Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
PALESTINE
S
2 mai 2008 10:58
Par Silvia Cattori (Journaliste indépendante en Suisse)

« Ce qu’Israël fait subir aux Palestiniens est une abomination » a déclaré l’ancien Président des Etats-Unis, Jimmy Carter, lors de sa récente tournée au Moyen Orient.

M. Carter a eu, de plus, le courage de braver le courroux des gouvernements israélien et états-uniens en rencontrant, à Damas, le chef du mouvement Hamas, M. Khaled Meshal, rompant ainsi l’isolement et la diabolisation dans lesquels la diplomatie « occidentale » s’obstine à maintenir cette force politique, démocratiquement sortie des urnes en janvier 2006.

Merveilleux Jimmy Carter !

Par son geste, de simple diplomatie humaine, il a, à lui seul, effacé notre honte d’appartenir à cette société « occidentale » qui continue de soutenir aveuglément un État colonial qui a effacé la Palestine de la carte et qui mène, depuis 60 ans contre un peuple sans défense, des opérations militaires à caractère terroriste, une politique d’apartheid et des assassinats ciblés dits « extrajudiciaires ».

Nous aurions apprécié que d’autres chefs d’État aient le courage de dénoncer les crimes de guerre d’Israël avec la même clarté que M. Carter.

Israël a mis le Moyen-Orient à feu et à sang. Il s’est rendu coupable de crimes gravissimes, en violation de toutes les règles du droit international. Et l’Union européenne a encore l’indécence de demander aux Palestiniens, et à leurs frères arabes, de reconnaître « le droit d’Israël à exister » en tant qu’ « État juif », ce qui reviendrait à légitimer l’apartheid et à dénier aux réfugiés palestiniens leur droit inaliénable à retourner, comme tout autre réfugié dans le monde, sur les terres et dans les maisons dont ils ont été chassés !

Comme le relevait si justement l’intellectuel palestinien Omar Barghouti, « aucun État n’a le droit d’exister comme État raciste ». Un Etat qui fait régner la terreur, en tuant quotidiennement des femmes et des enfants, que leurs proches, au désespoir, retrouvent déchiquetés ; un État qui peut massacrer, comme cela s’est passé à Gaza, en l’espace de quelques jours, des centaines de civils innocents, en lançant contre eux des bombes qui dispersent des centaines de fléchettes acérées, pénètrent le corps, mutilent, tuent, génèrent des souffrances atroces, -sans que cela ne soulève , il faut bien le dire, l’indignation de nos démocraties - devrait être mis au ban des nations.

Alors que nous avons droit aux meilleurs soins, accès à des hôpitaux et des médicaments pour soulager et guérir nos maladies et nos blessures, à Gaza, les malades meurent car Israël ne laisse rien entrer et les hôpitaux sont pris pour cible. L’armée israélienne a dévasté, le 16 avril, « El Wafa Medical Rehabilitation », mettant la vie des patients et soignants en danger, les privant d’électricité et d’approvisionnement en eau, contraignant les chirurgiens à cesser d’opérer.

A Gaza, depuis une année, des blessés et des malades, qui auraient pu guérir, sont morts faute de soins. Suhha Al Jumbass, 22 ans, malade de cancer, est décédée, en ce mois d’avril effroyable, parce que l’armée israélienne lui a refusé, comme à 133 autres personnes décédées avant elle récemment, d’aller se faire soigner en Egypte.

Au lendemain du massacre de Boureij, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert a eu l’arrogance de dire qu’Israël fera « payer au Hamas le prix de ce qui se passe à Gaza ».

Mais qui paye le prix des souffrances ? L’agresseur ou l’agressé qu’il met à mort ? Que peut encore faire « payer » Israël à ces enfants qu’il affame, qui souffrent de la malnutrition et dont l’état psychologique est inquiétant, et à ces milliers de malades apeurés, laissé à l’abandon faute de soins, qui vont continuer de mourir faute de médicaments ?

Comment nos sociétés peuvent-elles tolérer autant d’horreurs et d’injustices ? Pourquoi nos gouvernements se bornent-ils à appeler « les deux parties à la retenue », comme si l’on pouvait établir une symétrie entre l’occupant et l’occupé, entre le bourreau et sa victime !

