit pris en chasse par une perdrix."

Mais ce sage semait la graine de la sagesse sur un terrain aride. (...) C'est ainsi que hypnotisés par l'idée de sacrifier un dixième de leurs gains, bien des hommes oublient la baraka qu'ils obtiendraient en agissant ainsi.
f
7 mai 2011 20:30
Assalam alaikoum


L’espoir


Il ne faut pas perdre l’espoir en Dieu, c’est le commencement de la voie de sécurité.
Si tu ne marches pas sur cette voie, connais au moins le commencement du chemin, et ne dis pas :
"J’ai commis des fautes."
Efforce-toi d’être toujours droit et rien de tortueux ne te tordra.
La droiture est le bâton de Moise, et le tordu est la magie (les magiciens de Pharaon).
Dès que la droiture est manifeste, elle dévore toute magie.
Si vous faites du mal, vous le faites à vous-même.
Le dommage n'atteint pas Dieu.
Quand tu deviens droit, tout ce qui est tortueux disparaît.
Ne perds jamais l'espoir
.
f
8 mai 2011 22:13
Assalam alaikoum


C'est toi qui, malgré cents plaintes et cent excuses,
Ne permet pas que je pose un seul baisé sur tes pieds.
Que tu me donnes de l'eau ou du feu, en vérité,
Tu es le sultan du royaume, c'est toi qui donnes les ordres.

Comment puis-je rire tant que je ne te vois pas rire,
L'âme est esclave de ce rire sans lèvre et sans dents,
Pitié pour ceux qui voient ton rire!
Mais ton rire est caché aux yeux des créatures.

O toi qui es la gloire et le roi de tous ceux qui ont un cœur
Tu es le Galien de ceux qui sont malades.
Le jour de la pluie, nous nous assemblons dans ton jardin,
Le jour de la pluie, très doux sont les amis.

Ce matin, au jardin, j'ai cueilli des roses
Et je craignais d'être vu par le jardinier.
Je l'entendis me dire avec douceur :
"Qu'est ce que des fleurs? Je te donne tout le jardin".
f
11 mai 2011 13:04
Assalam alaikoum


Conseils

- Sois comme l'eau courante pour la générosité et l'assistance.

- Sois comme le soleil pour l'affection et la miséricorde.

- Sois comme la nuit pour la couverture des défauts d'autrui.

- Sois comme la mort pour la colère et la nervosité.

- Sois comme la terre pour la modestie et l'humilité.

- Sois comme la mer pour la tolérance.
b
12 mai 2011 16:29
salam o aleykoum,

la compréhension de la poésie n'est pas donner a tout le monde, et tu saura que dans la métaphores poétique il y a plusieurs sens ce qui fait que chaque personne va comprendre une chose différente de l'autre, si il y a pas l'explication du poéte lui même c'est trés difficile d'extirpé l'intéprétation correcte,

je trouve que ce genre de texte sans explication du poéte en lui même, et trés dangereuse car elle peut induire en erreur, elle peut mettre le doute, car c'est vrai que c'est de la métaphore mais est ce que tu croit que tout le monde comprenne les métaphores, et surtout pour des texte difficile comme celui la,

tu saura que la plupar des gens prendrons le sens litérale du texte,et franchement c'est des parole qui son choquante, même pour quelqu'un qui comprend les métaphores, car sa créé une telle ambiguité ce qui est dangereux,

perso, je n'aime pas djallal a dine rumi, et c'est un terrain dangereux,
f
12 mai 2011 17:05
Assalam alaikoum

Mon frère, si toi tu n'aimes pas Rûmi, laisse les autres en juger d'eux-mêmes, ce qui peut être choquant pour toi, peut être objet d'inspiration pour un autre, et puis il n'y a pas seulement que la poésie, et chacun peut choisir ce qui lui convient.
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