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Musique Haram?
S
17 mars 2018 01:57
Citation
a écrit:
Cheikh Al-Islam Ibn Taymiya ( puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : la thèse des fondateurs des quatre écoles juridiques est que tous les instruments de musique sont interdits. Il a été dit dans le Sahih d’al Boukbari et ailleurs que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a prédit qu’il y aura parmi sa communauté des personnes qui considéreraient comme permis la soie, l’alcool et les instruments de musique , se rabaissant ainsi au niveau des cochons et des singes. Aucun parmi les disciples des imams n’a évoqué une quelconque dissension entre eux à propos du caractère illicite de l’usage des instrument de musique.( Extrait d’al-Majmou’ 11/576).

Al-Albani ( puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : les quatre écoles juridiques sont d’accord sur le caractère illicite de tous les instrument de musique. ( Extrait de As-Sahiah1/145.

Ibn Qayyim ( puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : la position d’Abou Hanifa par rapport à la question est l’une des plus dures. D’ailleurs ses disciples et compagnons ont interdit tous les instruments de musique y compris la flûte et le tambour et même la canne. Il ont dit que c’est un péché qui entraîne l’adultère et conduit à l’apostasie. Mieux, il disent qu’écouter de la musique c’est commettre un péché, et s’en procurer du plaisir c’est faire preuve d’incrédulité vis à vis d’Allah. Ils ont étayé leur position par un hadith qui ne mérite pas d’être cité. Ils disent également qu’on doit s’efforcer pour ne pas l’entendre si l’on passe à côté.

Citation
a écrit:
À la question de savoir quelle est la position de l’Islam par rapport au fait qu’un passant entend et goûte le son d’un tambour ou d’une flûte sur son chemin , l’imam Malick ( puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) avait répondu : « s’il l’apprécie il doit quitter l’endroit, sauf en cas de nécessité ou d’incapacité. S’il entend le son en passant, il doit revenir en arrière ou presser le pas. » Voir Al Djâmi’ de Al-Qayrawânî, p 262. Il a dit également seuls les pervertis parmi nous s’y adonnent. Voir le Tafsîr d’at-Tabarî 14/55

Citation
a écrit:
Dans le but d’élucider la position de Imam Chafihî, Ibn al-Qayyim ( puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « ses compagnons qui sont au diapason de sa position l’ont déclaré illicite et ont démenti ceux qui lui attribuent une position défendant son caractère licite). Voir Ighathatou al-Lahafan 1/425.

Citation
a écrit:
Le mot abhorrer était utilisé dans les siècles passés pour qualifier un interdit. Il a par la suite pris le sens de purification. Mais dans ce cas précis il indique une interdiction, en référence à son propos « à interdire la musique », car on n’interdit que ce qui est illicite.
S
17 mars 2018 01:59
Ibn Hazm qu'Allâh lui fasse miséricorde voyait qu'un hadîth n'était pas authentique, en se disant la règle de base est la permission donc permis. Les ulémas lui ont répondu par rapport au fait que le hadîth ne serait pas authentique, il a été dit que c'est un une erreur et avis à délaisser (sans le dénigrer).
L
17 mars 2018 02:03
Question :

Un nouveau converti à l’Islam me demande : pourquoi l’Islam interdit-il la musique ?

Que dois-je lui répondre ?

Réponse :

L’Islam prohibe la musique, car elle dévie le cœur, le pénètre et le distrait de l’invocation d’Allah.



Et l’homme a été créé pour adorer Allah , donc si son cœur est épris de musique, elle le détournera du rappel d’Allah . (1)



C’est pour cette raison que l’on voit le passionné de musique et de chansons, lorsqu’il marche, taper avec sa main ainsi… (2) comme s’il jouait de la musique, parce que son cœur et son esprit sont envahis par la musique.



Et l’Islam attend de ses adeptes qu’ils soient constamment tournés vers Allah, car c’est ainsi qu’ils s’améliorent et atteignent le bonheur.

