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Les marocains et l'amour
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3 mars 2005 19:30
Les marocains et l'amour

(AFP)
Aimer, surtout au Maroc, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple. D'abord, parce que la notion y est encore nouvelle. Ensuite, parce que la société tolère mal un sentiment jugé… dangereux.


Manquait plus que l'amour ! Comme si la réforme constitutionnelle était définitivement lancée, la page des années noires tournée, la corruption éradiquée, le Smig doublé et l'énigme Mandari résolue ! Malgré l'inquiétude, la peur du lendemain, les angoisses, les déceptions, les frustrations et l'envie d'ailleurs, le sentiment amoureux est bel et bien présent
chez les jeunes Marocains. La preuve : jamais auparavant on n'a vu autant de couples – même voilées et barbus - se tenir la main, marcher bras dessus bras dessous, ou se jeter des regards complices dans la rue, devant les lycées, dans les universités, dans les quartiers riches ou pauvres. Les relations hommes/femmes seraient-elles donc au beau fixe ? Loin s'en faut, puisqu'il est coutume d'en parler uniquement quand il s'agit de sexe ou de mariage, diabolisés à l'envi. Le sexe, en dehors de l'union sacrée, tombe à la fois sous le coup de la loi, de la religion et de la société. Quant au mariage, n'en parlons même pas. Affaire de famille, d'argent, d'honneur, l'institution fait bel et bien peur. Voilà pourquoi l'amour… parce qu'on n'en parle jamais, tout simplement. "Dans notre société, l'amour est presque plus tabou que le sexe". En lançant cette boutade, Aboubaker Harakat ne croit pas si bien dire. Le sexologue casablancais affirme la seconde d'après en s'affalant sur son siège : "Autant dans les réunions de femmes que danscelles des hommes, on s'épanche plutôt sur ses problèmes sexuels, ou sur ses performances. Presque jamais sur ses soucis sentimentaux". L'un des sentiments les plus humains frappé du sceau de la hchouma, voilà où nous en sommes encore. Pourtant…

Apprendre l'amour
Est-il besoin de le rappeler, un cœur d'homme bat très tôt. Sans la jouer Freud ou Françoise Dolto, un enfant commence à avoir des élans de tendresse vers l'autre sexe dès l'âge de cinq ans. Ce n'est peut-être pas de l'amour, comme nous, adultes, on le conçoit, mais il y a déjà cette notion d'exclusivité propre au sentiment amoureux. C'est ainsi que de tous ses petits camarades de classe, elle ou il en préfèrera un(e) seul(e). Sous d'autres cieux, ce sera "son petit amoureux" ou "sa petite amoureuse". Chez nous, à part dans les milieux les plus occidentalisés, les parents n'y voient que du feu. D'autant plus que très tôt, ils feront tout pour instaurer une séparation graduelle entre les deux sexes. Dès l'âge de sept ans, garçons et filles ne se mélangent plus ou tellement peu en dehors des murs de leurs classes. Même frères et sœurs sont petit à petit éloignés : "toute relation avec l'autre sexe ainsi empêchée, l'enfant considère qu'elle est taboue et qu'elle doit donc être tue", précise A. Harakat. Pour ne pas arranger les choses, son modèle de référence ne l'aide pas à y voir plus clair dans les sentiments qui unissent deux êtres de sexe opposé. Ainsi, des parents, même amoureux, mettent souvent leur amour au placard devant leurs enfants. Pas de gestes ni de mots tendres, rien qui puisse être équivoque. Rares sont les trentenaires, qui, aujourd'hui, ont vu leurs parents enlacés sur un sofa devant la télévision. Voilà ce que Hind, 28 ans, cadre dans une multinationale, retient de ses années d'enfance : "Ma mère était toujours aux petits soins pour mon père. Lui l'appelait ch'rifa, la respectait et la protégeait". A aucun moment, Hind ne prononcera le mot amour, ou alors furtivement. Aujourd'hui, avec du recul, elle a compris que ce que ses parents affichaient, c'était de l'affection et du respect, seuls sentiment et attitude que doivent se témoigner mari et femme. Comment dans ce cas-là apprendre l'amour ? Comme pour d'autres choses de la vie, via la télévision, cette fenêtre ouverte sur le monde. Tout y défile : princes charmants, fées et princesses, mais aussi baisers, caresses, et grandes déclarations. Des histoires d'adultes, certes, mais auxquelles l'enfant n'est pas insensible (s'il ne détourne pas le regard de l'écran, il ricanera dans son petit coin). Ce sont là, embrouillées, toutes les images qu'il se fait de la relation avec l'autre sexe.

Le chaos amoureux
Des images qui ressortent presque naturellement, l'adolescence venue. C'est universel, à cet âge plus qu'à un autre, l'attirance vers l'autre sexe est plus forte, plus incontrôlable. Ça tombe bien, c'est également à cet âge (au collège généralement) que l'enfant se défait peu à peu de l'autorité familiale et vit "sa petite vie", entouré néanmoins d'interdits et de non dits. Doucement, on fait son apprentissage sur le tas. On découvre l'amour universel. On aime alors pour aimer, pour goûter enfin à ce fruit défendu. Peu importe qui on aime, l'essentiel est de mettre enfin des mots sur ce sentiment jusque là étrange, et un visage dont on pourra rêver la nuit. Jusque là, un adolescent marocain ressemble à n'importe quel autre jeune dans le monde. Sauf que, "l'amour étant absent dans leur entourage direct, les jeunes Marocains s'en allaient l'apprendre dans les livres, les romans photos et dans les chansons, aujourd'hui, c'est au cinéma et à la télévision", explique Soumaya Naâmane Guessouss, sociologue. Toujours est-il que c'est encore une image de l'amour venue d'ailleurs. D'Égypte, du Liban, du Mexique ou d'Amérique. L'adolescent(e) est alors davantage perdu(e). Ne sachant à quoi s'en tenir : déclarer son amour comme dans les films ou le garder pour soi comme on lui a appris à le faire. Le plus souvent, on va le taire, s'accordent à expliquer sociologues et psychologues : "Aux garçons, on apprend très tôt à ne pas montrer ses sentiments et donc sa sensibilité – un homme, ça ne pleure pas ! –, et à la fille que toute relation avec un garçon est suspecte". Résultat des courses, une perte de repères, en plus d'un nouvel élément qui entre en jeu : la découverte du corps, encore plus taboue à cet âge là. L'interdiction d'aller vers l'autre sexe devient alors formelle et le jeune le comprend très vite. "J'avais 16 ans et je revenais du lycée avec un camarade de classe. Mon père qui passait en voiture s'est arrêté net à notre hauteur, est descendu pour me donner une gifle dont je me souviens encore", se rappelle Nawal, 30 ans. Filles et garçons ont-ils pour autant cessé d'aller les uns vers les autres ? Bien sûr quenon, il n'y a qu'à voir les sorties des lycées. Kenza est la maman d'une jeune fille de quinze ans : "ce qui m'inquiète, c'est qu'à part interdire, les parents sont démissionnaires dès qu'il s'agit de la relation qu'entretiennent leurs enfants avec le sexe opposé. Les jeunes, de plus en plus, sont alors complètement livrés à eux-mêmes. Tout le danger est là".

Vivre l'amour
Il leur faudra quelques années encore, arrivés à l'âge adulte, pour réaliser que non, il n'est pas interdit d'aimer et que c'est loin d'être dangereux. Mais tout n'est pas gagné. Être amoureux ne signifie pas vivre l'amour pleinement. Pour plusieurs raisons. Il y a d'abord, comme le note le sociologue casablancais Jamal Khalil, une crise de "moments et d'espaces". "Vivre son amour pleinement nécessite un minimum d'intimité. Or tous les espaces publics, faute d'espaces privés, sont fermés à l'amour. Même si on se prend la main dans un café ou dans un parc, cela reste très mal vu. Du coup, on attend les bons moments (Festival d'Essaouira par exemple) pour se retrouver loin du regard contraignant de la société". Les choses sont encore plus complexes. Parce que même une fois le moment et l'espace trouvés, encore faut-il assumer ses sentiments. Or, une éducation et une culture urbaine pauvre en amour donnent forcément des relations pauvres en amour. En tous cas, lorsqu'il s'agit de le dire ou de l'exprimer. Ainsi, et c'est ce que l'on entend le plus souvent, les couples amoureux se disent peu ou prou de mots d'amour ; ils sont rares car jugés dévalorisants dans le langage de tous les jours. Un homme amoureux est "wakel Sbrdila" (il est envoûté, elle lui a jeté un mauvais sort), "settatou" (elle l'a rendu fou), "ghadi w hal f'mmou" (elle l'a rendu débile), etc. "Même en amour, la femme est une aicha qandicha (sorcière)", relève Soumaya Naâmane Guessous. Décodez : un homme, un vrai, ne tombe pas amoureux et quand cela lui arrive, il ne doit surtout pas le montrer. "Un homme qui parle d'amour sort du cercle des hommes, fragilise la communauté des mâles, se rend vulnérable dans une société de durs où toutes les relations obéissent à des rapports de force", note Jamal Khalil. Voilà ce qui explique l'épuration du dialecte urbain des doux mots d'amour qu'on retrouve pourtant dans les chants berbères ou dans les Qssaid andalouses. "le dialecte urbain s'est créé dans la rue, et donc par des hommes", rappelle judicieusement le sociologue. Du coup, on dit "je t'aime" parce que c'est le seul référent qu'on a (télé, films, etc.). Pire encore, un "je t'aime", même dans un français approximatif, sonne comme un "je me détache de ma culture pour t'aimer"…

Objectif mariage
Mais de quel amour parle-t-on ? En six ans d'existence et 1200 lettres par semaine, Abdelkrim El Amrani, créateur et responsable de "Minal qalb ilalqalb" (courrier du cœur), la rubrique phare du journal arabophone "Al Ahdat Al Maghribia" est passé maître en matière de relations hommes/femmes au Maroc. "C'est une rubrique qui a répondu à un réel besoin dans la société. Elle a mis à nu tout le malaise que vivent l'écrasante majorité de nos jeunes. Il y a une véritable crise de confiance entre les hommes et les femmes", explique El Amrani. Grosso modo, les femmes, dans leurs correspondances, se complaisent dans le rôle de victimes toujours trompées par le grand méchant homme. Les hommes quant à eux, sont persuadés que les femmes sont toutes les mêmes et n'en veulent qu'à leur salaire, tout smicards soient-ils. Une nouvelle donne entre donc en jeu. Celle de l'argent, des comptes bancaires, et au delà de tout, de la finalité de l'amour. Un amour devenu en sus h'ram aux yeux de la religion et de la société.
Pour mettre un terme à tout cela, le seul chemin salvateur reste celui du… mariage. L'amour à vie made in Morocco ne rime qu'avec l'union sacrée, et les jeunes, presque majoritairement ont bien intégré la leçon. Pour résumer, aimer, c'est pour se marier et faire des enfants, sinon à quoi bon… Plus de place pour le romantisme ou alors si peu, surtout quand la famille, la société et la religion s'en mêlent. Harakat le dit si bien : "les lendemains de fête ont toujours la gueule de bois".




La femme idéale (Par le Marocain lambda)

La femme idéale ? C’est simple, elle doit avoir un peu de tout. Un doux parfum de mes précédentes conquêtes de jeunesse, beaucoup de la retenue et du dévouement de ma mère et une prédisposition d’adulte à faire face à un quotidien de plus en plus difficile. Faire un bout de chemin à deux, parce que c’est plus simple.
Physiquement, elle a intérêt à être belle, avec un joli corps (question de frimer devant les copains)… mais pas trop pour ne pas attirer les convoitises. Elle doit ensuite être intelligente, mais pas trop non plus. Et elle ne doit pas me tenir tête, au risque de me ridiculiser à chaque fois que j’ouvre ma grande gueule.
Une femme idéale doit toucher moins que moi, occuper un poste moindre que le mien, avoir moins d’expérience que moi, de manière à ce que je puisse lui faire découvrir le monde à ma guise.
C’est nouveau, mais je n’ai rien contre son travail à l’extérieur. De toutes les manières, je n’ai plus le choix. C’est à peine si je m’en sors seul, alors… En y réfléchissant, son travail devient même un avantage. Cela voudra dire qu’elle pourra se prendre en charge et aider dans les dépenses communes. Mais alors, travail ou pas, une femme reste une femme. Elle doit savoir entretenir son ménage et s’occuper de ses enfants sans jamais rien me demander, et surtout pas d’aider aux tâches ménagères. Il ne faut pas exagérer non plus, un homme doit rester reste un homme. En plus, elles aiment toutes prendre soin de leur amoureux, être à son service.
Tant qu’on est dans l’idéal, pourquoi pas une femme moderne, active et joviale, "hadchi bghatou lwaqt". Mais alors, dans certaines limites. Elle ne doit pas fumer, boire de l’alcool ou sortir seule le soir. Elle doit éviter (au maximum) le contact des hommes, même en milieu professionnel, les voyages d’affaires, les réunions au-delà de 18 heures, les plaisanteries entre collègues ou entre amis, les sorties entre filles, etc. Elle est quand même dépositaire de mon honneur.
Mais alors, gare à elle si elle me parle de mariage. Je saurais alors que tout ce qu’elle a pu me dire ou faire pour moi jusqu’alors n’a été qu’un manège pour arriver à ce que veulent toutes les femmes : te piéger en te promettant un ménage calme et douillet avant de se montrer sous leur véritable visage une fois la corde au cou. Si je franchis le pas, je reconsidère alors toutes mes cartes. Elle doit d’abord être féconde. Si je me lie à elle pour la vie, c’est peut être par amour, mais aussi pour assurer une continuité à ma race. Elle a intérêt à accepter et à chérir ma famille qui sera aussi la sienne finalement. Awla ?




