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Oligarchie apatride
F
6 avril 2020 19:16
En 1899 déjà, Émile Faguet écrivain et critique littéraire, membre de l’académie française disait ceci dans son œuvre "Questions politiques"

« La richesse territoriale n’est plus qu’un amusement de quelques grands seigneurs, mais la vraie richesse est tout entière mobilière. Elle consiste à avoir une part dans une grande entreprise, ou une créance soit sur une grande entreprise, soit sur un État. Cela veut dire que tout, maintenant, se fait par grande entreprise ou socialement ; cela veut dire qu’autrefois le producteur travaillait pour lui-même, pour ses voisins ou pour le marché proche ; que maintenant le marché est universel et que le producteur travaille pour ce marché universel ou pour l’État que, par conséquent, l’homme riche sera celui qui, a un des centres de ce marché universel, aura sa grosse part d’une des entreprises qui centralisent et puis distribuent la production, ou sera celui qui sera devenu le créancier pour une grosse somme soit d’une de ces entreprises, soit d’un État.

« Au-dessus de lui, sera plus riche encore l’homme qui se sera aperçu que cette richesse « mobilière » est extrêmement « mobile » ; que ces « actions ou « créances » étant des valeurs de crédit, ont une valeur très différente selon les circonstances favorables ou défavorables à telle entreprise ou à tel État ; que l’on peut par conséquent les acheter bon marché et les vendre cher, spéculer sur leurs fluctuations ; et qu’ainsi le véritable riche n’est pas le possesseur du sol, n’est pas le producteur, n’est pas même le détenteur d’un grand nombre d’actions d’une grande entreprise ; mais celui qui, sans posséder le sol, sans rien produire, sans participer à une grande entreprise, participe à toutes, en passant de l’une à l’autre, ou plutôt en faisant passer rapidement par ses mains la force vive de chacune d’elles et en gardant, à chaque fois, une petite portion.


« Celui-ci, c’est le spéculateur, c’est le grand financier, le régulateur, le directeur, le roi du marché universel, et, à très peu près, le roi du monde moderne. Auprès de ce qu’il est, la plus colossale richesse territoriale d’autrefois est une quantité, c’est-à-dire une force, absolument insignifiante.

« Ce nouveau roi du monde, en pesant sur les centres du marché universel centralisé, pèse sur toutes les transactions de la planète. Son métier est précisément de les prévoir pour les gouverner, car là surtout gouverner c’est prévoir, de les diriger, de les aiguiller dans tel ou tel sens favorable à ses intérêts, de s’opposer de toute sa force, – et ici intervient le sacrifice pécuniaire, – à tel événement qui serait préjudiciable à telle combinaison fructueuse, de provoquer tel événement ou incident qui est favorable à tel projet.

« Il est donc forcé, ne le voulût-il point, d’avoir un pouvoir politique ; il l’a, par son argent, créant des journaux, tuant par la concurrence les journaux qui lui seraient hostiles, pesant ainsi sur les élections et par suite sur le gouvernement et sur la politique tout entière ; faisant les frais des élections d’hommes politiques qu’il aura désormais à sa dévotion ; plus souvent, et plus facilement, circonvenant, soit par rétribution directe et brutale, soit par les innombrables services que l’homme riche peut rendre à l’homme pauvre, le député une fois nommé ; glissant partout, dans les bureaux de rédaction, dans les comités électoraux, dans les commissions parlementaires, dans les bureaux des ministères, sa main souple, puissante et secrète, qui souvent fait agir, et énergiquement, des hommes à cent lieues de savoir qu’ils agissent par elle.

« Il n’est pas vrai encore, il le sera demain, que, sous tous les gouvernements officiels de la planète, il y a des gouvernements occultes qui dirigent tout sans paraître et qui élaborent la vie politique sans qu’il semble qu’ils s’y mêlent. Il ne sera pas vrai demain, mais il le sera après-demain peut-être, que sous tous les gouvernements officiels de la planète, il y a un seul gouvernement qui mène le monde et qui tient, sans montrer ses doigts, tous les rouages, tous les leviers d’aiguilleur, tous les fils et toutes les ficelles.

« Ce gouvernement en voie de formation n’a aucun idéal, ni moral, ni intellectuel. Il n’est ni bon ni méchant. Il considère l’humanité comme un troupeau qu’il faut faire travailler, qu’il faut bien nourrir, qu’il faut empêcher de se battre et qu’il faut tondre. Il est essentiellement pacifique, dévoué à l’ordre matériel, et insoucieux de tout progrès intellectuel, artistique ou moral. Il ressemble trait pour trait à l’empire romain. Comme lui il veut « la paix romaine » et le monde tranquille dans une concorde et une unité toutes matérielles ; comme lui il est international, ne tient pas à une capitale plutôt qu’à une autre, regarde toutes les nations du même œil, ne favorise nullement la prédominance de l’une sur l’autre, n’a pas de patrie, et tend, sans du reste s’en inquiéter, à exténuer dans le monde l’idée de patrie comme lui il est rebelle...
F
6 avril 2020 19:17
... il est rebelle aux innovations de l’ordre intellectuel ou moral, et s’il naissait un nouveau christianisme, le verrait s’élever avec déplaisir. »
H
6 avril 2020 19:29
La règle du "Ne possède rien mais contrôle tout", excellent post Welcome

Citation
Fondlaklas a écrit:
En 1899 déjà, Émile Faguet écrivain et critique littéraire, membre de l’académie française disait ceci dans son œuvre "Questions politiques"

« La richesse territoriale n’est plus qu’un amusement de quelques grands seigneurs, mais la vraie richesse est tout entière mobilière. Elle consiste à avoir une part dans une grande entreprise, ou une créance soit sur une grande entreprise, soit sur un État. Cela veut dire que tout, maintenant, se fait par grande entreprise ou socialement ; cela veut dire qu’autrefois le producteur travaillait pour lui-même, pour ses voisins ou pour le marché proche ; que maintenant le marché est universel et que le producteur travaille pour ce marché universel ou pour l’État que, par conséquent, l’homme riche sera celui qui, a un des centres de ce marché universel, aura sa grosse part d’une des entreprises qui centralisent et puis distribuent la production, ou sera celui qui sera devenu le créancier pour une grosse somme soit d’une de ces entreprises, soit d’un État.

« Au-dessus de lui, sera plus riche encore l’homme qui se sera aperçu que cette richesse « mobilière » est extrêmement « mobile » ; que ces « actions ou « créances » étant des valeurs de crédit, ont une valeur très différente selon les circonstances favorables ou défavorables à telle entreprise ou à tel État ; que l’on peut par conséquent les acheter bon marché et les vendre cher, spéculer sur leurs fluctuations ; et qu’ainsi le véritable riche n’est pas le possesseur du sol, n’est pas le producteur, n’est pas même le détenteur d’un grand nombre d’actions d’une grande entreprise ; mais celui qui, sans posséder le sol, sans rien produire, sans participer à une grande entreprise, participe à toutes, en passant de l’une à l’autre, ou plutôt en faisant passer rapidement par ses mains la force vive de chacune d’elles et en gardant, à chaque fois, une petite portion.


« Celui-ci, c’est le spéculateur, c’est le grand financier, le régulateur, le directeur, le roi du marché universel, et, à très peu près, le roi du monde moderne. Auprès de ce qu’il est, la plus colossale richesse territoriale d’autrefois est une quantité, c’est-à-dire une force, absolument insignifiante.

« Ce nouveau roi du monde, en pesant sur les centres du marché universel centralisé, pèse sur toutes les transactions de la planète. Son métier est précisément de les prévoir pour les gouverner, car là surtout gouverner c’est prévoir, de les diriger, de les aiguiller dans tel ou tel sens favorable à ses intérêts, de s’opposer de toute sa force, – et ici intervient le sacrifice pécuniaire, – à tel événement qui serait préjudiciable à telle combinaison fructueuse, de provoquer tel événement ou incident qui est favorable à tel projet.

« Il est donc forcé, ne le voulût-il point, d’avoir un pouvoir politique ; il l’a, par son argent, créant des journaux, tuant par la concurrence les journaux qui lui seraient hostiles, pesant ainsi sur les élections et par suite sur le gouvernement et sur la politique tout entière ; faisant les frais des élections d’hommes politiques qu’il aura désormais à sa dévotion ; plus souvent, et plus facilement, circonvenant, soit par rétribution directe et brutale, soit par les innombrables services que l’homme riche peut rendre à l’homme pauvre, le député une fois nommé ; glissant partout, dans les bureaux de rédaction, dans les comités électoraux, dans les commissions parlementaires, dans les bureaux des ministères, sa main souple, puissante et secrète, qui souvent fait agir, et énergiquement, des hommes à cent lieues de savoir qu’ils agissent par elle.

