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Maroc: pourquoi l'immobilier est en profonde crise ?
H
22 août 2015 13:21
Il a fallu beaucoup de pédagogie pour expliquer à un opérateur dans l’immobilier comment nous sommes passés des années fastes entre 1999 et 2010 à la morosité actuelle. Il ne comprenait pas ce qui s’est passé pour qu’il mette plus de six mois à vendre un immeuble, alors qu’il avait l’habitude de «liquider» pareil projet avant son achèvement. On a beau lui expliquer qu’il y a une crise mondiale qui a fini par affecter le Maroc, il ne veut rien savoir. Et pour cause, il avait lu et entendu plusieurs «experts» jurer la main sur le cœur la résilience de notre économie face à la crise et que notre insuffisante intégration à l’économie mondiale nous a épargné les affres de cette récession. Pourquoi changeons-nous de discours aujourd’hui ? s’interroge-t-il. Le problème c’est qu’avec son pragmatisme d’homme d’affaires, il a sacrément raison !

Côté l’immobilier, les promoteurs pouvaient obtenir, entre crédits bancaires et avances acquéreurs, des financements dépassant les 100% de leur investissement initial ; les clients jouissaient de prêts allant jusqu’à 120% de la valeur déclarée des biens. Les durées d’écoulement des unités immobilières se mesuraient en «heures». À titre d’exemple, la commercialisation d’un grand projet golfique de 240 villas, situé à Marrakech, a commencé à Londres à 9 heures du matin pour un prix de 1 million d’euros l’unité et elle a fini à 15 heures à 1,5 million d’euros.
Dans ce contexte euphorique, les promoteurs ont amassé des fortunes colossales, au point de faire pâlir d’envie leurs cousins industriels dont les profits ne justifiaient plus les niveaux de capitaux que consommait l’activité manufacturière. Plusieurs d’entre eux ont vendu leurs terrains industriels et leurs usines ou se sont transformés eux-mêmes en promoteurs. C’est ainsi que la part des crédits équipements dans le financement bancaire a régressé entre 2001 et 2010 de 22,1% à 21,8%, alors que les crédits immobiliers à destination des entreprises ont progressé, durant cette période, de 0,2% à 7,2%.
Cette situation n’est pas propre au Maroc. Sous d’autres cieux, les choses ont été autrement plus graves et les dérapages du système financier ont conduit à la crise des subprimes en 2008, menaçant de faillites plusieurs banques et d’effondrement toute l’économie mondiale. Le sauvetage n’a été possible que par une intervention massive des États, ce qui s’est traduit par une crise des finances publiques (Grèce, Espagne, Portugal...) et de l’euro.

[...]


[www.lematin.ma]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/08/15 13:26 par Hamza.
22 août 2015 20:18
J'ai lu tout l'article un magnifique résumé de ce que j'ai toujours écrit...

Il faut réinvestir le secteur industriel pour toutes ces raisons la et pour d'autre encore...

J'aimerai bien lire l'avis de Blagueur sur la question !!!
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
b
22 août 2015 22:24
Citation
paysan81 a écrit:
J'ai lu tout l'article un magnifique résumé de ce que j'ai toujours écrit...

Il faut réinvestir le secteur industriel pour toutes ces raisons la et pour d'autre encore...

J'aimerai bien lire l'avis de Blagueur sur la question !!!
Salut,
Une partie de la réponse figure dans l'article :
Encadrement du crédit ... qui est le facteur essentiel, avec la réduction des liquidités, la demande baisse et l'offre stagne.
Les banques misent sur un développement en Afrique et au Maghreb, mobilisant les ressources ?
Les autres causes potentielles :
Augmentation de la taxe sur les transactions qui est passée de 20% à 30%.
L'établissement d'un référentiel de prix pour les villes.
taxgov

La taxe sur Terrains Non Bâtis étendue parfois même aux terrains non bâtissables pour absence d'équipements et n'ayant aucune infrastructure (Puissance, STEP, Hors-site et réseaux etc).

Cela dit un ralentissement du turn-over, avec des cycles plus long où seuls ceux qui opèrent avec des fonds propres sont ceux qui continuent à tirer leur épingle du jeu.

Pour les autres c'est le stand-by.

Au niveau des prix de vente, ils continuent à se maintenir, car personne n'est prêt à faire des soldes ou de vendre à perte.

