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Mondial 2006: la France plus tout à fait maître de son destin
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9 octobre 2005 16:08
dimanche 9 octobre 2005, 10h39
Mondial 2006: la France plus tout à fait maître de son destin

Par Pierre Sérisier

PARIS (Reuters) - Pour la première fois depuis le début de la campagne de qualification pour le Mondial 2006, la France n'a plus totalement son destin entre ses mains avant son dernier match contre Chypre mercredi.

Les Bleus, qui ont dû se contenter d'un match nul heureux (1-1) samedi à Berne, sont désormais à la merci d'une victoire de la Suisse en Irlande mercredi.

Les Français avaient impérativement besoin de s'imposer chez leurs voisins helvètes ce week-end pour s'assurer de la qualification.

Si "rien n'est hypothéqué", comme a tenu à le rappeler le sélectionneur Raymond Domenech, rien n'est acquis non plus et l'ambiance d'après-match dans le camp français était celle des mauvais soirs.

"C'était glauque dans les vestiaires," a lâché le gardien de but Grégory Coupet. "C'est évidemment un mauvais résultat. Nous étions venus pour gagner. Nous repartons avec un match nul qui est flatteur."

Le défenseur William Gallas a préféré, lui, ne pas faire de commentaires, précisant simplement qu'il était trop énervé pour s'exprimer devant la meute de micros qui se tendaient vers lui.

"Nous espérions être plus performants. Nous n'avons pas été bons. Nous n'avons aucune raison de nous réjouir," a poursuivi Coupet. "Nous avons maintenant un match contre Chypre à gagner et cela ne sera peut-être pas suffisant."

Pour terminer première de ce groupe 4 (le plus indécis et pourtant a priori le plus faible de la zone Europe), la France doit gagner et espérer que la Suisse fasse au mieux match nul à Dublin.

Si les Helvètes s'imposaient en Irlande - un exploit qu'ils ont déjà réalisé lors des éliminatoires à l'Euro2004 -, les Bleus devraient marquer aux Chypriotes quatre buts de plus que leurs rivaux.

AMBIANCE

On voit mal comment l'équipe de France actuelle, sans grande imagination et visiblement épuisée, pourrait réussir pareil exploit, même face à Chypre.

Raymond Domenech a bien tenté d'avancer quelques explications pour justifier la déconvenue de Berne: l'absence des deux buteurs Thierry Henry et David Trezeguet ou les pépins de santé de Zinedine Zidane et Lilian Thuram.

Ces problèmes ne peuvent pourtant justifier l'indigence de la première mi-temps des Bleus: le manque de cohésion collective, une volonté émoussée et des approximations techniques dans la construction ont ranimé les vieux fantômes des éliminatoires.

La France n'a plus accédé à une phase finale de Coupe du monde via les qualification depuis 1986 lorsqu'elle était menée par son ancien n° 10, Michel Platini.

La perspective de terminer deuxième de la poule est donc bien tangible avec l'obligation de passer par le sas des barrages où peuvent figurer des adversaires aussi dangereux que l'Espagne, la Suède, la Russie ou encore le Danemark et la Turquie.

Une non-qualification, après le naufrage de 2002 et la contre-performance de 2004, marquerait un coup d'arrêt comparable à celui de 1994 lorsqu'une génération avait été engloutie dans la défaite contre la Bulgarie.

La France a maintenant deux jours pour préparer son avenir et éviter que l'Histoire se répète.

"Nous allons surtout récupérer car la fatigue va être grande après ce soir," a reconnu Domenech, la mine triste. "Il va falloir se remettre physiquement pour marquer des buts."

Les Français n'ont jamais gagné au Stade de France depuis la prise de fonction du nouveau sélectionneur national. Et ce, même s'ils restent invaincus en 14 rencontres.

"Si mes informations sont exactes, le stade sera plein mercredi contre Chypre," a noté Domenech. "J'espère que nos supporters nous offriront un soutien comparable à celui qu'ont eu les Suisses ce soir."

Dans un stade connu pour la fraîcheur de son ambiance, cela sera une donnée nécessaire mais certainement pas suffisante.



 
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