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Ces « musulmans » islamophobes
12 janvier 2004 09:20
Un coup de geule d'une de nos soeur.

Dimanche 4 janvier 2004, par Leila


Il ne se passe pas un seul jour sans que l'on entende une déclaration islamophobe. Ce climat de haine à l'égard de l'Islam et des Musulmans n'est plus le monopole du seul Front National ; malheureusement, des intellectuels, des journalistes, des écrivains et des politiques non affiliés à une catégorie politique bien définie crachent leur haine de l'islam et des musulmans soit de façon directe soit par des amalgames, des préjugés et des sous-entendus. Pour cautionner leurs dérives islamophobes, ces individus utilisent des marionnettes se proclamant musulmans démocrates et représentants légitimes d'un islam « libéral et modéré ».

Il faut reconnaître que le marché de la représentation des musulmans est énorme et il est à prendre. La concurrence est rude et la place reviendra à celui qui sera le plus virulent à l'égard de ses coreligionnaires. On voit alors défiler sur la place publique des opportunistes et des acculturés jouant les experts musulmans et défendant la république menacée par le « péril musulman ».

Les musulmans de service

Certains de ces musulmans de service sont des ex-militants de l'association France-Plus (1988-1995) dont plusieurs positions flirtaient déjà avec une islamophobie latente ; parmi eux Aziz Sahiri (ancien adjoint au maire de Grenoble), Farid Smahi (conseiller régional Front National d'Ile de France) et surtout le très médiatique Rachid Kaci (membre de l'UMP) tous chantres d'une islamophobie féroce et d'un discours anti-immigré.

Rachid Kaci fondateur de la Droite Libre, une des mouvances la plus extrême de la droite tient un discours résolument sécuritaire, défend la double peine, plaide pour la réhabilitation de Charles Millon au sein de l'UMP, s'oppose au droit de vote des étrangers, a soutenu la guerre contre l'Irak et développe la fameuse thèse du péril vert (islam).

Il a démarré sa « superbe » carrière politique en 1994 en « garçon de café » au sein de la permanence électorale de Didier Schuller ; puis en 1995, il est devenu le « boy de service » de Charles Pasqua qui soutenait alors la candidature de Balladur. Rachid Kaci jouait le rôle de « potiche » au cours des meetings du candidat Balladur « car un petit Arabe sur une estrade, ça faisait sympathique » précisait-il. Après l'élimination de Balladur notre beur de service réapparaît sous de nouveaux habits aux côtés de l'islamophobe enragé Del Valle.

Del Valle de son vrai nom Marc d'Anna est issu des milieux d'extrême droite ; il devient médiatique au lendemain du 11 septembre. Pour ce personnage, il n'y a pas d'islam modéré car « l'islam lui-même est intégriste » et représente « une menace pour l'occident chrétien ». Il compare l'immigration à « un processus de colonisation de peuplement [...] une véritable guerre de conquête [...] une invasion déguisée ».

Sa haine des musulmans l'a poussé à soutenir des bourreaux contre des peuples martyrisés (Bosniaques et Tchétchènes) qui ont eu pour seul tord d'être musulmans.

Cet individu au passé antisémite est devenu un fervent défenseur des thèses sionistes radicales. Sa haine de l'islam et son soutien inconditionnel à Israël ont fait de lui la coqueluche de certaines organisations juives radicales avec lesquelles il entretient des liens étroits. Il est l'invité permanent de la chaîne de télévision juive française TFJ et la référence idéologique de beaucoup de sites pro-sionistes (upjf.com (à ne pas confondre avec le site de l'UJFP), sefarad.org, haaretz.free.fr (à ne pas confondre avec le site du journal israélien haaretz), harissa.com, desinfo.com, revue-politique.com, proche-orient.info et même sur le site officiel de l'ambassade d'Israël etc…)

Pourtant ce même Del Valle a été l'un des formateurs du mouvement extrémiste antisémite GUD et a participé aux écoles de formation du mouvement antisémite lefebvriste en 2001 mais qu'importe, les sionistes ont l'habitude de s'accommoder volontiers avec les antisémites aussi longtemps que ces derniers servent leurs intérêts.

Tout au long de sa carrière, cet individu a appliqué avec constance la stratégie de l'infiltration offensive « Charte du combattant identitaire » : « un combattant efficace est un combattant camouflé. Soyez un caméléon, un passe partout, à la mode dans les endroits risqués, adoptez les accoutrements de l'ennemi pour l'infiltrer, gagner sa confiance et ne pas éveiller les soupçons. » [1]

Pour appliquer cette stratégie d'infiltration aux musulmans, il a utilisé comme cheval de Troie notre beur de service Rachid Kaci. Il a su le recycler après l'échec de Balladur pour lui donner le nouveau rôle du musulman moderne. Ce qui est risible dans l'histoire est que Rachid Kaci s'est déclaré de confession chrétienne dans une interview donnée à Radio Courtoisie puis n'a pas hésité à enfiler le costume du porte-parole des musulmans.

Notre petit beur de service a ensuite préfacé le brûlot islamophobe « Le Totalitarisme islamique à l'assaut des démocraties occidentales » de son grand maître Del Valle. Pour encore mieux servir son mentor, il a initié avec le "grand" « mufti » " éclairé" Soheib Bencheikh le MMLF (Le Mouvement des musulmans laïques de France ) pour contrecarrer le CFCM (Conseil français du culte musulman) et infiltrer les institutions musulmanes pour mieux les détruire.

Notre « mufti » médiatique, coqueluche des milieux sionistes radicaux et grand ami des généraux algériens a écrit dans la Provence « [...] On devient pratiquant, trop pratiquant, puis juge des consciences et un jour on passe à l'acte. Il n'y a qu'à voir le 11 septembre ou les arrestations quotidiennes en France pour comprendre que la frontière entre la pratique et le terrorisme est flexible. Je n'ai jamais vu un terroriste sortir d'un cocon blanc ! ». Propos qui stigmatisent encore une nouvelle fois les musulmans en assimilant la pratique de l'islam au terrorisme ; déclaration étonnante de quelqu'un qui se prétend mufti.

Pour la petite histoire, ce titre de mufti est usurpé car il est inexistant dans l'islam Maghrébin majoritaire en France.

Les musulmans islamophobes ne se recrutent pas seulement dans les milieux d'extrême droite mais aussi dans les milieux de gauche comme le cas Malek Boutih ex président de SOS Racisme et membre du Conseil National du Parti Socialiste.

Ce dernier qui s'exprime en « fils d'ouvrier, né en banlieue, militant associatif qui croit en la politique et en la gauche » tient un langage sécuritaire très dur envers sa population d'origine « Les barbares des cités, il n'y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité. Et vite ! […] se laisser indéfiniment intimider par cinq mille gangsters qui terrorisent les quartiers, violent les filles en tournantes, cament leurs petits frères jusqu'à l'os, s'équipent en armes de guerre et tiennent chambres de torture dans les caves, non ! ».

Méprisant les sans-papiers « Une cause dépassée que certains soutiennent en recourant au terrorisme intellectuel. »

Stigmatisant les musulmans en les soupçonnant systématiquement d'intégrisme « ces types sont encore plus dangereux que les caïds. Sous prétexte de faire du soutien scolaire, ils quadrillent pour imposer le voile et leurs normes. Faut pas me la faire, à moi : le Coran, pour eux, ça sert à justifier des positions fascistes. Il faut les combattre, pas les adouber. »

On voit ainsi se profiler un discours qui emprunte largement la rhétorique Lepéniste.

Boutih n'hésite pas à jeter le discrédit sur ceux qui défendent les droits des Palestiniens en les taxant d'antisémitisme et refuse de participer aux manifestations en faveur des Palestiniens. Il soutient l'intervention américaine en Afghanistan et préfère défiler pour dénoncer uniquement l'antisémitisme aux côtés de ses potes de l'Union des étudiants juifs de France, de la LICRA et du CRIF ; pour lui, l'arabophobie et l'islamophobie sont des problèmes « superflus » et « imaginaires » et ne sont que « chantages ».

A l'instar de Rachid Kaci, Malek Boutih a un mentor : le boxeur Julien Dray « Moi, à Tariq Ramadan, je lui mets mon poing dans la gueule ! » disait ce dernier. C'est ce pugiliste qui a formaté dans la machine SOS Racisme notre petit beur Malek Boutih pour en sortir un beur suave et servile.

La désillusion

Vingt ans après la Marche des beurs, les français d'origine immigrée ont compris qu'ils ont été instrumentalisés par une partie des socialistes qui a voulu faire d'eux les bons Arabes de service. Cette marche pour l'égalité et contre le racisme qui a drainé 100 000 personnes à Paris le 3 décembre 1983 et dont une délégation fut reçue à l'Elysée a été leur grand espoir.

Malheureusement, le mouvement a été récupéré et dévié de son objectif initial. La machine SOS Racisme l'a utilisé à son avantage et a tenté de fabriquer à la chaîne des beurs obséquieux à l'image du prototype Boutih.

Vingt ans après, la désillusion est grande, la situation n'a guère changé : chômage et discrimination sont à la hausse et en prime on est passé du racisme antiarabe au racisme antimusulman.

Les « nouveaux intellectuels »

Durant les année 90, une nouvelle catégorie d'islamophobes a fait son apparition sur la scène française ; profitant du drame Algérien des « nouveaux intellectuels » algériens exilés, tels Latifa Ben Mansour, Mohammed Sifaoui, Hassane Zerouky, versent dans une islamophobie primaire. Ces personnages souvent proches de la mouvance des « éradicateurs » du pouvoir algérien appartiennent à la famille des khobzistes (les alimentaires) dont la seule ambition est de plaire par un discours rôdé et ils sont prêts à tout dans le seul but de régulariser leurs situations administratives et professionnelles.

A cette liste non exhaustive on peut ajouter Mohamed Ibn Guadi , Ibn Warraq (on ne sait pas qui se cachent réellement derrière ces pseudos) et bien d'autres mais je m'arrête là car j'ai trop remué la « m***de » et ce n'est pas très bon pour mon moral. Ce milieu nauséabond me donne envie de vomir.

Leila

La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
a
12 janvier 2004 17:40
Bonjour aiche. C'est très juste.
t
14 janvier 2004 00:02
un petit conseil si tu es musulmane ne juge pas un autre musulman...

de plus eux agissent pour faire bouger les choses(peut etre a leur avantage) et toi en fais tu autant?

malheuresement, votre sport favori c est de critiquer les un les autres, et ca profite a d'autres...
f
14 janvier 2004 00:12
Merci d'avoir dit des choses à juste titre !!
z
14 janvier 2004 13:05
aicha je rajoute ce propos de thierry ardisson a qui on demandait dans son emission du samedi pourquoi il n invitait pas plus de musulmans moderés;reponse du gars:" c est parce que je n en trouve pas"; no comment!!!!!!!!
S
14 janvier 2004 13:41
Salam a'laykoum


Il faut écrire à Ardisson pour protester.
 
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