Globalement, un ralentissement général de l'activité avec une réorientation vers l'économique et le bas de gamme, une perte d'opportunité d'emploi, une baisse des chiffres d'affaire des cimenteries, briqueteries, fabricants d'agglos, buses, tréfilerie etc.
Tous attendent la reprise qui ne peut venir que de l'augmentation des liquidités circulantes, la croissance intérieure nationale en levier et en drapeau ...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/08/15 22:34 par blagueur.
23 août 2015 10:16
Ce n'est pas uniquement une affaire de liquidité insinuant que des que les banques ré ouvriront le robinet tout repartira à la hausse comme dans un rêve de semsarr smiling smiley

les prix peuvent encore descendre il y a une marge possible au niveau du prix des terrains..

Le ralentissement de l'économie mondiale à déjà fragilisé le secteur les européens ont complètement oublié le maroc ils courent acheter en Espagne au Portugal quelque fois en Italie et maintenant en Grèce....

Sans parler du tourisme traditionnelle
Le consortium allemand qui a mis la main sur les 14 aéroport grec anticipe une réorientation des touristes européens vers les offres européennes...

Je vois vraiment pas d'où proviendrait une reprise !...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/08/15 10:20 par paysan81.
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
H
23 août 2015 12:16
J ai en effet trouvé les prix au Maroc complètement délirants, et les prix en Espagne étonnamment bas y compris dans les très grandes villes. Le Maroc ne supportera pas la concurrence à moyen terme.




Citation
paysan81 a écrit:
Ce n'est pas uniquement une affaire de liquidité insinuant que des que les banques ré ouvriront le robinet tout repartira à la hausse comme dans un rêve de semsarr smiling smiley

les prix peuvent encore descendre il y a une marge possible au niveau du prix des terrains..

Le ralentissement de l'économie mondiale à déjà fragilisé le secteur les européens ont complètement oublié le maroc ils courent acheter en Espagne au Portugal quelque fois en Italie et maintenant en Grèce....

Sans parler du tourisme traditionnelle
Le consortium allemand qui a mis la main sur les 14 aéroport grec anticipe une réorientation des touristes européens vers les offres européennes...

Je vois vraiment pas d'où proviendrait une reprise !...
b
23 août 2015 13:17
Citation
paysan81 a écrit:
Ce n'est pas uniquement une affaire de liquidité insinuant que des que les banques ré ouvriront le robinet tout repartira à la hausse comme dans un rêve de semsarr smiling smiley

les prix peuvent encore descendre il y a une marge possible au niveau du prix des terrains..

Le ralentissement de l'économie mondiale à déjà fragilisé le secteur les européens ont complètement oublié le maroc ils courent acheter en Espagne au Portugal quelque fois en Italie et maintenant en Grèce....

Sans parler du tourisme traditionnelle
Le consortium allemand qui a mis la main sur les 14 aéroport grec anticipe une réorientation des touristes européens vers les offres européennes...

Je vois vraiment pas d'où proviendrait une reprise !...

Salam,

La reprise est non seulement nécessaire, mais indispensable, imposée par la demande réelle, l'exode rurale, le chômage, la lutte contre l'habitat insalubre, le besoin de logements sociaux conséquent au changement de coutumes : du logement de la famille élargie à celui du ménage ou couple ...
Il faut libérer le crédit, utiliser une inflation contrôlée, le crédit pour redistribuer les richesses ...

La stagnation de l'immobilier s'accompagne de la réduction de l'offre et avec l'augmentation de la rareté les prix reprendront du poil.

Le zoning fiscal va orienter la promotion vers des quartiers périphériques, non pauvres, loin des bidonvilles et de l'insécurité, voire les zones non encadrées (balnéaire, communes rurales ...), avec une désaffection pour les zones qui devraient être prioritaires, avec une incidence sur les coûts de transport.

Tu peux toujours rêver à une baisse des prix, le référentiel des prix en borne inférieure limite vers le bas ...
Les marges ont été sérieusement rognées.

Encaisser un 10% de plus au titre de la taxe (passée de 20% à 30%) sur la plus valu sur les cessions, a plumé les propriétaires vendeurs et les promoteurs. L'immobilier s'auto-régule en diminuant l'activité, il subit les ponctions du Fisc, les révisions fiscales, les augmentations du Smic, la survalorisation foncière des terrains sis à l’intérieur ou à l'extérieur des périmètres urbains conséquente aux plans d'aménagements ou de développement fixant la destination des terrains ... L' élargissement des périmètres urbains pour mieux tondre le foncier rural au titre de la TNB et alimenter les budgets communaux a contribué au renchérissement du terrain brut.

Une vache ne peut donner plus de lait, qu'elle n'en produit ...

