C'est officiel : Franck Ribéry désire quitter Marseille. Le vice-champion du monde l'a annoncé sur TF1 sans dévoiler sa destination future. "Je veux progresser, jouer la Ligue des Champions", a-t-il assuré. La balle est désormais dans le camp des dirigeants olympiens qui ne s'avouent pas vaincus.
"Mon souhait est de quitter l'OM. Je veux jouer la Ligue des Champions, continuer à évoluer et avoir de grands joueurs à mes côtés." Voilà, c'est dit. Franck Ribéry souhaite s'en aller loin de l'Olympique de Marseille. Il l'a confié durant le journal de 20 heures de TF1. Et c'est définitif. "Je ne reviendrai pas en arrière, a-t-il ajouté. J'aimais ce club, ses supporters et ce public extraordinaire. J'espère qu'ils pourront me comprendre. Mais je suis jeune, j'ai 23 ans et envie de passer à autre chose." Pas certain que cela console les fidèles du stade Vélodrome. Pas sûr non plus qu'ils soient convaincus.
C'était pourtant écrit. Pape Diouf avait beau dire le contraire cette semaine, assurant que le joueur et lui-même avaient réglé leurs divergences de vue et d'opinion, que Ribéry était conscient "de ce qu'il devait à l'OM" et que le club phocéen ne serait "qu'un éléphant aux pattes d'argile si il se laissait déstabiliser par le premier guignol venu", il restait tout de même un doute. Un doute justifié d'autant que le vice-champion du monde n'avait pas confirmé les dires de celui qui ne sera bientôt plus son président.
Coup dur pour l'OM
Franck Ribéry, auréolé de sa nouvelle gloire, de son nouveau statut, a donc décidé de partir. Jugeant que l'Olympique de Marseille n'était plus assez grand pour lui, l'ancien Messin, que le club phocéen avait rapatrié de Galatarasay et qui lui avait offert une exposition sans commune mesure en France, compte s'en aller vers une destination encore inconnue. L'Olympique Lyonnais, Arsenal ou le Bayern Munich ? "Les dirigeants marseillais savent où je veux aller. Le club où j'ai envie de signer le sait aussi. Ils n'ont plus qu'à s'entendre".
Pour l'Olympique de Marseille, le coup est évidemment rude. Les Phocéens commencent le championnat dimanche à Sedan. Si Franck Ribéry, qui a repris l'entraînement en début de semaine, n'était pas partant pour les Ardennes, Albert Emon et les supporters olympiens comptaient sur le feu follet au numéro 7 pour les trente-sept autres joutes de la saison. Il faudra faire sans. Il est impossible de retenir un joueur contré son gré surtout lorsqu'il a une telle valeur marchande et qu'il lui reste quatre ans de contrat (ndlr : Ribéry avait prolongé son contrat en mars dernier avec une revalorisation salariale).
La réponse de Diouf
Deux ans après avoir perdu Didier Drogba alors que ce dernier voulait continuer l'aventure avec l'Olympique de Marseille, Pape Diouf, José Anigo et Robert Louis-Dreyfus se retrouvent cette fois devant le fait accompli. Mais Diouf a décidé de taper du poing sur la table en annonçant que Franck Ribéry devra rester au moins cette saison. "Toute joute orale, toute mise en scène n'y feront absolument rien. La position du club est connue et rien ne viendra la changer. Il est sous contrat jusqu'en 2010. Il respectera son contrat cette saison-ci, qu'il le veuille ou non", a déclaré le président marseillais. "Avec l'entourage qui est le sien, tous les retournements de situation étaient attendus. Mais que les choses soient claires: la mise en scène n'est pas pour nous impressionner et nous faire céder. Nous avons démontré dans un passé récent que nous savions aller au bout de notre détermination pour servir les intérêts du club. Il restera!", a martelé Diouf.
Bien patients ces derniers temps, les fans de l'OM attendaient en 2006/2007 la confirmation de la saison dernière. Avec l'arrivée de Djibril Cissé, couplée à la stabilité de l'intersaison, la formation phocéenne pouvait espérer jouer les premiers rôles. Si Ribéry venait à partir, la musique pourrait être tout autre même si le futur ex-Olympien se montre optimiste pour l'OM : "Je sais que Marseille, par la suite, tout doucement, va revenir parmi les grands clubs, mais pour l'instant ce n'est pas le cas".
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