Je mets en partage ces paroles de Djalâl ad-Dîne Rûmi (1207-1273) né à Balkh (Afghanistan d'aujourd'hui), décédé dans la Konya en Turquie.
«Dans les cadences de la musique est caché un secret; si je le révélais, il bouleverserait le monde.»
«Recherche sans relâche le royaume d'Amour Car l'amour te permet d'évincer la mort.» «Purifie-toi de ton moi pour revivre en ta pure essence.»
« Tout est un, la vague et la perle, la mer et la pierre. Rien de ce qui existe en ce monde n’est en dehors de toi. Chercher bien en toi-même ce que tu veux être puisque tu es tout. L’histoire entière du monde sommeille en chacun de nous. »
Tu ne peux te libérer du monde en prêtant l’oreille Tu ne peux te libérer de toi-même par beaucoup de paroles Tu ne peux te libérer de tous les deux Du monde et de toi-même sauf par le silence.
Si tu désires l’éternité et la victoire, ne dors pas Brûle-toi à la flamme de l’Ami, ne dors pas. Tu as dormi cent nuits, et tu a vu la conséquence : Pour l’amour de Dieu, cette nuit, jusqu’au jour, ne dors pas.
O mon cœur, pendant deux ou trois jours, jusqu’à l’aube, ne dors pas. Séparé du soleil, comme la lune, ne dors pas Plonge comme le seau dans les ténèbres du puits Il se peut que tu arrives à la margelle du puits, ne dors pas.
Cette solitude vaut plus que mille années Cette liberté vaut mieux que le royaume du monde. Dans la retraite être un seul instant avec Dieu Vaut plus que l’âme et le monde, que ceci et cela.
Le cœur de l’homme est une chandelle prête à se consumer La déchirure due à la séparation d’avec le Bien-Aimé est prête à coudre. O toi qui ignore la patience et la brûlure L’amour est une chose qui doit venir, on ne peut l’apprendre.
L’amour est venu et il est comme le sang dans mes veines et ma peau. Il m’a anéanti et m’a rempli du Bien-Aimé. Le Bien-Aimé a pénétré dans toutes les parcelles de mon corps. De moi ne reste qu’un nom, tout le reste est Lui.
L’amour n'est pas l'or. On ne peut le cacher. Les effets de l'amour sont apparents.
J’ai vu beaucoup d'homme sans vêtements j'ai vu beaucoup de vêtements sans hommes.
Tu ne Me chercherais pas si tu ne M'avais déjà trouvé.
Au delà du bien faire et du mal faire existe un espace. C'est là que je te rencontrerais.
Le clair de lune pénètre dans la pièce à la mesure de l'ouverture, même si sa lumière se répand partout, de l'orient à l'occident.
Je suis arrivé dans un désert où l'amour apparaît.
Parait comme tu es, et sois comme tu parais.
Je suis l'atome, je suis le globe du Soleil, A I ‘atome, je dis: demeure. Et au soleil : arrête-toi. Je suis la lueur de l'aube, je suis l'haleine du soir, Je suis le murmure du bocage, la masse ondoyante de la mer. Je suis l'étincelle de la pierre, l'œil d'or du métal... Je suis à la fois le nuage et la pluie, j'ai arrose la prairie.
Purifie-toi des attributs; du moi, afin de pouvoir contempler ta propre essence pure et contemple dans ton propre cœur toutes les sciences des prophètes, sans livres, sans professeurs, sans maitres
Modifié 2 fois. Dernière modification le 13/03/11 19:40 par faqir.