Tu devrais te payer un Monopoly, pour satisfaire les besoins de te sentir "proprio" au moindre coût ...

Sans marge suffisante, l’intérêt pour le secteur va retomber, augmentant la densité des populations dans les "favellas" de l'insécurité ...

Enfin, il faut comparer le comparable : le Maroc n'est pas Schengen en terme de mobilité, d'opportunités d'emploi, de pression fiscale, d'infrastructures et d'équipement ..
Des terrains et des châteaux en Espagne ce n'est pas cela qui manque ....
Compare les prix du m² intra-muros de Paris, des studios avec douche et toilettes à l'étage, sans ascenseurs aux escaliers vermoulus grinçants avec ceux de haut-standing à Casa ....
Au Maroc, tu peux même trouver des terrains à 4 dh/m², rocailles garanties en prime ...



Modifié 3 fois. Dernière modification le 23/08/15 13:43 par blagueur.
H
23 août 2015 14:11
Immobilier Maroc : Explosion de la bulle spéculative en perspective ?
Economie


Le Pr Christian Clairviel, né au Maroc, Docteur en droit fiscal, enseignant à Paris (Arts et métiers) ainsi qu’à l’INSEE et à l’université Cherbrooke au Canada, vient de terminer une étude sur les les secteurs financiers, boursiers et immobiliers au Maroc. Selon les (premiers) résultats ces trois secteurs connaîtraient une crise latente, assimilable à celle des subprimes aux USA, mais de stricte envergue marocaine.

L’étude a mobilisé pendant 18 mois une vingtaine d’étudiants d’école de commerce qui ont croisé des centaines de sources d’informations. FMI, petites annonces immobilières, publications légales des promoteurs immobiliers, projets d’urbanisme en cours, articles de presse… Ces données ont été croisées avec d’autres de dimension internationale.

Au-delà du «constat» fait sur la dichotomie entre l’attente de logements dits sociaux (entre 140 000 Dh et 250 000 Dh) face à l’offre réduite, l’étude met en perspective qu’une ville comme Marrakech est désormais aussi chère que de nombreuses villes des pays riches.

Entre les marchés des rumeurs, d’évaluations…généreuses de réserves foncières pour certains promoteurs, de spéculations, l’étude fait rejaillir que 10 promoteurs font le marché immobilier dit de référence au Maroc. «Mais en pratiquant la construction de chateaux de cartes !», indique notre source.

L’étude tend également à démonter que les institutions bancaires, s’inspirant du syndrome américain «Too big to fail», font porter finalement la responsabilité à la banque du Maroc (elle se chiffrerait à 150 milliards de Dh), prêteur en dernier ressort alors que celle-ci ne peut adosser ce risque en Crédit Default Swap (CDS) - assurance par laquelle l’établissement financier se protège du risque du défaut de paiement d’un crédit en payant une prime – sauf à compromettre la notation internationale du Royaume et de sa monnaie.

En outre, l’étude indique qu’à part certains individus pour qui l’argent n’a pas d’importance et certains spéculateurs anglais pratiquant la technique «achat-revente simultané» (Input-Output Overloap) ou quelques retraités européens, ce sont essentiellement des personnes physiques résidant au Maroc, et non des MRE, des professionnels de l’immobilier et (surtout) des acteurs institutionnels marocains qui entretiennent la (dangereuse) bulle.

Qu’en sera-t-il dans un avenir à court et moyen terme ? Trois scénarios sont envisagés par l’étude.
Primo : crise majeure à l’horizon 2015 susceptible d’anéantir pour une décennie la Bourse de Casablanca et des entreprises du BTP, renationalisation des banques, relance de l’informel, longue récession.
Secundo : crise sévère à l’horizon 2013 venant du tourisme, de l’immobilier haut de gamme et du commerce international si l’économie mondiale tarde à retrouver le chemin de la croissance.
Tertio : atterrissage en douceur qui supposerait que le Maroc adopte des mesures drastiques en 2010 au niveau de la réglementation avec une application sans…concessions.

Rachid Hallaouy



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/08/15 14:11 par Hamza.
23 août 2015 15:04
Salam,

Citation
Blagueur a écrit:
Tu peux toujours rêver à une baisse des prix, le référentiel des prix en borne inférieure limite vers le bas ... 
Les marges ont été sérieusement rognées.

Pour la construction peut être ... Mais pour le prix des terrains nu j'en doute...

C'est a l'état de combler le manque d'intérêt des investisseurs si le secteur n'est plus rentable... Le maroc veux absolument imiter la france dans bien des domaines pourquoi ne pas le faire dans le domaine des logements sociaux ces gens qui habitent des favelas devraient pouvoir bénéficier d'avantages...

C'est une erreur de croire que le privé est une solution à tout... Au contraire la fuite en avant n'a jamais réellement réglé les problèmes
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
b
23 août 2015 15:39
Citation
Hamza a écrit:
Immobilier Maroc : Explosion de la bulle spéculative en perspective ?
Economie


Le Pr Christian Clairviel, né au Maroc, Docteur en droit fiscal, enseignant à Paris (Arts et métiers) ainsi qu’à l’INSEE et à l’université Cherbrooke au Canada, vient de terminer une étude sur les les secteurs financiers, boursiers et immobiliers au Maroc. Selon les (premiers) résultats ces trois secteurs connaîtraient une crise latente, assimilable à celle des subprimes aux USA, mais de stricte envergue marocaine.

L’étude a mobilisé pendant 18 mois une vingtaine d’étudiants d’école de commerce qui ont croisé des centaines de sources d’informations. FMI, petites annonces immobilières, publications légales des promoteurs immobiliers, projets d’urbanisme en cours, articles de presse… Ces données ont été croisées avec d’autres de dimension internationale.

Au-delà du «constat» fait sur la dichotomie entre l’attente de logements dits sociaux (entre 140 000 Dh et 250 000 Dh) face à l’offre réduite, l’étude met en perspective qu’une ville comme Marrakech est désormais aussi chère que de nombreuses villes des pays riches.

Entre les marchés des rumeurs, d’évaluations…généreuses de réserves foncières pour certains promoteurs, de spéculations, l’étude fait rejaillir que 10 promoteurs font le marché immobilier dit de référence au Maroc. «Mais en pratiquant la construction de chateaux de cartes !», indique notre source.

L’étude tend également à démonter que les institutions bancaires, s’inspirant du syndrome américain «Too big to fail», font porter finalement la responsabilité à la banque du Maroc (elle se chiffrerait à 150 milliards de Dh), prêteur en dernier ressort alors que celle-ci ne peut adosser ce risque en Crédit Default Swap (CDS) - assurance par laquelle l’établissement financier se protège du risque du défaut de paiement d’un crédit en payant une prime – sauf à compromettre la notation internationale du Royaume et de sa monnaie.

En outre, l’étude indique qu’à part certains individus pour qui l’argent n’a pas d’importance et certains spéculateurs anglais pratiquant la technique «achat-revente simultané» (Input-Output Overloap) ou quelques retraités européens, ce sont essentiellement des personnes physiques résidant au Maroc, et non des MRE, des professionnels de l’immobilier et (surtout) des acteurs institutionnels marocains qui entretiennent la (dangereuse) bulle.

Qu’en sera-t-il dans un avenir à court et moyen terme ? Trois scénarios sont envisagés par l’étude.
Primo : crise majeure à l’horizon 2015 susceptible d’anéantir pour une décennie la Bourse de Casablanca et des entreprises du BTP, renationalisation des banques, relance de l’informel, longue récession.
Secundo : crise sévère à l’horizon 2013 venant du tourisme, de l’immobilier haut de gamme et du commerce international si l’économie mondiale tarde à retrouver le chemin de la croissance.
Tertio : atterrissage en douceur qui supposerait que le Maroc adopte des mesures drastiques en 2010 au niveau de la réglementation avec une application sans…concessions.

Rachid Hallaouy
Depuis 2010 de l'eau a coulé sous les ponts, les taxes ont été augmentées, les terrains bruts sont devenus plus chers, le stock de l'offre s'est réduit, la législation portant sur le bail locatif révisée, etc...

Le scénario catastrophe de la bulle immobilière s'est avéré une vaste blague, en réduisant la croissance intérieure et en freinant la mutation des conditions d'habitat. L'habitat insalubre a depuis vieilli, s'accompagnant de risques croissants d'effondrement, sans compter les effets destructeurs des inondations sur l'habitat informel. Le taux d'occupation par unité de logement a augmenté : les enfants se sont mariés sous le toit des parents. L'exode rurale s'est poursuivie.

Cela, malgré les efforts considérables et méritoires déployés par l'Etat, le gouvernement et les ministères en terme de développement, la demande reste importante. Une demande qui a conduit le gouvernement, presque en urgence, à soutenir et accélérer des programmes de construction destinés aux classes moyennes et pauvres.

