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Le message subliminal des pays occidentaux au reste du Monde : Oui aux capitaux...
a
8 octobre 2008 19:32
salam alaykoum;

- Le message subliminal des pays occidentaux au reste du Monde :
Oui aux capitaux exotiques, non à l’immigration basanée

Ce changement s’est aussi accompagné, paradoxalement, de la multiplication des mesures restrictives à caractère protectionniste au sein des pays occidentaux en contradiction avec la philosophie de la Mondialisation. Il en est ainsi de l’édification d’un mur de séparation à la Frontière entre le Mexique et les Etats-Unis et du dispositif présenté par la France pour tarir l’immigration au sein de l’Union européenne (plan Hortefeux) et de la controverse à propos de la « sharia compliance ». Tout se passe comme si le message subliminal des pays occidentaux au reste du monde se résumait en cette formule : Oui aux capitaux exotiques, non à l’immigration basanée.

La Finance islamique est estimée à 750 milliards de dollars (473 milliards d’euros) et atteindrait mille milliards de dollars en 2010, selon les estimations de la Kuwait Finance House, la plus grande banque d’investissement dans les pays du Golfe (9). Le Center for Security Policy, organisme réputé de lobby international, a lancé une intense campagne visant à dissuader les institutions internationales de recourir à la législation islamique pour la gestion de ces fonds, pointant du doigt leur origine géographique, en clair la sphère musulmane. Le CSP avait mené une victorieuse campagne en faveur de Boeing contre Airbus dans le contrat visant à la fourniture à l’armée de l’air américaine des 179 avions ravitailleurs de nouvelle génération, un marché de 35 milliards de dollars.

Faisant droit aux revendications de Boeing soutenu par le Center For Security Policy, la Cour des comptes des Etats-Unis (GOP) a ainsi appuyé le 18 juin 2008 le recours de Boeing contre la désignation de Northrop Grumman et son partenaire européen EADS. La charge du Center for Security policy, qui amalgame sans doute volontairement, Finance islamique et Islam radical, constitue-t-elle un combat d’arrière-garde ou, au contraire, augure-t-elle d’une nouvelle croisade contre un nouvel axe du mal, financier celui là ? Certains commentateurs n’hésitent pas à comparer cette nouvelle bataille à la guerre froide culturelle menée par la CIA contre l’idéologie communiste à l’époque de la rivalité soviéto-américaine (1945-1990), et, en procédant à un amalgame entre Finance islamique et Islam radical, à récupérer les sommes faramineuses des fonds souverains tout en les gérant à l’américaine pour préserver un modèle économique et sociétal ainsi qu’un savoir-faire financier conforme au schéma américain.

a suivre



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/10/08 00:40 par aberosabil.
a
8 octobre 2008 19:32
Le Center for Security Policy fait partie de la kyrielle d’organisations gravitant autour de l’AIPACC, la principale formation du lobby juif aux Etats-Unis. Proche du Likoud, droite israélienne, il participe d’une trilogie qui a propulsé la thématique du péril islamique dans le discours officiel politique et médiatique américain comme substitut au « péril rouge » à la suite de l’effondrement du bloc communiste. Les deux autres formations sont le WINEP (Washington Institute For Near Policy) et le JINSA (Jewish Intitute For National Security). Vingt deux membres de ses formations font partie des cercles dirigeants de l’administration Buh jr : Richard Cheney, vice-président, John Bolton, ancien ambassadeur à l’ONU, et Douglas Feith, ancien sous secrétaire à la défense, pour JINSA, Paul Wolfowitz, Président de la Banque Mondiale, Richard Perle, ancien sous secrétaire à la défense pour WINEP, l’influente organisation présidée par Martin Indyk, américano-australien, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël (10).

Relayant leurs thèses, l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger a préconisé la constitution d’un cartel des pays industrialisés face aux pays producteurs de pétrole afin de juguler la hausse des prix du brut... comme si le G7 n’avait pas la maîtrise des principaux rouages de l’économie mondiale. Jugée malvenue au moment où la faillite bancaire américaine avait atteint un seuil excédant la totalité de la dette publique des cinquante pays d’Afrique, la déclaration Kissinger, rapportée par le Herald Tribune le 20 septembre dernier, a suscité un véritable tollé au sein des pays du tiers monde particulièrement agacés par le rôle prescripteur que s’arrogent les Etats-Unis dans leur prétention à régenter le Monde et à le sinistrer du fait de la cupidité de leurs opérateurs financiers et l’égotisme de leurs politologues.

