Le micro-crédit au Maroc en très forte croissance:
Se positionnant comme l’un des secteurs les plus organisés dans le monde arabe, le micro-crédit connaît un grand essor au Maroc. La fédération nationale marocaine des organismes de micro-crédits a publié ses chiffres, et avec 1.200.000 clients actifs auprès des treize organismes de micro-crédits qui existent au Maroc, le secteur connaît toujours une très forte croissance. Alors, à quoi sert concrètement le micro-crédit, cette source de financement réservée aux populations les plus pauvres exclues du système bancaire classique marocain ; et jusqu’à quel montant le micro-crédit joue t-il au Maroc ? Généralement, le micro-crédit au Maroc permet à des personnes qui génèrent des revenus de 1500 dirhams de passer à 2000 Dh ou quelque chose dans cet ordre là. Pour les populations pauvres, marginales, ou encore celles en situation de fragilité, ces évolutions sont extrêmement importantes pour améliorer leur niveau de subsistance (nourriture, habitat, habillement, scolarité…), en plus de l’amélioration du statut de la femme dans le foyer, puisque très souvent les bénéficiaires des micro-crédits sont des femmes. Aujourd’hui au Maroc, la loi sur le micro-crédit prévoit que le prêt ne doit pas dépasser 50.000 dirhams. Dans les faits, les associations de micro-crédits sont encore avec une dominante de crédits qui est inférieure à 10.000 dirhams, et ce qui est constaté, c’est que les banques marocaines ne sont pas très intéressées à faire des prêts aux susdites classes populaires si les montants ne sont pas supérieurs à 200.000 voir 250.000 dirhams. En d’aures termes, il y a actuellement un gap énorme entre le plafond réel de l’offre des organismes de micro-crédits (Al Amana, Zakoura ou la fondation Banques Populaires de micro-crédits …) et le plancher effectif auquel les banques descendent aujourd’hui, et il y a un gros effort à faire de part et d’autre.