Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
UNE MOSQUEE QUI DEMENAGE...
B
26 mars 2005 19:10
Salam aalikoum


samedi 26 mars 2005, 12h03
A Montpellier, l'Eglise veut faire déménager la mosquée

agrandir la photo


MONTPELLIER (AFP) - Cela pourrait ressembler à une guerre de religions, mais ce n'est pourtant qu'une querelle immobilière. A Montpellier, l'Eglise réclame le déménagement d'une salle de prière islamique pour récupérer des locaux dont elle est propriétaire.

Cet ancien entrepôt était loué depuis 1985 par l'évêché, pour un loyer annuel symbolique de 150 euros, aux musulmans qui, à cette époque, ne disposaient pas de lieu de culte à Montpellier. Une aide que l'église juge inutile désormais, puisque la capitale languedocienne en compte sept.

Le diocèse souhaite aujourd'hui transformer le bâtiment en "halte solidarité" pour y abriter le Secours populaire catholique et l'association Saint-Vincent-de-Paul, qui distribue chaque jour deux cents repas chauds.

"Cela fait cinq ans que nous demandons en vain qu'on nous restitue les lieux", affirme à l'AFP le père Régis Coste, vicaire général, soulignant ses "excellents rapports" avec les autres mosquées. "Nous sommes décidés à réclamer une expulsion car la générosité de l'Eglise a été trompée", prévient-il.

Assignée en justice par le diocèse, l'association islamique gérant le lieu de culte s'est vu accorder un délai jusqu'à la fin du mois de février mais n'a depuis toujours pas bougé.

A la mosquée At-Tawba, dite des Beaux-Arts, du nom du quartier branché où elle se situe, les fidèles dénoncent l'"acharnement" de l'Eglise pour leur faire quitter leur salle de prière, dotée d'une majestueuse bibliothèque.

Certains n'ont pas apprécié de voir des visiteurs, chaussures au pied, entrer par erreur, lors de l'inauguration par l'évêché d'une partie de la "halte solidarité" dans une aile voisine du bâtiment.

"On veut nous mettre à la porte. Un huissier est même venu à la mosquée. Mais nous ne pouvons pas partir du jour au lendemain", déplore Mohamen Lounodi, l'un des responsables de l'association islamique.

Ce dernier rappelle que la mosquée "refuse l'aide financière étrangère" au nom de son indépendance et "dispose seulement de l'argent des fidèles pour chercher ailleurs".

L'avocat de l'association, Me Cheik Sako, assure toutefois qu'"un nouveau lieu a été trouvé". Selon lui, la mosquée pourrait déménager "d'ici quelques semaines ou quelques mois".

Seul lieu de culte en centre-ville, la mosquée, qui accueille plus de 500 fidèles, dont beaucoup d'étudiants, se tient à l'écart du reste de la communauté, notamment des milliers de musulmans fréquentant les lieux de culte de la Paillade ou du Petit-Bard, dans les quartiers populaires.

Gérée par l'obédience rigoriste des "Ahbaches", du nom d'une confrérie née au Liban en 1980 et considérée comme sectaire par de nombreux musulmans, elle n'a jamais voulu rejoindre le conseil régional du culte musulman (CRCM).

Parmi ses fidèles figure le frère de Zacarias Moussaoui, "kamikaze" présumé d'Al-Qaïda inculpé aux Etats-Unis, Abd Samad, qui s'est déjà distingué, dans un livre, par son hostilité aux wahhabites.

"On sait que la mosquée a fait une collecte pour chercher un autre lieu mais elle n'a jamais voulu qu'on l'aide à trouver une solution à l'amiable", confie Abdelkader El Marrati, vice-président du CRCM.
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook