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Kassatay a écrit:
Sur quelle étude tu t'es basé pour parler d'un impact négatif du bilinguisme précoce ????
C'est la première fois que j'entends parler de ça.
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Kassatay a écrit:
............. On sait effectivement que le bilinguisme peut retarder de quelque mois l’acquisition initiale du langage – mais qu’il se traduit ultérieurement par une amélioration notoire des capacités cognitives des enfants. Dit crûment, les enfants bilingues sont plus intelligents. Ils sont aussi plus concentrés, ont de meilleures facultés d’attention et passent plus facilement d’une activité à une autre, comme l’explique la spécialiste du bilinguisme Ellen Bialystok de l'Université de York au Canada
Pourquoi tant de réticences, répandues aussi bien à l’éducation nationale que dans les milieux médicaux ? Cette aversion ne visait pas initialement le bilinguisme français – anglais, plutôt diffusé dans les familles internationales et les milieux aisés. Selon Christine Hélot, Britta Benert, auteurs de Penser le Bilinguisme Autrement, ces craintes résultent de la guerre qui a été faite au patois (lorrain, alsacien, breton, provençal, langue d’oc, catalan, basque, et tous les autres) qui ont été activement combattu par les élites, du début 19ème jusqu’au milieu du 20ème siècle. Le Docteur Edouard Pichon fut le grand théorisateur de ce combat, diffusant des théories fumeuses : le bilinguisme rendrait stupide, le bilinguisme fabriquerait des citoyens aux valeurs morales douteuses. Ecoutons-le : « Le bilinguisme est une infériorité psychologique. Cette nocivité du bilinguisme est explicable ; car, d’une part, l’effort demandé pour l’acquisition de la seconde langue semble diminuer la quantité disponible d’énergie intellectuelle pour l’acquisition d’autres connaissances. D’autre part et surtout, l’enfant se trouve ballotté entre des systèmes de pensée différents l’un de l’autre ; son esprit ne trouve d’assiette ni dans l’un, di dans l’autre, et il les adultère tous les deux… Sa croissance intellectuelle n’est pas doublée, mais diminuée de moitié, son unité d’esprit et de caractère a beaucoup de peine à s’affirmer ».
Inutile de dire que tout cela est faux, archifaux, et amplement contredit par toutes les études modernes. Le bilinguisme n’est pas une tare, mais un atout, qu’il s’agisse de l’anglais, du chinois ou de l’occitan. Reste que les idées du Dr Pichon sont encore bien présentes…
Voilà pour ce qui est du bilinguisme aujourd'hui .
ici le texte de penser le bilinguisme autrement
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Kassatay a écrit:
Bonjour
Sur le fond il ya accord . La langue est un moyen , non une fin . Une tête bien faite est certe une tête bien structurée . Et la structure passe par le contenu , le sens et la forme . L'apprentissage des langues ouvre des perspectives sur d'autres formes de pensée , donc une structure plus riche .
On peut traduire le sens mais on ne peu traduire la beauté de la structure . De la sonorité, des formes exceptionnelles spécifiques à chaque langue et qui portent en elles une partie de l'histoire humaine .
La langue unique a toujours été une arme de propagande pour effacer les différences dans des civilisations à tendance hégémoniques .et il est normal de trouver des intellectuels de tout temps pour appuyer des thèses allant dans le même sens .
Je pense notamment à rénan contre les langues sémites. Au 19 eme siècle pour préparer les colonisations . Ou même Steiner contre la langue française au début du 20 eme ... Et bien d'autres
À lire "embrasser le ciel immense " de tammet autiste et génie des langues .
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a écrit:
Pourquoi les enfants multilingues sont-ils avantagés au niveau de leurs fonctions exécutives?
Quand un enfant multilingue s’exprime dans l’une de ses langues, sa deuxième ou troisième langue s’active automatiquement. Il a donc besoin de ses fonctions exécutives pour se concentrer sur la langue qu’il utilise et «désactiver» les autres. L’enfant multilingue a donc davantage recours, indirectement, à ses fonctions exécutives qu’un enfant monolingue, parce qu’il doit jongler en permanence entre ses différentes langues.
Le cerveau fonctionne en fait comme un muscle: les fonctions les plus utilisées se développent mieux. Et puisque les enfants multilingues sollicitent d'avantage leurs fonctions exécutives pour résoudre les conflits linguistiques (choisir le mot et la langue qu’ils doivent utiliser), ils accomplissent plus efficacement les tâches qui font appel à ces fonctions exécutives.
Cela indique que le multilinguisme a non seulement un effet positif sur le développement linguistique et socioculturel de l’enfant, mais aussi sur certaines de ses fonctions cérébrales qui, sans être directement liées à la langue,jouent un rôle important dans l’apprentissage en général.
[orbilu.uni.lu]Citation
a écrit:
Le multilinguisme offre-t-il les mêmes avantages à l’âge adulte?
