Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Maroc: 12 ans de prison pour une lettre au roi
16 décembre 2009 17:02
Douze ans de prison pour une simple lettre adressée au roi ? L’histoire de Kaddour Terzhaz, un franco-marocain de 72 ans, retraité de l’armée de l’air marocaine est abracabrantesque. A moins qu’il ne s’agisse d’un règlement de compte de la part de certains généraux influents…

Cet officier supérieur marocain, marié à une Française – d’où sa double nationalité - avait sous sa responsabilité directe, dans les années 1970 et 1980, les pilotes chargés de bombarder, dans le Sahara, les colonnes du Polisario. Certains d’entre eux ont été faits prisonniers par le Polisario. A l’époque, le roi Hassan II ne voulaient pas entendre parler de ces hommes. Ils étaient, à ses yeux, des « disparus » : Reconnaître qu’ils étaient prisonniers, c’était, déjà, admettre l’existence de la guérilla indépendantiste…

En septembre 2003 cependant, grâce à l’activisme de la Croix Rouge, plusieurs d’entre eux ont été libérés. Dont Ali Najab. Lui qui a passé 25 ans dans les camps de Tindouf n’accepte pas le climat de défiance qui règne autour des prisonniers libérés, et moins encore le règlement militaire qui veut- au Maroc, mais pas seulement- qu’un prisonnier de guerre soit rayé des tablettes de l’armée avec le grade qu’il avait le jour de sa capture. Et comme nous sommes au début du règne de Mohammed VI, dans un Maroc où souffle un vent de liberté, il crée une association pour défendre la cause de ex-prisonniers de guerre. Il prend aussi contact avec Kaddour Terzhaz, dont il connaît le franc parler. Celui-ci décide alors d’écrire au roi.

Sa lettre, très respectueuse, reprend l’argumentation d’Ali Najab. Il souligne le caractère particulièrement dangereux des missions des pilotes dont les appareils nétaient pas à l'époque équipés de protections anti-missiles, avant d’en appeler à la « sollicitude » du souverain et de plaider pour des reconstitutions de carrière. Il envoie sa lettre au Palais après en avoir remis une copie à l’ancien pilote. Nous sommes en 2005.

Kaddour Terhzaz ne recevra jamais de réponse à sa lettre. Mais, trois ans plus tard, le 9 novembre 2008, il est arrêté. Jugé par un tribunal militaire, accusé d’avoir « divulgué des secrets de la défense nationale » il est condamné, le 28 novembre, pour « atteinte à la sûreté externe de l’Etat ».

Entre temps, la hiérarchie militaire est entrée en possession sans que l’on sache comment, du double de la lettre remis à l’époque à Ali Najab. Et le patron de l’armée, le général Abdelaziz Bennani a décidé de porter plainte contre Kaddour Terhzaz. Avec, en guise d’argument, l’allusion faite par l’officier, dans sa lettre, à l’absence de protection anti-missiles.

Ce serait cela le « secret » militaire « divulgué » par Kaddour Terhzaz. Or, non seulement Kaddour Terhaz n’a rien divulgué- il n’a jamais rendu publique sa lettre au roi- mais ce « secret » n’en est pas un. « Nos avions n’étaient pas équipés de moyens électroniques anti-missiles. Nous le savions et nous sommes quand même allés au combat » déclarait notamment Ali Najab dans une interview publiée le 21 avril 2006 par l’hebdomadaire Maroc Hebdo International ». Des propos qui ne lui avaient pas valu à l'époque le moindre ennui…

L’absurdité de l’accusation- et de la condamnation- est telle que, dans un premier temps, la famille de Kaddour Terzhaz se laisse facilement persuader que les choses vont très vite s’arranger, que le roi, dès qu’il sera mis au courant, interviendra pour faire libérer le prisonnier. Elle se tait donc, pendant plusieurs mois. Mais il n’en est rien. Elle décide alors de contacter les autorités françaises.

A Rabat, le consul, qui dépose une requête pour pouvoir rendre visite au prisonnier, essuie une fin de non recevoir des autorités marocaines A Paris, le ministère de la justice finit par répondre qu’il ne peut rien faire.

Depuis, un site a été créé sur internet. Une manifestation est prévue, le 22 décembre, sur le Parvis des droits de l’homme à Paris, à 300 mètres de l’ambassade du Maroc.
s
16 décembre 2009 17:19
Et après, on se moque des militaires algériens grinning smiley
Franchement, c'est du n'importe quoi ou comment on réduit à rien la vie d'un homme qui a tout donné pour son pays. Son seul tort est d'avoir cherché à défendre la cause des ex-prisonniers marocains !
12 ans de prison pour un retraité de 72 ans, pfff....
H
16 décembre 2009 17:24
Voici le Maroc comme on le connait... fier de ses soldats!!!!
s
16 décembre 2009 17:26
Citation
Hichamo a écrit:
Voici le Maroc comme on le connait... fier de ses soldats!!!!

C'est une blague ?
A
16 décembre 2009 19:03
Secret de deffence??30ans apres,?n'importe quoi
a
16 décembre 2009 19:12
Simplement ahurissant
Pour défendre une femme , il faut commencer par la respecter Etre tolérant , c'est faire un TOLLE A L'ERRANCE
D
16 décembre 2009 19:19
Ca lui apprendra au saligaud!
m
16 décembre 2009 19:28
c'est un article du journal " el pais" ??
c
16 décembre 2009 19:50
ca me fatigue tous ca.
T
16 décembre 2009 20:19
Incroyable ,mais vrai ,une vraie injustice.
H
16 décembre 2009 20:27
Citation
salmones a écrit:
Citation
Hichamo a écrit:
Voici le Maroc comme on le connait... fier de ses soldats!!!!

