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Mohammed VI veut se réconcilier avec son voisin algérien
4 août 2008 10:16
Le roi du Maroc a demandé le 30 juillet la réouverture des frontières de son pays avec l'Algérie, fermées depuis 1994. Un discours guidé essentiellement par des intérêts économiques, écrit Le Quotidien d'Oran.

Lors de son discours marquant le neuvième anniversaire de son accession au trône, le souverain marocain n'a pas manqué l'occasion de médiatiser une fois encore et à l'envie le vœu, sinon les sollicitations, du Maroc de rouvrir les frontières entre les deux pays. [L'Algérie a fermé sa frontière en 1994, après que Rabat eut accusé ses forces de sécurité d'être impliquées dans une fusillade dans un hôtel de Marrakech.]

''Les différences de points de vue dans le conflit du Sahara-Occidental [revendiqué par le Maroc mais soutenu par l'Algérie dans sa quête d'indépendance] ne sauraient justifier la poursuite de la fermeture des frontières'', a-t-il souligné dans son discours prononcé à Fès. Une cité proche de la ville algérienne de Maghnia. Un symbole choisit par Mohamed VI pour lancer son appel pour la normalisation des relations entre l'Algérie et le Maroc. Une normalisation qui passerait, selon Rabat, fatalement et ''impérativement'' par la reprise de la circulation par voie terrestre des biens et des personnes entre les deux pays.

Mais, en appelant à la réouverture des frontières, le monarque chérifien, ainsi que plusieurs responsables marocains, tentent en fait de cristalliser auprès de l'opinion internationale l'idée selon laquelle c'est l'Algérie qui bloque cette réouverture, mais surtout qu'elle est responsable de l'état de la détérioration des relations entre les deux pays. Sinon, comment interpréter le fait que les responsables marocains, le roi en première ligne, saisissent toute opportunité pour appeler Alger à répondre favorablement à leur appel de rétablissement des relations sur la base uniquement de l'ouverture des frontières ? Ainsi, fustigeant la décision des autorités algériennes de ne pas céder aux ''appels'' du Maroc, le roi croit que ''cette mesure unilatérale est vécue par les deux peuples comme une sanction collective incompatible avec leurs liens de fraternité historique, les exigences de leur avenir commun et les impératifs de l'intégration maghrébine.''

Le Maroc a supprimé les visas pour les Algériens en juillet 2005, onze années après avoir décidé unilatéralement et "sur un coup de sang'' de les imposer aux dizaines de milliers de touristes algériens. Aurait-il subitement perdu la raison, ou le sens de la mesure, pour croire encore aujourd'hui qu'Alger est responsable des décisions inconséquentes et maladroites du Palais lors de l'attentat terroriste de Marrakech ? Ou bien que les Algériens auraient oublié les sévices et autres humiliations qu'ils avaient endurés ? Quand bien même les deux peuples restent toujours unis et proches, malgré les vicissitudes des politiques et des conjonctures, il y a surtout cette dimension politique à aplanir entre les pays. Comment, deux ans après avoir officiellement déclaré persona non grata un chef de gouvernement algérien – celui-ci se préparait à discuter de grands dossiers, dont celui des frontières –, annoncer que Rabat ''continue de prendre des initiatives en toute sincérité pour rétablir des relations normales entre le Maroc et l'Algérie ?"

En fait, les autorités marocaines, en appelant périodiquement et au moins une fois tous les trois mois à la réouverture des frontières algéro-marocaines, sont beaucoup plus soucieuses de ranimer l'économie de l'est et du sud-est du Maroc que de véritablement souhaiter une normalisation des relations politiques qui, elle, est placée en seconde ou troisième position dans les priorités du roi du Maroc. Ses soucis : lutter contre le chômage, la pauvreté galopante, l'inflation et une crise économique qui perdure dans cette partie du royaume chérifien.

Ali Babès
Le Quotidien d'Oran

Source : [www.courrierinternational.com]
a
4 août 2008 11:11
encore...................la suisse du maghreb lol
je voudrais bien savoir ce que les autres pays limitrophes de l'algerie ont gagné de de leurs ouverture de frontières.....

mais bon mentalité tiers mondiste oblige....
m
4 août 2008 12:03
Bonjour,

Je pense que le Maroc commet des erreurs en sollicitant constamment l'ouverture de cette frontière. Le taux de chômage en Algérie est supérieur à celui du Maroc. Lorsque les frontières sont ouvertes ce sont les Algériens qui se huent sur le Maroc et non l'inverse. Mais, nos voisins (politiciens et journalistes travaillant pour eux) veulent se donner de l'importance. Il faut bien chercher à se valoriser à un moment non ?

Pour finir, je dirais qu'il est vraiment dommage pour les deux peuples, qu'en Algérie, les généraux continuent de faire la loi. Il serait temps que ce pays se réveille ! un peu !!

Bonjour chez vous
n
4 août 2008 12:37
Il faut reconnaître que nous avons des intérêts à l'ouverture des frontières et ce n'est nullement de l'altruisme cet appel permanent à l'ouverture des frontières.
Le maroc a même essayé de faire pression sur l'algérie à travers l'union européenne, mais on ne peut pas faire pression sur l'algérie dans la conjoncture actuelle. L'algérie est un pays grand par son gaz et pétrole.... et l'algérie a bien l'intention de profiter pleinement de la situation.
L'algérie ne connait qu'une seule logique, celle de la force et celle de "qui va perdre la face". Les algériens appellent cela "3ANDENA NIFE, c'est de l'orgueil exéssif".

Oui finalement dans cette histoire, je citerais Mr Surcouf "Chacun cherche ce qu'il n'a pas". Le maroc cherche de l'argent et l'algérie cherche de l'orgueil et la dignité.
a
4 août 2008 14:07
le nif c'est juste un concept....
 
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