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Une organisation terroriste décapite 4 personnes au kenya
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9 juin 2007 14:29
Une organisation terroriste décapite 4 personnes

Des membres d'une secte kenyane, Mungiki, ont décapité quatre personnes et blessé plusieurs autres pendant ce week- end dans le centre du pays, ont annoncé lundi les autorités policières.

Le commissaire du district de Kiambu, Lawrence Lenayapa, a livré un récit glacial de cet excès de violence survenu dans cette province du centre, la région d'origine du président Mwai Kibaki.

Suite à cette information, le ministre de la Défense, Njenga Karume, également originaire du district où les meurtres ont eu lieu, a demandé une intensification de la répression de la police contre les terroristes.

"Nous suspectons l'organisation Mungiki d'avoir commis ces meurtres violents pour installer la peur au sein de la population. Ils espèrent que ces meurtres leur permettraient de mener tranquillement leurs activités illégales. La police fera tout son possible pour traduire les coupables en justice" a promis M. Lenayapa.

M. Karume s'est dit horrifié par ces meurtres perpétrés à Kiambu, où un revendeur a été décapité et sa tête jetée dans une vallée, et dans le district voisin de Murang, où la même barbarie a été appliquée à trois autres hommes.

"Le gouvernement fera en sorte que les coupables soient traduits en justice. Le gouvernement ne restera pas les bras croisés pendant que Mungiki crée la confusion dans le pays" a martelé le ministre.

La police indique que les quatre personnes ont été identifiées par leurs proches grâce à leurs habits. Ces meurtres portent à six le nombre de personnes tuées en deux semaines par des membres de cette secte.

On signale que des membres du Mungiki qui, il y a deux mois encore, extorquaient de l'argent aux passagers des véhicules du service public et aux chauffeurs sillonnant les routes de la capitale Nairobi, ont été expulsés par la police de leurs enclaves dans la ville et ses environs.

Plusieurs d'entre eux ont été abattus par les forces de sécurité lors des répressions de nombreuses activités criminelles du groupe.

Organisation réligieuse secrète à ses débuts (1987), dont les membres prient en faisant face au Mont Kenya, Mungiki a pris au fil des années la forme d'un mouvement cultrel et politique, fort de près 4 millions d'adhérents avec un coordonnateur national, Ibrahim Ndura Waruinge, militant entre autres causes pour les mutilations génitales féminines.
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9 juin 2007 18:57
Source : [www.irb-cisr.gc.ca]


Kenya : mise à jour de KEN38335.E du 11 février 2002; information sur la secte Mungiki (Munguki), y compris sa structure organisationnelle, son bureau central, ses dirigeants; circoncision forcée et activités criminelles
Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Ottawa

Selon un article d'opinion paru en mars 2002 dans The East African Standard :

[traduction]

Le nom mungiki est une déformation du mot kikuyu muingi-ki, ou multitude. Il peut également signifier tout le monde. Le mot veut dire soutien au groupe en tant que mouvement de masse.

Ce nom était pratiquement inconnu chez les Kikuyus il y a environ 10 ans et le groupe est demeuré dans une large mesure mystérieux et détesté, presque haï, de ceux qui professent le christianisme.

Le groupe a commencé à titre de mouvement religieux qui demandait la circoncision forcée pour les femmes, mais il est maintenant devenu un mouvement politique, grâce à son coordonnateur national, M. Ibrahim Ndura Waruinge.

En 1998, Waruinge a déclaré que le mouvement avait recruté 4 950 membres dispersés surtout dans les districts dominés par des Kikuyus, soit ceux de Laikipia, de Murang'a, de Kiambu, de Thika, de Nakuru, de Nyeri, de Kirinyaga et de Maragwa.

Le groupe a été créé dans les taudis de Kiandutu de la ville de Thika et des parties du district de Laikipia au début des années 1990, avant que le mouvement commence à enrôler des membres dans d'autres parties du territoire des Kikuyus.

+ l'origine, les partisans du mouvement Mungiki se faisaient passer pour des membres d'un groupe religieux, soucieux uniquement de faire revivre les traditions et les normes kikuyus.