L’homme idéal (Par la Marocaine lambda)

Aaaaah, si je devais trouver un doux prénom à mon prince charmant, ce serait Rodrigo. J'ai toujours imaginé une histoire d'amour comme celles des telenovelas mexicaines. Mon prince charmant tomberait fou amoureux de moi et serait prêt à tout pour gagner mon amour. Il dépenserait son argent pour moi et veillerait à ce que je garde bien le mien dans ma poche. Les hommes qui la font "à l'américaine" et partagent en deux l'addition du café ou du restau, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Un homme, c'est fait pour payer, moi pour consommer. Attention, je ne suis pas à acheter. C'est juste que comme Rodrigo, mon homme à moi doit être bon, et généreux. Skhi, comme on dit chez nous. Quand je pense à la tête des copines, voisines et cousines… elles en mourraient de jalousie. Je vais être sincère… Si en plus, mon prince charmant est riche, je ne cracherais pas dessus ni sur le gros diamant qu'il pourrait payer avec un gros chèque. Voyez-vous, l'argent, c'est important. Vivre d'amour et d'eau fraîche, c'est dans les histoires d'amour à l'égyptienne, qui d'ailleurs, finissent toujours mal. Mais attention, je ne suis pas une "material girl". L'argent ce n'est pas tout... Mon homme à moi, il devra faire plus pour me prouver son amour. M'offrir des roses à dix dirhams – vous voyez que je ne suis pas matérialiste – m'appeler dix fois par jour sur le portable qu'il m'aura acheté…Et puis, surtout, montrer qu'il tient à moi plus qu'à la prunelle de ses yeux. Me montrer que je suis bien à lui, rien qu'à lui. Qu'il soit jaloux ne me dérangerait pas du tout bien au contraire. S'il m'interdit définitivement de sortir en boîte avec mes collègues de bureau masculins, je dirai amen. S'il me demande d'oublier ce pantalon un peu trop moulant qu'il m'a vu porter le premier jour, je dirai Alleluia. Quelles belles preuves d'amour ! Un homme avec un grand H, "rajel" avec un double R, c'est exactement ce qu'il me faut. Responsable de tout, surtout de moi et de son salaire, respectueux des valeurs familiales sans être dans les jupons de sa mère, et un tantinet macho. H'rech quoi. L'amour dans tout cela ? Of course, il doit être trèèèès amoureux de moi. Un jus de banane qu'il me payerait serait clairement plus digeste quand, les yeux dans les yeux, il me dirait "je t'aime a l'hbiba". Ah, très important. Il n'aura pas intérêt à vouloir plus que ce petit baiser que je daignerai lui laisser voler dans une salle de cinéma ! Moi, je ne donne pas ce que j'ai de plus précieux au premier venu. Si avec ça, il est encore là, c'est qu'il est vraiment cette perle rare dont je rêve depuis mes 15 ans. Et si en plus, il me demande vite en mariage (ya rbbi amine)… Je promets de lui faire la vaisselle, la lessive, le ménage, et plein de petits Rodrigo !




