Paris a "regretté" mardi la décision israélienne de boycotter deux sénateurs français en visite dans ce pays parce qu'il avaient rencontré des dirigeants du Hamas, tout en assurant que cela n'aurait pas de conséquences sur les relations franco-israéliennes.
"Nous regrettons que les parlementaires français n'aient pas pu avoir le programme qui était prévu", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.
"Nous partageons le sentiment de Mme Tzipi Livni que ça ne doit pas entamer les relations franco-israéliennes", a-t-il ajouté en se référant aux assurances données par la ministre israélienne des Affaires étrangères.
M. Chevallier s'est refusé à commenter davantage le déplacement au Moyen-Orient des deux sénateurs, Jean François-Poncet (vice-président de la commission des Affaires étrangères) et Monique Cerisier-ben Guiga, affirmant que "les programmes des parlementaires sont définis par les parlementaires eux-mêmes conformément à la séparation des pouvoirs".
Mme Livni a déclaré mardi que toutes les rencontres officielles des deux sénateurs, qui avaient rencontré des dirigeants du Hamas à Damas, avaient été annulées la semaine dernière lors de leur visite en Israël.
"Cette affaire n'aura pas de répercussions sur les relations avec la France. Mais lorsque quelque chose porte atteinte aux intérêts d'Israël, mais aussi aux éléments modérés et pragmatiques dans la région, nous l'affirmons même au prix de divergences avec la France", a déclaré la ministre.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis.
Le 20 janvier, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait toutefois qualifié le mouvement islamiste d'"interlocuteur" possible, notamment s'il intégrait un gouvernement palestinien d'union nationale favorable à des discussions de paix.
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