Citation
Magneto* a écrit:
Salam,
Ci-après un lien vidéo de cheikh Nabulsi qui raconte une belle histoire, que je vais essayer de résumer ci-dessous car elle est racontée en arabe: [youtu.be]
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Dans la mosquée el Ward située dans un quartier de Damas, officait il y a longtemps le mufti général qui était un homme pieux. Il vit un jour le Messager (saws) en rêve. Ce dernier dit au mufti d'informer tel voisin qu'il sera son compagnon au Paradis.
Le mufti était confus en se disant qu'il était un dignitaire religieux actif alors que le voisin en question n'était qu'un simple picier! (dans le sens où il aurait sans doute aimé recevoir lui-même cette bonne nouvelle au regard de ses efforts pour la religion)
Le mufti alla alors à la rencontre de l'épicier et lui déclara qu'il avait reçu une bonne nouvelle le concernant, provenant du messager (saws). Mais il lui jura qu'il ne la lui livrerait que lorsqu'il (l'épicier) lui révèlerait ce qu'il a bien pu faire pour obtenir une telle récompense de son Seigneur. L'épicier s'est d'abord tu.
Puis il finit par se rappeler, et lui raconta les conditions dans lesquelles il épousa sa femme. Il découvrit après 5 mois de mariage que sa femme était à son 9ème mois de grossesse. Il pouvait aisément divorcer et la dénoncer publiquement du fait qu'elle avait forniqué. La loi et même la famille de sa femme lui auraient donné raison. Sauf qu'il a préféré inciter sa femme au repentir et couvrir son péché par le silence.
L'accouchement eut lieu la nuit dans leur demeure. L'épicier cacha le bébé dans son vêtement et se rendit à la mosquée el Ward pour la prière de l'aube, il attendit dehors le dernier instant pour rentrer. Il cacha le bébé derrière une porte sans que personne n'eut remarqué sa présence.
Après la prière, l'épicier laissa le temps aux fidèles de se regrouper autour du bébé, jusqu'à ce qu'il survint et demanda ce qu'il se passait. Il prit alors le bébé et déclara devant les fidèles du quartier qu'il serait dorénavant sous sa tutelle !
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Le cheikh explique ensuite qu'il fait le lien entre cette histoire et le verset : إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالْإِحْسَانِ , c'est à dire qu'Allah certes, ordonne la justice et la bienfaisance (ihsan).
Le fait que la bienfaisance soit citée après la justice suggère qu'elle soit supérieure en vertu. Et c'est ce qu'a privilégié l'épicier qui aurait pu faire condamner sa femme (sans doute par la peine capitale), mais il a choisi la bienfaisance (ihsan).
Justice aurait pu légitimement être livrée ici-bas, mais la bienfaisance qui est supérieure, a permis à cet homme d'obtenir une place au Paradis...
Il ne s'agit que d'une histoire, et non d'un récit authentifié, à prendre donc avec les réserves d'usage. Mais il appelle tout de même à la réflexion notamment autour du verset cité plus haut.
Le pardon, le repentir, la bienfaisance envers les autres avec tout ce que cela implique, sont des vertus d'une valeur inestimable. Elles peuvent offrir une place dans el Firdaws lorsque l'on abandonne pour Allah notre droit à la réparation et à la justice, tout en pardonnant sincèrement sans ne jamais divulguer les turpitudes des autres.
Je mesure à quel point nous (à commencer par moi) sommes très éloignés de cette grande vertu, de cette force qu'il faut pour pouvoir pardonner ce que l'on estampille comme impardonnable. Et oui, les places aux côtés du Messager (saws) ne sont pas données sans grandes contreparties...
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al faqir a écrit:
Assalam Alaykom
Baraka Allahou Fik.
Pardonner c est difficile, oublier c est encore plus difficile.
mais les gens qui pardonnent et oublient sont les gens les plus braves et les plus heureux.
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al faqir a écrit:
Alaykom Assalam wa Rahmatoullah wa Barakatou
Ca fait pleurer , il n y a rien a dire d autre.
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ArabicStyle a écrit:
Très belle histoire Magneto, c'est vrai que ça donne à méditer.
Même si je suis certain de ne pas être capable d'une telle mansuétude... qu'Allah nous raffermisse dans notre foi.