C'est une blague ?


sarcasme....
16 décembre 2009 20:43
degoute de ce qui entoure le roi vraiment du n importe koi justice de M
T
16 décembre 2009 21:19
ça nous fatigue tous c'est comme ces choses qui prolongent notre exile .
16 décembre 2009 23:43
quel est le contenu EXACT de cette lettre qui lui a valu 12 ans de prison ???
peut-être que le ''motif réel '' de cette condamnation se trouve là !
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
n
17 décembre 2009 10:50
Il y a des choses qu il ne faut jamais divulguer dans une lettre , car une lettre peux etre intercepté par n importe qui .
m
31 janvier 2010 14:57
M. le Président, libérez Terhzaz, décoré de la légion d'honneur »
Par Julien Martin | Rue89 | 31/01/2010 | 14H29

Manifestation de soutien à Kaddour Terhzaz samedi à Paris (Julien Martin/Rue89)

Ils ont choisi de manifester samedi devant le Musée de la légion d'honneur à Paris pour demander la libération de l'un des récipiendaires. Kaddour Terhzaz, franco-marocain de 72 ans, ancien numéro deux de l'armée de l'air du royaume, en prison au Maroc depuis le 9 novembre 2008 pour avoir écrit une lettre au roi Mohammed VI.

Rien de diffamatoire dans cette lettre pourtant, elle était même « très respectueuse à l'égard de Sa Majesté », selon sa famille. Mais l'armée marocaine n'a pas aimé que l'on mette le nez dans ses affaires. Elle n'a pas aimé que le colonel-major à la retraite écrive au roi en 2005 pour lui signifier son étonnement devant le manque de considération accordée aux pilotes marocains récemment libérés, après avoir été détenus 25 ans par le Polisario dans le conflictuel Sahara occidental.

Kaddour Terhzaz a plus officiellement été condamné pour violation du secret militaire. Cette lettre, il l'avait également transmise pour avis à Ali Najab, l'un des pilotes faits prisonniers. Elle faisait mention de l'absence de blindage anti-missiles sur les avions. Ali Najab le savait évidemment, ce n'est pas cette lettre qui le lui a apprise. Mais les autorités militaires marocaines s'en sont servi comme prétexte.
« J'ai assisté à ce procès inique »

Le 9 novembre 2008, Kaddour Terhzaz est arrêté au Maroc. Moins de trois semaines plus tard, le 28 novembre 2008, il est condamné à douze années de prison par un tribunal militaire. Son beau-frère, François Baxerre, avocat général honoraire près la cour d'appel de Toulouse, dénonce aujourd'hui une mascarade de justice :

« J'ai assisté à ce procès inique, sans aucun respect des droits de la défense. (…) Les grands principes du droit dans les pays démocratiques ont été bafoués. Huis clos prononcé immédiatement, refus de toute déposition de témoin à décharge, il n'y avait pas non plus d'ailleurs de témoin à charge… » (Voir la vidéo)


« Les autorités françaises ont été très frileuses »

« On était abasourdi, on s'attendait à un non-lieu », témoigne sa fille Sonia Terhzaz. La famille contacte alors le consul général de France à Rabat, puis envoie de nombreux courriers aux autorités française, à la présidence de la République, au ministère de la Justice, au ministère des Affaires étrangères. En vain :

« Les autorités françaises ont été très frileuses. (…) On a reçu à ce jour que des réponses d'attente (…) du type “c'est une affaire délicate, mais on va s'y intéresser, on va voir ça d'un peu plus près”. » (Voir la vidéo)


Devant cette inaction, la famille, soutenue par Amnesty International et l'Asdhom (Association de défense des droits de l'homme au Maroc), entend désormais médiatiser son cas pour convaincre Nicolas Sarkozy de respecter sa promesse de s'occuper de tous les ressortissants français emprisonnés. D'autant qu'il y a urgence : depuis deux mois, Kaddour Terhzaz est en cellule d'isolement.

Source:[www.rue89.com]
"Si tu punis le mal par le mal. Quelle est donc la différence entre nous, dis-moi ?" Omar Khayyâm.
s
31 janvier 2010 17:34
Où sont les avocats du Makhzen sur le forum ?
31 janvier 2010 18:05
c'est ce genre d'exemples qui me perturbent avec cette justice qu'on veut bien nous vendre dans les beaux discours...

walo okhlass
C
1 février 2010 03:34
Citation
salmones a écrit:
Où sont les avocats du Makhzen sur le forum ?

en voila un, qui pour lui implicitement le gentil roi est victime de ceux qui l'entourent, crois tu que les choses vont s'améliorer avec ce genre de mentalités que c'est toujours la faute à abbas lfassi ptdr

Citation
charles1 a écrit:
degoute de ce qui entoure le roi vraiment du n importe koi justice de M
e
1 février 2010 10:45
Citation
charles1 a écrit:
degoute de ce qui entoure le roi vraiment du n importe koi justice de M



Pourquoi ? tu veux l entourer toi ? ou bien ceux qui passent leurs temps a dénigrer ci dessus ?
on sera bien servi grinning smiley
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook