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Nadia Badri : Le rossignol de Oukacha
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7 juillet 2006 13:37
Quelle histoire...

Nadia Badri : Le rossignol de Oukacha


Elle voulait tout simplement briller au firmament de Studio 2M. Prématurément éliminée par le jury, elle a rejoint sa cellule de prisonnière à Oukacha. Rencontre derrière les barreaux.


Hier, c’était une inconnue. Aujourd’hui, elle est devenue une personnalité publique. Nadia Badri, 21 ans, ne s’attendait pas à ce que sa vie prenne une telle tournure. Détenue depuis trois ans à Casablanca, elle y menait une vie de recluse jusqu’au jour où un événement inattendu est venu la mettre sur les devants de la scène. Sa participation aux présélections de Studio 2M l’a non seulement révélée au grand public, mais elle a aussi créé un courant de sympathie en sa faveur.

D’aucuns ont même envisagé l’éventualité de constituer un comité de soutien qui porterait son nom. Pour l’encourager et défendre sa candidature. Ce fut le cas d’Abderrahim Ouazanni, organisateur d’événementiels. «Lorsque j’ai appris à travers les journaux qu’une prisonnière participait à Studio 2M, j’ai été de tout cœur avec elle. J’espérais la voir sélectionnée et toucher des cachets», nous a-t-il déclaré. Au moment de son élimination, sa joie s’est muée en compassion: «Je suis allé la voir en prison pour m’enquérir de sa version des faits et pour lui manifester ma sympathie». Flash-back : Nadia a commencé à espérer devenir une star lorsque Haj Younès, directeur du Conservatoire municipal de Casablanca et membre du jury de Studio 2M a demandé au directeur de la prison d’Oukacha de l’autoriser à participer aux présélections. «Elle avait l’habitude de participer aux spectacles organisés au sein du centre pénitentiaire et j’ai eu l’occasion de remarquer sa belle voix», raconte Haj Younès. De fait, ce ne fut pas là son point faible. Son élimination a donc été mal perçue par ses sympathisants qui l’ont vécue comme une injustice. «Si seulement ils pouvaient lui donner une seconde chance. Elle aurait pu faire un tabac ; voire détrôner tous les autres candidats», affirme ce dernier.

Abderrahim Ouazani abonde dans le même sens : «les membres du Jury auraient dû lui donner une autre chance, surtout qu’ils savaient très bien qu’une demi-heure ne pouvait lui suffire pour apprendre une chanson aussi difficile que Meghiara de Latifa Raâfat».

Nadia ne dramatise pas autant. «Le Jury a jugé que je n’ai pas respecté la mesure . Je ne crois pas qu’ils avaient l’intention de me détruire ou de me démoraliser involontairement». Cette réaction cadre bien avec son tempérament. Nadia a la sagesse des gens qui savent faire bon cœur contre mauvaise fortune et vice versa.

En répondant à nos questions sur son élimination, le timbre de sa voix ne trahissait nulle colère. Par contre, elle se chargeait d’émotion chaque fois qu’elle nous parlait de son passé. Et surtout de ce jour fatidique où sa vie avait basculé. A l’origine de son drame : une banale histoire d’amour qui s’est mal terminée. Tombée amoureuse d’un garçon de son âge, elle s’est fiancée à lui. Mal lui en a pris. «Il se droguait. Il la maltraitait, mais elle supportait ses accès de violence avec stoïcisme», nous dira une co-détenue qui semble très bien la connaître. «Elle est orpheline et ses rapports avec son père n’étaient pas fameux, mais elle croyait qu’il allait changer sitôt le mariage consommé», ajoute-t-elle. Il n’a pas eu autant de patience qu’elle. En 2003, il a tenté de la dépuceler. Pour se défendre, Nadia l’a poussé. Dans sa chute, le couteau qu’il gardait dans sa poche est tombé. Elle s’en est saisie et lui asséna un coup, pour l’empêcher de commettre son forfait. Aujourd’hui, elle regrette son acte.

En nous racontant ces faits, ses yeux s’embuèrent.

Des larmes lui perlèrent vite aux paupières, mais elle fint par se réconforter. « C’était le seul moyen pour moi de me défendre», dira-t-elle avec des trémolos dans la voix. Résultat, elle doit encore purger une peine de huit ans et demi.

Pour oublier tout cela, elle se réfugie dans la chanson. «Je chante chaque fois que j’en ai l’occasion. Je prends plaisir à animer les spectacles de musique organisés au sein de la prison», nous dira-t-elle. Ses chansons préférées ? « Les chansons classiques marocaines » et « le chant soufi ». A ce propos, elle se rappelle avec émotion le jour où, lors d’une sortie au centre pénitentiaire de Salé, elle avait chanté aux côtés d’Abderrahim Souiri. «C’était un pur moment de bonheur». Ses projets ? Développer son talent musical. Mais à sa sortie de prison, elle compte ouvrir un salon de coiffure et d’esthétique. Un métier qu’elle a appris à Oukacha.


Le 7-7-2006

Par : Qods Chabâa
[www.aujourdhui.ma]
O
7 juillet 2006 14:58
le maroc a des lois speciales ?


Quand un prisonnier purge une peine , il n a pas le droit de participer a aucun concours , le prisonnier paie sa faute envers sa societe , en restant en prison jusqu a la fin de sa punition .

Qui a laisse un prisonnier sortir pour aller chanter et puis revenir a sa cellule ?

Si c etait en occident , ca aurait ete un scandal de laisser un prisonier sortir avant la fin de sa peine , et surtout le directeur de okacha serait pris dans une enquete judiciaire embarassante .



Modifié 3 fois. Dernière modification le 07/07/06 15:01 par Obs2006.
a
7 juillet 2006 15:06
Obs2006
le maroc a des lois speciales ?



oh...? c'est nouveau...!
O
7 juillet 2006 15:10
Citation
a-hani a écrit:
Obs2006
le maroc a des lois speciales ?



oh...? c'est nouveau...!

ca doit arreter , il faut respecter les lois votes par le peuple , et respecter la constitution pour aller de l avant .
k
7 juillet 2006 16:55
wallah j'ai peur!!

du n'importe quoi!

laisser une personne qui a commis un meurtre sortir de prison pour aller chanter! Du jamais vue.


elle a chanté en memoire du "salaud" de son Ex mort et enterré.
O
7 juillet 2006 17:14
et demain les criminels des recentes fraudes , on les verra diner dans les restaurants chics de casa , avec leurs geoliers .

Typicement : Une justice d un pays du TIERS MONDE .
a
7 juillet 2006 17:39
je crois qu'il y a un manque de main d'oeuvre au maroc smiling smiley oui biesur 9.8% de chomage ont est un pays industruel a present smiling smiley

Des produits fabriqués par des détenus vendus à Marjane et Acima smiling smiley

bon lecture.

Ustensiles de cuisine, broderie, babouches, sandales..., 23 filières artisanales concernées
Initiative encouragée par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.

Bonne initiative que celle des responsables de Marjane et Acima de commercialiser, sans aucune contrepartie ni commission, des produits d’artisanat fabriqués par les détenus dans des établissements pénitentiaires.
L’opération, qui a démarré le 8 juin, va se poursuivre jusqu’à la fin juillet 2006. Mais ce n’est là qu’une première opération, précise une source auprès de Marjane. Cette action qui se veut «citoyenne» est menée dans dix magasins de ces deux enseignes à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès et El-Jadida, en collaboration avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, qui s’investit de plus en plus dans la formation professionnelle en finançant des centres de formation à l’intérieur des établissements pénitentiaires.

3 000 détenus bénéficient de l’opération
A ce jour, la fondation a construit deux centres, le premier à Oukacha et le second à Salé. Elle en a en outre aménagé une dizaine d’autres à travers le pays, dont trois pour femmes détenues à Ouarzazate, Settat et Taroudant. Dans ces centres sont dispensées des formations pour la fabrication de produits artisanaux, grâce notamment à l’implication de l’OFPPT (Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail). Ces formations vont de la menuiserie à la fabrication d’ustensiles de cuisine, en passant par la broderie ou encore la confection de babouches ou de sandales. La liste n’est pas exhaustive car 23 filières artisanales sont concernées.
En tout, ce sont quelque 3 000 personnes qui sont touchées par ces actions. Quant à la commercialisation des produits fabriqués par les détenus, son objectif est double, explique Azzedine Belmahi de la Fondation Mohammed VI. D’une part, il s’agit de sensibiliser le grand public au travail des détenus et de valoriser ce travail à ses yeux. L’autre objectif est de permettre à l’administration pénitentiaire de collecter des fonds pour poursuivre sa politique de formation.

Les prix sont directement fixés par les détenus
Les détenus ne sont bien sûr pas oubliés dans l’affaire puisqu’ils sont aussi rémunérés selon la réglementation en vigueur dans les établissements pénitentiaires au Maroc. Une source au sein de cette administration explique que le produit de ces ventes va en partie à l’achat des matières premières. Des associations sont d’ailleurs constituées à l’intérieur des prisons pour s’occuper de cet approvisionnement.
Le reliquat revient à l’artisan. Toutefois, on ne lui en remet que la moitié afin qu’il puisse subvenir à ses besoins, c’est-à-dire améliorer son quotidien. L’autre moitié lui sera versée à sa sortie pour qu’il soit en mesure de repartir du bon pied et se réinsérer dans la vie normale.
A signaler que ce sont les détenus eux-mêmes qui fixent la valeur marchande des produits qu’ils fabriquent n



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/07/06 17:43 par auscasa.
a
9 juillet 2006 13:40
 
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