(1) Ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a rapporté à ce sujet la parole d’Ibn Mas‘ûd commentant ce verset (traduction rapprochée) :
« Et, parmi les hommes, il est [quelqu'un] qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah. » (Sourate Luqmân, v.6).
Puis Il a déclaré : « Par Allah, en dehors duquel il n'y a point de divinité [digne d'être adorée] (à trois reprises), c’est bien du chant musical dont il est question (« les plaisants discours »).»
(2) NDT : C’est comme si le cheikh faisait le geste de taper avec sa main à ce moment-là.

Majmû‘ fatâwâ Ibn Uthaymîn, t.43, p.60.
copié de fatawaislam.com


Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ
L
17 mars 2018 02:06
[www.3ilmchar3i.net]
Il y a tout pour te renseigner à ce lien
17 mars 2018 02:08
J'ai lu tout ce que vous avez poster. J'en conclus donc que la musique est illicite . Mais comment faire pour m'en éloigner? J'écoute déjà bcp de coran mais malgré tout je tombe toujours dans le piège en allant sur YouTube et du coup j'en écoute
S
17 mars 2018 02:13
Il faut occuper ton temps de manière à ce que tu n'aie pas le temps d'en écouter.
17 mars 2018 02:17
Même si j'essaye de faire sa y'aura tjr la tentation qlq part . Déjà partout où on va les gens écoute t de la music même des pratiquant qui pratiquent mieux que moi et tout .
Citation
Solitaire9 a écrit:
Il faut occuper ton temps de manière à ce que tu n'aie pas le temps d'en écouter.
17 mars 2018 02:22
Salâm Hasnae149,



Question très passionnante et passionnelle...

Naturellement, j'apporte mon grain de sel... Personnel.
(Oui, je me réserve ce droit de réfléchir, bien que certains me l'interdiront.
Les sources vous les connaissez, les savants vous les connaissez, donc référez-vous à ce que vous voulez, mais ne me sommez pas de m'appuyer sur qui que ce soit, ce soir, je n'en ai pas envie. J'ai juste envie de me poser des questions et réfléchir. Ni plus, ni moins).


Pourquoi nous dit-on que la musique est harâm ?

La première raison généralement invoquée est la pseudo-unanimité des savants, comme s'il y avait eu consensus sur son interdiction. La preuve, une intervenante s'étonne qu'il puisse y avoir divergence, tant on nous a rebattus mille et une fois les oreilles avec la stricte interdiction de la musique.

Le problème c'est qu'on pose comme préalable à toute question, un postulat qui est contestable : l'unanimité.

Les interdictions dans le Coran, peu nombreuses, le sont explicitement. Ce sont des interdictions claires et nettes : le meurtre, le porc, le vin, les jeux de hasard, la bête morte, la sodomie, les rapports pendant les menstrues...). Qui les remettrait en cause ? Personne. Ce sont des interdits explicites.

La règle, en l'espèce, veut que : ce qui n'est pas explicitement interdit par Allah dans le Coran est autorisé. Et si aucun texte de la Sunnah ne vient l'infirmer explicitement, alors le statut par défaut est la licéité.

Nulle part dans le Coran il n'est fait mention d'une telle interdiction. Nulle part dans le Coran il n'est fait mention de musique ou de ce qui y a trait.
Quant aux hadîths qui sont généralement cités, le mot "musique" n'apparaît pas. Pas étonnant puisqu'il n'existait pas en arabe. Il a été emprunté au grec, dont l'origine n'est pas sans rappeler les muses, protectrices des arts et des lettres. On en a fait "mûsîqâ".

L'interdiction supposée de la musique fait donc débat. Ce n'est aucunement une question tranchée, bien que beaucoup avancent l'unanimité des savant.

Et comme toutes les questions ambiguës, il nous est impossible de dire que ceci est formellement interdit.

Je ne remets jamais en cause les interdits EXPLICITES du Coran : le porc, l'alcool, la bête morte etc. Ce qui ne m'empêche pas de m'interroger. Mais qu'importe la démarche et que ça coince, ce sont là des interdits-interdits. Auxquels on ne touche pas. A double titre.

Pour tout le reste, je cherche... Je questionne.


La musique est prétendument interdite par les hadîths.
Or, quand on lit les hadîths avancés, à aucun moment il n'est fait mention de "musique" à proprement parler.
Dans les hadîths, il est fait mention du "ghinâ' " qui en arabe n'est pas la musique mais le chant. Et qu'on rend ici systématiquement par musique.

