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Ne pas ouvrir la porte au péché aux autres
S
17 mai 2018 21:14
Citation
a écrit:
Ibn Abî Shayba a pour sa part rapporté qu'"un homme vint trouver Ibn Abbâs et lui dit : "Y a-t-il un repentir possible pour celui qui a tué un croyant [= pour un musulman qui a tué un autre musulman volontairement et sans que ce soit en état de légitime défense] ?" Il lui dit : "Non. Il n'y a que le Feu (pour lui) !"
Lorsque l'homme fut parti, ceux qui étaient assis en compagnie de Ibn Abbâs lui dirent : "Ce n'est pas ceci que tu nous donnais comme fatwa ! Tu nous donnais comme fatwa qu'il y a un repentir accepté (par Dieu) pour celui qui a tué un croyant. Que dire donc d'aujourd'hui ?"
Il répondit : "J'ai ressenti (cet homme) en colère, désireux de tuer un croyant."
Ils envoyèrent quelqu'un suivre les traces de l'homme, et ils constatèrent que celui-ci était bien ainsi" (Mussannâf Ibn Abî Shayba, n° 28326 ; tome 14 p. 249 dans l'édition que je possède).

Citation
a écrit:
"Sa'îd ibn Mansûr a rapporté que Sufyân a dit : "Les ulémas, lorsqu'ils étaient questionnés au sujet du meurtrier, disaient : "Il n'y a aucun repentir possible pour lui !". Et lorsqu'un homme y était impliqué [= avait déjà commis de facto un meurtre], ils lui disaient : "Repens-toi !"" [cité par Ibn Hajar dans Talkhîs al-habîr]" (Madkhal li dirâssat ish-sharî'a al-islâmiyya, p. 226).
S
17 mai 2018 21:18
An-Nawawî écrit encore :

"Ad-Dhamrî et autre parmi les nôtres [les shafi'ites] ont dit : "Il est recommandé que lorsque le muftî perçoit une maslaha dans le fait d'employer un propos de Ta'rîdh en réponse à celui qui lui demande la fatwa, il lui tienne un tel propos, dans lequel lui-même restera dans la véracité et par lequel l'objectif visé sera atteint."

Ils ont dit : "L'exemple de cela est ce qui suit : Un homme questionne le (muftî) au sujet de savoir si le meurtrier pourra se repentir. Et il apparaît au muftî, grâce à un indice (qarîna), que s'il lui donne comme réponse qu'il peut se repentir, une mafsada s'ensuivra : c'est que cet homme minimisera le meurtre, sachant qu'il trouvera après cela une porte de sortie. Le muftî répondra alors, puisque la situation est celle-ci : "Il est établi de Ibn Abbâs qu'il a dit : "Il n'y a pas de repentir possible pour le meurtrier !". Le muftî sera alors véridique (dans cette réponse) vu que cela est établi de Ibn Abbâs, même si ce muftî ne considère pas les choses ainsi et n'est pas de l'avis de Ibn Abbâs sur ce point. Celui qui lui aura posé la question pensera cependant pour sa part que le muftî est d'accord avec l'avis de Ibn Abbâs, et cela sera la cause de son empêchement de (commettre le meurtre). De même dans ce qui lui est comparable.

Comme quelqu'un qui questionne au sujet du fait de médire en état de jeûne, est-ce que cela annule le jeûne ? (Le muftî) répondra alors : "Il a été dit dans un hadîth : "La médisance rompt le jeûne." Et Dieu sait mieux" (Shar'h Muslim tome 11 p. 174).
S
17 mai 2018 21:26
Une des explications possibles, c'est que la parole d'Ibn Abbâs est une parole qui peut revêtir deux sens, c'est un simple rappel de la menace, peut être compris comme signifiant que souvent Dieu ne donne pas à un tel homme la guidance de se repentir (voir plus bas).

[www.maison-islam.com]


Quoi qu'il en soit, n'ouvrons pas la boite de pandore surtout en cette période où des personnes demandent si tel acte ou tel acte illicite rompt le jeûne et en répondant non, même si c'est véridique ils minimisent et poursuivent dans le mal qu'ils font. C'est mieux de dire que ceci met mal son jeûne par exemple.
 
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