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ma medina sidi belyout
s
30 mai 2005 09:01

Casablanca est une ville qui a tout sacrifié sur l'autel de la modernité. Y compris son passé. C'est une ville qui joue aux amnésiques comme d'autres se livrent à des mortifications rituelles. C'est-à-dire avec constance et violence. A telle enseigne que peu d'entre ses habitants savent qu'elle fut habitée dès la Préhistoire.

Par contre, nombre d'entre eux croient qu'elle est un pur produit de la colonisation.

N'eût été cette ancienne Médina que les murailles n'arrivent plus à cacher au regard des passants, ces quelques canons pointés sur nulle part qui surmontent une Skala qui ne défend plus rien d'autre que le pain quotidien des cafetiers qui s'y sont installés et ces quelques maisons de style arabo-mauresque éparpillées ça et là au gré de ruelles à la fois étroites et grouillantes de monde, nul ne se rappellerait des tourments de cette Anfa qui n'a même pas su garder son nom d'origine.

Ni des temps jadis où le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah avait décidé d'en restaurer les murailles et de la fortifier pour qu'elle puisse jouer le même rôle qu'Essaouira : faire commerce utile avec l'Europe tout en se défendant contre ses attaques.

La ville a ainsi réintégré les circuits d'échanges économiques en Atlantique; d'où l'instauration d'une douane permanente à partir de 1836.

Aventuriers en tous genres y débarquèrent. Idem pour les habitants des alentours. De ces temps là datent les premiers exodes ruraux et les premiers « bidonvilles». Ils ne s'appelaient certes pas ainsi, le concept n'ayant été forgé qu'après l'instauration du protectorat français, mais les «tnakers».

Casablanca deviendra alors une ville à deux visages. D'un côté, ce sera l'opulence et de l'autre la pauvreté. Entre les deux, rien. Du moins rien de consistant hormis des projets de logements populaires.
Sous la colonisation, ce sera d'abord le quartier des Habous, Hay Al Hajib, Ain Chock, Socica, Atabat, la kasbah de Fédala, etc.

Des trames sanitaires aux 200.000 logements, les projets concoctés par le Maroc indépendant sont aussi nombreux. Les problèmes le demeurent également.
Première cité industrielle, poumon financier du Royaume, ville commerciale d'un dynamisme à tout écrin, Casablanca est une mégapole où tous les Marocains rêvent d'habiter.

Elle est devenue le creuset d'une urbanité en gestation ; un laboratoire où tous les styles architecturaux ont été testés. D'où quelques réussites et beaucoup d'horreurs. Au premier volet, figurent les monuments d'architecture néo-mauresque et art-déco qui égrènent le centre-ville et, au second, les dizaines de murs-rideaux qui, au prétexte d'une modernité mal assimilée, la transfigurent de part en part.

L'ancienne Médina continue, pour sa part, à péricliter. Elle agonise lentement, mais sûrement sans que les responsables n'y prennent garde.
Non seulement certains de ses plus beaux bâtiments sont dans une totale décrépitude, mais la pression démographique et l'indigence des habitants risquent de la mener vers une mort certaine. A moins que ses édiles et l'Etat ne réagissent avec diligence, il arrivera un jour où l'on n'en parlera plus qu'au passé.



Décrépitude d'un lieu de mémoire

A la veille du Protectorat, la cité n'est qu'une petite ville, répartie en trois quartiers distincts :
- La Médina : c'est le site que Sidi Mohammed Ben Abdallah a choisi de ressusciter et de fortifier. Située sur la partie Est et Nord-Est de la ville, elle abritait bâtiments administratifs (tribunal, douane, consulats étrangers) et demeures citadines (résidences du gouverneur, des fonctionnaires et des principaux commerçants de la ville).

Sa topographie est conforme au type urbain de toutes les médinas. Elle est traversée de ruelles plutôt que de rues, elle compte des impasses plutôt que des places et elle a une structure compacte, concentrique plutôt que celle linéaire.

- Le Mellah, situé au Sud et Sud-Ouest de la ville, accueillait la population juive marocaine. Il n'en subsiste actuellement qu'une petite partie, contiguë à la médina.

- Le "Tnaker" quartier constitué de cabanes traditionnelles. Le quartier des "Tnaker" où vit, au Nord et Nord-Ouest de la ville, la majorité de la population marocaine venue des alentours, et ce, dans quelques maisons en terre, dans des cabanes en roseaux et dans une multitude de huttes (nouala).

L'espace de la ville compte beaucoup de jardins et de vergers. Si ce dernier a disparu et que du second, il n'existe plus rien que le souvenir, l'ancienne Médina continue, elle, à défier l'outrage du temps et le désintérêt des hommes.



Ahmed Saâïdi | LE MATIN










s
30 mai 2005 09:53
les gens connu de l ancienne medina
ben jelloun grand diplomate marocain
zerktouni grand resistant marocain
doublali president d wac
(hammouda el kaid ancien wali de casablanca)
el kadmiri chanteur marocain
ahmed el bidaoui
omar essayed
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b
7 juin 2005 20:52
Ta oublier Ahmed Alghoule et Marda al moustache fi darbe Bouchantouf aissi que wald al 3arban le gardien de voiture devant 7awde al 7outte en face de la piscine municipal là ou il y a maintenant la mosquet Hassan II.
 
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