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medoc ou machine a tuer?
h
14 octobre 2010 21:18
Destiné aux diabétiques obèses, ce médicament provoquerait chez ses consommateurs des insuffisances valvulaires cardiaques trois fois plus élevés.



Le médicament Mediator administré aux personnes diabétiques, ont eu trois fois plus de risque de souffrir de cardiopathies vasculaires et quatre fois plus d'avoir une chirurgie valvulaire que ceux prenant un autre traitement, selon une étude réalisée par la Caisse nationale d'assurance maladie et publiée jeudi 14 octobre.

Selon une thèse soutenue il y a quelques mois à l'université de Rennes, et citée jeudi dans le Figaro, le Mediator pourrait être responsable de 500 à 1.000 décès en France.

Commercialisé de 1975 jusqu'en novembre 2009, date de son retrait par l'Agence des produits de santé (Afssaps), le Mediator (benfluorex, laboratoires Servier), fait partie des fenfluramines à effet "coupe-faim". Il était prescrit à des patients diabétiques en surpoids, mais était pris aussi par des patients désireux de perdre du poids.



Important accroissement des risques cardiaques

Depuis 1997 les fenfluramines sont interdites aux Etats-Unis et en Europe, pour effets indésirables cardiovasculaires rares mais graves, mais en France le Mediator et les génériques basés sur les fenfluramines ont échappé à l'interdiction.

L'Afssaps a finalement demandé une étude à la CNAM sur l'association entre la consommation de benfluorex et les valvulopathies cardiaques chez les diabétiques.

Cette étude, publiée jeudi dans la revue "Pharmacoepidemiology and drug safety", a été réalisée sur 1.048.173 patients diabétiques ayant un traitement pour leur maladie, dont 43.044 avaient reçu cette année-là du benfluorex.

Selon l'étude, le risque d'hospitalisation en 2007-2008 pour une insuffisance valvulaire cardiaque en général et pour une insuffisance mitrale en particulier (fuite de la valve mitrale) était trois fois plus élevé chez les patients traités au benfluorex. Il était de quatre fois plus élevé pour une insuffisance aortique (fuite de la valve aortique) et pour une chirurgie de remplacement valvulaire.

Sur la base de cette étude réalisée en 2009, le benfluorex, réservé depuis 2007 en France aux diabétiques en surpoids, a finalement été retiré du marché par l'Afssaps en novembre 2009. L'agence a été vigoureusement critiquée pour sa lenteur à réagir, comme le souligne un livre récent, "Mediator 150 mg", d'Irène Frachon.
assalam o alykoum
r
14 octobre 2010 22:47
Je trouve le titre un peu dur.
Sinon à qui la faute? Les labos pharma privés qui ont conçu ou les autorités qui n'ont pas fait les vérifications nécessaires et ont permis que ce médicament soit commercialisé?
h
14 octobre 2010 23:29
tous collabo ...

surtoutles medecins qui prescrivent ce modec pour reduire le poids de certaines victimes de la mode ...
alors qu'a la base, ce medoc est destiné au diabétiques obeses ...

le labo aussi est complice dans cette meurtrie ...
assalam o alykoum
r
15 octobre 2010 00:53
l'industrie pharmaceutique n'est pas facile. Il faut faire énormément de recherche pour trouver une molécule qui marche à peu prêt. Ensuite entre le brevet et la mise sur le marché, il passe en moyenne 7 à 8 ans. Il reste au labo 12 ans pour rentabiliser son investissement (sachant que sur 10 projets de recherche, il y a moins qu'un projet qui aboutit.... ). Donc, c'est sûr, ce n'est pas facile de survivre dans cette industrie. Ceci juste pour dire qu'il est de l'intérêt du labo de commercialiser le maximum de produit et au plus vite. Mais, que les autorités doivent assurer les contrôles.
Quant aux médecins, ils ne sont pas mieux. La majorité est mûe par le seul désir de gagner le maximum quitte à établir des relations louches (ou se laisser séduire plutot) par les labos.
 
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