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Le Monde " Le Maroc a épuisé ses nappes phréatiques par...
a
17 février 2018 17:55
Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol »

Après une décennie de surexploitation des nappes phréatiques par l’agriculture, le royaume est en situation de stress hydrique.

LE MONDE 17.02.2018 à 10h31 Par Ghalia Kadiri (Ouirgane (Maroc), envoyée spéciale)

Enfin, le ciel obstinément bleu s’est assombri. Après trois mois de sécheresse, des pluies torrentielles ont arrosé les récoltes assoiffées partout au Maroc. Depuis le début de l’automne, les Marocains retenaient leur souffle, inquiets que la faible pluviométrie ne plombe la campagne agricole dans un pays où ce secteur contribue à 20 % du PIB.

Les averses de janvier ont fait remonter le niveau des barrages, rempli les oueds et les puits, et atténué l’impact sur la croissance marocaine, qui oscille tous les ans au gré des précipitations. Mais pour combien de temps ? Au Maroc, le déficit hydrique ne cesse de se creuser. Chaque année, le niveau des nappes phréatiques diminue dangereusement. Et ni les précipitations, de plus en plus faibles, ni les prières ordonnées par le roi Mohammed VI pour « implorer la pluie » ne ralentiront le tarissement de l’or bleu.

Ihya aussi a prié. Un mois plus tôt, sous le soleil brûlant des montagnes du Haut Atlas, ce producteur de céréales espérait, impuissant, que la pluie vienne irriguer sa petite parcelle d’un hectare, dans la région de Ouirgane. Comme lui, des milliers d’agriculteurs avaient semé le blé début octobre, une période cruciale où démarrent ces cultures. « Ces graines, que j’ai achetées cher, vont être perdues, se résignait, à la mi-décembre, Ihya. Quand il ne pleut pas, on creuse des puits. Mais cette fois, tout est sec. Il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol. »

Dans les petites parcelles surplombant la vallée de Ouirgane, où l’on cultive le plus souvent des céréales ou des petites légumineuses vendues dans les souks hebdomadaires, les paysans ont l’habitude de creuser des puits sans autorisation. Lorsqu’il reste un peu d’eau dans quelques sources non taries, ils acheminent la ressource jusqu’aux surfaces agricoles dans les traditionnelles séguia, des canaux d’irrigation à ciel ouvert. Privés des premières pluies, de septembre à décembre, les petits agriculteurs devront se tourner vers les cultures de printemps ou vers l’élevage pour sauver leur production agricole.

Même les exploitants dont les surfaces agricoles sont équipées de systèmes d’irrigation dotés de pompes électriques souffrent désormais de la raréfaction de l’eau. « Lorsqu’il ne pleut pas, il faut creuser de plus en plus profond dans la nappe, témoigne un riche exploitant d’agrumes de la région de Taroudant. Avant, on trouvait de l’eau à 70 mètres. Aujourd’hui, il faut descendre la pompe jusqu’à 300 mètres. A cette profondeur, on se dit : soit on cherche du pétrole, soit on creuse un autre puits plus loin. »
« Manifestations de la soif »

Petit à petit, les prélèvements excessifs ont plongé le Maroc dans une situation de « stress hydrique ». L’accès à l’eau potable est menacé. « En 1980, 2 500 mètres cubes d’eau potable étaient disponibles par personne, au Maroc. En 2013, elle se situait à 720 m3 », avait reconnu le gouvernement début 2013. Aujourd’hui, le niveau ne dépasse pas 500 m3 par personne.

A qui la faute ? « On accuse le changement climatique et le tourisme. On dit que la population augmente et les besoins domestiques avec. Mais cela ne suffit pas à expliquer les crises », analyse François Molle, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement. Au Maroc, la température a augmenté de près d’un degré en moyenne en quarante ans. Les épisodes de sécheresse sont plus longs. Mais, pour comprendre la récurrence des pénuries, il faut aussi revenir dix ans en arrière, lorsque le royaume a lancé son plan Maroc vert (PMV).

Destiné à aider les petits agriculteurs dans un pays où la plupart des terres agricoles n’étaient pas irriguées, le programme a subventionné des systèmes d’irrigation gravitaire en goutte-à-goutte, censés leur permettre d’économiser jusqu’à 45 % d’eau. « Mais on oublie que les pertes permettaient de recharger la nappe », précise François Molle.

suite dans se second post
a
17 février 2018 17:57
Suite et fin article du Monde :

Le choix de l’irrigation se paie par l’épuisement des réserves souterraines mais aussi par le risque d’une pénurie d’eau potable. L’été dernier, les habitants de Zagora, aux portes du désert, dans le Sud, ont subi de plein fouet les conséquences de la culture de la pastèque. Des familles entières sont restées plusieurs semaines sans une goutte au robinet. Pour protester, ils ont organisé des « manifestations de la soif ». Huit mineurs ont été arrêtés et condamnés à deux mois de prison ferme. « On prive les êtres humains d’eau pour produire des fruits que l’on va exporter », s’indigne Najib Akesbi.

