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Naybet, Guerrouj, Zaki, Bassir... ce qu’ils ont fait de leur fortune !
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26 février 2007 02:50
Naybet, Guerrouj, Zaki, Bassir... ce qu’ils ont fait de leur fortune !

article complet: [www.lavieeco.com]


Cafés, crémeries, restaurants, promotion immobilière, agriculture et transport sont les créneaux prisés par les sportifs.
Hicham El Guerrouj, Noureddine Naybet et Nezha Bidouane préparent un fonds d’investissement avec l’assistance d’Uplines Securities.
Par nostalgie, ils investissent aussi dans le sport.

page_image Avec des primes de transfert qui se comptent en millions de DH, des primes de participation aux meetings internationaux payées en paquets de dollars et autres avantages financiers obtenus auprès de leurs sponsors, les sportifs de haut niveau, footballeurs et athlètes en particulier, disposent d’une manne financière qu’ils injectent, directement ou indirectement, dans le circuit économique national. Mais où investissent-ils leur argent ? Ont-ils des secteurs fétiches ? Et enfin, disposent-ils des atouts managériaux nécessaires pour mener à bien leurs entreprises ?

Des rentrées d’argent régulières pour faire face au quotidien
Au préalable, il faut dire qu’aborder ce sujet avec nos sportifs n’est pas de tout repos. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas parler de leur carrière d’hommes d’affaires. Ceux qui ont accepté de le faire ont refusé d’entrer dans les détails. Superstition? «C’est très délicat d’évoquer ce sujet en public», souligne d’emblée Nezha Bidouane. Même son de cloche du côté de Noureddine Naybet qui se sent beaucoup plus à l’aise lorsqu’il «parle football avec les journalistes». Mais n’empêche que le sujet passionne beaucoup de monde, fans de ces sportifs, qui demeurent, avant tout, émerveillés par la belle réussite sportive, mais aussi financière, de leurs idoles.

En tête de liste des investissements chéris par les sportifs: les restaurants et cafés. Les plus grands professionnels ont leur enseigne, que ce soit à Casablanca, Rabat, Marrakech ou dans d’autres villes du Royaume. A commencer par Baddou Zaki dont le «Mallorca», sur le boulevard Anfa, à Casablanca, est un lieu de rencontre des amoureux du ballon rond. Salaheddine Bassir a pour sa part ouvert «Amistad», sur le boulevard Zerktouni, toujours dans la métropole, alors que son co-équipier au sein des Lions de l’Atlas lors de l’équipée française de la Coupe du monde de 1998, Tahar Lakhlej en l’occurrence, dispose de son café en face du Palais des Congrès à Marrakech. Il s’agit du complexe Millenium (café, restaurant, glacier, boulangerie, pâtisserie) «devenu un rendez-vous incontournable des stars du cinéma lors du Festival de Marrakech», précise, non sans fierté, l’ancien international du club portugais de Benfica. Mohamed Timoumi avait également son café à Rabat. «Le Ballon d’or» (un nom bien choisi !) au centre-ville de la capitale était «un excellent investissement», selon les dires de l’ancien Ballon d’or africain. «J’ai dû le vendre pour passer à un autre projet», explique-t-il.

Brahim Boulami est l’un des rares à avoir tenté l’aventure de la pêche
Pour de nombreux anciens sportifs interrogés, ouvrir un café, au lieu de n’importe quel autre investissement, est un choix qui s’impose d’une certaine manière. «C’est une manière de disposer d’une rentrée d’argent permanente, en attendant de réfléchir à un projet beaucoup plus structuré», explique Baddou Zaki. «Il s’agit aussi d’une solution de facilité qui permettra au joueur, au lendemain de sa retraite, de maintenir le même niveau de vie pour sa famille», ajoute l’ancien keeper des Lions de l’Atlas, huitième finaliste du Mondial 86 au Mexique. Pour M’hamed Fakhir, sélectionneur actuel de l’équipe nationale de football, «ce traditionnel investissement est à imputer directement à la portée populaire de la pratique footballistique», alors que Aziz Daouda a une tout autre explication à cette ruée vers les cafés restaurants. L’ancien directeur technique de la Fédération d’athlétisme et manager de plusieurs grands noms de ce sport estime que c’est là un héritage du colonialisme. «Les grands noms du football franco-marocain, dans les années 1940 et 1950, avaient tous leur propre café autour duquel se rassemblaient leurs fans», avance-t-il . M’hamed Fakhir abonde dans ce sens, soulignant qu’il s’agit d’une mode lancée par de grands noms de l’histoire du football. «L’exemple le plus édifiant n’est autre que Abderrahmane Belmahjoub, le prince du Parc, propriétaire depuis de nombreuses années du restaurant du Port, à Casablanca», rappelle l’entraîneur des Lions de l’Atlas.

Et que l’on ne s’y trompe pas, les sportifs, comme de nombreux Marocains, en somme, aiment eux aussi les situations de rente. En effet, ces derniers, grâce à leurs exploits sportifs, ont un accès plus facile à certains agréments de transport, de pêche ou autres. «En athlétisme, chaque médaille d’or, d’argent ou de bronze dans une compétition internationale signifiait pendant longtemps l’obtention d’un agrément de transport», souligne Khalid Boulami, champion national du fond, médaillé de bronze aux JO d’Atlanta sur le 5 000 m, qui ajoute que «c’était une marque de reconnaissance de l’Etat vis-à-vis de ces athlètes qui ont porté haut le drapeau national».

Pour M’hamed Fakhir, toujours, «disposer d’un agrément de transport permet au sportif de le louer et donc d’avoir une rentrée d’argent qui ne nécessite aucun investissement de base». A ce propos, l’on se souvient de Abdessalam Radi, ce marathonien premier médaillé d’argent marocain lors des Jeux Olympiques de Rome, en 1962. Plusieurs décennies plus tard, sa santé s’étant détériorée, le champion marocain s’est trouvé dans l’incapacité de subvenir à ses besoins. A tel point que sa femme avait, à l’époque, été obligée de vendre sa médaille d’argent à un brocanteur de la médina de Fès pour lui acheter des médicaments. Médaille qui, heureusement, tombera plus tard entre les mains d’un connaisseur du sport national qui la restitue à la veuve de Radi, malheureusement bien après son décès. Cette histoire, rendue publique, a permis à la famille du marathonien d’obtenir un agrément de transport des voyageurs.

Les licences de pêche attirent également les sportifs de haut niveau, surtout ceux qui sont issus des villes côtières connues pour leur grande activité maritime. C’est ainsi que l’ancien recordman du monde du 3 000 mètres steeple, Brahim Boulami, a eu d’abord l’idée de monter une entreprise de pêche côtière, BB Fish en l’occurrence, alors qu’il était au top de sa forme. «Un hommage à ma ville natale, Safi, où j’ai passé une enfance bercée par la mer et la pêche», confie-t-il

Des fortunes diverses dans l’immobilier
D’autres ont choisi de ne pas investir dans un secteur qui «n’aura pas de valeur ajoutée à l’économie nationale», comme aime le préciser Hicham El Guerrouj. La légende du demi-fond mondial n’a ni café ni bateaux de pêche, ni autocars. «Pour mes affaires, comme pour ma carrière athlétique par le passé, j’aime prendre des risques calculés. C’est pour cela que je me lance dans des secteurs économiques qui ne sont pas prisés par mes compères», souligne-t-il. L’agriculture est ainsi un filon que le quadruple champion du monde du 1 500 m compte exploiter. Son projet agricole près de Berkane a suscité une vague de protestations dans toute la presse nationale il y a quelques années.

Hicham El Guerrouj aurait-il bénéficié de largesses, à cette époque, pour qu’on lui accorde l’exploitation d’une ferme de près de 300 ha ? Il répond par la négative. «J’avais demandé, comme n’importe quel autre investisseur, l’autorisation de monter un projet agricole sur ces terres. Requête qui a été acceptée. Mais après la campagne violente menée par une certaine presse, j’ai préféré abandonner ce projet et je n’ai même pas participé à la première tranche de cession des terres de Sodea-Sogeta. Mais je ne vous cache pas ma volonté de soumissionner dans le cadre de la seconde tranche qui sera lancée bientôt».

Le sport est toujours présent même en affaires
Le champion du demi-fond affectionne également les opérations immobilières. En effet, vendre et acheter des terrains, appartements ou maisons traditionnelles est une activité commune à tous les sportifs. «C’est un secteur très porteur qui permet de faire fructifier son capital beaucoup mieux que d’autres activités économiques». Les propos sont de Salaheddine Bassir, international de football au toucher de balle magique, qui, en plus de son café «Amistad», a développé un projet immobilier sur le boulevard du 2 mars, à Casablanca. Ses anciens co-équipiers du Raja, Jamal Sellami et Mustapha Moustawdaâ, lui ont emboîté le pas et comptent chacun un projet immobilier dans le même quartier de la capitale économique.

Du côté de la vieille génération, celle de 1986, deux joueurs se sont déclarés des promoteurs immobiliers nés. Baddou Zaki et Mohamed Timoumi ont, en effet, fait fructifier le résultat de plusieurs années de football professionnel dans l’immobilier, le keeper préférant construire lui-même des biens qu’il revend par la suite. Cependant, le succès n’est pas toujours au rendez-vous pour les sportifs qui ont choisi l’immobilier. C’est le cas de Youssef Rossi qui a initié un grand projet à Bouznika avec son père et son frère Abdelilah, agent international de football. Projet qui n’a pas connu la réussite escomptée.

Mais les sportifs questionnés ont unanimement exprimé une certaine nostalgie du monde du sport. «Difficile, très difficile de cesser la compétition du jour au lendemain», explique la double championne du monde du 400 mètres haies. Et Nezha Bidouane de décrire avec émotion ce vide que le sportif ressent après la décision de raccrocher les crampons ou... les pointes. «C’est pour cela que l’on n’arrive jamais à vraiment se détacher du monde sportif» , ajoute-t-elle. Et c’est également pour cette raison que beaucoup de sportifs caressent le rêve d’investir dans le sport.

Noureddine Naybet a failli, il y a quelque temps, racheter les clubs de fitness Moving de Casablanca. Tahar Lakhlej a mis en route un projet de complexe sportif et de loisir à Marrakech dont les travaux seront bientôt entamés. Quant à Mohamed Timoumi, il cherche des partenaires pour lancer un centre sportif privé à Rabat. Pour sa part, Hicham El Guerrouj est en train de monter un fonds d’investissements sportif avec deux autres grands noms du sport national, Nezha Bidouane et Noureddine Naybet en l’occurrence, avec l’assistance de la banque d’affaires Upline securities. Le lancement officiel est d’ailleurs annoncé pour les prochaines semaines.
Y
26 février 2007 13:04
pour Abdessalam Radi il habitait près de chez nous au maroc, il fallait voir la femme qu'il avait une peste + jeune que lui et elle lui en faisait voir de toutes les couleurs
et j'étais là bas pour ses obsèques et elle a reçue du roi un agrément de car et vit très bien..........
 
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