Il ne s'agit pas d'un conflit de paroisse, entre le BTP et les consommateurs, aux intérêts semblant contradictoires ou divergents car les intérêts convergent : pour que les uns puissent se loger convenablement les autres doivent construire et pour que les autres puissent construire et faire tourner les entreprises il faut que les uns puissent disposer de moyens financiers pour acquérir.

Il en va de la stabilité des ménages que de leur assurer des conditions et des moyens de vie digne, comme de l’intérêt général ...
H
24 août 2015 00:52
Un million de logements fermés : 22% du parc urbain !



Les logements inoccupés représentant un million sur les 4,45 millions d'habitations recensées dans les villes.
Les maisons modernes constituent 60 % des habitations vides et les appartements 30% .
L'inadéquation entre l'offre et la demande en logements et le manque de confiance dans les locataires expliquent en partie cette situation.


[....]
Selon le conseiller du président du holding Al Omrane, la notion de vacance regrouperait, dans son acception large, «25% de maisons secondaires, 4% de logements en construction et 71% de vacants», en 2009. «Le parc vacant représente un investissement de 320 milliards de DH, soit 45% du PIB, soit un manque à gagner significatif pour la collectivité.

[....]


[www.lavieeco.com]












Citation
blagueur a écrit:
Depuis 2010 de l'eau a coulé sous les ponts, les taxes ont été augmentées, les terrains bruts sont devenus plus chers, le stock de l'offre s'est réduit, la législation portant sur le bail locatif révisée, etc...

Le scénario catastrophe de la bulle immobilière s'est avéré une vaste blague, en réduisant la croissance intérieure et en freinant la mutation des conditions d'habitat. L'habitat insalubre a depuis vieilli, s'accompagnant de risques croissants d'effondrement, sans compter les effets destructeurs des inondations sur l'habitat informel. Le taux d'occupation par unité de logement a augmenté : les enfants se sont mariés sous le toit des parents. L'exode rurale s'est poursuivie.

Cela, malgré les efforts considérables et méritoires déployés par l'Etat, le gouvernement et les ministères en terme de développement, la demande reste importante. Une demande qui a conduit le gouvernement, presque en urgence, à soutenir et accélérer des programmes de construction destinés aux classes moyennes et pauvres.

Il ne s'agit pas d'un conflit de paroisse, entre le BTP et les consommateurs, aux intérêts semblant contradictoires ou divergents car les intérêts convergent : pour que les uns puissent se loger convenablement les autres doivent construire et pour que les autres puissent construire et faire tourner les entreprises il faut que les uns puissent disposer de moyens financiers pour acquérir.

Il en va de la stabilité des ménages que de leur assurer des conditions et des moyens de vie digne, comme de l’intérêt général ...
H
24 août 2015 01:12
Immobilier au Maroc : le gouvernement veut taxer les logements vacants

9 juin 2013

Selon les statistiques de 2010 de la holding Al Omrane, le parc des logements vides se compose de 60% de maisons modernes, 30% d’appartements, 6% de maisons traditionnelles et 4% de villas.

Suite au repli du marché de l’immobilier, considéré il y’ a quelques années encore comme le moteur de la croissance économique au Maroc, les investisseurs n’auraient d’autres choix que de se tourner vers le marché locatif.

La confiance entre propriétaires et locataires n’étant pas toujours au beau fixe, beaucoup préfèrent malgré tout garder leurs logements fermés au lieu de les louer à des personnes qui pourraient les dégrader ou ne voudraient pas partir au terme du contrat de location.

La nouvelle taxe vise à inciter les propriétaires réticents à vendre ou à la louer leurs biens, d’après Nabil Benabdallah, selon qui les Marocains résidant à l’étranger ne seraient pas concernés par cette mesure.

"le gouvernement devrait être très prudent à l’égard d’une question aussi sensible", estime l’économiste Driss El Fina, dans un entretien au "Soir Echos". D’après lui, une étude d’impact doit être menée afin de mesurer les possibles répercussions d’une telle décision sur le marché de l’immobilier au Maroc.
b
24 août 2015 01:36
Salam,
De quand date l'article ? Avant l'adoption du texte de loi sur le bail locatif, ou après ?

Un langage de sourds : quand sous le toit, il y a déjà les parents, on ne parle pas de logements vacants, c'est des logements déjà occupés où les enfants nouvellement mariés rejoignent les parents, faute d'avoir les moyens matériels et financiers pour pouvoir assurer leur indépendance.

La vacance comprend non seulement les propriétés secondaires, mais aussi celles appartenant aux RME, celles "primaires" de personnes installées en location dans une autre ville pour des raisons d'emploi, celles objet de litiges auprès de tribunaux (cas des locataires partis sans remise des clés), celles qui n'ont pas trouvé acquéreurs et sont toujours en vente etc ...
L'esprit du nouveau texte de loi sur le bail locatif adopté, se proposait de mieux garantir les intérêts des propriétaires afin de les inciter à louer leurs biens et de rétablir la confiance. A ce niveau, aucun indicateur n'apporte de réelle réponse quand aux pratiques permettant d'estimer si il y a un véritable changement dans les rapports entre propriétaires et locataires.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/08/15 01:38 par blagueur.
b
24 août 2015 02:04
Citation
paysan81 a écrit:
Salam,



Pour la construction peut être ... Mais pour le prix des terrains nu j'en doute...

C'est a l'état de combler le manque d'intérêt des investisseurs si le secteur n'est plus rentable... Le maroc veux absolument imiter la france dans bien des domaines pourquoi ne pas le faire dans le domaine des logements sociaux ces gens qui habitent des favelas devraient pouvoir bénéficier d'avantages...

C'est une erreur de croire que le privé est une solution à tout... Au contraire la fuite en avant n'a jamais réellement réglé les problèmes

Salut,
Le secteur privé n'a jamais été une solution à tout, au contraire il a souvent fait les frais des opérations dites d'utilité publique, les commissions estimant les terrains comme bon leur semblait, en imposant par le biais des plans d'aménagements, des zonings au gré de l'humeur des urbanistes, en réalisant des opérations sur des terrains "publics" revendus à un prix forfaitaire qui ne tient pas compte de la valeur des terrains.

En d'autres termes des particuliers ont bénéficié d'avantages et se sont enrichis au détriment de tous, car un terrain du domaine public, qu'il soit bord de mer, ou dans un quartier périphérique est d'abord un bien commun.

Il faut savoir rester juste, pourquoi un citoyen marocain peut bénéficier gratuitement d'un lot de terrain, tandis qu'un petit fonctionnaire s'escrimera toute sa vie pour tenter de laisser un toit à sa descendance ?
Des opérations de lutte contre les bidonvilles ont permis aux uns de sérieusement capitaliser.

L'Etat vache à lait ... Les citoyens vaches à lait ?
L'Etat c'est nous tous ... C'est les citoyens ...

L'Etat non plus n'est pas une solution à tout ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/08/15 02:05 par blagueur.
b
24 août 2015 11:35
Salut,
Une autre analyse récente extraite du site la Vie éco :



Un net repli des transactions immobilières au deuxième trimestre de l’année. Leur nombre a connu un fléchissement. Cette baisse est estimée à 7,9% après une hausse de 10,1% observée au titre des premiers mois de l’année.

C’est ce qui ressort de l’indice des prix des actifs immobiliers dévoilé récemment par Bank Al Maghrib. Les transactions immobilières ont été fortement impactées par le ralentissement des ventes. Ces dernières ont fléchi de 11,2% pour les biens résidentiels et de 1% pour les actifs à usage professionnel. Toutefois, la Banque centrale relève dans son analyse du secteur immobilier une progression au niveau des transactions portant sur les terrains. L’évolution dégagée atteint à cet égard les 4,1%. Bank Al Maghrib indique par ailleurs que les prix des actifs immobiliers se sont accrus de 0,8 % par rapport au niveau identifié à la même période de l’année précédente. Une ventilation tirée principalement par la hausse de 3,8% des prix des terrains urbains et les régressions respectives des biens à usage professionnel et résidentiel (soit -1,2% et -0,3%). La tendance du marché immobilier par ville reste mitigée. Les prix des actifs immobiliers ont flambé au deuxième trimestre dans la région de Rabat –Salé-Témara. La hausse est de 2,8%, attribuable principalement à la progression de 3,7% des prix des actifs résidentiels et de 5,1% de ceux des terrains urbains. La région a connu, dans ce sens une régression des volumes des transactions. Estimé à 1,9 %, ce retrait reflète le recul de 4,3% des ventes des appartements et de 10,4 des biens à usage professionnel. Les ventes de terrains urbains ont enregistré des ventes en hausse de 0,6% au niveau de Rabat-Salé-Témara.

Les prix des actifs immobiliers ont également grimpé à Tanger. Bank Al Maghrib met en relief dans ce sens une hausse de 1% par rapport au premier trimestre de l’année. La banque centrale lie cette progression à l’accroissement des prix des appartements et des terrains urbains. En contrepartie, les transactions ont de nouveau replié à Tanger soit un taux de 30,2% résultant de la baisse de 32,3% des ventes des appartements. La capitale économique a présenté une tendance inverse. Les prix des actifs immobiliers ont baissé à Casablanca de 1,6% et ce après une progression estimée à 1,8% à fin mars dernier. Cette baisse est expliquée par l’essoufflement des prix des appartements. Ces derniers ont reculé de 3,9% au deuxième trimestre de l’année. Toutefois, les transactions immobilières ont eu du mal à décoller à Casablanca. Leur nombre a accusé d’une baisse de 8,8% due à la baisse du résidentiel (7,4%), du foncier (18,5%) et du professionnel (19,6%).

En outre, une stagnation des prix a été relevée au niveau de Marrakech. Ainsi, l’indice des prix actifs immobiliers à la ville ocre est resté quasiment inchangé comparé au trimestre précédent (1,9%). D’après Bank al Maghrib, les transactions ont diminué de 5,1% par rapport au premier trimestre, reflétant le recul de 9,8% des opérations portant sur les appartements à Marrakech. Agadir berce également dans la stagnation. L’indice des prix des actifs immobiliers n’a pas évolué par rapport au premier trimestre de l’année, recouvrant des diminutions des prix de 3,5% des appartements et de 0,1% du foncier au moment où les prix des maisons ont connu une hausse de 10,5%. Les transactions immobilières à Agadir ont grimpé de 2,8 % par rapport aux trois premiers mois de l’année. Cette progression résulte de la hausse de 7,6% des ventes des appartements. Agadir a connu , en revanche, un repli des transactions des biens à usage professionnels et des terrains urbains. La baisse est évaluée respectivement de 23,6% et 8,4%.

ALM


Ainsi le volume des opérations est en repli, mais les prix inchangés, si ce n'est qu'ils augmentent ...
@ paysan
Pour les terrains tu as une réponse.

Enfin, il faut toujours modérer les analyses et ne pas généraliser, car dans une même ville certaines zones sont actives et dynamiques, tandis que d'autres survivent dans la morosité et l'attentisme, ce que l'on retrouve dans l'analyse précédente avec une approche au cas par cas, région par région ... On pourrait reprendre ces analyses avec pour trames de fond, les plans d'aménagements et l'évolution des périmètres au fil des ans pour y suivre l'évolution et le déplacement des "centres" d'activités au gré des extensions des périmètres urbains ou des lignes de transport urbain ou interurbain.
24 août 2015 15:52
Salam,

Blagueur

Je n'ai pas dis gratuit mais au juste prix même si le juste prix peut dans certain cas être la gratuité voir une dérivé pourquoi pas...

Des consommateurs qui payent un loyer modéré ce sont des consommateurs qui consommeront plus voir qui voyageront plus souvent (au maroc bien sûr) ça bénéfice à tout le monde d'une certaine manière...

D'ailleurs tu disais sans cesse que le prix de revient d'une construction justifiait ces tarifs ok mais est ce encore le cas ? Vue que toutes les matières premières dévisse à la baisse pétrole, or, ciment et j'en passe
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
H
25 août 2015 15:19
DANGER DE CRASH IMMOBILIER MONDIAL

Vendredi 12 Août 2005

Depuis plusieurs mois, Lyndon LaRouche et l’EIR avertissent que des bulles immobilières intenables, gonflées par l’énorme injection de monnaie des banques centrales, sont devenues l’un des détonateurs potentiels d’un crash mondial sur les marchés financiers. Cette injection de liquidités a conduit à une croissance explosive des crédits hypothécaires, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre. Une série d’articles extrêmement alarmistes sur la bulle immobilière est apparue dans la presse allemande, notamment dans le Financial Times Deutschland, le Berliner Zeitung et Die Welt.


[www.alterinfo.net]



C'est ce que nous avons vécu à partir de 2008, aujourd 'hui la spéculation sur le marché boursier chinois nous emmène à une nouvelle crise



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/08/15 15:23 par Hamza.
H
25 août 2015 20:14
Pourquoi y a-t-il une bulle boursière ?