Difficile de résister au puissant outil politique que constitue le plan Maroc vert. Alors que le PIB agricole moyen a dépassé les 100 milliards de dirhams par an, contre 75 milliards avant 2008, le programme jouit d’une grande popularité au Maroc, où l’agriculture fait vivre 40 % de la population. « Ces dix années d’irrigation avancée et de modernisation de l’agriculture nous ont permis d’atteindre une certaine autosuffisance alimentaire », rappelle Mohamed Azzouz, directeur de Magriser, une entreprise spécialisée en matériel d’irrigation. Entre manger et boire, il faudra bientôt choisir.

En savoir plus sur [www.lemonde.fr]
a
17 février 2018 18:01
Ce qui me dégoute c'est qu'il faille lire la presse etrangère pour etre informé sur le Maroc, pour la presse marocaine tout va tres bien madame la Marquise et Akhanouch est un héros.

C'est quand même dingue de savoir qu'on fait pousser des pastèques en plein desert à Zagora!
Une pasteque ce n'est que de l'eau!! Or l'eau est rare ou alors sert à arroser des...golfs et à exporter des legumes gorges d'eau pour les européens. On exporte de l'eau. le desastre espagnol ne nous suffit pas à tirer des leçons vitales.
17 février 2018 20:04
Rien ne résiste à Gog et Magog...
"Avec un H majuscule"
a
17 février 2018 20:12
On a épuisé nos réserves de poisson.
Nos plages sont vidées de leur sable.
Nos nappes phréatiques sont pompées avec voracité.
Nos sols s’érodent et se désertifient du fait de la surexploitation des forêts, de l’élevage de chèvres et de moutons ou de la culture intensive du haschich etc......

Et pendant ce temps on prétend donner des leçons à l'Afrique...Au secours...

Gouvernance de minables.
Citation
Hamid a écrit:
Rien ne résiste à Gog et Magog...
17 février 2018 20:18
Pourtant, "gouverner c'est prévoir"...
Citation
axis7 a écrit:
On a épuisé nos réserves de poisson.
Nos plages sont vidées de leur sable.
Nos nappes phréatiques sont pompées avec voracité.
Nos sols s’érodent et se désertifient du fait de la surexploitation des forêts, de l’élevage de chèvres et de moutons ou de la culture intensive du haschich etc......

Et pendant ce temps on prétend donner des leçons à l'Afrique...Au secours...

Gouvernance de minables.
"Avec un H majuscule"
A
17 février 2018 20:36
salam

oui ils ont prévu pour eux et leurs enfants...

c'est comme les nuées de sauterelles parasites bouffant tous sur leurs passages.Ils se cassent une fois qu'il y a plus rien à bouffer

un exemple avec ben ali


[www.lemonde.fr]


c'est bien plus grave que ça il y a une explosion démographique qui va conduire inévitablement au chaos un gars de l'IRIS tire la sonnette d'alarme mais tous le monde s'en fou à une époque l'art de gouverner c'était de prévoir...




[www.nouvelobs.com]


La démographie a largement contribué au naufrage de l'Afghanistan. Dans les deux cas, les taux de croissance de la population sont supérieurs à 3%, atteignant 4% pour le Niger, et ils progressent !

Le cas du Niger, au cœur du Sahel, est caractéristique : sa population était de 3 millions à l'indépendance [en 1960, NDLR], elle approche les 20 millions et dépassera les 40 millions en 2035, quoi qu'on fasse. Si la fécondité reste au niveau qu'elle a connu depuis 30 ans, elle atteindra 89 millions en 2050. Et ce, dans un pays où 8% de la superficie seulement se prête à l'agriculture. A eux seuls, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad vont passer de 67 millions à plus de 200 millions d'ici 2050.

Or cette situation démographique se conjugue avec une stagnation de l'agriculture faute de politiques adaptées, conduisant souvent à des crises environnementales et alimentaires chroniques, parfois à des crises malthusiennes localisées. Comme l'industrie est également en panne, il ne peut qu'y avoir un chômage et un sous-emploi de masse.


Citation
Hamid a écrit:
Pourtant, "gouverner c'est prévoir"...
W
17 février 2018 21:38
La première exportation du Maroc est le phosphate l'extraction nécessite une énorme consommation d'eau.

Cela crée de lourds troubles environnementaux tels qu'une grave pollution de l’eau, de l’air et des terres.

À savoir, en europe les phosphates sont abondamment utilisés dans l’agriculture comme engrais par exemple.

Sans compter sur l'agriculture intensive, des cas comme ça il y en a d'autre et ailleurs aussi surtout dans les pays restreints dans le développement.

Et tout ça ne profite aucunement aux marocains.

C'est la mondialisation, on exploite et pille les ressources d'un côté pour s'enrichir de l'autre.
i
17 février 2018 21:58
.


Avec 3 mètres de neige qui va fondre lentement les nappes et les barrages seront pleins

[www.medias24.com]


.
I
17 février 2018 23:31
@hamid,
Salam broBye
It has been a while since your last visit ....
All good?winking smiley


Citation
Hamid a écrit:
Pourtant, "gouverner c'est prévoir"...
18 février 2018 04:53
Salam Bro Bye
I'm doing well, and you ? I was pretty busy, but i'm back winking smiley
Thanks!


Citation
Itwasntme a écrit:
@hamid,
Salam broBye
It has been a while since your last visit ....
All good?winking smiley
"Avec un H majuscule"
I
19 février 2018 08:43
@imtiaz,

L infiltration des eaux de pluies et de neiges peut prendre des mois.

Axis a raison.nos nappes sont dangereusement bas a cause de l agriculture intensive sur toute l annee.

Nous devons repenser notre agriculture et trouver des mecanismes innovateurs pour economiser l eau.

Il a raison d ailleursmoody smileymoody smiley

Pourquoi faire des cultures de pasteques et melons dans le desert Are you crazy alors que nous avons plus de 2500 kms de littoral et des montagnes de plus de 4000 metres au nord...

C est fou non?


Citation
imtiyaz a écrit:
.


Avec 3 mètres de neige qui va fondre lentement les nappes et les barrages seront pleins

[www.medias24.com]


.
i
19 février 2018 10:22
.


Apparemment le nord du Maroc n'a pas la même terre que le Sud.
Les plus riches agriculteurs exportateurs se trouvent au centre ou au sud marocain
Ils sont capables de dessaler l'eau de mer et travailler leurs terre que d'aller explorer dans le nord marocain.



.

Citation
Itwasntme a écrit:
@imtiaz,

L infiltration des eaux de pluies et de neiges peut prendre des mois.

Axis a raison.nos nappes sont dangereusement bas a cause de l agriculture intensive sur toute l annee.

Nous devons repenser notre agriculture et trouver des mecanismes innovateurs pour economiser l eau.

Il a raison d ailleursmoody smileymoody smiley

Pourquoi faire des cultures de pasteques et melons dans le desert Are you crazy alors que nous avons plus de 2500 kms de littoral et des montagnes de plus de 4000 metres au nord...

C est fou non?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/02/18 10:24 par imtiyaz.
I
19 février 2018 10:40
@imtiaz,

Je ne connais pas l histoire geologique du maroc.

en europe et usa,terres humides,l infiltration et renouvellement des eaux des nappes se mesure en mois sinon des annees.

Comme le climat du maroc est assez chaud et tropical,on peut facilement multiplier par 4 le temps d infiltration a cause des roches calcaires et pertes thermiques.

C est juste une suggestion.

En tout ca,on peut certainement mieux faire,optimizer notre seteur agricole pour reduire la consommation d eau par legume,par specificite et par region.winking smiley avec un meilleur rendement et reductions des couts winking smiley




Citation
imtiyaz a écrit:
.


Apparemment le nord du Maroc n'a pas la même terre que le Sud.
Les plus riches agriculteurs exportateurs se trouvent au centre ou au sud marocain
Ils sont capables de dessaler l'eau de mer et travailler leurs terre que d'aller explorer dans le nord marocain.



.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 19/02/18 11:14 par Itwasntme.
19 février 2018 18:34
Seules les nappes peu profondes se renouvellent rapidement. Le problème est qu'ils creusent partout et tellement profondément qu'ils attaquent l'eau fossile.
"Avec un H majuscule"
19 février 2018 19:44
Je savais que l'Algérie était un grand importateur d'eau virtuelle, c’est-à-dire l'eau qu'il a fallu pour irriguer les quantités de céréales, et produire les produits manufacturés qu'elle importe.
Là, je vois que les Marocains n'étais pas très conscient qu'en faisant de l'agriculture une priorité pour l'export, ils exportent sans le savoir d'énormes quantités d'eau virtuelle. Sans parler des industries gourmandes en eau.
C'est très bien quand on a cette ressource en abondance, mais en ce qui concerne nos régions semi-arides ... il est bon de prendre ce facteur en compte.
27 avril 2018 10:57
Salam

Tu sais très bien que tous les Responsables sont à L'Abri du besoin et qu'ergoter si
vaillamment ne fera pas avancer le (Schmilblick ) ménage ta santé, trop de patriotisme
confortablement assis devant ton Pc, En affichant une indignation de façade. Tu ne
manques pas d'eau ni ne meurs de faim, (que je saches) . Et surtout que cela ne date pas d'hier.Des minables !!! Possible mais multimilliardaires...Dans ces conditions qui ne voudrait
pas être MINABLE ???Ahhh, J'allais oublier, ils sont atteint de surdité généralisée les Africains, ensuite ils ont l'habitude de la galère et un moral en Titane. Rien ne les ébranlent .....




Citation
axis7 a écrit:
On a épuisé nos réserves de poisson.
Nos plages sont vidées de leur sable.
Nos nappes phréatiques sont pompées avec voracité.
Nos sols s’érodent et se désertifient du fait de la surexploitation des forêts, de l’élevage de chèvres et de moutons ou de la culture intensive du haschich etc......

Et pendant ce temps on prétend donner des leçons à l'Afrique...Au secours...

Gouvernance de minables.
 
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