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Maroc : Quand l’«échec de la communication» enfante des violences à...
f
17 janvier 2020 13:14
Souvenir de 1ere année dans un collège public à Casablanca, Un professeur d’arabe, malade mental. Nous avions une dizaine d’année sauf une élève handicapée mentale, qui avait une quinzaine d’année, elle était la seule de la classe à avoir les attributs d’une femme. Etant handicapée, elle ne comprenait pas grand-chose donc à chaque fois qu’elle répondait mal aux questions. L’enseignant lui demande de s’allonger sur l’estrade et de lever les jambes pour recevoir des coups de règle sur la plante des pieds (l’fala9a) et comme elle était toujours en jupe, on voyait sa culotte et plus elle hurlait de douleur et plus le pervers était content. On était haut comme trois pommes mais on sentait bien que la situation était anormale et surtout malsaine mais on ne pouvait rien faire, l’enseignant représentait l’autorité et si on ne la bouclait pas, on subirait le même sort. De nos jours, je ne pense pas qu’une telle situation puisse exister et tant mieux car c’est traumatisant pour les enfants.
A
17 janvier 2020 13:53
Un yabi avait raison ici quand il disait qu'il fallait d'abord régler d'autres problématiques o combien plus urgentes, avant de mettre à la une ces comportements ignorants.

On suit... on suit... que ce qui nous arrange bien. De la poudre aux yeux quoi.
r
17 janvier 2020 14:25
ma mère était dans l'enseignement, et savait comment ça se passait à l'école et à chaque début d'année elle allait voir les profs avec une circulaire du ministère de l'éducation qui interdisait les chatiments corporel aux élèves.
il se trouve que j'ai toujours été épargné car j'avais quelqu'un qui s'y connaissait.
une fois, j'ai reçu une gifle d'un prof à cause de mon écriture, bien sur, mon grand frère venait me cherchait, et donc l'a appris avant ma mère qui est justement enseignante et savait comment s'y prendre dans ce cas, bah non, mon frère a préféré intervenir et a failli tabasser le prof (qui a fini avec 1 dent cassée et 5 jours d'arrêt de travail)
il y a un problème éducatif dans le pays, la violence est présente à tout les niveaux, que ce soit à l'école, dans la rue, à la maison ou même dans les hôpitaux et les mosquées

Citation
francomarocophile a écrit:
Souvenir de 1ere année dans un collège public à Casablanca, Un professeur d’arabe, malade mental. Nous avions une dizaine d’année sauf une élève handicapée mentale, qui avait une quinzaine d’année, elle était la seule de la classe à avoir les attributs d’une femme. Etant handicapée, elle ne comprenait pas grand-chose donc à chaque fois qu’elle répondait mal aux questions. L’enseignant lui demande de s’allonger sur l’estrade et de lever les jambes pour recevoir des coups de règle sur la plante des pieds (l’fala9a) et comme elle était toujours en jupe, on voyait sa culotte et plus elle hurlait de douleur et plus le pervers était content. On était haut comme trois pommes mais on sentait bien que la situation était anormale et surtout malsaine mais on ne pouvait rien faire, l’enseignant représentait l’autorité et si on ne la bouclait pas, on subirait le même sort. De nos jours, je ne pense pas qu’une telle situation puisse exister et tant mieux car c’est traumatisant pour les enfants.
C
17 janvier 2020 14:27
Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les élèves qui voient ça ne disent rien. Et s'ils racontent, pourquoi les parents laissent faire ...

J'ai été témoin de certaines choses au collège, j'en ai systématiquement parlé à ma mère qui a fait un scandale alors que je n'étais même pas concernée par l'histoire.

Et c'est clair, je m'en suis prise plein la tête de tout le système éducatif. Aucun soutien, comme si on défendait l'innommable.

J'en ai pris plein la figure, mais ça a été pour la bonne cause. Et je ne regrette pas de l'avoir fait. Et merci Maman pour avoir remué ciel et terre pour que tout cela cesse.

L'année suivante, le proviseur et le prof en question étaient virés.
f
17 janvier 2020 15:19
Je fais partie d'une autre génération, le même professeur, (parce que j'ai osé faire une critique sur un cours de l'éducation islamique), m'a giflé jusqu'à laisser les traces de ses doigts sur ma joue. Quand je me suis plaint à mon père, j'ai reçu une deuxième gifle, ce sont les 2 seules gifles que j'ai reçu et de mon père, et d'un enseignant car depuis je ne me suis plus jamais plaint. c'est du temps de Hassan 2, on obéit et on la boucle grinning smileycrying(crying(
Citation
Citruss a écrit:
Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les élèves qui voient ça ne disent rien. Et s'ils racontent, pourquoi les parents laissent faire ...

J'ai été témoin de certaines choses au collège, j'en ai systématiquement parlé à ma mère qui a fait un scandale alors que je n'étais même pas concernée par l'histoire.

Et c'est clair, je m'en suis prise plein la tête de tout le système éducatif. Aucun soutien, comme si on défendait l'innommable.

J'en ai pris plein la figure, mais ça a été pour la bonne cause. Et je ne regrette pas de l'avoir fait. Et merci Maman pour avoir remué ciel et terre pour que tout cela cesse.

L'année suivante, le proviseur et le prof en question étaient virés.
C
17 janvier 2020 15:36
Oui, c'était la génération de mes parents aussi.

Heureusement, je suis née dans les années 80, en France, en tout cas, on a pu commencer à l'ouvrir. Il était plus que temps !
Citation
francomarocophile a écrit:
Je fais partie d'une autre génération, le même professeur, (parce que j'ai osé faire une critique sur un cours de l'éducation islamique), m'a giflé jusqu'à laisser les traces de ses doigts sur ma joue. Quand je me suis plaint à mon père, j'ai reçu une deuxième gifle, ce sont les 2 seules gifles que j'ai reçu et de mon père, et d'un enseignant car depuis je ne me suis plus jamais plaint. c'est du temps de Hassan 2, on obéit et on la boucle grinning smileycrying(crying(
f
17 janvier 2020 16:42
N’exagérons rien, je ne suis pas si vieille que ça (mon enfant est encore mineur) grinning smileygrinning smileygrinning smiley
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Citruss a écrit:
Oui, c'était la génération de mes parents aussi.

Heureusement, je suis née dans les années 80, en France, en tout cas, on a pu commencer à l'ouvrir. Il était plus que temps !
 
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