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MRE De moins en moins marocains ?
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24 juillet 2004 16:38
Par Driss Bennani, Khalid Tritki et Mehdi Sekkouri Alaoui
Dossier : MRE De moins en moins marocains ?

On se souvient avec émotion des
"visites inopinées" du roi au port (AFP)
Aujourd’hui, on en est presque à la 4ème génération de marocains résidents à l’étranger. En 40 ans, les profils, les motivations et les priorités ont fondamentalement changé. Pas la stratégie officielle. Risqué.


Le ballet des ferries ne s’arrête plus au port de Tanger. Depuis les premières heures de la journée jusqu’à tard dans la soirée, des paquebots déversent inlassablement des centaines de véhicules et de passagers, avec une moyenne d’un accostage chaque demi-heure. Ce mercredi après-midi, pas de grosses
files d’attente. La circulation est fluide et le temps de passage à la douane plutôt correct.
La présence sécuritaire est impressionnante. Des militaires quadrillent le quai, des policiers en civil se laissent trahir par de gros talkies-walkies et les douaniers veillent au grain. Le roi (enfin, ses posters) suit tout cela d’un bon œil. Ses photos sont sur toutes les affiches. Les MRE sont une communauté qu’il chérit tout particulièrement et le port de Tanger se rappelle encore de ses "visites inopinées" en début de règne.
"On nous a dit qu’il était à Tanger ces temps-ci. On ne sait jamais. Il pourrait peut-être nous faire la surprise", lance un MRE tout juste débarqué. La surprise, le roi ne la leur fera finalement pas ce jour là. Mais ses conseillers ont bien balisé le terrain. À la fondation Mohammed V, le mot d’ordre de Zoulikha Nasri est suivi à la lettre. "Dans n’importe quelle circonstance, ne perdez surtout pas votre calme. Restez aimable et faites passer", aurait dit en substance la conseillère. J.L, jeune assistante dans un centre d’accueil, se rappelle encore ce que lui a répondu l’année dernière un grand responsable à la fondation alors qu’elle se plaignait du comportement de certains MRE. "Et que voulez-vous qu’on fasse ma fille ? Laissez-les ytfechou f’blad’houm". Paternalisme ? Peut-être mais pas seulement. Car les MRE, ils sont les premiers à en être conscients, c’est une importante manne financière pour une économie en mal de devises. Chaque année, les transferts atteignent des records. Presque 10 % du PIB en 2003 (lire page 24). La tendance restera-t-elle la même durant les prochaines années ? "Rien n’est moins sûr", tranchent les plus sceptiques. "Le phénomène de l’émigration a beaucoup changé au fil des générations. Les profils des MRE aussi. Cela ne se ressent pas encore au niveau du flux financier, mais l’effet est déjà perceptible au niveau des entrées au Maroc et de la revendication identitaire", analyse un spécialiste.
En tant que phénomène, l’émigration marocaine à l’étranger a commencé à partir de 1974. Date (paradoxalement) de la fermeture des frontières européennes. On partait alors par dépit, ou par fougue de jeunesse. Avant qu’il ne soit trop tard. En passant par l’Italie ou l’Espagne (qui avaient tardé à verrouiller leurs frontières). C’est le cas de Mbarek, la cinquantaine passée, rencontré sur une aire de repos près de Larache. "Je suis parti à l’âge de 19 ans. Je n’avais pas fait d’études et je n’avais aucune vision de ce qu’allait être mon avenir. J’ai donc tenté l’Europe. Pendant des dizaines d’années, j’ai travaillé dans l’industrie en France, en Espagne et en Allemagne. Puis j’ai fini par fonder ma famille qui est installée en France maintenant". Mbarek se dirige vers Agadir. Il est accompagné de ses deux filles (11 et 13 ans) et de sa femme. "Les deux garçons sont restés en France. Le plus grand n’est plus rentré depuis cinq ans. Ici, ils se sentent perdus. Ils n’ont pas de repères, ni d’amis. Du coup, ils préfèrent rester là-bas. Ils sont grands maintenant, je ne peux plus les forcer". Peut-on pour autant parler de rupture ? De fossé qui sépare les générations ? "On en est presque à la quatrième et forcément cela se ressent au niveau du vécu et des mentalités", commente un sociologue. Car entre les grands-parents, les parents d’un côté et les jeunes de l’autre, tout a changé. Première différence majeure, les jeunes n’ont en fait jamais émigré. La majorité est née en terre d’accueil. Ce ne sont pas des émigrés mais "des Marocains de l’extérieur". La nouvelle terminologie commence d’ailleurs à faire son petit chemin au sein des rencontres et des débats officiels. Pour illustrer, disons que pour plusieurs jeunes émigrés, le Maroc est leur pays par filiation. Un peu comme on est musulman à travers ses parents. Par défaut.
Seconde différence majeure, alors que leurs grands-parents ont tout fait pour se fondre dans la foule, les jeunes émigrés n’ont qu’un objectif, se faire entendre. Ni tout à fait Marocains, ni complètement Européens, ils revendiquent une différence sans laquelle ils n’existeraient peut-être pas. Et pour cela, tous les moyens sont bons. Internet, travail associatif, etc.
"Que pensent-ils des efforts consentis pour améliorer leurs conditions de retour ?". Posez-leur cette question, ils vous ricaneront au nez. Unanimes, ils répondent que, plutôt que les problèmes de l’investissement au pays ou le temps passé à la douane, ils aimeraient que nos responsables planchent sur des questions liées à la "revendication identitaire", à l’intégration en pays d’accueil, etc. Pour se rendre compte de cela, même pas la peine d’enquêtes ni d’études (quoique). Un petit tour sur les forums de discussions dédiés à l’émigration suffit pour relever le top 5 des thèmes débattus. Islam, condition féminine, racisme, amazighité et actualité marocaine.
Que faut-il en retenir ? D’abord, que la communication officielle se trompe peut-être de cible. Que rien n’est vraiment fait pour y remédier ensuite. (Rendons cependant grâce à la fondation Mohammed V, qui a édité des guides dans toutes les langues, y compris en hollandais, pour les jeunes natifs à l’étranger et ne parlant pas l’arabe). Sauf que, vous l’aurez compris, il s’agit plus de revoir toute la stratégie officielle adoptée vis-à-vis des MRE. "Nos parents préparent déjà leur retraite dorée au bled où ils seront pris en charge par la Sécu française. Il ne restera alors que nous à l’étranger". Le risque, c’est qu’ils restent à l’étranger.
Driss Bennani




