Salem, Pour la première photo, je n'en partage pas totalement le point de vue.
S'il est vrai que l'acceptation d'un modèle théorique (physique, biologique, etc ...) communément admis par des éminences ou des académies éteignent l'esprit critique ou la remise en question des "contemporains", (cas du modèle géocentrique de Ptolémée et d'Aristote, de la circulation sanguine "cartésienne", de l'atome de Bohr), il n'en reste pas moins que ces théories admises sont ultérieurement remises en question par des découvertes scientifiques d'individus ayant reçu les lumières et une formation scientifique académique. Pour preuve le nombre de docteurs et professeurs peuplant les laboratoires et départements de recherche universitaires.
Une tête bien faite versus une tête bien pleine ?
Pour la seconde photo elle soulève le problème du traitement de l'information en fonction de l'accès à elle au travers les canaux de perception : par le livre et la lecture ou par le visionnage télévisuel.
La lecture permet une plus grande concentration pour décrypter le sens porté par les mots, contrairement au déluge d'informations visuelles et auditives se succédant à une cadence de 24 images par seconde. L'information télévisuelle est plus difficile à saisir du fait de la succession rapide des images : le choix du cadrage, des éléments en arrière plan, de la succession des évènements qui ont une portée délibérément orientée et subliminale.
L'insertion d'une image parmi les 24/s est "perceptible" inconsciemment tout en étant invisible.
Exemple des effets de l'ordre de succession des évènements par le montage : d'abord un plan d'un enfant palestinien jetant une pierre suivi d'un second plan d'un soldat de Tsahal tirant à balle réelle, fait du premier un agresseur et du second une victime se défendant. Si l'on inverse l'ordre de montage on inverse le rôle des protagonistes l'agresseur devient le soldat, la victime l'enfant.
Bref, l'esprit critique s'exerce mieux à travers la lecture plutôt que lors du visionnage télévisuel d'une émission, d'un documentaire ou d'un film.
Enfin, avec l'avènement de la télé, le chiffre de vente des éditeurs est en chute libre, le livre numérisé se substitue au même sur support papier, les critiques s'entendent moins, commentent surtout des ouvrages grand public (Goncourt, Renaudot), et dénicher un très bon livre porteur d'enseignements devient une tâche.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/01/21 11:11 par bandolero.
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