Nous n’en pouvons plus de cette attitude biaisée qui ménage Israël et méprise les victimes arabes. Une résidente de Rafah nous disait récemment avec amertume : « Ils nous liquident en tirant des missiles remplis d’explosifs lourds de 3’000 pounds. Une tonne de ces explosifs ZNT est capable de raser tout un quartier. C’est un missile de ce type que l’armée israélienne a lancé contre une mosquée à Rafah et qui a détruit également quinze autres maisons. Ils nous condamnent à mourir, ils nous empoisonnent, ils nous enferment, ils nous coupent les vivres, ils nous bombardent, ils nous privent de tout accès aux médicaments, ils nous privent des produits vitaux comme le chlore pour assainir l’eau et ensuite ils nous vendent leurs laitues empoisonnées par les insecticides, à un prix exorbitant ».
S
2 mai 2008 10:59
SUITE ET FIN :

Les Palestiniens ont droit à la vie et à être protégés, comme tout peuple opprimé par plus fort que lui. Jamais une guerre menée par un État colonial n’a été aussi durablement couverte par le mensonge, la désinformation, l’hypocrisie.

Même les soit disant « amis de la Palestine », les pacifistes israéliens que l’on idéalise, ne sont pas sans reproches. Car, se contenter de condamner l’occupation israélienne et ses crimes ne suffit pas à régler les torts causés. Il faut avoir l’honnêteté d’aller à la racine du problème en exigeant, non seulement la fin de l’occupation, mais également le droit au retour des réfugiés, et la fin du racisme institutionnalisé contre les Palestiniens, et cela dans un État qui garantisse des droits égaux à tous ses habitants.

Les gens de confession juive qui s’identifient à Israël ne peuvent continuer à se prévaloir des crimes commis par les nazis pour justifier l’existence d’un État raciste sur des terres volées aux Arabes.

Tout cela est inacceptable. Gaza est, pour ses habitants, une prison d’où personne ne peut sortir, hormis les Palestiniens munis d’un laisser passer VIP délivré à la « tête du client » et d’entente avec l’occupant, par l’Autorité palestinienne de Ramallah. Une Autorité corrompue, qui participe à la liquidation du Hamas et va à l’encontre des aspirations de son peuple.

Les Palestiniens, déjà brutalisés par l’armée d’occupation, ne méritaient pas cette suprême trahison.

Reste à augurer que le temps viendra où ceux qui ont commis des crimes ou qui ont servi, d’une manière ou d’une autre, les intérêts de l’occupant israélien, seront appelés à répondre devant l’histoire.

Source : [mondialisation.ca]
S
2 mai 2008 11:01
Maryam, victime d'une offensive israélienne, comme 58 enfants depuis janvier à Gaza

LE MONDE / Beit Lahiya, envoyé spécial

Maryam Maarouf avait 14 ans. C'était une écolière comme il y en tant à Beit Lahiya, au nord de la bande de Gaza, avec son foulard et sa blouse stricte. Comme ses parents, ses cinq frères et ses quatre soeurs, elle a été réveillée, samedi 26 avril, vers 1 heure du matin par le bruit assourdissant des chars, des blindés, des bulldozers et des hélicoptères. Les Israéliens avaient franchi en force la frontière située à deux kilomètres.

Une incursion comme il y en a tant pour se saisir des tireurs de roquettes ou procéder à des interpellations. Jeudi, c'était à Beit Hanoun, de l'autre côté de l'enclave. Demain, ce sera peut-être au point de passage de Kissoufim, au centre du territoire, ou au sud, dans le secteur de Khan Younès. Une pratique routinière. Ce samedi justement, c'est la maison de Maryam Maarouf qui est visée.

Son père, Talal Maarouf, est un activiste du Hamas. Pas un gros poisson, mais quelqu'un qui compte localement. Un homme de terrain. Tel est l'objectif de cet imposant déploiement. La maison toute récente, loin d'être terminée, est la cible des forces spéciales israéliennes.

Personne ne peut dire combien il y avait de chars, de bulldozers et d'hélicoptères. Ce qui est sûr, c'est que l'assaut est massif. " Il y en avait de tous les côtés. On a entendu des rafales, des explosions, c'était la guerre. Je n'avais jamais vu cela", raconte Rizik Sobeh, le beau-frère de Talal Maarouf.