Internet. Nouvelles rencontres

Que ne ferait-on pas pour trouver l'âme sœur ? Depuis le développement des nouvelles technologies au Maroc, les rencontres arrangées par la famille ou les amis étant devenues désuètes, c'est sur Internet que nombre de jeunes femmes et de jeunes hommes cherchent partenaires désespérément. Il suffit de surfer sur la toile, de visiter les sites marocains – les plus sérieux- et de cliquer sur l'icône rencontres pour se rendre vite compte qu'il n'est plus rare qu'on cherche l'homme ou la femme de sa vie sur le net. Ainsi, sur www.amour.ma ou sur marocrencontre.com, les centaines de connectés marocains envoient, telle une bouteille à la mer, leurs SOS d'hommes et de femmes solitaires. En gros, les quelques lignes évasives écrites par e-halima, Mustang ou Hichamo se résument à cela : "cherche relation sérieuse", numéro de portable à l'appui, presque systématiquement. Omar, lui, est un "jh musulman très charmant motaqi llah et pratiquant, pauvre en argent mais riche en sentiments" qui cherche "jf musulmane pour alhalal". Saïda, "33 ans, yeux verts, un peu potelée" quant à elle, cherche "homme aimable, attentionné, intéressant physiquement, et ayant un bon poste". Dans le virtuel comme dans la vraie vie, la réalité prend toujours le dessus : l'amour ne rime qu'avec mariage.




Lexique. Des mots pour le dire

Notre lexique amoureux urbain est à l’image de nos villes et de notre amour : dur et brutal… en apparence.
L’bghou. Substantif du verbe "tanbghik" (je t’aime) qui signifie "amour". Moins ringard que "Houb"; amour en arabe classique, souvent assimilé au romantisme des films égyptiens.
Tanbghik. Je t’aime, tout simplement. Littéralement, cela veut dire : je te veux.
Mazôut(a). Avoir le béguin, être visiblement amoureux. Valable pour les deux sexes.
Mashlout. étourdi d’amour, à en perdre la tête.
Tanmout âlik. Littéralement, je meurs d’amour pour toi.
Tayeh(a). Adaptation marocaine de l’expression mondiale "tomber amoureux" ou "fall in love". Sauf que chez nous, le verbe tomber (tayeh) se suffit à lui-même et n’a rien d’une image.
Tantouw’ffa. Je décède en arabe classique. Je me meurs à petit feu.
Tantstta âlik. Fou de toi.
Hbiba. Chéri(e). S’utilise pour les deux sexes.
Kbida. mon petit foie, version marocaine de "mon petit cœur".
Zaleg. S’utilise surtout pour les hommes. Le mot veut dire "glisser".
Msherwet (a). déchiré(e) d’amour.
Jmiyem, jmiyma. Diminutif de J’m (ami) et J’mma pour dire petit(e) ami(e).
L’houbbino. Mon amour. Mot arabe "berbérisé". C'est à la mode.



© 2005 TelQuel Magazine. Maroc. Tous droits résérvés
g
3 mars 2005 22:53
Bravo, un seul mot bravo...vraiment trés interessant pour voir a quel rythme notre société evolue et dans quel sens surtout!

Dommage que l'amour ne se resume qu'a ca chez nous, et pourtant c'est les arabes qui chantent et font plus de poesie dur l'amour. un grand paradoxe, ou est le déclic?vas chercher!
La difference, c'est cette chose que nous avons tous en commun
r
3 mars 2005 23:21
mouais eye rolling smiley ... dur dur l'évolution ...


alf chokrane mon cher hux pour cette info winking smiley
w
3 mars 2005 23:31
Je ne lis plus ce journal "un torchon" ,des enquetes douteuse ,une classe bourgoise qui essaye d'etendre ces idees laicards , au lieu de copier la democratie ,le systeme electorale occidentale on essaye de copier leur perversion

Finnacer par la BMCE , cette banque qui a interdit le port du voile leur etablissement dans un pays pays musulaman et mnt ils viennent nous donner des lecons de liberte ...pfffffffffffffffffff
h
3 mars 2005 23:57
c
4 mars 2005 02:54
whiteangel a écrit:
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> Je ne lis plus ce journal "un torchon" ,des
> enquetes douteuse ,une classe bourgoise qui essaye
> d'etendre ces idees laicards , au lieu de copier
> la democratie ,le systeme electorale occidentale
> on essaye de copier leur perversion
>
> Finnacer par la BMCE , cette banque qui a interdit
> le port du voile leur etablissement dans un pays
> pays musulaman et mnt ils viennent nous donner des
> lecons de liberte ...pfffffffffffffffffff


je confirme les dires de whiteangel ce journal est pire ke les magazines tels ke 20 ans.
Il fait tout pour ke la religion soit la plus ringarde possible,ce journal prone tout simplement la revolution sexuelle au Maroc allez les filles brulez vos soutifs comme l ont fait les francais des annees 60.
le monde part en vrille et le Maroc le suit.

Salaam Mohamed.
Creillois l homme ki a tenté de remettre la femme a sa place ( a sa vraie place) :):):). Mais ke sa femme a remis a sa place a sa vraie place :(:(:(.
 
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