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Mourir pour des idées, l'idée est excellente....
B
29 juillet 2005 14:29

Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu

Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente


Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente


Brassens

un seul mot : Srebrenica
B
29 juillet 2005 14:52
pour ecouter la chanson

le lien qui ne mene pas à un mp3 (c'est interdit) mais vers une version bas debit 20k


[www.brassens.info]






Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/07/05 14:52 par Baugayau.
un seul mot : Srebrenica
A
29 juillet 2005 14:57
C'est une exellente chanson, Brassens était un anarchiste passif, un maitre dans son style !
B
29 juillet 2005 15:00
Amar

tu peux retrouver bcp de paroles et ecouter les chansons sur


[www.brassens.info]
un seul mot : Srebrenica
A
29 juillet 2005 15:02
Ok merci de l'info, j'ai pratiquement tous ses cd chez moi !
A
29 juillet 2005 15:17
Une de mes préférées :



Le père noêl et la petite fille


Avec sa hotte sur le dos
Avec sa hotte sur le dos
Il s´en venait d´Eldorado
Il s´en venait d´Eldorado
Il avait une barbe blanche
Il avait nom ''Papa Gâteau''

Il a mis du pain sur ta planche
Il a mis les mains sur tes hanches

Il t´a prom´née dans un landeau
Il t´a prom´née dans un landeau
En route pour la vie d´château
En route pour la vie d´château
La belle vie dorée sur tranche
Il te l´offrit sur un plateau

Il a mis du grain dans ta grange
Il a mis les mains sur tes hanches

Toi qui n´avais rien sur le dos
Toi qui n´avais rien sur le dos
Il t´a couverte de manteaux
Il t´a couverte de manteaux
Il t´a vêtue comme un dimanche
Tu n´auras pas froid de sitôt

Il a mis l´hermine à ta hanche
Il a mis les mains sur tes hanches

Tous les camées, tous les émaux
Tous les camées, tous les émaux
Il les fit pendre à tes rameaux
Il les fit pendre à tes rameaux
Il fit rouler en avalanches
Perles et rubis dans tes sabots

Il a mis de l´or à ta branche
Il a mis les mains sur tes hanches

Tire la bell´, tir´ le rideau
Tire la bell´, tir´ le rideau
Sur tes misères de tantôt
Sur tes misères de tantôt
Et qu´au-dehors il pleuve, il vente
Le mauvais temps n´est plus ton lot

Le joli temps des coudées franches
On a mis les mains sur tes hanches

B
29 juillet 2005 15:24
une autre que tu dois surement aussi apprecier (il parle un peu de nous tous looool )



QUAND LES CONS SONT BRAVES


Sans être tout à fait un imbécile fini,
Je n'ai rien du penseur, du phénix, du génie.
Mais je n' suis pas le mauvais bougre et j'ai bon cœur,
Et ça compense à la rigueur.

Refrain:
Quand les co.ns sont braves
Comme moi,
Comme toi,
Comme nous,
Comme vous,
Ce n'est pas très grave.
Qu'ils commettent,
Se permettent
Des bêtises,
Des sottises,
Qu'ils déraisonnent,
Ils n'emmerdent personne.
Par malheur sur terre
Les trois quarts
Des tocards
Sont des gens
Très méchants,
Des crétins sectaires.
Ils s'agitent,
Ils s'excitent,
Ils s'emploient,
Ils déploient
Leur zèle à la ronde,
Ils emmerdent tout l' monde.

Si le sieur X était un lampiste ordinaire,
Il vivrait sans histoir's avec ses congénères.
Mais hélas ! il est chef de parti, l'animal :
Quand il débloque, ça fait mal !

Refrain

Si le sieur Z était un jobastre sans grade,
Il laisserait en paix ses pauvres camarades.
Mais il est général, va-t-en-guerr', matamore.
Dès qu'il s'en mêle, on compt' les morts.

Refrain

Mon Dieu, pardonnez-moi si mon propos vous fâche
En mettant les con.nards dedans des peaux de vaches,
En mélangeant les genr's, vous avez fait d' la terre
Ce qu'elle est : une pétaudière !

Refrain




Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/07/05 15:25 par Baugayau.
un seul mot : Srebrenica
A
29 juillet 2005 15:25
Le Roi :

Non certe', elle n'est pas bâtie,
Non certe', elle n'est pas bâtie
Sur du sable, sa dynastie,
Sur du sable, sa dynastie.

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Il peut dormir, ce souverain,
Il peut dormir, ce souverain,
Sur ses deux oreilles, serein,
Sur ses deux oreilles, serein.

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Je, tu, il, elle, nous, vous, ils,
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils,
Tout le monde le suit, docil',
Tout le monde le suit, docil'.

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Il est possible, au demeurant,
Il est possible, au demeurant,
Qu'on déloge le shah d'Iran,
Qu'on déloge le shah d'Iran,

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Qu'un jour on disecrying'C'est fini'',
Qu'un jour on disecrying'C'est fini''
Au petit roi de Jordani',
Au petit roi de Jordani',

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.
Qu'en Abyssinie on récus',
Qu'en Abyssinie on récus',
Le roi des rois, le bon Négus,
Le roi des rois, le bon Négus,

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Que, sur un air de fandango,
Que, sur un air de fandango,
On congédi' le vieux Franco,
On congédi' le vieux Franco,

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons
Que la couronne d'Angleterre,
Que la couronne d'Angleterre,
Ce soir, demain, roule par terre,
Ce soir, demain, roule par terre,

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.

Que, ça c'est vu dans le passé,
Que, ça c'est vu dans le passé,
Marianne soit renversé'
Marianne soit renversé'

Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.


La fin du texte me plait bien "que, ça c'est vu dans le passé, Marianne soit renversé" !!!!
A
29 juillet 2005 15:48
Bonhomme :


Malgré la bise qui mord,
La pauvre vieille de somme
Va ramasser du bois mort
Pour chauffer Bonhomme,
Bonhomme qui va mourir
De mort naturelle.

Mélancolique, elle va
A travers la forêt blême
Où jadis elle rêva
De celui qu'elle aime,
Qu'elle aime et qui va mourir
De mort naturelle.

Rien n'arrêtera le cours
De la vieille qui moissonne
Le bois mort de ses doigts gourds,
Ni rien ni personne,
Car Bonhomme va mourir
De mort naturelle.

Non, rien ne l'arrêtera,
Ni cette voix de malheur(e)
Qui dit : ''Quand tu rentreras
Chez toi, tout à l'heure,
Bonhomm' sera déjà mort
De mort naturelle.''

Ni cette autre et sombre voix,
Montant du plus profond d'elle,
Lui rappeler que, parfois,
Il fut infidèle,
Car Bonhomme, il va mourir
De mort naturelle.



Cette chanson est triste mais elle est témoigne d'un amour extrémement fort, le dernier couplé nous le montre bien !
s
29 juillet 2005 15:58
Je peus aussi moi ? Bin vlà une jolie chansonette ! hihi

Georges Brassens
C'était un peu leste

Et quand elle eut fini de coudre le linceul
Et de faire la sieste,
La veuve a décidé de ne pas rester seule
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini de couver ce dessein
Elle mit sa veste,
Et vint frapper chez moi, son plus proche voisin,
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini la dernière bouchée
D'un repas modeste,
Ell' dit : "Il se fait tard, c'est l'heur' de se coucher",
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini de bassiner le lit,
Alea jacta est(e),
Dans ses bras accueillants, j'étais enseveli,
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini d' me presser sur son cœur,
De leurs voix célestes
Les anges d'alentour soupiraient tous en chœur,
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini d' reprendre ses esprits,
Elle manifeste
La fâcheuse intention de m'avoir pour mari,
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini de tenir ces propos,
Tonnerre de Brest(e) !
Je la flanquai dehors avec ses oripeaux,
C'était un peu leste.

Et quand elle eut fini de dévaler l' perron
Et dit : "J' te déteste",
Elle se pendit au cou d'un troisième larron,
C'était un peu leste.

Et quand elle fut sortie de mon champ visuel,
Parfumés d'un zeste,
Je bus cinq à six coups, l'antidote usuel,
C'était un peu leste.

Et quand j'eus bien cuvé mon vin, je me suis dit,
Regrettant mon geste,
Que j'avais peut-être pas été des plus gentils,
C'était un peu leste.

Et quand ell' m'entendit fair' mon mea culpa,
La petite peste,
Me fit alors savoir qu'ell' ne m'en voulait pas,
C'était un peu leste.

Et quand à l'avenir ell' tomb'ra veuve encor,
Son penchant funeste,
Qu'elle vienne frapper chez moi dès la levée du corps
Sans d'mander son reste !
siryne
A
29 juillet 2005 16:40
"Le petit joueur de flûteau" est à mon avis un véritable hymne à la modestie et à la fidélité !