Son fils Ahmed, 16 ans, dormait dans la maison et se souvient de tout. "Ils ont demandé à Talal de se rendre, disant qu'il était encerclé. Puis ils ont commencé à tirer. Tout le monde hurlait. Il y a eu d'énormes explosions. Un hélicoptère a tiré avec des grosses balles."

Et il ajoute : "Nous étions couchés à terre. Lorsque ça s'est arrêté, nous sommes sortis. C'est là que ma cousine Maryam et ma tante Soumir ont été touchées. Soumir avait un bébé de 6 mois dans les bras. Elles ne pouvaient plus bouger. Une ambulance a tenté de s'approcher et on lui a tiré dessus. Puis deux jeunes ont essayé de secourir Soumir qui rampait. Ils ont été blessés par un missile. Je suis allé dans la maison du grand-père et je me suis caché."

CAHIERS ÉPARPILLÉS

Lorsque, vers 6 heures du matin, les soldats décrochent, après avoir échangé des tirs avec des combattants palestiniens impuissants face à cette armada, il est trop tard pour Maryam. Abou Sada Iyad, chirurgien à l'hôpital Kamel Adwan, confirme qu'elle s'est vidée de son sang. Une balle lui a traversé le corps pénétrant sur le côté jusqu'à la hanche opposée. Sa mère, Soumir, a reçu une balle dans le dos. Son état est jugé préoccupant. Elle ignore le sort de sa fille et de son mari, emmené en Israël. Huit autres personnes ont été blessées, dont quatre grièvement.

Ahmed a échappé de justesse à un missile. Il a été touché dans le dos et aux jambes. Ibrahim est sain et sauf, et avoue "on a couru après la mort et elle n'est pas venue". Il ne comprend pas pourquoi il y a eu cette incursion juste pour arrêter un homme. Il évoque la possibilité d'un tunnel creusé depuis la maison. Dans le garage, il y a effectivement une montagne de sacs de gravats.

Les Israéliens savaient-ils ? Aucune mention officielle n'en a été faite. La maison a été totalement dévastée. Un incendie a ravagé une grande partie du premier étage. Les murs sont constellés d'éclats. Les cahiers d'écoliers de Maryam sont répandus dans les décombres. La vigne qui procurait de l'ombre sur la terrasse a été tranchée net. Un bulldozer a réduit en amas de ferraille la fourgonnette. Les cabanes, le four traditionnel ne sont plus qu'un tas de débris.

Dans un rayon d'un kilomètre, les cultures ont été labourées par les blindés. Le réseau d'irrigation et les pompes ont été écrasés. "Pourquoi détruisent-ils tout systématiquement ? Pourquoi veulent-ils nous empêcher de vivre décemment ? Pourquoi tant de dégâts pour arrêter une personne ?" Rizik Sobeh ne comprend pas. Dans les champs, les villageois récupèrent ce qui peut l'être.

Maryam est morte sur un chemin de terre sans comprendre pourquoi l'enfer s'est abattu sur sa maison. Ce qui n'empêchera pas, lors des obsèques, un député du Hamas, Mushir Masri, de "récupérer" sa mort et de rendre hommage à "cette résistante" et "martyre".

Lundi matin, à Beit Hanoun, un obus de char israélien a, selon les habitants, fauché quatre frères et soeurs âgés de 1 à 5 ans. Selon l'ONU, 58 enfants palestiniens ont été tués depuis le début de l'année dans la bande de Gaza.

Michel Bôle-Richard
Article paru dans l'édition du 29.04.08.

[abonnes.lemonde.fr]
S
2 mai 2008 11:12
L'ONU a cessé ses livraisons de nourriture vers la bande de Gaza

Une fermeture inacceptable pour la Commission européenne, qui a exhorté Israël à reprendre les livraisons, 100.000 litres de diesel et 20.000 litres d'essence étaient prévus entre hier et aujourd'hui.

Dans le même temps, dans le sud de la bande Gaza, près de Khan Younès, une incursion israélienne avait lieu... Des soldats de Tsahal ont été vus en train d'emmener avec eux des prisonniers palestiniens menottés et les yeux bandés.