Le décalage interpelle.

Je lis aussi beaucoup le verset coranique qui revient souvent : " Et parmi les gens il y en a qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie" [Coran, Sourate XXXI ; 6].

Plaisant discours.

De là, on a conclu à la musique en disant qu'en écouter les paroles égarerait de la voie de Dieu.

Sauf qu'en matière de plaisant discours, il est clair que l'art premier des arabes, ce n'était pas la musique, ni le chant mais la poésie.
Et ce, que ce soit pour la période anté-islamique, les premiers siècles de l'islam et la période médiévale, avant qu'on rende toute forme artistique illicite.

D'ailleurs, les Arabes ne sont-ils pas réputé pour leur éloquence ? Leur fasâha ?
La langue arabe n'est-elle pas appelée "la langue LA PLUS éloquente", al-lugha al-fushâ ?
Les Arabes ne sont-ils pas maîtres de la réthorique, la balâgha ?

S'il y a bien un art qui distingue les Arabes des autres peuples, c'est bien la POÉSIE ORALE. Déclamée, rivalisée, instrumentalisée, assujettie au pouvoir en place... S'il y a bien une chose qui pouvait rendre les coeurs hypocrites, c'est la Poésie. S'il y avait bien un instrument de manipulation, c'est la poésie. S'il y avait bien un discours qui pouvait égarer hors des sentiers, c'était bien la poésie.
S
17 mars 2018 02:22
C'est l'épreuve de la vie humaine (entre les désirs et l'envie du bien).
Citation
hassnae149 a écrit:
Même si j'essaye de faire sa y'aura tjr la tentation qlq part . Déjà partout où on va les gens écoute t de la music même des pratiquant qui pratiquent mieux que moi et tout .
17 mars 2018 02:24
Ya pas des astuces ou autre pour ne plus en ecouter
Citation
Solitaire9 a écrit:
C'est l'épreuve de la vie humaine (entre les désirs et l'envie du bien).
S
17 mars 2018 02:25
Je sais pas quoi te dire pour t'aider, désolé.
17 mars 2018 02:26


Et à cette époque, la poésie faisait intimement partie de la vie des Arabes et de la Cité. Les Califes qui ont suivi, que ce soit les Omeyyades et les suivants, n'avaient-ils pas leur poète attitré ? Les poètes ne se livraient-ils pas à une guerre sans merci via leur art oratoire ?
Mais même avant... La satire et les joutes verbales échangées en duel entre poètes n'étaient-elles pas un grand spectacle auquel on venait de très loin pour y assister ?
Les poètes n'étaient-ils pas inféodés au pouvoir auquel il livrait des poèmes à leur gloire (madah) qu'ils déclamaient dans les rues pour redorer le blason des dirigeants critiqués ?
N'est-ce pas en vers que se faisaient les satires, les railleries et les moqueries sur tous les sujets ?

Donc, si il y avait bien une chose qui pouvait éloigner de Dieu, c'est bien l'art qui occupait TOUS les esprits, la poésie, al-shi3r. Or, il n'est nullement fait mention d'une telle interdiction.

Plaisant discours est à relire dans son contexte. Et non pas à la lumière de notre contexte moderne où la poésie ne tient plus aucun rôle.

On ne peut comprendre un texte, sans référer au contexte (con / texte : avec le texte) c'est à dire les circonstances et les conditions qui l'entourent. On ne peut comprendre un texte sans retourner à ce qui l'a présidé, dans la société qu'il a pour ambition de réformer.

Même chose pour les hadîths qui traitent de la question : la "musique" est bien souvent accompagnée du vin, des chanteuses, de la soie. On devine et comprend aisément la mise en situation. Luxurieuse.

A titre d'exemple :

«Il y aura des gens de ma communauté qui vont boire du vin et l'appelleront par un autre nom, il y aura des instruments de musique et des chanteuses qui vont chanter pour eux ».

« Certes, il y aura parmi ma communauté des gens qui rendront licite l’adultère, la soie, l’alcool et les instruments de musique ».

« Lorsque les chanteuses et les instruments de musique seront apparents et que les vins seront bus »"
.


Quel contexte ?

