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AL MASSIRA a écrit:
C'est un excellent article. Ecrit avec rigueur et objectivité. J'y vois des éléments d'optimisme et de pessimisme. Cette région j'y ai passé une partie de mon enfance entre 4 et 9 ans. Et la fameuse Aïn Ameski j'y avais nagé.
Les éléments de pessimisme, ce sont ces menaces sur les ressources en eau. Menaces qui sont flagrantes et il faut absolument que les autorités s'en mêlent. Les éléments d'optimisme, ce sont ces investisseurs qui modernisent des filières ancestrales typiques au Maroc et typiques de ces régions. Nos variétés Mejhoul par exemple sont assurées de perdurer. Le tout maintenant est que ça se fasse dans les meilleures conditions. C'est-à-dire adapter la ressource en eau, équilibrer le ratio entre les valeurs sociale et économique de l'investissement.
Globalement cette région sera dynamisée si la correction est faite. N'oublions pas son potentiel touristique.
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gustavo321 a écrit:
''Et la fameuse Aïn Ameski j'y avais nagé.''
Moi, à 9 ou 10 ans d'âge, je nageai dans l'oued Moulouya, notamment vers l'embouchure du fleuve à Saidia. A cette époque, la Moulouya méritait vraiment son nom de fleuve, louvoyant langoureusement et avec un fier débit à travers les beaux paysages du Maroc oriental, auxquels il apportait vie et prospérité.
Aujourd'hui, la Moulouya n'est plus que l'ombre d'elle-même, sollicitée, ou plutôt exploitée plus qu'elle n'en pouvait, par les points de prélèvement tout le long de son écoulement vers la Méditerranée, pour l'irrigation des cultures de la région notamment.
Des prélèvements souvent abusifs et non réglementés, et qui, ajoutés aux effets sensibles du réchauffement climatique et de sécheresse, ont peu à peu transformé ce beau fleuve de jadis, en un pitoyable filet d'eau. Le pire, et comme n'ont cessé d'alerter sur cette triste tendance les ONG écologiques locales, est l'assèchement quasi total du fleuve vers l'embouchure du fleuve à hauteur de Saidia. Une vraie tragédie écologique qui interpelle et alerte sur la nécessité pour les responsables du pays de prendre cette question du stress hydrique au sérieux et de réfléchir à des solutions urgentes et efficaces.
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AL MASSIRA a écrit:
Certainement des ajustements à faire mais on est loin du stress hydrique du Tafilalt. Ma belle-mère qui est partie cet hiver à Berkane m'a raconté que malgré des passages de sécheresse la production de fruits (oranges, nèfles, etc...) était tellement exceptionnelle que sa famille a dû abandonner une partie de la récolte sur les arbres car le compte avec les ouvriers n'y était pas. Et parfois ils disaient aux voisins "venez vous servir gratuitement en fruits sur les arbres". C'est ce qu'on appelle "Khayrate Rabbi". Si on revient des décennies en arrière on n'avait cette production industrielle. Il faut s'estimer sur une étape intermédiaire où des erreurs ont été commises et les conditions ont évolué. Donc des ajustements doivent être apportés. Globalement on a avancé.
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gustavo321 a écrit:
''Donc des ajustements doivent être apportés. Globalement on a avancé.''
C'est évident. Et les avancées, au Maroc, il y en a partout et à tous les niveaux. Au niveau agricole, agro-industriel, industiel ou plus globalement économique et social.
Si j'insiste sur cette question d'eau et de stress hydrique, c'est qu'il y a là un défi de première importance à relever pour le Maroc, comme pour le reste du monde, avec les prévisions alarmantes des experts mondiaux dans le domaine des changements climatiques. Je pense que le Maroc a été un pionnier dans le domaine de la gestion de l'eau en son temps grâce au génie visionnaire de feu SM Hassan II et ses travaux et projets de constructions de barrages, à un moment où des pays voisins s'engouffraient dans les collectivisations des terres et des formules sans avenir telles que les inénarrables ''industries industrialisantes'' de notre inénarrable Boukharrouba. Et je pense qu'il appartient au Royaume de garder cette avance et cet avantage, en réagissant vite et juste dans le domaine du stress hydrique et des menaces du réchauffement climatique. Je suis d'ailleurs confiant qu'il existe, au plus haut niveau de l'Etat au Maroc, une prise de conscience aiguë de ce défi.
''C'est ce qu'on appelle "Khayrate Rabbi".
Ah, Berkane, sa région et ses ''khayrates''! J'en sais quelque chose moi qui passe souvent et depuis des années quelques semaines de vacances estivales à Saidia, et qui ne cesse de m'émerveiller devant toutes les richesses et la générosité de cette région en fruits et légumes ... À titre d'exemple, nulle part ailleurs au Maroc, vous ne trouverez (ou si rarement) ce légume légendaire du Maroc oriental, et qui pousse essentiellement dans cette région proche de l'embouchure de la Moulouya où les eaux, légèrement salées, sont propices à sa culture semble-t-il. Il s'agit de la fameuse ''Loubia grini'' (haricots blancs, mais frais et en cosses) , qui, en tagine au mouton de la région, ou au veau, est un délice incomparable ! ... Et je ne parle pas des grappes généreuses de raisin blanc ''muscat'' ou rouge gorgé de jus sucré, des belles pêches et nectarines odorantes, des tomates fraîches et juteuses, et j'en passe ...