Me rappelle une histoire : Un maître qui avait un élève, un jour, il lui demanda de voyager et de ne revenir qu'après une année. Après une année de voyage, l'élève revint et frappa à la porte de la demeure de son maître. Celui-ci lui demanda : " Qui est-ce?" "Moi" répondit l'élève. Alors le maître lui dit : "il n'y a pas de place à deux, reviens d'où tu viens ". Après une année, l'élève revint et frappa à la porte de son maître. Celui-ci lui demanda : "Qui est-ce?" "Toi" répondit l'élève. Alors le maître lui ouvre la porte et le laissa entrer.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/03/11 14:50 par faqir.
j'ai lu la même chose avec l'histoire de Kaïs o Leyla ? et ce que vous la connaissais ? moi j'en ai lu que des extraits Bonne journée à tous Allah y hafedkoum salem alikoum
L'histoire de Qais et Leyla est une histoire d'amour bien connue, dans laquelle la vérité et l'imagination s'interpénètrent, et qui se répète sous différentes appelations, et dans l'amour il n'y a pa de dualité, l'amant et l'aimé font un, un plus un égal un.
"Ayant été atteint par l'ivresse de l'Amour, Nous désirons rendre toute l'humanité éperdument ivre. Et, de la chaire, (mimbar) Nous invitons tous ceux qui aspirent à Ton Amour!"
"O frère ce récit ressemble à une coquille Et le sens se trouve dans le noyau".
"Ce livre des soupirs profonds d'un cœur brûlant de nostalgie, Ô! Amis, Je ne l'ai écrit que pour les vrais Amants. Sur chaque page j'ai répandu le sang de mon cœur, Et à chaque page j'ai déclamé la douleur de mon cœur. J'ai ôté le voile de la douleur cachée, Afin d’accroître la douleur dans les cœurs Des amants."
Ô Sommeil, sur ta vie, emporte toute peine cette nuit ! Et par Dieu, ne passe pas par ici cette nuit !
En tous lieux où tu voles, cette assemblée se désole Ô sommeil, en cette assemblée ne conduis pas ton vol cette nuit !
Cette nuit, le regard se nourrit de sa beauté, Œil, ne va pas t'abreuver de chagrin si tu es sans sommeil cette nuit !
« Par la nuit, lorsqu'elle voile », ô sommeil va-t-en, reçois démenti. Que du cœur de ceux qui veillent tu reçoives cent présents cette nuit.
Si tous dorment, ô mon cœur, prononce, toi, la louange de Dieu. Si la nuit dernière tu ne dormis pas, il en ira bien pis cette nuit.
Avec la lune je converse jusqu'au jour, ma semblable. Car tu es familière aux amoureux ardents, tu es maîtresse des contemplations cette nuit.
La lune témoigne pour moi, les étoiles sont une armée pour moi. Contre les flèches des étoiles, ô lune, tu es mon bouclier cette nuit.
Ô toi dont la patrie se trouve dans les cieux ; Et qui te crois cependant de ce monde terrestre.
Ô âme ! Sais-tu qui est ton aimé ? Ô cœur ! Sais-tu qui est ton hôte ? Ô corps qui cherche partout l'issue pour t'enfuir, Lui t'attire ; regarde ce qui est à ta recherche !
Ô toi qui tiens éveillé mon sort et ma destinée… ne dors pas ! Ô splendeur du printemps et des roses… ne dors pas ! Ô toi, aux yeux langoureux et cruels… ne dors pas ! Cette nuit est une nuit d'allégresse… ne dors pas !
Voici un récit de Rûmi, en lien avec le poème d'avant.
La bien-aimée
Il y avait une fois un amoureux remarquable par sa constance. Il avait passé des années dans l'espoir de rejoindre sa bien-aimée. Or un jour, sa bien-aimée lui dit: Viens me rejoindre ce soir car j'ai préparé une grande fête pour toi !
Elle lui donna rendez-vous en un endroit convenu et ajouta: Attends-moi jusqu'à minuit et je viendrai sans que tu aie à m'appeler.
L'amoureux fut si joyeux qu'il distribua des aumônes, du pain et de la viande aux miséreux. Puis il courut à l'endroit que sa bien-aimée lui avait indiqué et se mit à attendre ...
Quand la nuit tomba, la bien-aimée arriva, fidèle à sa parole. Elle découvrit son amoureux endormi ! Elle découpa un morceau de tissu de sa robe et le mit dans la poche de son amoureux avec quelques noix.
Lorsque, à l'aube, l'amoureux découvrit les noix et le tissu dans sa poche, il s'écria:
Ma bien-aimée est fidèle et constante ! Si je suis en peine, cela est bien de ma faute !
