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Les Noirs américains font la cour à l'Afrique
S
9 mars 2009 16:33
Grâce au développement de la généalogie génétique, de plus en plus d'Africain-Américains renouent avec la terre de leurs ancêtres et demandent une double nationalité.

Quand il était enfant, Isaiah Washington n'avait des Africains que l'image que lui en donnait la télévision, celle d'"indigènes en pagne avec un os dans le nez". Aujourd'hui âgé de 45 ans, cet acteur noir américain raconte que sa mère ne lui parlait jamais de l'Afrique, que l'école ne lui a pas enseigné grand-chose à propos du continent de ses ancêtres. Quant aux informations, elles décrivaient un lieu où régnaient la misère, la maladie, la corruption et la guerre. Depuis peu, cependant, il est si fier de l'Afrique qu'il est devenu citoyen de la Sierra Leone. Il a désormais la double nationalité sierra-léonaise et américaine. Il a été nommé chef d'un village, a créé une fondation pour venir en aide au pays et versé près de 1 million de dollars pour y construire une école, restaurer un hôpital et préserver le site d'une forteresse esclavagiste britannique sur l'île de Bunce.

Isaiah Washington a effectué un long parcours pour passer d'une ignorance absolue à une passion enthousiaste pour le continent africain. Le processus s'est accéléré après un test d'ADN qui, en 2005, lui a permis de découvrir ses liens avec le peuple mende, qui vit en Sierra Leone. Aujourd'hui, dit-il, les descendants d'esclaves comme lui peuvent revenir dans leur pays et l'aider à prospérer. "Si nous parvenons à utiliser nos moyens intellectuels et financiers, inverser la fuite des cerveaux et aider à rebâtir ces pays, nous réussirons à donner un sens à notre héritage", affirme-t-il. D'autres Noirs américains tendent la main à l'Afrique. Ils y sont incités par des tests d'ADN, qui résolvent les énigmes de leurs origines. Poussés par ces découvertes, ils s'efforcent de s'y rendre régulièrement, d'y établir des œuvres philanthropiques, d'y nouer des partenariats professionnels et d'obtenir la double nationalité.

Cette tendance devrait se confirmer sous la présidence de Barack Obama. Le retour très médiatisé du président américain dans son village ancestral au Kenya, en 2006, a été diffusé dans le monde entier, ce qui, d'après les commentateurs noirs, a amené beaucoup de gens à vouloir retrouver leurs racines. Depuis que l'animatrice Oprah Winfrey et d'autres célébrités se sont soumis à un test d'ADN dans le cadre d'un documentaire de la chaîne de télévision PBS, les Noirs américains font de plus en plus appel à la science pour retrouver leurs origines. Une curiosité qui suscite une floraison de laboratoires spécialisés. African Ancestry Inc., une société de Washington, a testé l'ADN de 15 000 personnes et l'a comparé avec sa base de données, qui comprend 25 000 lignées génétiques africaines, souligne sa présidente, Gina M. Paige. Parmi les clients du laboratoire, on compte Oprah Winfrey, le réalisateur Spike Lee, le musicien Quincy Jones, l'actrice Whoopi Goldberg et l'acteur Morgan Freeman.

Bruce Jackson, codirecteur de l'African American DNA Roots Project, à l'université du Massachusetts, est submergé de demandes, à tel point qu'il n'en acceptera plus aucune nouvelle avant deux ans. Mais il soutient que la banque de données mondiale des profils génétiques africains n'est pas assez développée pour permettre de retrouver avec exactitude le pays d'origine. Rick Kittles, directeur scientifique d'African Ancestry et professeur de médecine à l'université de Chicago, réplique en assurant que la base de données de son entreprise est assez importante pour garantir la précision des tests. Grâce à ces derniers, certains Noirs américains explorent un nouveau chemin pour nouer un lien avec le continent : la double nationalité. Anthony Archer, âgé de 43 ans, qui enseigne les sciences politiques à l'université d'Etat de Californie, tente de convaincre les pays d'Afrique d'élargir leur citoyenneté aux Noirs américains. Natif de Detroit, il a commencé à vouloir renouer avec l'Afrique quand son institutrice juive lui a parlé de son propre peuple, de sa quête pour retrouver sa terre, et lui a fait découvrir les écrits de Malcolm X. Pendant des années, il a passé ses week-ends à fouiller dans les archives généalogiques. Puis il a effectué un test d'ADN au printemps 2008 et a appris qu'il avait des liens avec les Tikars, les Haoussas et les Foulanis du Cameroun. Le savoir a changé radicalement sa vie. Anthony Archer a écrit une lettre au président du Cameroun afin d'obtenir la double nationalité. Il explique que le pays n'a pas encore envisagé la question pour les Noirs américains. Selon lui et d'autres partisans du principe, la double nationalité permettrait de panser des blessures durables. Dotés de deux passeports, les Africains-Américains auraient davantage de droits dans leur pays ancestral, pourraient y acheter des biens immobiliers, y créer des entreprises et s'y déplacer librement.
l
9 mars 2009 18:03
c'est de l'escroquerie. ces sociétés se font du fric sur le desir de certains noirs americains de rerouver leurs racines.
"African Ancestry Inc., une société de Washington, a testé l'ADN de 15 000 personnes et l'a comparé avec sa base de données, qui comprend 25 000 lignées génétiques africaines"
on se moque du monde là. il y a plus de diversité génétique au sein du continent africain qu'au sein de l'europe et l'asie réunies.
w
9 mars 2009 20:51
c est une tres bonne chose. les afro americains doivent savoir d ou ils viennent. il faut qu ils arretent de se faire berner par le reve americain. ce concepte ne beneficient qu a une minorité. 35 millions de noir qui se trouvent essentielement dans le bas de l echelle de la société americaiine.
pour avancer en étant digne,il faut savoir qui l on est. ce constat on peut y penser pour nous meme qui sommes a cheval entre nos pays d accueil européen en grande majorité et le maroc (ou autre pays d afrique)
 
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