Le monde arabe, parent pauvre de la révolution numérique Retour aux dépêches
Le monde arabe fait figure de parent pauvre de la révolution numérique, avec seulement 3,7% d'utilisateurs d'internet, selon des participants à la conférence mondiale sur le développement des télécommunications de Doha. "La présence arabe sur le réseau internet est presque nulle. Elle se réduit à quelques sites d'informations ou des sites personnels", déplore le ministre syrien des Télécommunications et de la Technologie, Amr Salem. Les raisons en sont d'ordre technique avec l'absence d'un portail arabe, les connexions sur le réseau passant obligatoirement par l'Europe ou l'Amérique, ce qui augmente les coûts. En 2004, sur une population totale de 316 millions d'habitants, les 22 membres de la Ligue arabe, avec un PIB cumulé de 813 milliards de dollars et un revenu par tête d'habitant de 2.571 dollars, ne comptaient que 11,75 millions d'utilisateurs d'internet, soit un taux de pénétration de 3,71%, selon des statistiques obtenues auprès de l'Union internationale des télécommunications (UIT). En revanche, le téléphone portable progresse dans le monde arabe. En 2004, 45,9 millions d'abonnés existent et un taux de pénétration de 14,51%, contre 27,1 millions d'abonnés et un taux de pénétration de 8,59% pour le téléphone fixe, selon la même source. En 2004, les pays du G8 comptaient 429 millions d'internautes, contre 444 millions d'internautes dans le reste du monde. L'utilisation de l'internet dans le monde arabe connaît une évolution "disparate" d'une région à une autre, a indiqué le représentant de l'UIT dans la région arabe, Ibrahim Haddad, citant une évolution "très rapide" dans les riches monarchies pétrolières du Golfe. «Les pays arabes sont conscients de la nécessité de remédier aux difficultés et ils "sont unanimes à vouloir promouvoir" les technologies de l'information, a indiqué Amr Salem. D’autant plus que c’est un secteur qui est à l'abri des divergences politiques dans les relations interarabes. En outre, les pays arabes ont déjà privatisé 43% de leurs principaux opérateurs de télécommunications, a-t-il poursuivit. En effet, l'internet est à 76% ouvert au secteur privé, et la téléphonie mobile à 87%.
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