« Ô vous qui croyez, n'anticipez pas sur Dieu et Son Messager.»
Puisque tu n'es pas le Prophète, sois l'un de la communauté religieuse ; puisque tu n’es pas le souverain, sois un sujet.
Va donc, sois silencieux dans la soumission sous l'ombre de l'ordre du Cheikh et Maître ;
Autrement, bien que tu sois prédisposé et capable, tu deviendras déformé du fait que tu te vantes de ta perfection.
Tu seras privé même de ta bonne prédisposition, si tu te rebelles contre le Maître du mystère qui t'a octroyé la connaissance.
Pratique encore la patience en étant un savetier, car si tu es impatient, tu deviendras un raccommodeur de haillons.
Si ceux qui cousent les vieux habits avaient de la patience et de la persévérance, ils deviendraient des couseurs de nouveaux vêtements en acquérant la connaissance.
Tu fais de grands efforts, et à la fin, même toi, tu dis toi-même par lassitude que l'intellect est une chaîne,
A l'instar du philosophe qui, le jour de sa mort, comprit que son intelligence était très faible et pauvre,
Et qui en cette heure avoua la vérité de façon loyale, disant : « Poussés par la vivacité d'esprit, nous avons galopé en vain.
Par erreur, nous nous sommes écartés des hommes saints, nous avons nagé dans la mer de l'imagination. »
Dans la mer spirituelle, nager ne sert à rien : là, il n'est d'autre secours que l'arche de Noé.
Ainsi, le roi des prophètes (Mohammad) a dit : « Je suis le navire dans cette Mer universelle,
« Ou bien c'est cette personne qui, à cause de ma vision intérieure, est devenue un véritable vicaire à ma place. »
Nous (les saints) nous sommes l'arche de Noé dans la Mer, afin que tu ne te détournes pas de ce navire, ô jeune homme.
Ne te dirige pas, comme Canaan * vers chaque montagne, entends du Qor'ân II n'y a rien qui te protégera aujourd'hui108 ».
Ce navire, en raison de ton aveuglement, te semble bas, tandis que la montagne de la pensée te semble très haute.
Prends garde, prends garde ! Ne considère pas ce « bas » avec mépris : vois la grâce de Dieu qui lui est attachée.
Ne regarde pas la hauteur de la montagne de la pensée, car une seule vague la renverse sens dessus dessous.
Si tu es semblable à Canaan, tu ne me croiras pas, même si je te donne deux cents fois les mêmes conseils.
Comment l'oreille de Canaan accepterait-elle ces paroles ? Car le sceau et la marque de Dieu sont sur elles.
Comment l'admonition agirait-elle sur le sceau de Dieu ? Comment la nouvelle exhortation éviterait-elle la prédestination éternelle ?
Mais je donne des nouvelles d'heureuse fortune, en espérant que tu n'es pas pareil à Canaan.
Tu feras cette confession à la fin. Écoute, dès le premier jour contemple le dernier !
Tu peux voir la fin : ne rends pas aveugles et usés tes yeux qui voient la fin.
Quiconque a reçu la bénédiction de voir la fin ne trébuchera jamais dans le voyage.
A moins que tu ne souhaites ces constants trébuchements sur la voie, rends ta vue perçante en te frottant les yeux avec la poussière des pieds d'un saint homme.
Fais de la poussière de son pied un collyre pour ton œil, pour pouvoir couper la tête des vauriens,
Car grâce à cet enseignement et au détachement, même si tu es comme une aiguille, tu deviendras Dhu'l-faqâr**.
Utilise la poussière de chaque élu comme collyre ; il brûle l'œil et en même temps il lui fera du bien.
L'œil du chameau est très lumineux, parce que le chameau mange des ronces pour augmenter la lumière de ses yeux.
* Fils de Noé. ** L'épée de 'Alî, gendre du Prophète.
Expliquant que l'intelligence discursive ne voit pas au-delà de la tombe.
La prévision de l'intelligence ne s'étend que jusqu'à la tombe, tandis que celle de l'homme spirituel va jusqu'à la sonnerie de la trompette (de la Résurrection).
Cette intelligence ne va pas au-delà d'un tombeau et d'un sépulcre, et son pied ne foule pas l'arène des merveilles.
Va, débarrasse-toi de ce pied et de cette intelligence ; recherche l'œil qui appartient à l'invisible et jouis (de la contemplation).
Comment quelqu'un qui dépend d'un précepteur et est le disciple d'un livre pourrait-il trouver, comme Moïse, de la lumière en son propre sein ?
De cette étude et de cette raison ne provient que le vertige ; laisse donc cette étude et soumets-toi à l'attente.
Ne sois pas en quête d'une renommée due à la controverse : pour celui qui est dans l'attente (de l'inspiration), écouter vaut mieux que parler.
La fonction d'enseignement est une sorte de désir sensuel : chaque plaisir sensuel est une idole sur la Voie.
Si chaque opportun était parvenu à Sa grâce, comment Dieu aurait-il envoyé tant de prophètes ?
L'intelligence partielle est comme l'éclair et la foudre : comment est-il possible d'aller à Wakhsh* en un éclair ?
La lumière de l'éclair n'est pas destinée à guider sur le chemin : non, c'est un ordre donné au nuage de pleurer.
L'éclair de notre intelligence a pour but nos pleurs, afin que la non-existence puisse pleurer de désir pour l'existence (réelle).
La raison de l'enfant dit : « Va à l'école » ; mais il ne peut apprendre tout seul.
La raison du malade le conduit chez le médecin ; mais elle ne réussit pas à le guérir.
Les démons se dirigeaient vers les cieux en écoutant les secrets d'en haut.
En emportant un peu de ces secrets, jusqu'à ce que les étoiles filantes les fassent rapidement partir du ciel102,
Disant : « Partez ! Un prophète est venu sur la terre ; de lui vous obtiendrez tout ce que vous désirez.
« Si vous recherchez des perles sans prix, entrez dans les maisons par leurs portes103. »
« Restez à frapper ce marteau de la porte et demeurez au seuil : vous n'avez rien à faire dans la direction de la voûte du firmament.
« Vous n'avez pas besoin d'emprunter ce long chemin : nous avons conféré à un habitant de la terre les secrets du mystère.
« Venez à lui, si vous n'êtes pas déloyaux ; soyez transformés par lui en canne à sucre, bien que vous ne soyez que des roseaux vides. »
Ce Guide fera pousser la verdure du sol : il n'est pas inférieur au sabot du cheval de Gabriel104.
Tu deviendras de la verdure, tu seras rendu à nouveau frais, si tu deviens la poussière du cheval d'un Gabriel,
La verdure donneuse de vie que Sâmirî mit dans le veau d'or, de sorte qu'il devint doté de l'essence vitale105 ;
De cette verdure, il tira la vie et mugit — un mugissement tel qu'il épouvanta l'ennemi.
Si vous venez loyalement aux possesseurs du mystère, vous serez libéré du capuchon, comme le faucon.
Le capuchon qui aveugle l'œil et l'oreille, qui rend le faucon misérable et humilié.
Le capuchon est placé sur les yeux des faucons pour les aveugler, parce que leur seul désir est pour ceux de leur propre espèce.
Quand le faucon a été séparé de ses congénères, il s'associe avec le roi : le fauconnier dévoile ses yeux.
Dieu a chassé les démons de Sa place de guet, II a chassé l'intelligence partielle de son autonomie,
Lui disant : « Ne domine pas ; tu n'es pas autonome ; non, tu es l'élève du cœur, et prédisposée à cela.
« Va vers le cœur, va, car tu es une partie du cœur : prends garde, car tu es l'esclave du Roi juste. »
Être Son esclave vaut mieux que d'être un souverain, car je vaux mieux106 est la parole de Satan.
Perçois la distinction et choisis de préférence, ô prisonnier, l'esclavage d'Adam à l'orgueil d'Iblîs.