Parce que c’est l’histoire d’un pays qui a une croissance déséquilibrée depuis des années et dont on annonce depuis une décennie qu’elle n’est pas durable ni soutenable. «L’histoire d’un pays qui a connu une hausse irrationnelle de 150% de sa bourse en moins d’un an, résume Pierre Larrouturou, un de ces rares économistes qui ont prédit la crise actuelle. Qui se double de l’effondrement de la bulle immobilière. Et qui voit son activité reculer comme jamais depuis 25 ans, de l’aveu même du gouvernement. Les chiffres officiels parlent d’une croissance de 6%, mais le pays est au bord du gouffre : la consommation d’énergie recule, les importations régressent de plus de 15%. Pékin a beau avoir mis 40% de son PIB pour relancer l’investissement en 2008 ; la croissance a été artificialisée.» Reprenons. Il y a un an, les Chinois, enfin ceux qui en ont les moyens, commencent à déserter l’immobilier qui a connu une bulle sans précédent : le secteur pèse plus de 15% du produit intérieur brut (deux points de plus qu’en Espagne, c’est dire…) et des millions de mètres carrés ne trouvent plus preneur.

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[www.liberation.fr]
H
25 août 2015 20:23
Pourquoi il faut s’inquiéter

Jacques Attali, sur son blog, ne dit pas autre chose : «De plus, si la croissance continue de ralentir, c’est l’exode rural qui va s’essouffler, réduisant la demande de logements et menant l’immobilier à l’effondrement, ce qui détruira l’autre moitié de l’épargne de la classe moyenne, écrit-il. Et rien n’est plus dangereux, pour tout régime, que de ruiner sa classe moyenne, ossature de tout ordre social». Et d’ajouter : «La manipulation du taux de change ne suffira pas à enrayer cette chute. Au contraire, même, elle peut l’aggraver en mettant la Chine en situation de dépendre du bon vouloir des spéculateurs internationaux, et en incitant d’autres pays à agir sur leur taux de change pour rétablir leur compétitivité.» Sans parler de la catastrophe de Tianjin qui paralyse une ville de 15 millions d’habitants, l’un des premiers lieux d’exportation et d’importation du pays…

«Au total, la récession chinoise, si elle se confirme, entraînera celle du Brésil, qui provoquera celle des Etats-Unis puis la nôtre», estime Attali. C’est déjà le cas, rappelle Pierre Larrouturou : «Le Japon vient d’annoncer qu’il retombe en récession, le Brésil et le Canada aussi. Et la croissance vient d’être revue à la baisse aux Etats-Unis ; seule la France veut croire qu’elle repart. On va vers une nouvelle crise pire qu’en 2008. On a déplacé les fauteuils sur le pont du Titanic, on n’a pas régulé le monde de la finance ni séparé les banques de dépôts et d’investissement, et les Etats n’ont plus du tout les mêmes marges de manœuvre qu’il y a sept ans». Et Attali de prévenir : «Le monde s’approche d’une grande catastrophe économique. Et personne n’en parle.»
b
25 août 2015 21:24
Salut,
Des articles périmés et recyclés, ou d'autres qui n'ont rien à voir avec le Maroc, objet du thème du post.
Avec de surcroît des prévisions de cartomanciennes et de la divination en prime, foulant au pied la philosophie de la théorie du chaos, ou encore les approches d'un Mandelbrot de phénomènes aléatoires, de turbulences imprévisibles, d’épiphénomènes non linéaires, aux conditions initiales ou de développement complexes.

Des raisonnements de Chouafats sans aucun fondement et avec une sombre finalité.

Tout être humain est mortel (déterminisme), savoir quand, avec précision est une autre paire de manche (indétermination).

On ne peut tirer de conclusion, sur la seule base d'une succession chronologique d’événements paraissant semblables dans deux pays distincts à densité de logement par habitant différente.

Si tu trouves des noualats, des chaumières, des guitones, des bidonvilles aux USA, en France ou dans l'espace Schengen, prends en des photos pour en "immortaliser" la mémoire ...
Lorsque le secteur du bâtiment sera saturé, et qu'il se tournera vers la réhabilitation, la reconstruction d'édifices anciens ou devenus insalubres, au lieu d'être catastrophiste et triste, il faudra être heureux car les marocains auront entre-temps pu accéder à des logements dignes.
En attendant il faut répondre aux besoins, multiplier l'offre pour instaurer une concurrence qui exercera une pression à la baisse sur les prix.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 25/08/15 21:43 par blagueur.
26 août 2015 08:09
Je t'ai posé une question sérieuse...


La baisse extraordinaire du prix des matières premières, la maturation du marché et les critères des banques devenu plus sélective peut il aamener à une baisse à moyen terme



Modifié 2 fois. Dernière modification le 26/08/15 08:17 par paysan81.
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
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