Le multilinguisme est un genre d’entraînement pour le cerveau, qui se poursuit à l’âge adulte. Le cerveau est un organe «plastique», c’est-à-dire qu’il peut se modifier selon l’usage qui en est fait. Même si ce phénomène se fait plus difficilement chez l’adulte que chez l’enfant, le cerveau conserve tout au long de la vie une certaine «plasticité». La recherche démontre que les adultes qui utilisent plusieurs langues dans leur vie quotidienne sont eux aussi considérablement avantagés au niveau des fonctions exécutives.
Une récente étude montre que les symptômes cliniques de la maladie d’Alzheimer apparaissent quatre à cinq fois plus tard en moyenne chez les personnes multilingues.
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piducas a écrit:
L'idéal serait de bien maitriser sa langue de travail qui est généralement la langue nationale et officielle du pays, puis une maitrise "utile" et complémentaires d'une ou deux langue internationale pour voyager, rechercher et se cultiver.
Le problème dans les pays du Maghreb est que l'enseignement au niveau fondamental se fait en arabe puis se poursuit en français à l'université, du moins pour les filières scientifiques. Elle est là l'incohérence.
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blagueur a écrit:
En ce sens, il s'agit de pousser le développement et la richesse de la langue maternelle au lieu de tenter de lui en substituer une autre étrangère, du moins dans un premier temps.
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piducas a écrit:
Oui mais dans le cas des maghrébins, la langue maternelle est la darija ou le berbère ; des langues qui connaissent leurs limites dès lors qu'on sort de la vie quotidienne. difficile donc de pousser leur apprentissage.
Il en résulte donc qu'autant le français ou l'anglais, l'arabe est presque une autre langue étrangère qu'il faut acquérir à l'école et pour l'école.
Donc on est de toutes façons condamné à être bilingue.
La seule solution pour un parfait monolinguisme serait de développer la darija ou le berbère. Et en l'état actuel des choses, c'est très peu probable.
Donc, langue étrangère pour langue étrangère, autant choisir celle qui véhicule le plus de savoir et d'opportunités.
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Kassatay a écrit:
Matrix : ce que tu dis c'est justement en rapport avec la façon dont se structure l'information dans le cerveau et les connections qui la rendent accessible et fluide .
Et c'est là où l'enseignement au Maroc est en manque . Je reprend l'exemple des élèves brillants qui poursuivent leurs études en Europe et se trouvent confronté à l'handicap de savoir communiquer , pouvoir raisonner par eux même et non régurgiter des connaissances .
La langue n'est qu'un moyen comme j'ai dis avant . Sa force est juste dans les ouvertures qu'elle propose Intérieurement et extérieurement.
L'éducation doit faire une révolution . et non juste des petits changements par rajout ou suppression . former l'être pensant . L'individu en équilibre dans son rapport aux autres et au monde . Les pédagogies et les méthodes pour s'inspirer et qui ont fait leurs preuves ne manquent pas .
Il s'agit de savoir si la volonté politique va dans le même sens .
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blagueur a écrit:
Salut,
Dans la note précédente le français est en surplus, superflu car stérilisant :
Des Corses, aux Bretons, en passant par les Polynésiens, le français est perçu comme une langue détruisant les identités des populations indigènes, "mkelkhant" ...
Yes, une approche moderne scientifique, mathématique et statistique le confirme en comptabilisant le nombre de Prix Nobels issus des îles comme celui des indigènes médaillés Field du French Cancan.
Ces étudiants indigènes expatriés, passés grands maitres besogneux, titulaires du Grand prix de la maitrise de l'étudiante-suffragette, celle à la courte jupette en émoi, détenteurs de la Palme d'or du concours universitaire de " à nous les p'tites françaises de la fac" : ces valeureux frangins, sont dignes de respect car lorsqu'ils ne rapportent pas un diplôme au pays, ils rapportent au moins une belle ...
Ces indigènes ne crient plus, comme les soixante-huitards de jadis, U.S or G.I's go home, car ce sont les Frenchs et les Espagnols qui les ont envahi, colonisé tout en massacrant leurs compatriotes résistants, pas les anglais ni les américains ...
La langue du dominant, du colonisateur, n'engendrant point de troubles chez le dominé, ni le suivi du chien qui suit son maitre, nous ne pouvons qu’espérer la même brillante réussite que celle des canadiens, des habitants de la Louisiane ou du Québec, francophonisés depuis des siècles, une réussite qui nous augure un avenir aussi brillant que le leur ou encore celui enviable des belges de Coluche ...
L'ouverture de l'éducation nationale sur les langues, pour introduire et généraliser l'anglais (une langue optionnelle incontournable) permettra d'évacuer ce français moribond par la petite porte : celle de la volonté des lycéens et de la conscience du peuple ...
N.B : Rien ne met plus en rogne et en boule, un boug.noule, un Nord-af, un maure, un sarrasin - pourtant aimé dans la société d’accueil et non rejeté car maitrisant la langue sans accent - que le négationnisme des "suprématistes" trompeurs, peut-être aussi des Trumpeurs, parfois nazillards, ainsi que le mensonge et la mauvaise foi, ce qui explique sans doute la forte acrimonie de ce dernier paragraphe ...