Celui qui est le Soleil de la Voie a prononcé la parole : « Tuba (le bien) advient à celui dont l'âme charnelle est abaissée ! »
Contemple l'ombre du Tuba (l'arbre du Paradis) et dors bien: pose ta tête dans son ombre et dors sans lever la tête.
L'ombre de celui « dont l'âme charnelle est abaissée » est un lieu de repos agréable : c'est un bon lieu de sommeil pour celui qui est prédisposé à cette pureté (spirituelle).
Si tu quittes cette ombre pour aller vers l'égoïté, tu deviendras bientôt désobéissant envers Dieu et perdras ton chemin.
Des Indous avaient amené un éléphant ; ils l'exhibèrent dans une maison obscure. Plusieurs personnes entrèrent, une par une, dans le noir, afin de le voir. Ne pouvant le voir des yeux, ils le tâtèrent de la main. L'un posa la main sur sa trompe ; il dit : "cette créature est telle un tuyau d'eau". L'autre lui toucha l'oreille : elle lui apparut semblable à un éventail. Lui ayant saisi la jambe, un autre déclara " l'éléphant a forme de pilier". Après lui avoir posé la main sur le dos, un autre dit : "En vérité, cet éléphant est comme un trône". De même, chaque fois que quelqu'un entendait une description de l'éléphant, il la comprenait d'après la partie qu'il avait touchée. Leurs affirmations variaient selon ce qu'ils avaient perçu : l'un l'appelait dâl, l'autre alif 1. Si chacun d'eux avait été muni d'une chandelle, leurs paroles n'auraient pas différé. L'œil de la perception est aussi limité que la paume de la main qui ne pouvait cerner la totalité (de l'éléphant). L'œil de la mer est une chose, l'écume en est une autre ; délaisse l'écume et regarde avec l'œil de la mer. Jour et nuit, provenant de la mer, se meuvent les flocons d'écume ; tu vois l'écume, non la mer. Que c'est étrange ! Nous nous heurtons les uns contre les autres comme des barques ; nos yeux sont aveuglés ; l'eau est pourtant claire. O toi qui t'es endormi dans le bateau du corps, tu as vu l'eau ; contemple l'eau de l'eau. L'eau a une eau qui la pousse, l'esprit un esprit qui l'appelle.
1- Ces deux lettres de l'alphabet arabe ont, la première (le dâl) la forme d'un angle, la seconde (le alif) d'un trait vertical, c.à.d que l'un le perçoit de travers (mou'waj), et l'autre droit (moustaqîm).
Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/03/11 14:12 par faqir.
« Saches que le adâb (la bonne convenance) est le rûh de l'être humain. Le adâb est la lumière des yeux et du cœur des rijâlullâh (hommes de Dieu). Si tu veux écraser la tête du shaytân, ouvre tes yeux et vois; ce qui maudit shaytân est le adâb. Si le adâb ne se trouve pas chez le fils d'Adam, c’est qu'en vrai il n'est pas un être humain. La différence entre l'être humain et l'animal c'est le adâb»
« Le livre des soufis n'est pas composé de lettres et de mots, il n’est rien d'autre qu'un cœur blanc comme la neige. »
Quel est celui qui prononce des paroles par ma bouche? Et qui dans mes yeux emprunte mon regard? Quelle est donc l'âme enfin dont je suis le vêtement? Prière C'est Toi, Seigneur, mon âme c'est Toi. Tu es là, je Te trouve. Plus de repos pour moi, ma voix ne pourra plus se taire. Guide-moi, montre-moi le chemin de Ta demeure, Je veux goûter l'ivresse de l'Union. Si Tu devais me l'interdire, je briserais tout! Si je ne tourne vers Toi mon cœur, face à face, Cette prière à mes yeux n'en est pas une. Seigneur, ce que je cherche dans ma prière c'est de te confier ma peine. Prier comme il convient, c'est ressembler aux anges. Mais je suis en exil Déchu et perverti. Silence donc, silence à ma prière, Seigneur, elle ne peut t'atteindre Mais je prie. Je le dois car il faut que je dise le tourment de mon cœur, S'il est privé de Toi. Seigneur au regard de pitié, regarde-moi.