MRE/Locaux : Regards croisés

MRE ou MRM, faut-il vraiment
choisir ? (DB / Telquel)
Il y a de la friction dans l'air, entre MRE et MRM*. Les seconds appellent les premiers "zmagria", les premiers appellent les seconds "lemgharba". C'est déjà tout dire.
*Marocains résidents au Maroc


"Pourquoi voulez-vous qu’on soit différents des Marocains ? Nous aussi, nous sommes Marocains comme vous. Et ici, c’est aussi notre pays". Voici grosso modo ce que vous obtiendrez

d’un MRE si vous lui posez la question de savoir ce qu’il pense des locaux. Sauf que là, c’est juste une première impression. Car le premier jet de réponse lâché, beaucoup des MRE rencontrés se sont littéralement lâchés. Jugez-en par vous-même. Selon Soleiman, jeune Marocain de 23 ans installé au Pas-de-Calais. "Wallah que je suis plus Marocain que beaucoup de Marocains. Moi, je suis un Marocain avec des principes. Je ne drague pas une nana qui porte le voile et je ne vole pas des hajjat". Comprenez en substance (et sans rancune) que les locaux le font et qu’ils n’ont pas de principe. Mbarek, plus âgé, nous raconte quant à lui ce qui est censé être "une anecdote". "Quand je suis au bled (il habite la région d’Agadir), je bouge en taxi, comme tout le monde. Le jour où j’ai décidé de prendre ma voiture, un policier m’a arrêté au départ d’un feu rouge pour me coller un procès d’excès de vitesse alors que je démarrais à peine. Hchouma". Mbarek n’a qu’une explication. "Le policier m’a arrêté parce que je suis un MRE. Je ne sais pas s’il a quelque chose contre nous, mais je sais qu’il doit se dire que nous sommes de bons clients, nostalgiques de leur pays, riches et par conséquent, prêts à tous les sacrifices". Matériels s’entend. Pour Mbarek donc, c’est assez clair. Les locaux voient dans les MRE une proie facile qui, en réaction, devient vite méfiante, presque agressive.
Plus raisonnée est la position de Zohra, 33 ans, sœur de Soleiman. "C’est un changement de mentalité, et il faut le comprendre. C’est très difficile pour nous qui avons toujours vécu à l’étranger d’abandonner notre accent, nos manières, etc. C’est même injuste de nous demander de les changer. Nous ne le faisons pas exprès, vous savez".
Côté local, on rend bien la politesse aussi. Pour Hafid, anti-MRE convaincu : "Je refuse que des moins que rien chez siadhoum n’sara nous apprennent les bonnes manières chez nous". Le dicton populaire n’est plus à redire : "Neuf mois de Tkarfiss, trois mois de Tfarkiss". Il a décidément la peau dure. "C’est aussi un peu la faute au Makhzen", renchérit Ahmed, la quarantaine. "On leur fait tellement de faveurs qu’ils se croient tout permis. Qu’ils se sentent supérieurs à nous". Et c’est justement cette distinction qui irrite Abdelhafid, professeur universitaire : "Dans leur langage, il y a toujours un chez nous et un chez eux. Plusieurs fois, j’ai entendu des MRE dire 'chez nous ceci coûte moins cher, chez nous cela est plus organisé, etc.' Ce qui m’énerve, c’est leur arrogance. Ils croient que sans eux, on crèverait de faim, j’ai bien envie de leur dire qu’ils se trompent. Qu’ils restent donc chez eux, ils épargneront quelques dirhams et ça nous évitera au moins des centaines d’accidents chaque année". Dans le même ordre d’idée, cette indignation d’une assistante sociale : "Ils nous maltraiteraient, nous n’aurons toujours pas le droit de répondre. Parce qu’ils croient que nous ne sommes pas bien éduqués, ils nous traitent comme des bêtes". Marhba bikoum fi bladkoum.
D.B




Le beur et l’argent du beur

Les trois quarts des transferts
financiers sont consommés
pendant la période estivale
(Telquel)
Les transferts des MRE sont vitaux pour l’économie du Maroc. Mais, malgré de louables efforts de communication, rares sont ceux qui investissent "au bled". C'est inquiétant. Par Khalid Tritki


Le dossier des MRE pèse lourd, et en devises s’il vous plaît. Nos travailleurs à l’étranger sont une sacrée machine à sous qui crache pas moins de 30 milliards de dirhams chaque année (33 milliards de dirhams en 2003). Et attention, cela ne concerne que les transferts par circuit bancaire. Pour jauger le poids réel de la communauté marocaine d’Outre-mer, il faut certainement intégrer toutes les petites choses qui font tourner le Maroc pendant la période estivale. Plus de 2,5 millions de MRE passent leurs vacances au Maroc. La manne financière que cela engendre pour le transport, l’hôtellerie, les restaurants et boîtes de nuit…, la consommation dans son ensemble est considérable. D’ailleurs, des analyses bancaires soulignent que
les trois quarts des transferts financiers sont consommés pendant cette période. Le reste constitue l’épargne qui servira plus tard à un investissement productif. Avec ces chiffres, il est facile de comprendre pourquoi les autorités les entourent de petits soins au moment des opérations de transit.
L’amélioration des conditions d’accueil fait partie d’une grande opération de séduction pour canaliser les flux des capitaux. Tous les gouvernements précédents ont tenté, tant bien que mal, d’inciter les MRE à participer au processus de développement en soutenant la création de l’emploi. Les vices de l’administration en ont décidé autrement. Du coup, le MRE investisseur est devenu plus méfiant. "Nous avons assisté à des cas malheureux où l’investisseur a été détroussé, perdant ainsi son argent et son projet au profit de fonctionnaires ou de banquiers véreux", confie une source proche de la Fondation Hassan II. Bouchaïb Rami, président du Club des investisseurs marocains de l’étranger (CIME) confirme. Selon lui, il arrive que des projets soient complètement détournés par de hauts responsables. "Ces derniers prennent contact directement avec les fournisseurs et partenaires mentionnés dans la présentation du projet pour passer le deal directement avec eux en faisant prévaloir leur aptitude à régler tous les problèmes administratifs et financiers", explique-t-il. La méfiance ne vient pas seulement des comportements immoraux, mais aussi et surtout des incohérences du discours officiel. Notons d’abord que les avantages accordés aux investisseurs, marocains ou étrangers, sont considérables si l’enveloppe financière dépasse 200 millions de dirhams. Or, les investissements des RME n’atteignent pas ce seuil. Le CIME a enregistré la création de 900 TPE (Très petite entreprise) et 400 PME depuis son installation en 1997. Cette physionomie de l’investissement des MRE apparaît nettement à travers l’enquête réalisée par la Fondation Hassan II. Selon ses conclusions, 40 % des projets présentés par les MRE ont un capital ne dépassant pas 500.000 DH. Ceux qui mobilisent un capital de 5 millions de dirhams, ne représentent que 14 %. Dans les deux tranches, les facilités à l’investissement se limitent à la fluidité de la procédure de création (papier administratif sans incidence fiscale sur le projet). Si cette dernière fait défaut, le MRE se débattra dans les mêmes problèmes que vivent les entrepreneurs locaux. Avec un désavantage pourtant, sa méconnaissance des rouages, administratifs, communaux…
L’incohérence du discours officiel découle également du manque de soutien en infrastructure. "Les ressortissants de Nador, Tiznit ou Figuig se plaignent car il veulent investir dans leurs régions d’origine, mais le manque d’infrastructure les en dissuade. L’État empoche les transferts financiers massifs sans fournir une contrepartie", déplore Bouchaïb Rami. Les chantiers actuels résorberont une partie de ce déficit. Il n’empêche que le retard enregistré a freiné la transformation des transferts en projets productifs. In fine, il n’existe aucun programme d’incitation à l’investissement destiné au MRE.
Côté institutionnel, une rupture est constatée entre le club des investisseurs étrangers et la CGEM. "Nous faisons partie de la confédération, mais le cordon s’est fissuré depuis le départ de Lahjouji, l’ex-président de la confédération", explique le patron du CIME. Et, jusqu’à une date récente, les CRI étaient hors du coup. Actuellement, ces derniers se rattrapent par des opérations ciblées vers les MRE. Ce qui laisse entendre que cette population était considérée comme un investisseur de seconde zone. Seul l’apport en devises comptait. Les temps changent les hommes aussi, cette tendance commence à basculer vers une approche plus productive. En témoigne la multiplication des salons. "C’est à notre initiative que le Salon des MRE s’est tenu", martèle Bouchaïb Rami. Cela souligne au moins l’absence de plan d’action pour drainer les investissements des MRE. Aucun département de l’État ne le fait. Et ceux qui croient que la Fondation Hassan II l’assume se trompent. La promotion de l’investissement ne fait pas partie de ses prérogatives. Le secteur privé ne fait pas mieux. Hormis quelques opérations ponctuelles, comme le salon de l’immobilier qui s’est tenu en France, les initiatives manquent. Demeure le matraquage publicitaire des banques pour la collecte de l’épargne en devises. C’est peut-être le seul secteur qui inscrit son action dans la continuité.





Profil. Les femmes investissent moins

Selon l’enquête réalisée en mai 2004 par la Fondation Hassan II, le profil type de l’investisseur est foncièrement masculin. "La composante féminine ne dépasse pas 2,5 % du total", souligne l’enquête. Par tranche d’âge, l’investisseur MRE est âgé de 35 à 49 ans. Il a émigré au cours des décennies 70 à 2000 à un âge relativement jeune (24 ans). Le motif de son départ est la recherche de l’emploi. 55 % des investisseurs actuels n’ont reçu aucune instruction scolaire. La proportion des détenteurs de diplôme universitaire ne dépasse pas 15 %. Par tranche de revenu, l’investisseur MRE a un revenu mensuel moyen supérieur à 20.000 DH et une durée moyenne d’activité de 20 ans. La réalisation de son projet n’est pas forcément liée à son retour définitif au pays.