Enfin sur le plan diplomatique, une délégation du Hamas est en ce moment au Caire, en Egypte, afin de remettre à des médiateurs ses propositions concrètes en vue d'un cessez le feu avec Israël.

[fr.news.yahoo.com]
S
2 mai 2008 11:14
The Independent fait sa "Une" sur les exactions de l’armée israélienne

[www.europalestine.com]

Notre règne de terreur, par l'armée israélienne / Par Donald Macintyre à Jérusalem / The Independent, samedi 19 avril 2008 / article original : "Our reign of terror, by the Israeli army"

Témoignages de soldats israéliens sur les exactions infligées aux Palestiniens à Hébron : un reportage du journal britannique "The Independent"

Des membres de l’association israélienne "Breaking the Silence" ("Brisons le Silence"winking smiley interviewés par un journaliste de The Independent racontent ce qu’ils ont fait ou vu dans les territoires occupés : humiliations de toutes sortes consistant à arrêter des voitures palestiniennes aux checkpoints et à leur briser les vitres sans la moindre raison, et à cogner sur leurs occupants qui se sont permis de faire savoir qu’ils se rendaient à l’hôpital et étaient pressés, ou encore à voler du tabac chez un petit commerçant et à le rouer de coups s’il a le malheur de se plaindre, et à lancer de grenades à l’intérieur des moquées pendant les prières. "Et pire", disent les témoins des faits.

Yehuda Shaul, l’un des fondateurs de l’association, devait publier dimanche les témoignages de 39 Israéliens ayant servi dans l’armée israélienne, à Hébron entre 2005 et 2007, et concernant aussi bien les exactions des colons que celles des soldats, qui mettent à sac foyers, magasins, et ouvrent le feu sur des manifestants désarmés.

L’un d’eux raconte comment ils terrorisent et battent des enfants de 10 ans pour qu’ils dénoncent ceux qui ont lancé des pierres sur des tanks.

Les propos de l’ex-sous prefet Bruno Guigue, étaient sobres en comparaison de ces témoignages.

Nous saluons The Independent qui dénonce, en couverture —ce que nous n’avons pas encore vu en France— le terrorisme de l’Etat israélien auquel collaborent nos dirigeants européens.
S
2 mai 2008 11:15
Cent nouveaux logements seront construits dans deux colonies de Cisjordanie

LEMONDE.FR avec Reuters

sraël a engagé, vendredi 18 avril, le processus de construction de cent logements dans deux colonies du nord de la Cisjordanie, en dépit des protestations des Palestiniens et des militants de gauche israéliens. Le ministère du logement a lancé un appel d'offres pour la construction de quarante-huit maisons dans la colonie d'Elkana et de cinquante-deux maisons dans celle d'Ariel.

C'est la première fois depuis la relance des négociations de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne, le 27 novembre 2007, qu'un tel chantier est lancé, en dehors de la partie orientale de Jérusalem annexée. Près de 270 000 colons vivent dans les colonies de Cisjordanie et 200 000 à Jérusalem-Est.

"UN CADEAU SCANDALEUX FAIT AUX COLONS POUR LA PÂQUE JUIVE"

Le mouvement israélien La Paix maintenant, qui parle d'un "cadeau scandaleux fait aux colons pour la Pâque juive", a accusé le gouvernement d'Ehoud Olmert de trahir ses engagements sur le gel de la colonisation. "Ce gouvernement détruit toute chance de parvenir à un accord avec les Palestiniens", a déclaré un responsable de l'association au quotidien israélien Yediot Aharonot. L'Autorité palestinienne a fermement condamné cet appel d'offres qui "sabote le processus de paix et les négociations", selon un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erekat.

Le gouvernement israélien, par la voix de Mark Regev, porte-parole du premier ministre, a pourtant justifié sa décision en affirmant qu'elle est "conforme avec ce que nous avons dit : un, pas de nouvelle colonies, deux, pas de confiscation de terres, et trois, pas de politique d'extension hors des limites des colonies déjà existantes".

-----------------------------------------------------------------------------------
SALAH HAMOURI CONDAMNE A 7 ANS DE PRISON

[www.france-palestine.org]
 
Facebook