« Il n’est pas vrai encore, il le sera demain, que, sous tous les gouvernements officiels de la planète, il y a des gouvernements occultes qui dirigent tout sans paraître et qui élaborent la vie politique sans qu’il semble qu’ils s’y mêlent. Il ne sera pas vrai demain, mais il le sera après-demain peut-être, que sous tous les gouvernements officiels de la planète, il y a un seul gouvernement qui mène le monde et qui tient, sans montrer ses doigts, tous les rouages, tous les leviers d’aiguilleur, tous les fils et toutes les ficelles.

« Ce gouvernement en voie de formation n’a aucun idéal, ni moral, ni intellectuel. Il n’est ni bon ni méchant. Il considère l’humanité comme un troupeau qu’il faut faire travailler, qu’il faut bien nourrir, qu’il faut empêcher de se battre et qu’il faut tondre. Il est essentiellement pacifique, dévoué à l’ordre matériel, et insoucieux de tout progrès intellectuel, artistique ou moral. Il ressemble trait pour trait à l’empire romain. Comme lui il veut « la paix romaine » et le monde tranquille dans une concorde et une unité toutes matérielles ; comme lui il est international, ne tient pas à une capitale plutôt qu’à une autre, regarde toutes les nations du même œil, ne favorise nullement la prédominance de l’une sur l’autre, n’a pas de patrie, et tend, sans du reste s’en inquiéter, à exténuer dans le monde l’idée de patrie comme lui il est rebelle...
6 avril 2020 19:35
Salam

Il peuvent crever les pauvres producteurs msakine.. des proches à moi ont bossés comme des dingues et ont voulut vendre leur terres, les taxes prélever à la vente les ont fait reculer.

Faut être réaliste on est dans un monde qui nous dépasse et hormis allez vivre dans lieu reculé de toute cette corruption il n’y a pas vraiment de solutions à cela. La machine est en route et cela depuis bien longtemps déjà.
F
6 avril 2020 20:21
Aleykoum salam

Au contraire, je trouve que c’est très facile de marcher sur eux.

Une fois que le but est déterminé, et que les peuples convergent vers ce même but. Et s’organisent pour.Au delà de leur divergence (car le but sera commun) A l’heure échelle territoriale, et en prenant en compte leur réalité culturelle.

Nous avons des exemples de réussite et d’échecs à travers l’histoire. Et ainsi que dans notre religion. Pour faire la comparaison, et connaître la marche à suivre. Aujourd’hui je trouve qu’il reste que très peu d’ignorants sur ce qui se passe autour d’eux. Juste des gens qui passent à côté volontairement. Mais je pense que c’est ces mêmes gens qui vont finir par raisonner et qui vont faire avancer les choses plus rapidement.

La dernière phrase du passage est salvatrice en vérité. Et si tous les peuples disent non, ça sera non. Car l’intention sera de sauver l’Humanité et leur humanité. Le retour à la morale originelle sera plus forte.

C’est mon avis.
Citation
أزهر a écrit:
Salam

Il peuvent crever les pauvres producteurs msakine.. des proches à moi ont bossés comme des dingues et ont voulut vendre leur terres, les taxes prélever à la vente les ont fait reculer.

Faut être réaliste on est dans un monde qui nous dépasse et hormis allez vivre dans lieu reculé de toute cette corruption il n’y a pas vraiment de solutions à cela. La machine est en route et cela depuis bien longtemps déjà.
6 avril 2020 21:39
Justement, Rare sont les esprits combatifs et quand bien même il faudrait parvenir à tous ce rallier à cette cause, c’est là, la plus grande difficulté et puis penses tu vraiment que l’on puissent déjouer un système si organisé, qui jouit de la toute puissance et qui a toujours une longueur d’avance.
Utopie pour moi.


Citation
Fondlaklas a écrit:
Aleykoum salam

Au contraire, je trouve que c’est très facile de marcher sur eux.

Une fois que le but est déterminé, et que les peuples convergent vers ce même but. Et s’organisent pour.Au delà de leur divergence (car le but sera commun) A l’heure échelle territoriale, et en prenant en compte leur réalité culturelle.

Nous avons des exemples de réussite et d’échecs à travers l’histoire. Et ainsi que dans notre religion. Pour faire la comparaison, et connaître la marche à suivre. Aujourd’hui je trouve qu’il reste que très peu d’ignorants sur ce qui se passe autour d’eux. Juste des gens qui passent à côté volontairement. Mais je pense que c’est ces mêmes gens qui vont finir par raisonner et qui vont faire avancer les choses plus rapidement.

La dernière phrase du passage est salvatrice en vérité. Et si tous les peuples disent non, ça sera non. Car l’intention sera de sauver l’Humanité et leur humanité. Le retour à la morale originelle sera plus forte.

C’est mon avis.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/04/20 22:41 par أزهر.
 
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