Une devise : pas de politique

Voter ou ne pas voter ? C’est la question sur laquelle les avis sont partagés. Selon les uns, l’apport économique des MRE doit correspondre à une participation politique. Du coup, une représentation parlementaire des Marocains d’Outre-mer est nécessaire. Pour les autres, il faut éviter la politique. Ils proposent, en revanche, que l’implication des MRE apparaisse à travers la nomination des consuls et des ambassadeurs. La communauté marocaine à l’étranger accueillera favorablement la nomination à ses postes de ressortissants à l’étranger. "C’est une logique qui repose sur la connaissance du terrain et des rouages du pays d’accueil", explique Bouchaïb Rami. À cela s’ajoute une concentration institutionnelle au profit des MRE. "Il y a trop d’intervenants (affaires étrangères, ministère des MRE, la fondation Hassan II…) pour pas grand chose", répète-t-on au sein de la communauté. Les tenants de ce discours estiment que le Maroc doit agir au niveau des Nations unies pour sécuriser le statut des immigrés. Des règles fondamentales touchant au regroupement des familles, à la liberté d’exercer ou de culte… doivent être soutenues par l’ONU pour que les MRE ne soient pas fragilisés par les changements de politique sur l’immigration dans les pays d’accueil. Vœu pieux.

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le Maroc au coeur. Ah ! Que lentement la vérité fait son chemin dans les esprits...
a
24 juillet 2004 17:07
Les articles sont objectifs.

Moins en moins Marocains, pour moi pas de doutes. Je suis ni Francais, ni Marocain, je suis un mélange des deux (pour le meilleur j'espére).

Donc je ne vois pas de mal a souligner ce point.
f
24 juillet 2004 21:58
Il est grand temps de considerer AUSSI la communauté marocaine ( et maghrebine par extension) installée à l´etranger comme un LOBBY potentiel qui a un poids economique et humain dans les pays d´acceuil.

Apres tout certains sont dans la politique , l´enseignement, et le nouvelles generations parlent la langue du pays et il y a meme des ecrivains marocains de renom qui ecrivent en neerlandais , allemand, etc...

Ces gens peuvent agir plus efficacement que le plus chevronné des ambassadeurs.

En fait nous sommes un peu comme les italiens installés aux USA au debut du 20 eme siècle...beucoup sont devenus ( aux USA) :senateurs, ambassadeurs , hauts magistrats et ils ont gardés des liens avec leurs pays d´origine :l ´Italie.

Idem pour les juifs aux USA , ils forment un lobby sans lequel Israel ne retera pas longtemps...mais ca c´est un autre sujet

Willi ma cheftouni rahmou alyia Wana rani machit, wana rani mchit wel houl eddani Fathi .... dima ghiwani
A
25 juillet 2004 00:20
salam !!


Merci Hamou pour ces informations.

fathi, je pense que notre intégration ne se fera pas contrairement aux italiens des USA, je suis réaliste, les politiques français sont frileux contrairement aux américains ! Il nous faut 40 ans de présence pour n'avoir qu'une secrétaire d'état, inchallha la quinziéme génération connaitra un maire d'origine maghrébine d'une grande ville de plus de 100 000 habitants et encore il devra être trés ( dilué) !!!!!!!

"Puisque tout coeur qui bat pour la liberté, n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame ma part !"( Louise Michelle )
a
25 juillet 2004 12:54
Ce que tu dits est bien justifié.

L'integration en France est une notion virtuelle et sans aucun sens. De plus rappelons q les USA était en train de naitre et non une Nation ayant deja une histoire.
Sans compter q les Italiens étaient Chrétiens, et donc le probleme de religion n'était pas d'actualité.

La preuve c'est que les Portugais, Polonais et autres immigrants des années 40-70 de religion catholique sont trés bien acceptés (en général) et ne pose aucun probleme de fond ( en France).

Donc voila deux facteurs qui freinent l'ascencion dans l'echelle sociale pour les musulmans dans la majorité (que je qualifierai presq de absolue en particulier en France).

1789 n'a eu aucune influence sur le caractere discriminatoire de la France, et l'histoire dans les détails depuis cette période vous donnera l'avant gout du Pays qui se proclame etre le représentant et le créateur de la déclaration des droits de l'homme ( tout dépend du profil de l'homme concerné)

C'est une opinion comme une autre, ouverte a tout débat constructif.
 
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