La secte comptait des jeunes qui luttaient pour le retour de la communauté kikuyu à ses racines. Ils défendaient la circoncision féminine, le perçage d'oreilles et le reniflage de tabac.

Le symbole du groupe est le drapeau rouge, vert, noir et blanc. Les membres affirment que le rouge symbolise le sang versé lors de la bataille pour l'indépendance et qui continuera de couler jusqu'à ce que le pays soit «libéré ».

Ils prétendent que le vert représente ce qui a déjà été beau dans le pays, alors que le blanc représente la paix pour laquelle ils se battent. Le noir symbolise la terre des personnes noires. Le groupe Mungiki a un conseil des aînés. Chaque province compte six aînés qui sont guidés par les «prophètes » et s'occupent des conseils quotidiens aux prêtres.

Chaque membre paie une cotisation de 3 000 SHK. L'argent représente les trois bénédictions de la communauté kikuyu, soit le lait, la viande et le miel, ou les trois sommets du mont Kenya (Kirinyaga), le siège de Ngai (dieu).

Au fil des années, le mouvement s'est lancé en affaires afin de rendre ses membres autonomes économiquement. En 1998, il a loué 400 acres de terre pour y faire de la culture.

La secte Mungiki, qui compte près de 4 millions de jeunes membres, possède également des tracteurs, des moulins à farine, des matatus et des autobus.

Ses dirigeants se rencontrent tous les derniers samedis du mois afin d'évaluer le rendement mensuel et les défis. Ils participent également à des manifestations publiques, à des séances de prédication et à des rituels de baptême.

Toute personne souhaitant adhérer au mouvement doit être évaluée par les prêtres et les prophètes, puis soumise au kirira (enseignement) de Ngai.

Le groupe procède à des baptêmes dans des endroits isolés et à des heures bizarres, préférablement à 3 heures du matin dans une rivière. + cette heure, on dit que l'atmosphère est sereine et que l'eau est pure (6 mars 2002).

The Nation mentionnait que la secte est née dans les districts de Laikipia et de Baringo en 1987 (13 mars 2002).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/06/07 18:59 par icare99.
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9 juin 2007 18:58
Suite.


La secte Mungiki serait [traduction] « dirigée par un chef spirituel, appelé Mgr Maina Njenga, et un coordonnateur national, M. Ndura Waruinge » (The Nation 13 mars 2002). Parmi les coordonnateurs provinciaux, on compte [traduction] « Hassan Waithaka Wagacha (centre), Mohamed Kamau Mwathi (Nairobi), Hussein Kimani Ruo (Rift Valley) et Khadija Wangari (dirigeante des femmes) » (ibid. 3 sept. 2000). Mohammed Njenga est un membre fondateur de la secte Mungiki (ibid.).

Peu d'information sur la structure organisationnelle du groupe Mungiki a été trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. La secte est interdite par le gouvernement du Kenya et est décrite comme étant de nature [traduction] « secrète » (IPS 4 mars 2002). L'organisation affirme compter autour de 300 000 membres, dont 20 députés (ibid.).

Plusieurs articles font état des activités criminelles du groupe Mungiki. Des articles de mars 2002 révèlent qu'un groupe de membres de la secte à Nairobi a attaqué et assassiné 20 personnes et blessé 28 autres personnes à l'aide de machettes, de bâtons et de bêches (ibid.). D'autres articles estiment le nombre de décès entre 20 et 23 et le nombre de blessés de 28 à plus de 30 (BBC 4 mars 2002; The East African Standard 5 mars 2002; ibid
i
9 juin 2007 19:00
Je ne sais plus qui disait que le 21é siècle sera spirituel ou ne sera pas.
l
9 juin 2007 19:03
t'imagine? 4 millions de menbres! eye popping smiley
c'est truc de fou.
i
9 juin 2007 19:10
les futurs gouvernants Kenyans arrivent smiling smiley
Ca risque d'être gore.

Juste une question: qui à intérêt à ce qu'une force pareille soit aussi importante ?
A bien regarder comment ils fonctionnent, et sans vouloir faire le parano, ca ressemble à de l'évangélisme version locale.
 
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