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La Moudawana a oublié ....qu'en pensez vous ?
a
10 octobre 2008 20:20
«Elles» ce sont des femmes paysannes venues pour défendre leur cause et réclamer leur droit aux terrains collectifs dites «d'El joumoua». Profitant du soutien de ladite ONG, elles étaient une centaine de femmes jeunes et âgées à avoir fait le déplacement de différentes contrées du Royaume pour faire entendre leur voix.
«Ces femmes demandent à ce que les autorités puissent leur donner également le droit de pouvoir cultiver ces terrains publiques qui jusqu'à aujourd'hui ont été exploités uniquement par les hommes selon la tradition»souligne Fatima Akil, consultante et membre actif de l'ADFM.

En effet, issues de tribus très anciennes, les familles ont exploité ces terrains de père en fils. Néanmoins, les familles n'ayant pas de progéniture de sexe masculin ont été au fur et à mesure exclues de cette opération. Cette «coutume» qui s'est installée a été également appliquée sur les femmes veuves.

Rappelons que l'histoire de ces terres « ethniques» remonte au dahir du 27 avril 1919 décrété pour régir les terres collectives (aradi al joumou). Ce dahir avait rendu ces terrains inaliénables, insaisissables et imprescriptibles grâce à une protection juridique effective par un statut foncier. Parallèlement, une tentative de "traditionalisation" de ces collectivités a été faite au travers d'un "Règlement de partage" fixant uniformément et égalitairement les règles d'accès à la terre. La démarche de cette création institutionnelle s'est basée sur un système d'analyse qui confond normes et habitudes. Les pratiques des paysans du bled jmaâ étaient en réalité fort diverses et se caractérisaient par la coexistence de plusieurs registres de légitimité.

L'objectif de cette procédure était de retenir la paysannerie à la campagne pour limiter l'exode rural et les dangers de l'urbanisation. Ainsi, des dizaines de millions de paysans marocains ont pu vivre depuis des lustres de leurs terres collectives, certes dans des conditions météorologiques et infrastructurelles en dessous du minimum vital mais ils ont pu assurer quand même leur indépendance grâce à ces terres qui ont été dotées d'un statut spécifique. «Les femmes quant à elles étaient exclues depuis le départ de ce processus. Certes, elles faisaient la majorité du travail, puisqu'elles cultivaient les terres avec les hommes parallèlement aux autres tâches qu'elles devaient assurer notamment l'éducation des enfants et les charges du foyer, mais la tradition faisait que ce sont les hommes qui récoltaient le fruit de leur travail. En effet, qu'elles soient des femmes ethniques ou non, elles n'ont jamais eu le droit d'exploiter ces terres jusqu'à aujourd'hui et ce malgré les avancées que connaît le Royaume en matière de droit de l'homme», souligne cette militante associative.

Actuellement, les terres collectives ou encore Bled Jmaa sont en voie de disparition. Selon Fatima Akil, une tendance nette est apparue au Maroc au début des années 1990 en faveur de la privatisation de ces terres et ce à cause de l'épuisement du foncier utile dans les villes. Placés sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, ces terrains ont été cédés à plusieurs investisseurs marocains notamment le groupe immobilier Addoha et Al Omrane. Quant aux paysans, ils ont reçu des indemnités sous forme de lots de terrains et de sommes d'argent. Selon l'ADFM, les femmes ont été encore exclues de cette opération. « Nous ne pouvons plus accepter cette injustice.

En ce qui concerne la région de Kasbat Mehdia, il s'agissait d'une terre agricole avant qu'elle soit cédée à Chaabi. Et bien sûr, seuls les hommes ont été indemnisés. Certaines familles n'ont pas bénéficié des dédommagements parce que les femmes sont devenues veuves juste avant la distribution des lots. Nous ne pouvons plus accepter cette situation », réclame Menana l'une des femmes protestataire.

En effet, ces femmes issues de différentes tribus notamment EL Haddada, Oualed Oujih, Oueled Hnicha, Ouled Sbita, Oueled Moussa, Sakinia, Kasbah de Mehdia, et Ifrane comptent aller jusqu'au bout pour faire entendre leur voix. Les dites femmes menacent même d'entamer une grève de la faim au cas ou leur doléances ne seraient pas prises en compte.
y
10 octobre 2008 23:58
Idha kounta fil maghrib fala tataghrib.
Si tu es au maroc ne sois pas surpris.

En somme l'mopssible dans le mauvais sens est plausible.
y
10 octobre 2008 23:59
mes excuses pour les fautes .
 
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