Survenant dans la foulée de la mise en route du processus de neutralisation à distance de la balistique iranienne avec la signature du pacte de déploiement de missiles intercepteurs en Pologne, en Tchéquie et en Israël à la faveur du conflit de Géorgie, en Août 2008, la déclaration Kissinger a placé le Golfe arabo-persique sous vive tension et les alliés américains de la zone sur la défensive. Les pétromonarchies qui ont volé au secours de l’économie américaine dans un premier temps, ont depuis lors reconsidéré leur position percevant l’appel à la constitution d’un cartel anti-OPEP comme une forme de chantage déguisé, privilégiant désormais, en une sorte de réplique oblique, les placements sur les marchés asiatiques.

Le coût réel de la crise immobilière 2007-2008 dans toutes ses segmentations (banque, assurance et immobilier, industrie) et connexions géographiques (Europe, Asie, Amérique) est estimé à mille cinq cent milliards de dollars (1.500) que l’administration néo conservatrice américaine s’est appliquée à juguler à la fin du mandat de George Bush afin que le désastre économique de son hyper libéralisme ne grève un bilan militaire affligeant, faisant de George Bush le pire président des Etats-Unis de l’histoire contemporaine.

à suivre
a
8 octobre 2008 19:33
Nullement découragé par une première rebuffade qui augure mal de sa place dans l’histoire, George Bush Jr s’est en effet employé à injecter, début octobre, à un mois de la fin de son mandat, 700 milliards de dollars (500 milliards d’euros), pour le rachat des titres problématiques, un plan qui s’ajoute au renflouement des entreprises défaillantes, précédemment décidés (200 milliards de dollars pour les géants du prêt immobilier Fannie Mae et Freddie Mac et 85 milliards pour le colosse de l’assurance AIG). Près de mille milliards de dollars devront au total sortir de la poche du contribuable américain pour éponger les mauvaises dettes des institutions financière dans ce qui apparaît comme étant la plus grosse intervention gouvernementale depuis la Grande Dépression des années 1930.

Le sauvetage des établissements de crédit, au mépris des règles de l’orthodoxie libérale, justifiée certes par l’état de l’économie américaine, constitue une trahison de la doctrine Bush, à proprement parler un reniement qui retentit comme un camouflet. Mais la plus grande crise économique de l’époque contemporaine a confirmé, par là même, l’hypocrisie du dogme de la libre entreprise, qui se révèle être, en fin de compte, un principe sélectif et élitiste de l’interventionnisme de l’état visant exclusivement à « privatiser les gains et à socialiser les pertes », c’est-à-dire à faire supporter les pertes des spéculateurs capitalistes par la collectivité nationale des contribuables.

Il n’est pas indifférent de noter à ce propos le comportement contradictoire de Nicolas Sarkozy, un boulimique de la réglementation à tout crin qui se révèle être d’une étonnante pudeur face à la pratique des « parachutes dorés », préférant confier au MEDEF, le soin de réglementer la pratique de « super bonus » que la corporation du patronat français s’octroie à elle même. Au lecteur de prolonger sa réflexion sur ce point par de salutaires méditations sur les fondements moraux du corpus doctrinal des principes universels qui gouvernent le monde sous le leadership occidental depuis des siècles.

à suivre...
a
8 octobre 2008 19:34
Quoiqu’il en soit, le constat est irréfutable : l’injection massive des capitaux de renflouage en provenance des états concurrents et non amis des économies occidentales (Chine, Inde et Japon pour l’Asie ainsi que la Russie et le Moyen-orient) aura marqué « peut être le début de la fin de l’empire américain », selon le constat dressé par Nouriel Roubini, professeur d’économie à l’Université de New York (11) et, à défaut d’une « guerre décisive », c’est-à-dire une guerre qui modifierait radicalement la donne à l’exemple de la défaite napoléonienne de Waterloo (1815) ou de la vitrification nucléaire de Hiroshima et Nagasaki (Japon, Août 1945), selon la définition de l’inventeur de ce concept, le théoricien de la stratégie moderne, Carl Von Clausewitz, les avatars militaires des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak et la faillite du néo-capitalisme de l’ère post-soviétique signent, en toute hypothèse, la fin de cinq siècles de domination absolue de l’Occident sur le reste de la planète.

Références :

1- Selon le Pentagone, 527 milliards de dollars ont été alloués, de septembre 2001 à fin décembre 2007, à la "guerre contre le terrorisme", dont 406 milliards à la guerre en Irak. D’après un rapport du Bureau du budget du Congrès publié en octobre 2007, auquel se réfère le journal Le Monde en date du 18 juin, le Congrès a déjà autorisé. 602 milliards de dollars de dépenses pour les opérations militaires en Irak et en Afghanistan, dont 70 % pour l’Irak seul. Le budget américain consacré à la défense représente environ 4,2 % du PIB (cf Le journal le Monde en date du 18 juin 2008)

2-cf« Non aux scénarios catastrophes » in Le Monde du 21 Mars 2008 par Eric le Boucher et Le Monde du 8 avril 2008.

3-Rapport sur l’investissement dans le Monde 2007 de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), cf supplément Le Monde Economie, dossier matières premières 16 septembre 2008

4- cf « La République Démocratique du Congo tente d’empêcher le pillage de ses ressources : Manœuvres spéculatives dans un Katanga en pleine reconstruction », Colette Braeckmann in « Le Monde diplomatique » juillet 2008 ainsi que l’étude de Raf Custers, chercheur à l’International Peace Information Service (IPIS) d’Anvers-Belgique, « l’Afrique révise ses contrats miniers » paru dans le même périodique français à la même date.

5- Les principaux fonds d’investissements souverains, selon le classement établi par la Deutsche Bank en septembre 2007 1 - EMIRATS ARABES UNIS : Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), 875 milliards de dollars (594 milliards de dollars d’euros), créé en 1976. 2 - SINGAPOUR : Government of Singapore Investment Corporation (GIC), 330 milliards de dollars, a été créé en 1981. 3 - NORVÈGE : Government Pension Fund Global (GPFG), 322 milliards de dollars, créé en 1990. 4 - ARABIE SAOUDITE:divers fonds, pour 300 milliards de dollars. 5 - KOWEIT : Kuwait Investment Authority (KIA), 250 milliards de dollars, créé en 1953. 6 - CHINE : China Investment Company Ltd (CIC), 200 milliards de dollars, créé en 2007. Autres fonds souverains, (capitaux sous mandat en milliards de dollars) Russie (141), Qatar (50), Australie (49), Algérie (43) Etats-Unis (40), Brunei (30), Corée du Sud (20), Kazakhstan (19), Malaisie (18), Venezuela (16) … pour un montant total de 2.123 milliards de dollars

à suivre
a
8 octobre 2008 19:34
6) cf Libération 16 juin 2008 « Le français Cegelec pourrait tomber dans le giron du Qatar » par CATHERINE MAUSSION : Cegelec compte 26 000 salariés, présents dans une trentaine de pays, et affiche 3 milliards d’euros de chiffres d’affaires, soit juste un petit milliard de moins que la médiatique Alcatel, son ancienne maison mère. Née en 1913 et baptisée de son patronyme actuel en 1989, acquise par Alcatel puis par Alsthom (1998), il sera cédé en 2001, à deux fonds : CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts et le britannique Charterhouse. Le montant de la transaction Qatar-Cegelec tourne autour de 1,6 milliards de dollars.

7)- cf le Monde 14 juin 2006 : Le nouveau recyclage des pétrodollars par Eric le Boucher

8)-Le gouvernement français a décidé d’acheter 9% du capital des chantiers Aker Yards de Saint-Nazaire, plus connus sous leur nom d’origine des Chantiers de l’Atlantique, dans le but de constituer « une minorité de blocage », en commun avec Alsthom qui possède lui, 25% de Aker Yards France. L’objectif est double : éviter une délocalisation de l’unique joyau dans la construction navale française et empêcher que le groupe coréen, STX, qui contrôle 40% de la maison mère norvégienne Aker Yards, ne vienne dépecer les chantiers français et délocaliser la charge de travail vers l’Asie. L’opération a été annoncée par un communiqué de l’Elysée sans aviser la direction d’Aker Yards en Norvège. Comme si traiter avec un actionnaire qui n’a que 40% du capital dispensait de négocier avec le patron opérationnel. Cf à ce propos « la participation de l’Etat Sarkozy, chef de chantier…naval Par Hervé Nathan, rédacteur en chef de Marianne 2 -16 juin 2008.

9- « Le Halal en quête d’une norme industrielle », par Carla Power, Cf Courrier International N°925 du 24 au 31 juillet 2008

10- « Des avocats influents pour la cause d’Israël », par Joel Beinin, politologue américain, cf le supplément bimestriel du Monde diplomatique « Manière de Voir » N° 101 « Demain l’Amérique » –Octobre Novembre 2008

11-« Nouriel Roubini, l’économiste qui a prévu la crise » de Stephen Mihn (New York Times) repris dans Le Courrier International N° 933- 14-24septembre 2008

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