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Marrakech La ville la plus chère du Maroc
c
16 septembre 2006 20:59
Bonjour l 'anarchie


Marrakech s’affirme non seulement comme première destination touristique du Maroc, mais aussi comme la ville du royaume bat tous les records. Les prix y ont pris une envolée qui a pulvérisé tous les records.
Cela va du coût de la restauration –toutes catégories – au tarif de la course dans un petit taxi. Marrakech s’inscrit aujourd’hui au pinacle des «villes inabordables». En tout cas, on mange moins cher à Madrid ou à Paris en comparaison avec Marrakech. Le Wali Mounir Chraïbi pourtant sensible aux conditions humaines les plus modestes – et il l’a prouvé lors de son passage à la tête de la CNSS – reste immobile et comme tétanisé face à cette frénésie de hausse qui s’est emparée des commerçants de la ville. C’est la loi de la jungle où il n’est pas permis aux bourses moyennes de bénéficier des prestations habituelles. Les nationaux s’en rendent compte à l’atterrissage à l’aéroport de la ville ocre : les taxis les évitent comme une guigne. Pour la simple raison qu’on leur préfère des étrangers auxquels on fait payer trois fois le prix. En ville, les chauffeurs de ces véhicules jadis synonymes de convivialité et de proximité se montrent très désagréables en refusant de faire fonctionner le compteur pour ne se fier qu’à leur seul jugement au terme de la course. Et pourtant rien ne justifie cette cupidité collective.

Deux poissons à 850 Dhs

Les affaires fleurissent dans la cité de Youssef Ben Tachfine. Mais l’illustre fondateur connu pour sa sobriété et sa frugalité se retournera dans sa tombe en apprenant qu’à «l’Hivernage», une salade, deux poissons et un café sont facturés à 850 dirhams et qu’un cappuccino est écoulé à 35 dirhams. Cet établissement ne détient pas le monopole de cette boulimie gargantuesque. Presque tous les restaurants pompeusement labellisés «marocains » tirent vers le haut en vendant le couvert entre 800 et 1200 dirhams. La contagion de cet accès de fièvre affecte tous les restaurants de la ville dont certains exigent le règlement en devises pour les plats commandés à l’avance. Aucune attention n’est accordée aux nationaux. Ils ne sont pas tellement les bienvenus dans les hôtels classés de la ville. Lorsque les visiteurs étrangers paient 500 euros pour la semaine en demi-pension, les Marocains eux doivent débourser 5 fois ce montant pour la même période. Sans la moindre garantie d’une prestation de qualité.
C’est le tribut du succès de la ville, pensent les rares professionnels du tourisme qui s’émeuvent de cette situation. Si l’on continue sur cette voie, mettent-ils en garde, on ne tardera pas à ressentir l’effet du boomerang. La ruée massive des Européens vers la ville ne justifie aucunement ces abus et encore moins le rejet des nationaux ou l’exploitation honteuse de leur amour pour «la ville des sept hommes». La concurrence est redoutable et l’appel du large est là pour rappeler aux Marocains que chez le voisin ibérique, l’offre est plus riche et compétitive par rapport à Marrakech à tous points de vue.
Les autorités ne sauraient assister à cette dérive sans réagir. Il est inadmissible que les bénéficiaires de la poule aux oeufs d’or fassent preuve d’avidité au point de mettre en danger l’avenir immédiat du tourisme à Marrakech. Le devoir des autorités, Wali en tête, est de lancer une campagne de sensibilisation en même temps que des mesures pratiques pour mettre fin à cette hérésie.

www.lobservateur.ma
a
16 septembre 2006 21:32
Je l'ai constaté moi-même cet été à Marrakech, les européens sont plumés et les nationaux sont ignorés.
Comme toujours, c'est le court terme qui prime sur le long terme !
t
16 septembre 2006 23:44
pourquoi marrekech c'est une ville marocainemoody smiley
 
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