Le petit joueur de flûteau
Menait la musique au château
Pour la grâce de ses chansons
Le roi lui offrit un blason
Je ne veux pas être noble
Répondit le croque-note
Avec un blason à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi

Et mon pauvre petit clocher
Me semblerait trop bas perché
Je ne plierais plus les genoux
Devant le bon Dieu de chez nous
Il faudrait à ma grande âme
Tous les saints de Notre-dame
Avec un évêque à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi

Et la chambre où j'ai vu la jour
Me serait un triste séjour
Je quitterai mon lit mesquin
Pour une couche à baldaquin
Je changerais ma chaumière
Pour une gentilhommière
Avec un manoir à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi

Je serai honteux de mon sang
Des aïeux de qui je descends
On me verrait bouder dessus
La branche dont je suis issu
Je voudrais un magnifique
Arbre généalogique
Avec du sang bleu a la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi

Je ne voudrais plus épouser
Ma promise, ma fiancée
Je ne donnerais pas mon nom
A une quelconque Ninon
Il me faudrait pour compagne
La fille d'un grand d'Espagne
Avec un' princesse à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi

Le petit joueur de flûteau
Fit la révérence au château
Sans armoiries, sans parchemin
Sans gloire il se mit en chemin
Vers son clocher, sa chaumine
Ses parents et sa promise
Nul ne dise dans le pays
Le joueur de flûte a trahi
Et Dieu reconnaisse pour sien
Le brave petit musicien
A
29 juillet 2005 16:52
La guerre de 14/18


Depuis que l´homme écrit l´Histoire
Depuis qu´il bataille à cœur joie
Entre mille et une guerr´ notoires
Si j´étais t´nu de faire un choix
A l´encontre du vieil Homère
Je déclarerais tout de suite:
''Moi, mon colon, cell´ que j´préfère,
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit!''

Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis
Que je m´soucie comm´ d´un´cerise
De celle de soixante-dix?
Au contrair´, je la révère
Et lui donne un satisfecit
Mais, mon colon, celle que j´préfère
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit

Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epées dans l´eau
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux
Leurs faits d´armes sont légendaires
Au garde-à-vous, je les félicite
Mais, mon colon, celle que j´préfère
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit

Bien sûr, celle de l´an quarante
Ne m´as pas tout à fait déçu
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus
Mais à mon sens, elle ne vaut guère
Guèr´ plus qu´un premier accessit
Moi, mon colon, celle que j´ préfère
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit
Mon but n´est pas de chercher noise
Au guérillas, non, fichtre, non
Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n´osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chos´ pour plaire
Chacune a son petit mérite
Mais, mon colon, celle que j´préfère
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit

Du fond de son sac à malices
Mars va sans doute, à l´occasion,
En sortir une, un vrai délice
Qui me fera grosse impression
En attendant je persévère
A dir´ que ma guerr´ favorite
Cell´, mon colon, que j´voudrais faire
C´est la guerr´ de quatorz´-dix-huit


Brassens se moque ironiquement des guerres en général, mais pourquoi as-t'il choisi celle-çi particuliérement, peut-être que c'est parseque c'était la plus illogique, en admettant qu'il y a une logique dans la guerre, mais celle-çi mystère !!! En fait elle a surtout permis d'écraser dans l'oeuf les mouvements ouvriers européens qui prenaient trop d'importance au regard des gouvernements de l'époque !
A
29 juillet 2005 17:11
Heureux qui comme Ulysse
Poème de Henri Colpi

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi




Là franchement je me sent revenir au temps de l'insouciance quand je vivais au bord du Souss, il me suffit de remplacer le cheval par un âne et la camargue pour notre Oued, et c'est la liberté !!
k
29 juillet 2005 17:53
à mon tour .
une de mes préférées , c'est : LES PASSANTES
je l'ai découverte qd Francis Cabrel la chantait .
tres belle et émouvante ....



Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
A
29 juillet 2005 18:14
Tu as raison khnouna, c'est une trés belle chanson et voiçi l'auteur de ce texte :


Antoine POL : (1888 - 1971)

Né à Douai le 23 août 1888 - mort à Seine Port le 21 juin 1971.

Capitaine d'artillerie, il combat pendant la guerre de 14-18, il entre au service des Mines de La Houve à Strasbourg en 1919.

En 1945, il devient président du Syndicat Central des importateurs de charbon de France. Retraité en 1959, il peut enfin s'adonner à ses passions : la poésie, la bibliophilie et les papillons.


Oeuvres principales : Emotions poétiques (1918) - Le livre de maman (1924) - Destins (1941) - Plaisirs d'amour (1947) - Croquis (1970) - Coktails (1971).


Les passantes est un poème tiré des Emotions poétiques . La chanson fut enregistrée en octobre 1972 pour le disque 6332 116 sorti fin octobre 1972.

Quand Georges Brassens a découvert ce poème, il a demandé à l'auteur, Antoine Pol, l'autorisation de le mettre en musique... Il a accepté. Ils avaient pris rendez-vous un mois plus tard, car Brassens voulait le rencontrer...

Antoine Pol est décédé (de vieillesse) une semaine avant qu'ils se rencontrent. L'un des grands regrets de Brassens, fut de ne jamais avoir connu cet homme.
k
29 juillet 2005 18:16
Merci Amar pour ces précisions .
moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
z
29 juillet 2005 19:14
l'auvergnatsmiling smiley.

Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie

Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin

Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil

Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
c
30 juillet 2005 11:16
Wawww vraiment émouvant.
 
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