Dans le secteur de la finance, les rémunérations les plus importantes sont perçues par des cadres au profil très spécialisé, le plus souvent diplômés de grandes écoles, loin, désormais, de l'image caricaturale des années 1980 du spéculateur jouant sur les marchés financiers en fonction de sa seule intuition. Ils sont mathématiciens des marchés, chargés d'affaires en fusions et en acquisitions ou analystes financiers en charge du suivi des risques.
Dans son enquête pour l'année 2006, le cabinet de recrutement Robert Walters montre qu'à Paris, leurs salaires pour l'année 2006, en hausse de 15 %, n'ont plus grand-chose à envier à ceux pratiqués à Amsterdam ou parfois même au Luxembourg, même s'ils restent en deçà des salaires londoniens.
Ainsi, un spécialiste des fusions et acquisitions possédant plus de dix ans d'expérience perçoit, à Paris, un salaire fixe moyen compris entre 140 000 et 180 000 euros par an, contre 100 000 à 150 000 au Luxembourg, 140 000 à 250 000 euros à Amsterdam ou entre 195 000 et 375 000 à Londres. Ses primes lui permettent de multiplier plusieurs fois son salaire plus ou moins selon les années.
Cette enquête recense, par ailleurs, les fonctions les plus recherchées, où se manifestent déjà des débuts de pénurie dûs à "une guerre des talents" entre places financières. Parmi les exemples les plus marquants, figurent les mathématiciens des marchés, avec l'arrivée d'une nouvelle génération d'ingénieurs russes, chinois, indiens et marocains ; les chargés d'affaires en fusions et en acquisitions ; les traders (négociateurs), gestionnaires ou vendeurs en produits structurés ; les analystes risques ; ou encore les comptables.
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