Nul n'ignore que les "bordels" ont toujours existé, avant et aussi après l'avènement de l'islam.
Les hommes se réunissaient dans des tavernes (cabaret où on sert l'alcool à profusion) et faisaient appel à des chanteuses dîtes hâna qui s'occupaient de leurs bons services, à des échanson (chargés de faire couler l'alcool à flot), pendant qu'eux-mêmes récitaient/ chantaient pour célébrer l'amour, le plaisir, le désir et l'ivresse.

La poésie arabe connaît d'ailleurs un genre bien particulier : les khamriyyât ou la poésie bachique (la poésie faite en l'honneur du vin et de l'ivresse). Et les Arabes sont passés maître dans ce genre spécifique qui jouit d'une très longue tradition. Avant l'islam et après l'islam.

Ceci pour le contexte, qu'il faut à mon sens interroger en premier lieu pour comprendre une telle interdiction.

Et dans les hadîths, le matn est pratiquement toujours le même : le vin, les relations illicites, la soie et la "musique". Cela va de pair.

Peut-être parce que c'est le contexte de luxure qui est interdit : l'ivresse (le vin), les relations illicites (les chanteuses), la luxure (la soie) et la débauche (les chants qui célèbres le désir et l'ivresse).


Partant de ces versets d'ailleurs, où la musique serait interdite pour les deux genres, pourquoi la soie n'est pas illicite pour les hommes ? Soit tout est interdit et pour tout le monde, soit rien ne l'est. Si on dédouane les femmes de ces hadîths, pourquoi on ne peut pas dédouaner la musique ?

Cela porte à questionnements sur de tels raisonnements illogiques.


S
17 mars 2018 02:34
Les Compagnons sont plus connaisseurs, ils ont été témoins de la révélation et pour les circonstances pour lesquelles il se particularise comme il a été dit.
17 mars 2018 02:45
Conclusion :

Qu'est-ce qui est interdit au fond ?

La finalité ou le moyen ?

Est-ce la musique pour elle-même qui doit être interdite ? Ou la musique en tant qu'elle prône et chante l'illicite (les relations avec des chanteuses, l'ivresse, l'homosexualité (Abu Nuwâs) etc) ?

C'est quoi le bon sens en l'espèce ?

N'y a-t-il pas pour la musique comme en toute chose une mesure, un juste milieu ?

Si la musique est capable d'éloigner des hommes de la Voie d'Allah, n'y a-t-il pas des hommes qu'elle peut rapprocher de Lui ?

La musique est-elle toujours néfaste pour l'âme ?

Pourquoi la musique le serait-elle et pas la poésie d'ailleurs ?

Et pourquoi on a tant dévié du contexte pour en faire une généralité ?

Autant de questions qui ne trouvent que des réponses bancales.

Dire que la musique sous toutes ses formes est interdite parce qu'elle nous empêche de nous consacrer à Dieu, c'est de l'abus. Logiquement, il faudrait alors interdire les livres, la littérature, l'écriture, le tel, internet, le sport, les smartphones surtout ! Et tout ce qui nous empêche de nous consacrer entièrement et totalement à Lui.



Le sujet fait débat. Et bien, ouvrons-le et posons nous des questions.


Pour ma part, je m'arrête là dans mes questionnements. Pour l'instant...


S
17 mars 2018 02:53
Tout les divertissements ne se valent pas. Comme il a été dit, certains occupent une bonne partie du temps et de la mémoire vive même après.

L'alcool a des utilités, mais des maux qui domine.
17 mars 2018 03:01
Salâm Solitaire,


Citation
a écrit:
Les Compagnons sont plus connaisseurs, ils ont été témoins de la révélation et pour les circonstances pour lesquelles il se particularise comme il a été dit.

Oui. Exactement. Les Compagnons ont été témoins de la Révélation et sont donc plus connaisseurs.

Mais, il ne sont plus là.

Et depuis, malheureusement, on est tous plongés dans le noir.

Alors on fait quoi ? On y reste et on se tait ?

Ou bien on allume une bougie ou n'importe quelle source de lumière, aussi ténue soit-elle, pour essayer de lire et comprendre ?

Ou doit-on obéir aveuglément à ceux qui nous disent de rester prostrés dans le noir et de n'allumer aucune source de lumière, aussi ténue soit-elle, pour ne pas ouvrir le Livre ?
S
17 mars 2018 03:07
Salâm chère sœur,

Ils ne sont plus là mais des avis ont été relatés.
S
17 mars 2018 03:11
On diverge sur les solutions. Pour moi c'est quelque chose est pas bon à la racine...
Comme il a été dit, c'est pas en plantant une graine de cactus qu'on pourra faire pousser une rose.

Sur le fait qu'on soit plongé dans le noir, c'est un constat. On est d'accord.
A
17 mars 2018 05:50
As salam alaykoum


La musique et la masturbation sont les deux mamelle de la section religion de Yabi smoking smiley
Citation
Abdoulaye06 a écrit:
Aleykoum salam,

Il y a un moteur de recherche sur le forum : il faut cliquer sur Menu pour faire apparaitre la barre de recherche.

Ce sujet revient pratiquement tous les jours en ce moment. Ill
Sans rentrer dans les détails, il y a divergence sur la musique : pour certains halal, pour d'autres haram, et d'autres encore distinguent en fonction de la musique chantée ou instrumentale et/ou du type d'instrument...
A
17 mars 2018 05:54
alaykoum salam


- l'adultère (haram),
- la soie (halal sous condition : pour les femmes),
- le vin (haram) et
- les instruments de musique (halal sous condition : conforme aux bonnes mœurs)",

chaque haram est accompagné d’un halal conditionné.



C'est quoi la condition qui rend l'adultère licite ??? je serais très curieux de la connaitre sachant que c'est le seul hadd (zina) qui ne peut pas être rendu licite selon l'avis unanime des savants.

Et j'ose esperer que tu ne parle pas du viol
Citation
CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Comme dit précédemment, le statut de la musique en Islam fait l’objet de divergence. Détails ici.

Lorsqu'Allah veut interdire quelque chose dans le Qur'an, Il n'y va pas par 4 chemins. C'est droit au but, sans aucune ambiguïté. Le meurtre comme si on avait exterminé toute l'humanité, le riba comme une déclaration de guerre contre Lui et Son Messager, l'alcool comme œuvre de Shaytane le Banni, l'interdiction de mariage avec certaines femmes listées exhaustivement, l'interdiction de la consommation de porc, du sang et animaux sacrifiés à autre qu'Allah, etc.

Voilà la sounnah d'Allah en matière d'interdiction.

Pour ce qui est du verset 6 de la sourate 31
« Et parmi les gens il y en a qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant », il a été révélé parce que les notables de Makka, voyant que les gens étaient subjugués par la récitation du Qur’an, certains avaient embauché des poètes et des chanteurs pour les détourner de l’écoute du Qur’an.
Ça s’arrête là. Allah a fustigé leur stratagème, Il n’a jamais voulu interdire quoique ce soit.

Quant au hadith :"
Il y aura des gens dans ma communauté qui vont rendre licite

- l'adultère (haram),
- la soie (halal sous condition : pour les femmes),
- le vin (haram) et
- les instruments de musique (halal sous condition : conforme aux bonnes mœurs)", chaque haram est accompagné d’un halal conditionné.

C'est aussi simple que ça. Sauf à vouloir interdire la soie pour tout le monde.

Enfin,
- l’Imam Abou Hanifa a dit qu’il détestait la musique : il n’a pas dit « haram ».
- l’Imam Malik a dit « POUR NOUS, ce sont les pervers qui font cela » : il n’a pas dit « haram ».
- l’Imam Ash-shafi’i a dit qu’il n’acceptait pas le témoignage d’une personne qui écoute de la musique : il n’a pas dit « haram ».
- l’Imam Ahmed ibn Hanbal a dit : « ça ne ME plaît pas » : il n’a pas dit « haram ».

Les fondateurs des 4 écoles de fiqh les plus connues n’ont pas osé prononcer le mot haram. Qui ose prononcer un mot que ces quatre-là n’ont pas osé prononcer ?

Mais il faut savoir que si une chose est halal, cela ne veut pas dire qu'elle est dépourvue de danger. L'eau est halal mais les gens peuvent s'y noyer.
Allah nous a mis en garde contre les dangers immédiats et mortels. Le reste fait partie du perfectionnement.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
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